Yomawari: Lost In The Dark
Yomawari: Lost In The Dark

Jeu de Nippon Ichi Software et NIS America (2022Nintendo Switch)

Yomawari: Lost in the Dark aura été testé comme il se doit, à savoir dans la continuité de ses deux grands frères que sont Night Alone et Midnight Shadows. Idéal pour voir ce qui va et ce qui ne va pas. Soyons clair, il n’y a pas grand chose qui viendra se placer dans la seconde catégorie.

Un petit chef d’œuvre visuel

Fort du travail réalisé pour ses deux précédentes versions de la licence, Yomawari: Lost in the Dark progresse encore visuellement, comme si le studio Nippon Ichi Software et son character designer Yu Mizokami, se fixaient d’aller toujours plus loin dans ce rendu visuel unique qui rend l’œuvre du studio si singulière. Ce troisième opus est vraiment encore plus beau, plus riche, plus détaillé que les deux opus précédents, brillant de certains effets pastels du plus bel effet. Les ambiances macabres sont plus terrifiantes que jamais, les jeux de lumières m’auront impressionné. Le glauque est plus que jamais magnifié ici.

La recherche de perfection

Ce qui m’aura sauté aux yeux très rapidement en débutant Lost in the Dark en plus de sa DA toujours plus belle, est que celle-ci nous est également directement familière, au sortir du second volet de la trilogie horrifique. 5 années se sont écoulées entre les deux derniers épisodes et l’on serait en droit de s’attendre à de nouveaux éléments graphiques dès le début du jeu. Personnellement j’y vois comme une cohérence visuelle et environnementale. A la manière d’une série T.V., les personnages évoluent dans des décors qui permettent au spectateur de se lover dans l’univers. Ici c’est pareil. Les rues de la nouvelle ville servant de cadre au jeu possèdent des distributeurs rouges de sodas, des trottoirs, climatiseurs etc. bien connus de ceux qui auront déjà arpenté les deux premières villes de Night Alone et Midnight Shadows. Mais attention tout y est savamment densifié, et agrémenté de mille détails qui font que oui, on se sent chez nous, mais oui l’expérience s’en trouve encore plus riche. La nouvelle ville s’agrandit, tire jusqu’au côtes maritimes, gagne en relief aussi. Et ce qui avait été introduit dans le second opus, à savoir l’insertion de mini-donjons (même si attention nous ne sommes pas dans un zelda hein rappelons-le), est encore bien plus solide ici dans ce Lost on the Dark. Le jeu nous tient simplement en haleine de bout en bout.

Une histoire (trop ?) complexe/cryptique ?

Traditionnellement au cinéma, je suis plutôt attiré par les histoires riches, et préfère donner la part belle à un film inexplicable plutôt qu’à une narration trop scolaire, trop établie. Mes films de chevet étant Mulholland Drive de David Lynch et 2001: A Space Odyssey de Stanley Kubrick, l’irréel, le rêve et le bizarre sont des éléments qui me permettent de m’immerger dans une œuvre. Ici dans Yomawari: Lost in the Dark, tout les ingrédients étaient donc regroupés pour me plaire. Et attention au vu de ma note le jeu m’a plu ! Mais là où je trouve une cohérence de récit dans un film comme Mulholland Drive par exemple, ici j’avoue avoir été perdu par le scénario du jeu. En effet sans défleurer l’histoire, un second personnage dans le jeu fera son apparition rapidement, et j’avoue ne toujours pas en comprendre ses origines, son passé, ce qui justifie son insertion dans l’histoire, là où dans le précédent opus par exemple, la narration était bien guidée par la présence des deux petites filles. Ici les enjeux sont plus complexes à cerner. Mais curieusement cela ajoute du sel à l’histoire, j’ai aimé me perdre dans ce jeu tellement sombre et m’enfoncer dans cet univers, creuser toujours plus bas. Enfin les faux « combats » de boss sont toujours au rendez-vous (je dis faux car nul combat ici, tout se passe avec votre lampe torche !), et le jeu possèdant deux fins, il serait fort dommage de s’arrêter au premier générique de fin, au risque de passer selon moi à côté des meilleurs moments du jeu dans sa dernière heure donc.

Verdict

Yomawari: Lost in the Dark vient donc clôturer une saga (en cours en tout cas) de la plus belle des manières qui soit. Tous les ingrédients sont réunis pour que le joueur investisse un monde sombre et glauque à la plastique irréprochable et toujours plus riche. Une Rolls visuelle dans laquelle on aurait bien tort de ne pas embarquer…

OhDaeSoo
9
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le 27 janv. 2023

Critique lue 30 fois

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