Comme vous le savez, le jeu se passe à la fin de la période d'Edo, où le régime des Tokugawa se fait de plus en plus faible, et où une partie du peuple tente de renverser le bakufu (gouvernement militaire). C'est dans ce contexte particulier (mais connu) que l'on contrôle Ryoma (Kiryu dans les épisodes principaux), un samurai de classe moyenne, toujours de bonne volonté et toujours enclin à sauver les gens en difficulté.
Pour faire bref sur le scénario (et sans spoiler donc je reste sur le thème de base), Ryoma est invité par son père et son frère à les rejoindre, à Edo (Tokyo) car ces 2 derniers ont pour objectif de briser le cercle vicieux qu'imposent les différents statuts au sein même de la classe des samuraï, alors que ce sont tous des humains censés protéger le peuple. Ryoma fini par accepter cette invitation, puis, au moment de planifier l'attaque, un mystérieux ninja arrive et tue son père. Ryoma, accusé d'être l'assassin, finit par s'enfuir seul après un combat sans fin contre ce ninja qui finit lui aussi par s'échapper.
1 an plus tard, on retrouve Ryoma à Kyôto (capitale), qui cherche désespérément à trouver l'assassin de son père. Il finit par comprendre que cet assassin est l'un des membres du shinsengumi (police censée se battre contre les forces qui veulent faire tomber le shogunat). C'est alors qu'il rencontre à nouveau son frère, qui lui propose de se battre contre le bakufu (et donc le shinsengumi) afin de changer le Japon, alors que Ryoma lui décide d'entrer dans le shinsengumi pour trouver l'assassin de son père de l'intérieur. C'est évidemment ce point de départ qui va diviser les deux frères, et pire, les mettre dans une position d'ennemis.
Le scénario m'a complètement convaincu, car il mélange histoire réelle ainsi que personnages carrément classes (comme d'habitude dans la série). Pas de niaiserie ici, le monde est dur, le sang coule, le jeu nous pose dans des situations délicates, ou nous lance dans des combats absolument épiques. On est pris dans le jeu du début à la fin sur ce point.
Il est d'ailleurs très bien desservit par une ambiance absolument somptueuse. Pouvoir déambuler dans les rues de Kyoto à la période d'edo est un vrai régal. Temples, architecture, tout y est. Et la ville est encore une fois vivante. Les pnj sont partout, et n'ont pas le même comportement selon qu'il fasse jour ou nuit. La nuit, les hommes bourrés sont légions, des passants errent dans les rues avec des lumières. C'est un vrai régal sur ce point.
Techniquement, Sega ont fait de vrais efforts pour le coup. 60 FPS, fluidité à toute épreuve, aliasing bien diminué, textures bien meilleures (pas parfaites), éclairages somptueux, et comme d'habitude, une modélisation des visages qui arrache complètement. C'est vraiment très, très joli à regarder, la patte artistique, les éclairages, et les améliorations y étant pour beaucoup.
Après niveau gameplay, le jeu reprend les bases de la saga en approfondissant un peu plus le système de jeu. On a donc toujours des objets à choper pour dégommer les adversaires ainsi que les mêmes finish. Mais comme vous le savez, cette fois ci, on a un sabre ainsi qu'un pistolet, ce qui donne accès à de nouveaux finish et de nouveaux enchaînements. Mais surtout, on a 3 styles de combats différents que l'on choisi à l'aide de la croix. On peut donc se battre soit à mains nues, soit au katana, soit au combo katana + pistolet. D'ailleurs, l'arbre des compétence est divisé pour ces 3 sections, ce qui donne une bonne rejouabilité puisqu'en général on termine le jeu avec un seul style monté à fond.
Pour la durée de vie, j'ai terminé le jeu en une vingtaines d'heures, ce qui est bien plus court que pour Yakuza 4/5, mais ça reste très correct. La difficulté est par contre toujours absente en normal (pas mort une seule fois), ce qui fait que les objets ne servent à rien, et qu'on a pas besoin d'upgrader ses armes non plus. Pour le mode difficile je n'ai pas testé mais il ne doit sûrement pas être bien compliqué pour peu qu'on ait fait les autres épisodes qui ont, je le rappelle, un gameplay tout de même semblable.
Bref Yakuza Ishin, c'est un jeu bien plus beau, dans une période ultra kiffante, avec un gameplay toujours aussi jouissif. Un jeu avec des scènes d'anthologie, une bonne son épique à l'abord de duels importants, et toujours l'apparition d'une tonnes de persos plus charismatiques les uns que les autres.
Petite note : La langue japonaise, bien qu'importante pour comprendre et profiter à 100%, ne repoussera pas les joueurs au niveau de la progression. Les objectifs sont presque toujours marqués sur la carte, et quand ce n'est pas le cas c'est en général qu'on nous demande juste de questionner des PNJ pour avoir des informations sur un lieu où Ryoma veut aller (le temple de son frère par exemple). Je me souviens que certains étaient bloqués sur Yakuza 5 parce qu'ils ne savaient pas qu'il fallait shooter le gang aux fringues rouges dans la ville (assez grande c'était Fukuoka).