Wolfenstein: passer du fhürer au troufion...
Haaaa Wolfenstein. Un grand nom du jeu vidéo (PC) des 90's au coté de Doom Quake ou Duke Nukem. Cette licence n'a pourtant pas était doté de suite de qualité pour s'asseoir en licence maîtresse dans le temps. Après deux séquelles sympathiques mais oubliables, nous voici devant la cuvée 2014, sur un nouveau moteur, avec une nouvelle intrigues mais toujours la moitié de l'armée allemande à zigouiller gaiement.
1945. le jeu vous place dans la peau de BJ Blazkowicz, machine de guerre lancé en mission (suicide ?) contre un savant fou nazi. après l'échec de la mission, voila qu'un bout de shrapnel dans l'occiput vous envoie en hospice... et 15 ans plus tard.
1960 la guerre est finie, et n'aryen à voir avec le notre.
mais votre objectif va rester peu ou prou le même! défaire de la croix gammée et des marcheurs aux pas de l'oie tout en survivant au soldats, chiens robotiques, drones de combat, mécha d'assaut et autres saloperies...
pour venir a bout de tout ce beau monde, un arsenal digne des clips de la NRA vous sera proposé. Pistolet, fusil mitrailleur, shotgun, arme laser, tout ça en simple ou en deux armes, améliorables selon des items cachés dans les stages...
tuer du nazi dans la diversité de moyen. mais aussi de méthodes.
ainsi, le jeu vous proposera des approches "discrètes" (à base d’exécution au couteau au corps à corps ou en lancé, silencieux...), tactique (passage a couvert, etc...) ou franco (deux fusils a pompe en mode shrapnel, sans stress...) et vous débloquera des compétences selon vos choix. nous avons de ce fait un petit arbre de compétence, maigrichon mais qui a le mérite d'exister. malheureusement, comme l'alibi compétences, les choix de gameplay n'en sont pas vraiment et on sent que le jeu n'a pas été fait pour autre chose que l'approche directe. L'IA des ennemis est sans doute responsable de cet échec. Mettez vous a croupi, si un ennemi repère une anomalie, celui ci ne changera pas sa patrouille pour vérifier quoi que ce soit.
les situations finissent par sombrer dans la répétition, surtout due à un level design simpliste pour cette volonté de variété. sans faire de comparaison directe, mais quand on voit ce que deus ex proposait en 2000, on se dit que les sources d'inspiration sont pourtant nombreuses pour amener de la spécifié et de la variété dans les approches.
mais le jeu ne se résume pas à tuer du teutons, il crée surtout un univers bien a lui. soyons clairs, l'uchronie ne sert en fait à rien hors apport technologique. les situations auraient pues être exactement les mêmes dans la résistance telle qu'elle a existait. on ne ressent pas fortement la perte d'espoir du monde face au fascisme, comme cela peut l'être, encore une fois comparaison à une référence, comme dans Half Life².
la direction artistique arrive quand même a faire du correcte et même du bon, avec une cohérence qui est important de souligner. mais le moteur du jeu accuse son ambition sur cette génération avec des textures immondes (les scaphandres sont une hérésie) et des bugs en pagaille. sol qui n'existe pas, trou dans les polygones, face qui ne s'affiche pas, clipping... et sans prendre en compte uniquement le coté technique visuel, des imprécision sonore (le son des cinématiques qui s'arrete d'un coup sans fondu) voir des disparitions (sur un niveau une de mes armes ne faisait plus de bruit). ajoutez à cela un manque d'impact tant dans vos tirs que vos dégats (perdre 150 points de vie et 100 d'armure sans en avoir eu l'impression) et vous voyez plongé l'immersion dans le titre.
mais si l'univers n'est pas follement innovant, il n'en reste pas moins que ces personnages, caricaturaux au possible (la scientifique insomniaque et schizophrène, la montagne de muscle simple d'esprit qui répète son nom, l'ancien nazi, la gentille et joli infirmière...) sont attachants et on prend plaisir à avancer dans l'histoire, convenue et cliché mais qui se laisse suivre, agréablement. c'est un peu le film d'action familiale du dimanche soir.
pour finir, il est important de noter que le plaisir s’étale sur une bonne dizaine d'heures ( en difficulté élevée) et que si le jeu ne comporte pas de scène de bravoure sur du Hans Zimmer, vous passerez quand même un bon moment. un jeu qui ne révolutionne pas le genre, qui ne s'écarte pas trop des sentiers battus tout en proposant quelques petites variations. nous ne sommes pas devant un grand jeu mais un jeu agréable mais qui ne doit pas être jugé sur son patronyme.