Xenoblade Chronicles par Jeff-D-Phenix
La dernière fois que j'ai mis les pieds dans un magasin de jeux vidéo (en l'occurence, un Micromania) et ait daigné sortir mon portefeuille (nombre d'entre vous connaissent les problèmes financiers que peuvent avoir un étudiant), j'ai fait face à une situation singulière : d'un côté, un vendeur qui me proposait une ribambelle de jeux à 70 euros, et qui ne me disaient ma foi rien du tout ; d'un autre côté, un jeu de Wii en occasion dont une connaissance louait en permanence les qualités de l'OST ... Aussi étrange que cela puisse paraître, c'est en sortant comme simple réplique "pour la musique" en me demandant quelles étaient mes motivations que le vendeur a cessé de me convaincre pour adopter la moue d'incompréhension complète ...
Comme s'il avait soudainement compris que des graphismes proches d'un film d'action n'étaient plus suffisants pour faire acheter un jeu vidéo ... Parce que non, et c'est probablement le défaut qu'on lui reproche le plus souvent pour essayer de l'enfoncer, Xenoblade Chronicles est doté de graphismes peu éloignés de ceux de la PS2 ... Mais bon, espérions-nous vraiment voir éclore une bombe de qualité graphique HD à la manière des blockbusters disponibles chez Sony et Microsoft sur la Wii ? Permettez-moi d'en douter.
Mais bon, il y a un certain nombre de choses que le monde du RPG avait oublié et que Xenoblade Chronicles s'est chargé à sa manière de rappeler : d'abord, que le RPG, ce n'est pas juste un ensemble de personnages se baladant dans un monde d'heroic fantasy ou post-apocalyptique ; le RPG, c'est un genre qui permet de s'évader en faisant découvrir d'autres univers, parce que non, fournir un bon emballage n'est pas suffisant. Ensuite, que le RPG, ce n'est pas un genre proposant une simple histoire de surface comme le font nombre de jeux actuels ; le RPG, comme son nom l'indique, laisse supposer un ensemble de possibilités infinies en arrière-plan, toujours dans cette idée d'évasion. Parce qu'au-delà de cet ensemble phénoménal de quêtes annexes, il n'y a pas seulement une bonne occasion de gagner de l'expérience plus vite, il y a surtout un véritable univers, parce que non, tout n'est pas si gentil chez les Nopons que ça en a l'air, non, les Hayenthes ne sont pas aussi "parfaits" qu'ils semblent l'être, et ainsi de suite ...
Et même si le scénario reste assez classique sur la forme, il reste particulièrement prenant sur le fond, même si l'on restera les quelques failles faisant anticiper plusieurs points-clés du jeu (je fais notamment référence à la mort de Fiora au début, ça choque bien, ça te met bien dans l'ambiance, mais bon, un PJ qui crève au bout de 2 heures de jeu, c'est quand même hautement improbable ...).
En conclusion, que dire de ce jeu, sinon que pour un prix de la Wii, vous en aurez plus pour votre argent que la quasi-totalité des jeux disponibles sur le marché ? Bah, une seule chose : achetez-le, vous ne sauriez passer à côté de cette perle.
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