"La victoire se mesure dans le sang: le votre ou celui de votre ennemi"

Qualifier ce jeu de "GROSSE BOURRINETTE" serait un euphémisme assez fantastique. Bienvenue dans la guerre éternelle du 41ème millénaire, aux commandes d'un des colosses de l'Imperium de l'Humanité ; 2m50 en armure et 200 kilos de muscles pour réduire en purée les ennemis de l'Empereur.

Attention ne pas se prendre pas la tête, c'est très simple: on choisit entre trois armes blanches dévastatrices, on regarde vite fait les techniques dans les options et on s'aperçoit qu'il y en a 3-4 max par armes avec les mêmes combinaisons, on garde le bolter sous la main. Puis on fonce dans le tas, on pulvérise, charcute, éviscère, décapite et écrase tout ce qui bouge, on défonce tout ce qui tient encore sur deux pattes et éventuellement on jette un coup d'œil à sa barre de vie.
Vous l'aurez compris, le système de jeu est quelque peu brutal; s'ajoutent à cela par contre une bonne diversité d'armes à feu (pour griller & trouer de munitions orcs et démons à toutes les sauces), une touche pour étourdir l'ennemi pour lui asséner un finish bien bien gore et…. c'est à peu près tout. Mention spéciale pour le Marteau Tonnerre, le bulldozer du jeu, lent mais absolument mortel au corps à corps.

C'est simpliste, certes, mais tellement jouissif que le jeu en devient super prenant pour qui apprécie les actionners défoulants et sans fioritures. Et puis, c'est fidèle aux guerriers badass d'Ultramarines que vous contrôlez après tout. Il faut de plus ajouter des effets de ralentis et de luminosité du plus bel effet, et toute une série de bruitages violents qui vous plongeront dans l'action sanglante et bourrine du 41ème millénaire.

J'extrapole sur le gameplay sauvage, mais Space Marinces n'en est pas pour autant dépourvu de difficulté. La horde incessante d'ennemis qui viendront se briser sur votre armure en céramite, mais surtout les petites enflures qui vous canarderont et bombarderont à distance mettront à rude épreuve vos réflexes de surhumain.
Car aussi vrai que vous êtes un membre de l'Adeptus Astartes, la quintessence des guerriers de l'humanité, vous n'êtes pas invincible.
Par ailleurs, le background de 40000 est respecté; l'action se situe sur un monde forge, toute l'atmosphère autour du Mechanicum, du Dieu Machine, de l'endoctrinement des fidèles est là (on a même le privilège de grimper sur un titan Imperator). Il en va de même pour l'inquisition, le sacro-saint codex astartes des Space Marines Schtroumpfs, les armées d'orcs et du chaos... Un environnement empreint de diversité, aux graphismes de qualité très respectable et fidèle à l'univers.

Les défauts? Une aventure solo trop courte, et un multi aux possibilités limitées (malgré un impressionnant travail de fluff, il faut le noter, pour toutes les armures disponibles en multi). Et quelques bourdes par rapport au fluff (les orcs qui parlent sans problèmes la même langue que les humains...).
Par ailleurs, un scénario standard, qui se termine en cacahuète, avec les ennemis fan service de 40k combattus par les space marines fan service de 40k. Bref pas de grande originalité à mon regret;
à quand des raids de White Scars affrontant des Nécrons dans un jeu d'action semblable ?

Au final, c'est violent, gore, sans pitié, viscéral, nerveux, furieux, brutal. Bref, c'est Space Marine. Et rien que pour ça le jeu est une réussite, en dépit de ses quelques écarts.

Défoulez vous.