Le hasard aura voulu que je joue à Yakuza 4 avant son prédécesseur Yakuza 3 et que j'écrive ce test après avoir fini le 5.
Disons le tout de suite, ce Yakuza est très inférieur à ce qui s'est fait avant dans les épisodes sur PS2 et à ce qui se fera par la suite (donc 4 et 5). Mais pourquoi me direz-vous ?
Tout d'abord, la version occidentale du jeu a été tronquée d'une grande part des mini-jeux et quêtes annexes, hors quiconque a joué à un Yakuza sait à quel point ces à côtés sont une grande part de l'intérêt de cette série.
Le deuxième point est la faiblesse du scénario et justement, l'histoire est la grande force des jeux Yakuza.La première partie se déroule à Okinawa dans l'orphelinat dirigé par l'ami Kiryu, le principal protagoniste depuis le premier épisode, sur un rythme lent et assez décontracté. A part quelques frictions avec la mafia locale, constituée en grande partie de bras cassés, il s'agit surtout de s'occuper des enfants et de régler leurs problèmes. Alors, justement, le problème est là, c'est mignon pour une mission ou deux, mais ici, cela représente un tiers du jeu déjà. Alors ok, ça change des scénarios noirs du 1 et du 2, on est dans un contexte plus "tropical" et provincial, mais bon, ici ça vire presque vers le "Garderie Simulator". Par la suite, le scénario semble s'emballer, mais je vous rassure, on est loin des rebondissements des autres épisodes, peu de personnages charismatiques (à l'exception de Mine), le "grand méchant" en impose et marque les esprits autant qu'un plat surgelé. Les tenants et aboutissants de l'intrigue sont d'ailleurs à mon sens assez abracadabrantesque. Evidemment, c'est un jeu, il y a donc forcément des exagérations, mais j'ai trouvé les motivations de chacun assez grotesques.
Ne nous méprenons pas, ce jeu n'est pas mauvais, il est même assez sympas, mais même sans le comparer à ses successeurs, il ne fait pas le poids non plus face à ses prédécesseurs. Ce jeu s'adresse aux fans de la série qui ne veulent pas rater une miette des péripéties du père Kiryu et comprendre parfaitement ce qui arrivera par la suite, car chaque épisode se suit et est doté de références aux anciens opus.