Voulant depuis un certain temps me mettre aux RPGs de légende que compte la PSOne - Valkyrie Profile, Crono Cross, Vagrant Story, Suikoden, Wild Arms, Grandia, ect... - j'ai eu le malheur de commencer par Xenogears. Je vais vous détailler dans la critique qui va suivre pourquoi je parle de malheur.
Les graphismes ne sont hélas, pas le point fort de ce jeu qui donne l'impression d'avoir été développé pour une Super NES. Fort heureusement il se rattrape sur les cinématiques style manga qui n'ont pas pris une ride. Côté musiques, Yatsunori Mitsuda (Chrono Trigger, Chrono Cross) a fait un travail que beaucoup qualifient de remarquable, pour ma part, les musiques sont bonnes (même si certaines sont vraiment excellentes) et très semblables à celles de Final Fantasy VII pour les thèmes évoqués.
Mais c'est bien entendu le scénario - sans commune mesure avec les autres jeux de l'époque et à fortiori ceux de la nôtre - qui vaut le détour. Merci au scénariste de ce jeu, merci à Tetsuya Takahashi, ce grand monsieur qui a su nous raconter une histoire comme vous n'en avez jamais vu ou lu. On ne peut alors ressentir que plus d'amertume à la vue du résultat final qui est ce qu'il est faute de budget et se prendre à rêver à ce qu'aurait pu être Xenogears avec un budget à la hauteur de son scénario.
Ainsi, après l'avoir fini, quand je lève les yeux vers ce sommet scénaristique à jamais inaccessible, je suis envahit par un indicible sentiment de nostalgie.
L'Homme ne peut se départir de ses aprioris, aussi étant impossible d'oublier ce que vous avez lu ou entendu sur Xenogears, je préconise de vous faire effacer la mémoire avant d'y jouer et après l'avoir fini, sans quoi toutes les autres passionnantes histoires que vous pourriez vivre se transformeraient en banalités éphémères marquées du sceau de la saudade...