J'avais beaucoup aimé Yooka Laylee 1er du nom, sorti en 2017.
Il était certes moins bon qu'un Banjo Kazooie, mais on retrouvait bien l'esprit et le plaisir des jeux de Plates-Formes 3D Nintendo-Rare de la fin des années 90.
Du coup j'attendais de pied ferme sa suite, Yooka Laylee and the Impossible Lair.
D'autant que ce second opus promettait implicitement de rendre hommage aux Donkey Kong Country de la Super Nintendo, et donc au meilleur du jeu de Plates-Formes 2D.
Ca me faisait rêver.
Mais à la sortie du titre, j'ai regardé quelques "lets play", lu 2 ou 3 tests, et je n'ai tout simplement pas été emballé par ce que je voyais.
Je trouvais que les décors des niveaux manquaient de diversité. Et le tout me semblait brouillon, avec trop d'éléments à l'écran, trop de couleurs flashy perturbant la clarté.
D'ailleurs, mon ressenti trouvait écho dans certaines critiques du web, ce qui me me donnait encore moins envie d'acquérir le titre.
J'ai alors tenté de me faire accrocher musicalement, en allant sur Youtube écouter la bande originale, chercher les meilleures pistes ; pour trouver celles qui m'embarqueraient et me feraient passer le pas de l'achat du jeu.
Et là déception également...
Aucune musique ne sortait du lot. Pas d'équivalent à Aquatic Ambiance, Flight of the Zinger ou encore Seashore War (Donkey Kong Country 1 + 2 + Tropical Freeze) pour ne citer qu'elles.
Je trouvais cette bande son molle et sans personnalité malgré la présence de David Wise, compositeur des Donkey Kong Country, au staff.
Bref, je n'ai pas acheté Yooka Laylee and the Impossible Lair.
Je me suis dis que ce serait éventuellement pour plus tard.
Et ce n'est que tout récemment que je me suis ré-intéressé au titre.
J'ai téléchargé la version de démo gratuite un peu par hasard et, là, manette en main...ça a été le coup de foudre !
Presque littéralement. J'ai complètement accroché au bout de 15 minutes de démo à peine.
Du coup, j'ai évidemment fait l'acquisition du titre complet.
Pour résumer, Yooka Laylee and the Impossible Lair est addictif.
D'abord parce qu'on retrouve le plaisir ludique des Donkey Kong Country d'époque, avec des niveaux qui renouvellent régulièrement les mécanismes et les pièges, et qui proposent pas mal de secrets à trouver (médailles, sorties secrètes).
Alors certes, bon nombre d'éléments sont directement tirés des opus 16 bits, en mode copier-coller, comme les tonneaux canons, ou le miel sur les parois auxquelles on peut s'accrocher. The Impossible Lair ne fait que reprendre les idées des années 90...
Mais il le fait bien ! Et le fun est là.
Mais là ou le jeu excelle vraiment, son coup de génie, c'est d'avoir réussi à reproduire ici, dans un jeu de Plates-Formes 2D, l'expérience du "hub central" des jeux de Plates-Formes 3D de la fin des années 90.
Ce hub, qui se présente comme une sorte de mappemonde vue du dessus permettant de circuler entre les différents niveaux, est un véritable jeu dans le jeu ; avec de l'exploration, des phases de plate-formes, et beaucoup d'énigmes.
On est presque dans un Zelda 2D de la Super Nintendo ou de la GameBoy.
Oui c'est ça ! On est même en plein dedans : avec des casse tête basés sur le déplacement de caisses, l'activation d'interrupteurs, et des passages secrets révélés en détruisant certains murs avec des bombes.
Le design même de la mappemonde avec sa montagne au nord, son lac au sud, et ses plaines et forets au centre, nous ramène à celle de The Legend of Zelda : A Link to the past.
Bref -je passe quelques surprise-, j'ai aimé cette mappemonde qui donne envie d'être explorée en totalité. Ne serait-ce que pour y rencontrer et dialoguer avec tous les personnages atypiques aux lyrics débiles et aux bruits rigolos.
Enfin, en ce qui concerne la bande son : même bonne "surprise" que pour le reste.
A croire que mes mains ont une meilleure ouïe que mes oreilles, car manette en mains je trouvais cette bande son inspirée, avec quelques pistes bien classes comme Urban Uprise.
Verdict, donc, après 18h de jeu et le générique de fin déroulé : Yooka-Laylee and the Impossible Lair côtoie les plus grands du genre. Côtoie ses ancêtres Donkey Kong Country.
Il les côtoie, pourtant il ne les égale pas.
La faute à ce dont je me plaignais avant de me lancer dans le jeu, et qui s'est avéré : un manque de variété des décors dans les niveaux. Les matières, comme le cuivre, certains paysages, objets ou couleurs, se répètent trop souvent d'un niveau à l'autre. Visuellement c'est répétitif et les thèmes (plage, forêt, montagne) ne sont pas assez marqués pour faire voyager, en dehors de la mappemonde.
Enfin, attention au dernier niveau du jeu.
Si la difficulté de l'aventure pour terminer l'ensemble des niveaux est toute somme relative, le marathon final fait bien honneur au titre de ce Yooka Laylee and The Impossible Lair. C'est hardcore et ce n'est pas optionnel. Il m'a fallut 76 tentatives avant d'en voir le bout. Même si la difficulté de ce dernier niveau participe finalement à la personnalité et à l’intérêt du jeu, elle peut surprendre et frustrer.