Do you want to have a cup of tea, my queen?
Si vous cherchez un titre intelligent qui vous fait utiliser vos méninges, ne cherchez plus, Vicky 2 est là. La diplomatie est ici le coeur du jeu tant les grandes puissances sont importantes. En effet, devenez une grande puissance et vous pourrez vous constituer des sphères d'influence. Les pays dans votre sphère vous protégeront des attaques des autres grandes puissances. L'extension Heart of darkness ajoute un aspect intéressant et ludique aux grandes puissances que sont les crises internationales.
L'aspect politique/économique du titre est également très intéressant et assez subtil. Suivant le parti au pouvoir, vos possibilités industrielles et fiscales seront très différentes. La fiscalité d'un régime socialiste est stratosphérique, mais en contrepartie c'est à vous de développer l'industrie qui coûte vite très cher. La fiscalité d'un régime libéral est bien moindre, mais ce type de régime encourage l'investissement privé, ce qui peut vous rapporter très gros puisque vous n'aurez pas à construire ni usine ni chemin de fer. Autrement dit, gérer un gouvernement socialo ou réac c'est quand même cool ^^'
Vous aurez également à établir un budget. Simplifié certes, mais ce n'est pas si évident que ça d'arriver à l'équilibre budgétaire, voire d'accumuler une trésorerie importante en vue d'une guerre future. Les instabilités, une invasion ou une guerre fera rapidement basculer votre économie dans le rouge vif.
Ce que le jeu simule très bien également, c'est l'émergence de deux très grandes puissances venues d'orient : La Chine en temps que surpuissance militaire, et le japon en temps que puissance industrielle. Seules ces deux nations peuvent concurrencer les grosses puissances occidentales que sont la France, la Russie, l'Allemagne, les USA et l'Italie (L'espagne, l'autriche et l'empire ottoman étant des puissances en déclin)
Après avoir bien saigné le jeu, et a peu près tout essayé on commence à apercevoir ses limites. Premier gros défaut du titre : L'infamie. Cet indice s'accumule à chaque action belliqueuse d'une nation envers une autre nation. Au dessus de 25 d'infamie, attendez vous à avoir de gros soucis avec les grandes puissances qui voudront vous faire la peau à tout prix. Problème : l'infamie descend TREEEEEES lentement, et le seul moyen de faire descendre cet indice est... d'attendre. A hauteur de -0.1 par mois, il vous faudra 250 mois pour perdre tous vos points. Et obtenir un casus belli de conquete coute 22 points, ce qui est loin d'être négligeable quand on sait que la conquête est loin d'être assurée si une grande puissance se mêlé de vos affaires. D'autant qu'aucun event ne vous permettra de faire baisser cet indice.
Pour les plus belliqueux d'entre vous, heureusement que tout ça est modifiable dans les fichiers de configuration.
Le second défaut est la différence énorme de possibilités entre les huit grandes puissances et les puissances secondaires. Il vous suffira bien souvent d'accumuler du prestige ou des troupes pour devenir une grande puissance, et là votre influence sur de nombreux pays sera CON-SI-DE-RABLE, a tel point que vous pourrez faire de nombreuses alliances en même temps et faire la guerre avec une force de frappe bien supérieure à celle de votre pays. Le problème, c'est que les sphères d'influence englobent rapidement 98% du monde, ce qui fait qu'une puissance secondaire désireuse de conquérir va s'attirer les foudres d'une grande puissance pour avoir déclaré la guerre à un pays de sa sphère, et au bout d'un moment, à moins d'avoir des alliances très puissantes, les puissances secondaires ne peuvent pas faire grand chose.
En bref, c'est un titre intéressant, plus profond qu'Europa Universalis IV (Sauf pour le commerce, qui ici est automatique par défaut) et un peu plus subtil, même si l'interface est moins facile à apprivoiser elle se révèle à l'usage tout aussi efficace que pour Europa Universalis. Petit regret cependant, il n'y a aucune liste des Casus Belli obtenus envers d'autres pays, ce qui vous oblige à tout retenir.