S'inscrivant dans la continuité du jeu dont il est l'extension, Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty nous propose la découverte d'un nouveau quartier de la ville de Night City. Hostile comme jamais et placé sous la direction de l'ex colonel des NUSA Kurt Hansen, le quartier de Dogtown sera le fief de ce soldat reconverti en chef de guerre, et dans lequel vous évoluerez lors d'une nouvelle aventure inédite.
Une histoire qui s'étoffe au fur et à mesure
Un appel reçu d'on ne sait où, d'on ne sait qui, durant l'aventure principale de Cyberpunk 2077 vous conduira donc à vous rapprocher du quartier de Dogtown, sorte de zone de non-droit, repliée sur elle-même et enclavée au sud de la ville de Night City. Puis c'est la rencontre par hologramme avec une dénommée Songbird/So Mi souhaitant vous enrôler pour une mission, qui, sur le papier fait sourire car vue et revue au cinéma et pas forcément dans les meilleurs films. Vous devrez donc en guise de préambule sauver la présidente des NUSA, pour laquelle Songbird travaille en qualité de netrunner de haute volée. Prisonnière de son avion, la présidente est donc vouée à s'écraser sur Night City, et précisément dans le plus malfamé de ses quartiers : Dogtown. Ceci marque le début de votre aventure. Une aventure qui gagnera très vite en complexité tant les enjeux délivrés par ce DLC se révèleront beaucoup plus riches que prévus. L'intrigue principale remplaçant rapidement le personnage clef de cet arc narratif, qui n'aurait eu de réel intérêt si cela s'était limité au simple sauvetage du dirigeant des NUSA. On n'en dira donc pas plus, ce qui vient d'être écrit ici se limitant de toute façon aux toutes premières heures de Phantom Liberty, sur les 25 heures environ que cette histoire inédite compte en prenant le temps de bien la vivre.
2077 vs. 007
C'est ce qui saute aux yeux dans ce DLC. Pas évident au premier abord lors de notre arrivée dans le quartier de Dogtown, le jeu Cyberpunk 2077 gagne ici ses lettres de noblesse en termes d'infiltration et de furtivité. Au fur et à mesure que l'aventure évolue, le joueur ressentira vite le besoin d'agir en toute discrétion, et donc de réfléchir davantage son approche lors de la mission principale à minima. Un spoil visuel dans l'affiche commerciale de l'extension nous permet de comprendre que le "silence" sera la clef de cet épisode. En jeu, on se sentira dans la peau d'un Solid Snake ou encore d'un James Bond sur le terrain. Vraiment jouissif. Le jeu dans sa mouture 2.1, délestée de tous ses bugs et profitant d'une solide réalisation, est un écrin idéal pour se mettre dans la peau d'un agent secret. L'histoire devenant vraiment de plus en plus plaisante et surtout intéressante, au fur et à mesure de son déroulement.
Verdict
En proposant un arc narratif complet et autonome, Phantom Liberty vient apporter un élan de fraicheur au jeu original. Tout aussi parfait que son ainé, ce DLC permet de rallonger de plusieurs heures le plaisir d'évoluer dans l'univers grandiose et mégalomane, de l'un des jeux les plus controversés de l'histoire du jeu vidéo, mais qui au terme d'un acharnement sans faille du studio CD Projekt RED, aura su après des années de travail, remettre l'église au centre du village. Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty cloture à la perfection un jeu qui a montré la voie en termes de narration et d'insertion de celle-ci dans un monde ouvert numérique qui jusqu'alors, se contentait de nous faire errer de points en points sans réel lien. Certes plus dirigiste qu'un Zelda : Breath of the Wild ou Tears of the Kingdom, le jeu relance totalement l'intérêt pour le joueur d'un open world en narration guidée. Ici tout fait corps, et vivre une aventure n'aura jamais eu autant de sens. Cyberpunk 2077 et son DLC faisant passer les autres mondes ouverts, exception faite des deux épisodes de Link pré-cités, pour des fantômes de liberté.