World of Illusion est un jeu de plateformes publié par Sega en décembre 1992. Sega avait à l'époque la licence pour les personnages classiques et avait donc livré en exclusivité sur la Megadrive des chefs d'oeuvre comme Castle of Illusion (également porté sur Master System et Game Gear) et Quackshot ). En cette année 92, la Megadrive est à son apogée, et vient de recevoir un nouvel incontournable.
Alors qu'ils préparent un spectacle de magie, Mickey et Donald découvrent dans les coulisses de la scène une mystérieuse boîte magique. Mais c'était un piège, et nos 2 héros se retrouvent transportés dans un monde d'illusion. Le chemin sera long pour revenir dans leur monde ...
Il s'agit d'un jeu de plateformes, où l'on incarne Mickey, Donald ... ou les 2 ! En effet, le jeu est doté d'un mode multi en coopération. Pour se débarrasser de leurs ennemis, Mickey et Donald ne doivent pas leur sauter dessus, mais les transformer d'un coup de cape magique en fleurs, papillons ou oiseaux.
World of Illusion marque les progrès dans la programmation de la Megadrive. Par rapport à Castle of Illusion (dont il reprend une partie des stages), la réalisation a fait un bond de géant. Les graphismes sont incroyablement colorés et montrent les prouesses techniques dont est capable la 16bits de Sega : effets de scrolling, distorsions (le stage aquatique avec les héros qui se démènent dans leur bulle et l'arrière-plan qui se gondole), jeu sur les perspectives (la forêt où on joue au second plan). Seuls les passages en ombre chinoise dans le dernier monde sont ratés. Certains passages restent mémorables par leur originalité et/ou leur poésie (le stage de Noël, la montagne en plein orage, l'interlude sur le bouchon de champagne). Les musiques du jeu étaient sympathiques mais pâtissaient un peu de la puce sonore de la console (mais avaient un rendu moins 8bits que Castle of Illusion), et il y avait quelques voix digitalisées ("Alakazam !").
Le jeu offrait une durée de vie honorable en proposant 3 parcours assez différents (il y a des passages inédits dans les différents mondes selon que l'on joue Mickey, Donald ou les 2 en coopération), et c'est le jeu que j'ai le plus fini sur la console. Il faut dire que le jeu n'était pas particulièrement difficile, et comme beaucoup de jeux de la période, le fait de le connaître par coeur permettait d'aller assez vite.
Un de mes jeux cultes, qui mériterait bien un dépoussiérage en HD !