Après un épisode 3 en demi teintes, Yakuza revient, et il pète la forme.
Tandis que les trois premiers épisodes suivaient les pas de Kiryu et son stoïcisme à tout épreuve, on jouera successivement 4 personnages dont les histoires s'entrecroisent jusqu'à un final dantesque :
- Akiyama, un usurier au swag légendaire dont la nonchalance est un parfait contrepoids au sérieux de Kiryu.
- Saejima, le Kyodai de Majima, un personnage qui s'annonce comme une sombre brute mais s'avère étonamment attachant.
- Tanimura, un inspecteur de police qui permet enfin de passer de l'autre côté de la loi et d'aborder le monde interlope sous un angle encore inédit dans la série.
- Kiryu, dont la réputation n'est plus à faire à ce stade de la série et dont le nom suffit à faire flipper la plupart de ses pairs.
Yakuza 4 est donc un joli bond en avant qui corrige la plupart des défauts du 3 et se paye une intrigue beaucoup plus riche et touffue en introduisant la gimmick des personnages multiples.
Côté gameplay, on oublie les ennemis qui surbloquent et le jeu est globalement assez facile, toujours fun et rarement frustrant (on peut toujours compter sur le design approximatif des boss, mais c'est bien plus supportable que dans l'épisode précédent).
En outre, on y gagne 3 nouveaux styles de combats totalement différents : Akiyama savate avec classe grâce à son élégant jeu de jambes, Saejima est une énorme brute inarrêtable et le gameplay le restranscrit parfaitement, tandis que Tanimura se concentre sur une technique défensive complètement nulle qui fonctionne une fois sur deux.
A côté de ça, le jeu propose plein de nouveautés enthousiasmantes :
- Un Kamurocho tout neuf que l'on peut désormais explorer du sous-sol aux toîts, grâce à de nouvelles méthodes de navigations et plein de nouvelles zones.
- Des courses poursuites nettement améliorées mais un peu sous-exploitées.
- Des séances de Karaoké fantastiques (Akiyama & Hana-chan <3 )
- Le système de "Révélations" introduit dans Yakuza 3, de plus en plus surréaliste.
Alors que le 3 n'avait pas encore pleinement embrassé les ruptures de ton qui feront plus tard le charme unique de la série, on a désormais ce contraste permanent entre le premier degré imperturbable de la trame principale et l'inventité absurde et débridée des quêtes annexes et des mini-jeux.
Yakuza 4 est un très bon épisode, indispensable à tout fan qui se respecte. En plus d'offrir une histoire délicieusement alambiquées et une quantité affolante de contenu, il pose des fondations majeures qui trouveront tout leur sens dans l'excellent Yakuza 5.