- Jeu principal bouclé en 89h (level 74)
- Epilogue inédit bouclé en 11h (level 71)
Depuis le temps que je voulais le faire, je ne regrette pas d'avoir attendu toutes ces années pour finalement profiter de la meilleure version. Quant on voit la gueule du jeu original sur Wii, on sent le boulot abattu sur cette remastered version: casting refait, textures retravaillées et gameplay amélioré.
A la manière d'un FFXII (que j'avais adoré), et pas découragé par les expériences traumatisantes Xenogears/Xenosaga, Tetsuya Takahashi lance donc en 2010 son JRPG aux allure de MMO, avec une DA un chouia occidentale. Les environnements sont immenses, trop diront certains mais vu que le concept du monde est basé sur 2 mecha gigantesques, je trouve ça cohérent et ça ne m'a pas gêné. Niveau scénar', soyons franc, la valeur ajoutée par ce Xenoblade reste minime si vous avez terminé les licences précédentes. Dans les grandes lignes, on y retrouve l'idéologie narrative de Takahashi, à savoir un peuple s'émancipant de son dieu créateur dans un univers de mecha, cher au réalisateur. L'attaque de la colonie 9 au début du jeu reste pourtant aussi marquante que celle de Lahan (Xenogears) avec le sacrifice de Fiora. J'avoue que je ne m'y attendais pas, surtout pour la voir endosser plus tard le rôle de la KOS MOS de service. Ses équipements les plus puissants lui confère même un look d'enfer: un vrai boulot de mecha-design à la japonaise. C'est le personnage que j'ai préféré car c'est le plus touchant. Le reste du casting est hélas trop classique pour être mémorable. Mais avec l'épilogue inédit se déroulant 1 an plus tard, Melia devient plus attachante avec sa volonté de reconstruire son royaume déchu. Le système de combat, copié sur les MMO avec ses fonctions "cooldown", puise sa tactique sur le principe de déséquilibrer et faire chuter l'ennemi, pour une vulnérabilité plus efficace. Sur le long terme, il devient assez rébarbatif malgré la réalisation d'enchainements gratifiants, où des petites icônes de couleurs guident le joueur pour une efficacité absolue. Et la progression lente et laborieuse de l'intrigue sur sa première moitié n'aide pas. Au bout des 2 tiers de ma partie, je suis passé en "mode facile" pour mieux profiter des dernières heures du récit, car l'ascension de Mekonis est loin d'être une sinécure. Les quêtes fedex pour faire évoluer l'équipe, j'avoue que j'en avais un peu marre au bout de 70 heures. Mais dans l'ensemble, on reste sur un projet très solide dans son contenu/univers et la personnalisation au choix de l'apparence du casting est un plus appréciable, surtout dans un JRPG.