Très grand classique de la psone et un de mes coups de cœur en matière de rpg. D'emblée, la cinématique d'introduction annonce la couleur, musique superbe, personnages mignons et univers enchanteur, mi western, mi héroïque-fantaisie. Après avoir choisi le personnage avec lequel on désire commencer l'aventure, on remarque que l'on va évoluer dans un jeu avec une 2d plutôt sobre mais mignonne et colorée, en vue du dessus et les protagonistes sont à l'image de cette ambiance, en SD et plutôt sympathique. On serait presque à prendre le pari que le scénario sera de même allure. Or, grande force du jeu, le scénario arrive à imposer une ambiance plutôt mature avec son lot de noirceur comme l'illustre le prologue mettant en scène la chute de Fenril, moment épique accompagnée de la superbe musique « Castle in flames ». Il ne sera pas rare pour nos trois héros de se retrouver dans des situations tragiques face à des « méchants » cruels et sans pitiés. D'ailleurs, l'OST renforce le sentiment que tout n'est pas rose. Tantôt guillerette et joyeuse, celle-ci peut s'avérer aussi mélancolique, triste, sombre, etc. Le travail autour de la bande son est extrêmement soigné et nous immerge très facilement dans le scénario.
Le gameplay est quant à lui plutôt classique, le triptyque village/donjon/exploration sur la carte est parfaitement respecté. Lors des phases d'exploration des donjons, les héros devront utiliser leur capacité propre pour avancer. Généralement, les énigmes sont très logiques et ne pose pas trop problèmes mais certaines restent assez tordues (il y en a une qui m'a bloquée pendant des mois ! foutu histoire de rats !). La map est très agréable à explorer et plutôt complète (beaucoup de zones à visiter) mais c'est sans compter les nombreux combats aléatoires qui sont plutôt pénible du fait de leur fréquence parfois assez élevé (surtout dans les donjons en fait). Parlons-en des combats tiens ! Alors que les phases d'explorations sont en 2D, les concepteurs ont préféré mettre en scène les phases de combats en 3D. Malheureusement pour nous, c'est extrêmement laid ! C'est bien simple, les monstres, les décors, les effets spéciaux, les héros ressemblent juste à des bouillies de pixels ! On dirait qu'un cubiste dadaïste bourré a voulu codé ces phases de jeu dans le noir ! De plus, les combats sont plutôt lents, les ennemies et héros prennent du temps pour balancer leurs sorts et attaques spéciales. Encore pire si on veut fuir, ça prend juste trois plombes, avec parfois le risque de se faire rattraper par les ennemies (raaaaa !!!). Néanmoins, les combats peuvent s'avérer plutôt amusants et tactiques contre certains boss. Et heureusement, les musiques sont quant à elles de qualités (c'est une constante dans les wild arms) ! Chacun des trois héros possèdent leur propre talent en combat (magicienne-healer/tank/épéiste) et une exploration approfondie des donjons est nécessaire pour trouver les meilleures techniques. Enfin, il est possible tout au long du jeu de trouver des invocations qui boosteront les compétences passives et qui peuvent être utilisées au combat. Bref, malgré le rendu visuel médiocre, on ne s'ennuie pas trop pendant les combats.
Pour terminer, il est intéressant de noter que très nombreuses quêtes annexes parsèment le jeu. Pour avoir toute les armes et équipements, tous les up-grades, toute les magies, toute les invocations, vaincre tous les boss optionnels (dont le mythique ragu o ragula) et obtenir la fameuse étoile du shérif, il est clairement important de fouiller les moindres recoins du jeu !
Sans conteste, le premier Wild Arms est un excellent RPG classique et le meilleur de la saga du fait que les autres épisodes sont moins bon (2 et 3), voire carrément mauvais (le 4), heureusement que le cinquième épisode renou avec la qualité du premier opus ! A faire pour les nostalgiques de la vieille époque des RPG en 2D !