A moins de trente euros, allez-y
Okay... Okay... Wolfenstein n'est pas un digne successeur de RTCW. Je comprends que les fans détestent.
Non, c'est vrai.
- Le scénario est assommant de classicisme (un nazi/savant-fou à monocle qui veut dompter un pouvoir trop grand pour lui)
- L'ambiance est passée du sombre à l'humoristique et au politiquement correct (vous n'entendrez pas de chant nazi depuis une radio, par exemple)... On ne sent plus planer de lourds mystères païens dans des ruelles médiévales et glacées ornées d'inscriptions gothiques. Heureusement qu'un superbe niveau dans un château draculesque et enneigé vient rattraper un peu le ratage.
- Les énigmes sont bateau, l'IA est passable... Les monstres apocalyptiques sont bien trop rares et la peur est absente du jeu, par ailleurs beaucoup (beaucoup) trop facile.
Mais si vous passez outre ces défauts, que vous faites le deuil de ce que vous aimiez dans la saga, vous trouverez un jeu jouissif de goritude où les armes (peu nombreuses par contre) ont un bon feeling et se complètent très bien entre elles.
Tout fonctionne par scripts, mais les niveaux donnent moins l'impression de suivre un long couloir que bien d'autres FPS. Sans compter que des maps ouvertes de centre-ville, en plus d'offrir une certaine liberté pour fragger les nazis, regorgent de trésors, parfois très bien cachés.
Cette chasse au trésor, pour une fois, n'est pas un gadget : pour avancer sereinement dans le jeu (et prendre votre pied), vous devez modifier vos armes au marché noir. Pour modifier vos armes, vous avez besoin de beaucoup d'argent. Et cet argent, on ne le trouve qu'en cherchant des trésors. Ce qui oblige à bien regarder, comme quand on cherche des œufs de pâques.
C'est moyen, c'est un peu un FPS kleenex, mais d'occasion ça vaut largement le coup. Comptez cinq grosses journées pour finir le jeu à 100%, mais seulement une ou deux après-midi si vous foncez, en mode facile, comme à l'enciero de Pampelune.