Bien qu'étant un stand alone et une préquelle plus courte que The New Order, j'ai trouvé The Old Blood plus fun et plus fidèle à la franchise Wolfenstein (le jeu se voulant un hommage à Return to Castle Wolfenstein).
Le scénario consiste en un Blaskowitz et un agent secret anglais tentant de récupérer un dossier des mains de deux officiers nazis sadiques : Rudi Jager (maître-chien particulièrement autoritaire et féroce comme ses bêtes) et une certaine Helga (archéologue et chef d'une division SS du paranormal). Ce dossier contient la position exacte du château où s'est réfugié Wilhelm "Le Boucher" Strasse (antagoniste de The New Order), dans l'espoir d'empêcher les Nazis de gagner la guerre.
Mais on apprend que Rudi et Helga recherchent une arme surpuissante créé au Moyen-Âge par l'empereur Otton. Une fois entré dans le Wulfburg, impressionnant mais aussi très inquiétant château, nous voici découverts et jetés dans les geôles fascistes.
Mais à l'aide d'un tuyau lourd et coupant, nous pouvons escalader les murs et assommer du SS... Sauf qu'il faudra aussi se battre contre des chiens féroces et des super-soldats nazis armés de mitrailleuses géantes.
Devoir désactiver les sources d'énergies de ces Panzer Mensch puis les tuer à coups de tuyaux s'avèrent par contre stressant... et répétitif (il faudra en tuer une dizaine comme ça, et ces bougres arrivent à vous voir même quand on se croit bien caché).
Mais l'atmosphère oppressante et sombre est là, et elle s'avère plus crédible que celle de The New Order, puisque la claustrophobie est exacerbée quand on se trouve dans des souterrains et des catacombes, mais même aussi quand on se trouve dans le "charmant petit village" du Wulfburg et dans son cimetière, le côté diabolique et surnaturel rajoutant à la terreur.
Si les niveaux Cauchemar reprenant les graphismes du premier Wolfenstein 3D sont un petit plus, le dernier d'entre eux est assez décevant, puisqu'il faut juste tuer un SS surarmé... Quoi ? On peut même pas tuer un Mecha-Hitler en rêve ?! Ah zut alors !
Par contre, après s'être évadé du château, le jeu va assez vite : on va dans un petit village et on a ensuite le droit à des ZOMBIES. NAZIS. EN FEU. TOMBANT DU CIEL !! ♫It's raining men! Hallelujah it's raining men!♫
...Euh pardon. Mais ça reste jouissif d'écraser des crânes de nazebroques à coups de tuyaux comme dans Inglorious Basterds (un peu moins quand il faut tuer des villageois zombies, y compris d'anciens potes, la plupart de ceux-là étant secrètement ou ouvertement antinazis).
D'ailleurs... il est devenu quoi ce sympathique clochard du village ? Il était si cool avec sa fleur bleue sur son fedora et ses verres fumés...
L'acte final reste une apothéose de macabre et de magie noire, car elle nous transporte encore plus profondément dans les catacombes du roi Otton. Si être encerclé par des morts-vivants enflammés comme dans Frayeurs de Lucio Fulci a un certain effet, en revanche le combat final ne répond pas à toutes les attentes :
Dans Return to Castle Wolfenstein, on avait droit à un Empereur Henri Ier zombie avec des sbires. Là, on a juste droit à un zombie géant tout banal. Malgré un point faible gros et évident, il est quasiment impossible d'y jeter des grenades ou des fusées. C'est avec déshonneur qu'il faudra donc baisser la difficulté pour y venir à bout (pardonne-moi B.J., je t'ai fait honte !)
C'est malgré tout avec satisfaction que j'ai fini ce jeu, content d'avoir le fin mot de l'histoire, la sensation d'avoir lutté contre le nazisme même virtuel. On appréciera aussi les Défis permettant de rejouer des portions de niveaux pour maraver du nazillon (un bon point pour ça).
Et c'est l'air serein que j'espère pouvoir bientôt jouer à Wolfenstein II pour voir comment sont dépeints des États-Unis sous la botte teutonne et comment on peut vaincre les Nazis pour rendre les USA grands et démocratiques à nouveau.