Kiryu Kazuma, autrefois Yakuza (dans les 2 premiers opus) s'occupe désormais d'un orphelinat à Okinawa. Tout flirte la quiétude dans ce lieu reclus que les ennuis finissent par ensevelir de tout leur poids. Rattrapé par un monde qu'il s'était juré de quitter à jamais, Kazuma doit cette fois faire face à la destruction imminente du Clan Tojo dont il était jadis le chef.
La première chose qui saute aux yeux dans Yakuza 3, c'est sa capacité à nous plonger dans une culture différente de la nôtre et ce, avec maestria. Le joueur, dépaysé, retrouve vite ses repères dans ce jeu hybride mélangeant des éléments de beat'em all et de RPG. Les mécaniques de jeu s'avèrent simples mais efficaces, malgré un nombre de combos limité, il n'en reste pas un moins un bon défouloir offrant un bon nombre de combats nerveux, surtout au niveau de difficulté maximale.
Il faut surtout souligner la qualité de la mise en scène de Yakuza 3 qui frôle la perfection et ce, notamment grâce à une modélisation faciale incroyable retranscrivant divinement bien les différentes émotions véhiculées par les nombreux protagonistes du jeu, chacun ayant son propre cachet permettant d'affirmer encore un peu plus la crédibilité du scénario qui se déroule devant nous.
Parlons-en justement de ce scénario. Assez classique dans ses enjeux et son déroulement - quoiqu'un Yakuza qui s'occupe des problèmes d'un orphelinat vous me direz... - le scénario de Yakuza 3 puise sa force dans sa mise en scène précédemment citée, ses personnages donc et sa narration délicieusement distillée en 12 chapitres bien équilibrés.
Pourquoi 7 pour un jeu que j'ai fortement apprécié au final ? Son contenu : allégé en tous points par rapport à son confrère japonais afin de précipiter sa sortie en Occident, j'imagine. Malgré les nombreuses quêtes à effectuer tout le long de l'aventure, Kamurochô n'a jamais été aussi vide. Bref, c'est du foutage de gueule, encore une fois. Heureusement que Yakuza 4 rectifie le tir.