So. So so so so so so, après avoir été chamboulée par l'aventure 999 quelques jours (semaines ?) plus tôt, il me tardait de commencer cette suite, prénommée Virtue's Last Reward. Et vaut-il le coup après la tuerie que fut son prédécesseur ? Eh bien oui... et non.
Le jeu prend place une année après les événements du second Nonary Game, avec toute une brochette de nouveaux participants (ou pas) dans un bâtiment différent, des règles différentes et un concept tout aussi différent. Bye bye les chiffres, j'espère que vous vous y connaissez en couleurs parce que c'est la source même du jeu. Allez hop, retour à vos leçons de collège d'art plastiques, où l'on vous demandait les couleurs primaires et secondaires. Le but reste ceci dit le même: sortir par la porte portant le chiffre 9. Mais pour ce faire, vous allez devoir gagner des points en jouant à l'AB Game pour récupérer les points nécessaires pour mettre un terme à votre cauchemar.
Ici, vous continuez de naviguer d'escape room en escape room mais une nouvelle épreuve a été mise en place comme dit précédemment: l'AB Game. Pour résumer, vous êtes dans une équipe de trois, deux personnes sont ensemble, une autre est séparée de l'autre, vous êtes dans un ascenseur et vous avez deux choix: voulez-vous vous allier à l'autre/aux autres personnes ou bien les trahir (sachant que trahir une personne vous fait gagner 3 points tout en enlevant deux à votre coéquipier alors qu'en s'alliant tout le monde en gagne deux) ? L'essence même du jeu repose sur cela.
Evidemment, ça reste dans la veine de 999, les escape room sont bien coriaces à résoudre (j'sais pas où les gens ont vu que les énigmes étaient faciles, j'veux bien que certaines soient plus faciles que d'autres mais certaines sont vraiment perchées), les différentes révélations vous cloueront probablement sur place, vous allez théoriser pendant des heures à imaginer qui est qui, qui fait quoi, pourquoi, comment, où... Bref, la totale. Mais est-ce que ça en vaut la peine ? Eh bien oui, mais non comme je l'ai dit précédemment.
On sait qu'on est dans un Zero Escape, le ton est donné dès les premières secondes, y'a toujours ce sentiment d'angoisse qui prône mais... je n'arrive pas à voir ce jeu comme une vraie suite. C'aurait été un spin-off, le jeu aurait facilement eu 8/10. Le souci, c'est qu'à l'inverse de 999 où chaque personnage avait quelque chose à prouver, à montrer, qu'on s'y attachait, là j'ai trouvé les nouveaux personnages vraiment fades, dénués de personnalité. Au début je pensais que j'allais apprécier Phi ? Psh, pas du tout, elle est comme toutes les autres. Y'a juste Sigma qui sort du lot au final. Et ça, déjà, ça m'a beaucoup refroidie quand on sait le rôle et l'impact qu'avait chaque personnage dans 999. Rajouté à ça, des événements/révélations que je ne comprends pas. Pas dans le sens comprendre où j'ai pas pigé le pourquoi du comment mais juste que ça me paraît illogique et qui sont dénués de sens.
L'histoire du Radical-6, de la fin du monde... C'est trop perché pour ce qu'était 999. De base, 999 était un récit de vengeance. Là, soudainement, on se retrouve à jouer les justiciers en voyageant dans le temps ? Nah, j'adhère pas. Akane fut un personnage que j'ai énormément apprécié lorsque j'ai terminé 999, et pourtant ici, je ne comprends pas son raisonnement: pourquoi jouer les super-héros en voulant sauver l'humanité après avoir vécu un événement traumatisant comme elle l'a vécu plus jeune ? Comme Tenmyouji l'a si bien dit dans le jeu, j'ai pas l'impression que la Akane de VLR soit la même qu'on voyait dans l'autre jeu, elle est bien trop dénuée de personnalité, d'intérêt... Et c'est vraiment dommage. Je pense sincèrement que 999 aurait dû se contenter de n'être qu'un seul jeu, ç'aurait été mieux. Je n'ai pas encore joué à Zero Time Dilemma mais là, pour le coup, j'ai un peu peur du résultat.
Ceci dit, niveau plot twist, holy cow, j'suis servie. Ce final... C'est peut-être la seule révélation de ce jeu qui m'a vraiment plu tellement elle m'a retournée l'esprit. Le fait d'avoir incarné le "méchant" (est-ce vraiment un méchant ? Nah, pas vraiment mais aux yeux des participants, il l'est) sans qu'il sache que c'est lui-même qui a crée le troisième Nonary Game, c'était du génie. (bon évidemment, ça ne se résume pas à ça, ce n'est qu'une chose parmi tant d'autres, mais je vous épargnerai mes explications de médiocre qualité)