VVVVVV est 2 heures de pure joie que j’ai expérimentées d’une traite. Que de l’amour : amour pour l’esthétique Commodore 64, amour pour la musique de la scène MIDI/C64, amour pour la création de saynètes drôles et touchantes, amour pour le jeu de plateforme. Beaucoup de passions mises dans ce projet que l’on pourrait qualifier de néo-vintage. Néo parce que le fond du jeu reste une forme de maso-core à la Meat Boy et plus tard Celeste, qui est une version moderne du plateformer. Vintage pour les éléments esthétiques mentionnés auparavant : graphismes, musique, écran de chargement et contrôles à trois touches (gauche, droite, changement de sens de gravité).
Le level design est une option intéressante : on peut jouer les six niveaux dans l’ordre que l’on veut et les choisir via un monde ouvert. Un choix presque Metroid-vania, hormis le fait qu’il n’y a pas besoin d’upgrade pour accéder aux différentes zones. Chaque niveau repose sur des gimmicks ultra-connus du jeu de plateforme comme les plateformes mouvantes, les tapis roulants (toujours très agaçants) ou encore le niveau « où ce qui vous tue est la caméra qui se déplace ».
La difficulté du jeu va relativement crescendo mais est très bien dosée : c’est « hard but fair ». Contrairement à d’anciens plateformers qui vous punissent en vous demandant de refaire l’intégralité d’un niveau, VVVVVV s’engage sur la voie d’un Super Meat Boy en proposant de partager les niveaux en « micro-sections » très difficiles mais que l’on peut recommencer à volonté. Pour accomplir la toute dernière partie (The Final Challenge), il m’a fallu 147 tentatives et une crise de nerfs. Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas compté ces tentatives comme un maniaque : le jeu fait le décompte pour vous.
Allez-y, c’est quasi gratuit