Wasteland 3
7
Wasteland 3

Jeu de InXile Entertainment (2020PlayStation 4)

Et pour ce soir :


Wasteland 3, 2020, développé par InXile (et le soutien financier de Microsoft et des backers), édité par Deep Sliver.


Synopsis montagneux : Ahh, le Colorado. Ses montagnes, son climat frais et vivifiant, ses gangs qui s’entretuent pendant que le Patriarche tente tant bien que mal de garder la région en sécurité. Ce dernier vous a contacté pour proposer un deal aux Ranger du Désert, c’est-à-dire vous. En gros, venez m’aider pour un de mes problèmes et je vous aiderais en retour avec mes ressources. Vu que la situation en Arizona est TRES compliqué après les évènements du jeu précédent, on ne crache jamais sur la main tendue. Sauf que tout ce petit monde envoyé pour filer un coup de main au Colorado tombe dans une terrible embuscade et une très petite fraction des Rangers vont réussir à rejoindre Colorado Springs et le Patriarche. Show must go on, la mission est simple : Le Patriarche veut que vous rameniez ses trois rejetons (en vie) parce qu’ils foutent la merde un peu partout dans l’état. Mais on est dans les terres désolés, et un accident est si vite arrivés, faut juste assumer les conséquences…


Après un second épisode qui fut l’une de mes grandes surprises d’il y a un peu plus de 2 ans, j’étais assez impatient de me remettre dans le bain pour ce Wasteland 3. Pour expliquer succinctement le genre, c’est un RPG tactique pensé pour le PC dans un monde dévasté où vous faites des choix qui ont un retentissement, avec de la création de personnage et des arbres de compétences. L’univers post-apocalyptique qui a inspiré la série Fallout me plaisait bien et les décors du Colorado me tentait aussi. Du coup, j’ai commencé à scruter toutes les annonces, j’ai raté malheureusement la possibilité de backer le jeu puis j’ai pu enfin me lancer dans le jeu, d’abord sur PC avec le Game Pass, puis finalement sur PS4 (parce que me demandez pas pourquoi) et je l’ai enfin fini sur ce support, après quand même 2 bonnes semaines à le poncer, à la faveur des vacances. Et au final, qu’en dire ?


Globalement, le jeu garde la même formule, en la simplifiant néanmoins. Déjà, l’arbre des compétences s’est réduit, il n’y a plus « arme de poing », « fusil à pompe », « pistolet mitrailleur » et « fusil d’assaut », les 2 premiers ainsi que les 2 derniers ont fusionnés pour devenir « armes légères » et « armes automatiques ». Pareil pour les compétences orales, on ne garde que la compétence « lèche-cul » et « dur à cuire », ce qui m’a d’abord donné la sensation d’un jeu simplifié et m’a déçu un peu au début. Sauf qu’en fait, c’est tout le contraire, le jeu est déjà plus simple et moins cryptique à prendre en main, mais surtout, ce changement donne la possibilité de faire des classes plus facilement polyvalentes, avec des duos revolver/fusil à pompe (qui, s’ils étaient naze dans le 2, sont d’une puissance folle dans le 3) ou fusil d’assaut/pistolet mitrailleur (le bon duo, efficace presque tout le temps). Il reste des styles pas très intéressant à jouer une fois encore (arme lourde, trop cher en points d’actions, lance-roquette, trop cher en munition) mais c’était déjà le cas avant, alors bon…


Au niveau scénario, le jeu reste un super moment d’écriture et d’humour. Le Colorado a décidé de faire mieux que l’Arizona en termes de cinglés débiles. Préparez-vous à combattre une secte qui découpe des mecs pour mettre leur tronc sur un cerf-volant pour l’envoyer au ciel en offrande, des clowns, des adorateurs de Ronald Reagan, des mecs qui vivent avec un respirateur qui leur envoie du gaz hallucinogène en continu pour leur montrer un Eden artificiel, des fans du transhumanisme sauvage. Bref, on a de quoi flinguer (et se faire flinguer). Et c’est justement l’important nombre de tronçons qui rend l’histoire principale et secondaire si intéressante. En fonction de vos compétences, vous allez pouvoir changer radicalement la situation dans un groupe. Les fans de Reagan vous emmerdent ? Rien ne vous empêche de faire copain-copain avec eux puis vous la jouer « Pour une poignée de Dollar » et pactiser avec son ennemi pour affaiblir les deux et les terminer. Le Patriarche vous déplait ? Ramenez ses enfants dans des sacs mortuaires. Vous vous sentez l’âme d’un dangereux meurtrier ? Rien ne vous empêche d’assassiner tout le monde à Colorado Springs. Gardez juste en tête que vos actes entraîneront des conséquences à plus ou moins long terme, et que des portes s’ouvriront ou se fermeront selon vos méthodes. Le jeu valorise souvent plus les joueurs qui savent la jouer doux quand il faut et dur quand c’est nécessaire. D’ailleurs, le jeu est assez cohérent et ne vous laissent pas aller voir le Patriarche sans danger si vous avez dans votre équipe un terroriste qui est contre lui. Tout a un coût dans l’univers de Wasteland 3, et celui qui sait y mettre le prix et le bon mot y trouvera fortune sans souci.


Néanmoins, tout n’est pas parfait. Déjà, la technique n’est pas folle, ça a parfois tendance à ramer (mais par contre, il est infiniment plus stable, un seul plantage de la console à noter, contre la vingtaine avec le 2ème épisode), la maniabilité manette est… parfois capricieuse (je sais pas trop ce que j’attendais, j’avais fait le 2 en plus déjà sur console), le jeu est plus court aussi (en gros, 3 quêtes principales données au début du jeu, la quête finale et merci, au revoir, mais rattrapé par la tonne de quêtes secondaires qui sont globalement toute bien écrite) et l’ensemble reste finalement assez facile (si on ne fait pas n’importe quoi dans l’arbre de compétence, bien sûr). Cela étant dit, je trouve que ce ne sont que des défauts léger, explicable par le fait que ce n’est pas un triple A fait par 140 personnes mais un (relativement) petit studio (appuyé par Microsoft durant son développement), qu’il est pensé pour le PC à la base (Duh !) et que court dans un RPG occidental veut dire minima 25/30h, vous en aurez pour votre argent.


Et surtout, gardez en tête la plutôt bonne rejouabilité (malgré le manque frustrant d’un NG+ qui est néanmoins en discussion chez InXile…), le jeu proposant un système de réputation auprès des différents clans avec qui vous pouvez avoir des relations diplomatiques (mais pas avec les groupes les plus tarés, désolé), et l’états de vos relations influenceras la fin du jeu également. Il y a 3 arcs de fin différents mais un nombre énorme de variations plus ou moins importante selon votre capacité à vous faire aimer ou être le plus célèbre salopards des Rocheuses.


Bref, Wasteland 3, c’est de la bonne came qui ne réinvente rien dans son genre, peut-être un tout petit chouïa moins bonne que le deuxième, mais c’est vraiment pour pinailler. 8/10

Tony_Gendron
8
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le 28 nov. 2022

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Tony Gendron

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