En 2014, le studio Machine game réinventait avec succès la licence wolfenstein. Lettre d'amour au cinéma d'exploitation, le jeu arrivait au difficile équilibre entre humour trash et vrais émotions. Cette réussite était principalement visible dans le personnage de Blasko, Machine de guerre très loin d'être unidimensionnel.
Un peu plus de trois plus tard, les voici qui remettent le couvert avec un jeu, qui tout en prenant la continuité narrative de new order (les nouveaux arrivants risquent d'être un peu paumés), réinvente pas mal de points du précédent.
Tout d'abord le jeu est beau, beaucoup plus beau que son prédécesseur qui avec son univers et son style très réussis compensait une technique un peu faiblarde. Ici les effets de lumière, de reflets sur les armures, les particules et les couleurs pètent à la gueule sans jamais entacher la fluidité exemplaire du titre.
Le jeu est également plus exigeant et cela est élégamment lié à l'histoire son personnage principal. BJ, sacrifié à la fin du précédent jeu, est maintenant un mort en sursit. Diminué, il cache sa détresse à ses proches pour ce qui lui semble être son baroud d'honneur. Dès lors, la barre de vie est plafonnée à 50% pendant la première moitié du titre. On meurt donc très vite mais toujours de façon juste.
Les niveaux sont beaucoup plus dirigistes que dans new order, offrant moins d'alternatives pour attaquer une situation. Mais ils sont également mieux rythmés évitant cette narrative montée en puissance de chaque niveau qui entachait la rejouabilité. Il y a même cette excellente idée des uber commanders qui une fois passé le gimmick un peu énervant de la machine énigma permet de rejouer de petites parties de ces niveaux avec des défis corsés et frontaux.
Hormis quelques défaut mineurs, Wolfenstein: The new Colossus est un jeu supérieur à son prédécesseur qui me rend impatient de jouer la suite et fin de ce qui se révèle être la meilleure version imaginable de cette vénérable série.