Pendant de nombreuses années il y a eu des FPS contre des nazis, des jeux avec des zombis, des MMORPG, des jeux de survie, des battle royale ou encore des adaptations de l’univers Warhammer 40K. Bon, bah là, depuis 2019, on a le droit à une palanquée de titres estampillés World of Darkness. Pour les nombreux néophytes de cet univers, il s’agit d’une gamme de jeux de rôles crée en 1991 dans laquelle s’inscrit Vampire The Masquerade, Werewolf The Apocalypse et Mage The Ascension (et toute une tripotée de plus ou moins bons jeux allant sur super cool au minable). Outre le thème, le style et le gameplay, l’évolution de la trame narrative en presque 15 ans a permis de déployer un univers prolifique, parfois jusqu’à l’écœurement (le supplément Blood-dimmed times vaut son pesant de papier).


En deux ans, c’est Bloodlines 2, Werewolf Earthblood, Wraith The Oblivion sous forme de jeu d’horreur en VR et une tripotée de petits titres dont ce Vampire The Masquerade – Coteries of New York. Alors après 15 ans d’absence, c’est génial de se retrouver dans cet univers aussi foisonnant qui n’avait été survolé que brièvement dans une poignée de jeux. Mais c’est aussi un peu inquiétant de voir se multiplier les titres qui vont passer leur temps à introduire tous les nouveaux joueurs dans la société des créatures de la nuit et à leur proposer des éléments déjà ressassés un paquet de fois.


Et donc ce visual novel n’échappe pas à la règle classique de chaque début de campagne : séduction, étreinte, découverte du nouveau monde et des pouvoirs, création d’une coterie et résolution d’une intrigue politique. Sauf que pour ceux qui ont déjà lu ou vu un livre/jeu/film/BD/dessin animé sur le thème du vampire, tout ceci semble bien éculé. Même si les poncifs peuvent paraître originaux pour ceux qui n’ont jamais touché aux jeux de rôles ou jeux vidéo des années 2000, il reste néanmoins que l’écriture et l’intrigué générales restent d’une banalité confondante.


J’imagine que ceux qui ne voient dans cet univers qu’une nouvelle licence parmi tant d’autres risquent de passer à côté sans même se retourner. Pour ceux qui se jettent sur tout ce qui est estampillé World of Darkness, ce titre ressemble à un de ces romans sortis dans les années 1990 écrits par Stuart Wieck ou Andrew Greenberg avant le cycle des clans. Une introduction banale, quelques sous intrigues passionnantes, des personnages allant du classique Toreador esthète au Nosferatu détective privé très drôle, ou encore un plot twist final pété et grotesque sont les éléments qui constituent un ensemble soufflant le chaud et le froid durant 7 à 8 heures. Une suite est déjà prévue dans le même univers pour la fin 2020, les mabouls comme moi vont se ruer avec le sentiment de se jeter sur un os pas très frais mais pas très goûtu non plus.

David_Toubiana
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le 3 juil. 2020

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David Toubiana

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