Vanquish, et pas une de plus.
Peut-être pensiez-vous ne pas aimer les TPS car vous n'aimiez pas Gears of War, ses catcheurs microcéphales ou ses clones tropicaux. Peut-être qu'en secret vous rêviez d'un jeu de tir à la troisième personne rapide, vif et classe tout en étant proche par l'esprit des sensations d'arcade d'antan. Dans ce cas, vous attendiez Vanquish.
Vanquish est avant tout un projet sans ambition doté d'un pedigree rassurant. C'est un petit jeu sans grandes prétentions mais créé par une équipe d'orfèvres réunie autour de Shinji Mikami et Atsushi Inaba. (Respectivement le créateurs de Resident Evil et celui Viewtiful Joe, mais ça vous le savez sans-doute déjà.) Et tout d'un coup il semble logique qu'un jeu pareil sorte de l'esprit de gens qui ont déjà tant travaillé sur des oeuvres constituées intégralement de gameplay.
Ce titre n'a pas vraiment de scénario, à la place il a un prétexte. Vous êtes Sam Gideon un ancien footballer américain reconverti dans l'essai d'armes de pointe pour une version futuriste du D.A.R.P.A. D'un coup, en une seule cutscene, des membres de l'Ordre de l'Etoile Russe font exploser San-Francisco à partir d'un satellite américain destiné à collecter l'énergie de l'astre doré. Vu que les Etats-Uniens ne "négocient pas avec les terroristes" il vous incombe d'utiliser un scaphandre de combat capable d'augmenter les réflexes de celui qui le porte afin de tenter de récupérer le satellite artificiel.
Et c'est ce que vous ferez, cinq à six heures durant, utilisant les capacités extrêmes de cette combinaison futuriste à la Casshern afin de ralentir le temps, de glisser à haute vitesse d'un muret salvateur à l'autre ou même de balancer des kicks hyper-soniques dans des robots pas sympathiques. Cela peut sembler cher de payer un jeu plein pot pour se battre contre des robots pendant quelques heures, mais ce titre est doté d'un gameplay tellement bien pensé qu'on peut lui pardonner bien des choses. C'est simple, jamais auparavant le style T.P.S. n'avait été aussi fou, fluide et frénétique.
Bref, il n'avait jamais été aussi diamétralement opposé au ballet malhabile des patauds space-marines perdus par Epic sur la planète Sera.