2017: raid sur la littérature !

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J'imagine qu'il y a de plus mauvais livres pour débuter une nouvelle année...
Que dire... J'en attendais beaucoup. Je n'ai pas été déçu.

La gradation dans la noirceur, au fil du voyage, est folle. L'écriture de Conrad d'une gravité insensée, décrit un monde oublié, presque auto-régulé si le fameux Kurtz, personnage éminemment littéraire et fantastique, ne venait dicter sa loi en ces contrées. Une " étude de caractère" de l'homme, de son époque, de ses tourments absolument terrifiante.

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De jolies formules, mais j'ai l'impression, impression hein, je ne suis ni spécialiste, ni français, que Renan dégage de l'idée de nation trop de paramètres. C'est une volonté commune, un " plébiscite de tous les jours " comme il dit, mais néanmoins, elle a, à mon sens, des fondations plus ancrées, presque matérielles, sans pour autant abonder dans un discours basé essentiellement sur la race ou la géographie.
Je trouve qu'il botte vite en touche par exemple, l'idée de la langue, qui est prépondérante.
Mais sur le projet, le caractère spirituel de la nation auquel chacun doit s'agréger. Je suis tout à fait.

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L'apprentissage de la société, des ses travers, des ses joies, rares néanmoins. La fin des illusions et l'implacable misère de la condition humaine
Un bien beau livre que ce Martin Eden.

C'est toujours présomptueux de dire cela, mais je me suis beaucoup identifié à ce brave Martin, héros aux larges épaules et aux nombreuses fêlures. Comme tout un chacun j'imagine, tant ce héros, universel et éminemment romanesque semble nous parler directement, sans prendre de gants. Pas le genre du gaillard.

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J'ai d'abord été surpris. Ce style très "dépouillé" mais néanmoins fluide, possède son charme. les actions se succèdent, sans déplaisir, j'ai pensé à Paul Auster tout le long de la première partie. Cette suite de faits, qui laisse à distance les raisons et les sentiments.
Mais si chez Paul Auster, la quête d'identité sous-tend le roman, ici, bien cet absurde m'a passablement ennuyé, surtout dans la deuxième partie.
Une sorte d'égocentrisme imprègne chaque page, on lit un roman, mais à la lisière d'un bouquin de philo, drôle de sensation de ne savoir ce qu'on lit. Du coup, pas d'attaches, je ne me suis foutu du sort des personnages du livre tout le long. Un minimum d'empathie est requis pour s'intéresser au propos.
Les dernières pages alternes jolies formules et envolées pas vraiment vertigineuses...
Et ce coté " célébration de la vie "parce qu' au soir de la mort. Mouai...

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Que dire...
Mer-Abysse-Requin géant au menu, et je suis déjà prêt à avaler n'importe quoi.
C'est mal écrit, con, rocambolesque comme un bon nanar série b.
Faut le lire ce final, quand même, c'est tellement ridicule ahaha.
Bref, à lire pour les passionnés des 3 mots-clés cités précédemment.
Du sous Crichton. L'ambition en moins, l'aventure grotesque en plus.

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Comme son nom l'indique, une formidable évocation de la jeunesse, forgée dans le dur sur le pont d'un navire en route vers l'Orient...
Une courte nouvelle, et pour peu qu'on soit un passionné de la mer, et de l'aventure humaine, je vous la recommande plus que chaudement. Même si le jargon " technique " maritime peut rebuter l'aspirant lecteur.

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Dernier chapitre de la fameuse Trilogie new-yorkaise. Toujours cette quête d'identité, sombre et mystérieuse, qui petit à petit plonge le héros hors de toutes de choses.
Fascinant, ennuyeux aussi, le dernier chapitre est comme toujours bien prenant.

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Il aura fallu le temps, mais j'ai enfin terminé ce pilier de la littérature américaine. Un auteur singulier ce Paul Auster. Il écrit de manière dépouillée, égrainant le moins de détails possible, épurant constamment ses effets stylistiques. Mais au fil de ces 3 histoires, la même quête intérieure. Le même voyage en solitaire qui mène ses héros aux confins de la folie et des limites de leur perception.
Content d'avoir découvert le monde de Paul Auster, néanmoins, ce type de littérature et d'écriture reste trop confidentiel pour moi, ça manque d'esbroufe pour ainsi dire.
La fascination est là, indéniable, mais l'ennui pointe trop souvent son nez entre les pages.

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Un livre qui fait du bien.
Je souscris à peu près à tout ce que développe Natacha Polony, et à sa haute idée de la France.
Elle s'inscrit dans la filiation de Renan et son fameux: « Qu'est-ce qu'une nation ? », ainsi qu'aux travaux de Fernand Braudel. L'idée qui sous-tend le livre est de recréer du commun. Ce qu'on ne fait malheureusement plus en France, pas qu'en France d'ailleurs, ou on élève davantage des individus consommateurs que des citoyens éclairés. Cette réaffirmation de soi passe par l'éducation, le riche legs de souvenirs dirait Renan, cette réappropriation du terroir, de la culture, ce lien presque charnel avec la terre. Ce qu'on a oublié, au mieux, au pire, condamné et laissé en l'état à diverses formations politiques s'engouffrant dans le trou béat. Je n'en dirais pas plus.
Oh Polony n'invente rien bien sûr, elle compile succinctement des idées émises par des penseurs comme Lasch ou d'autres théoriciens du mal-être inhérent à nos sociétés.
Lisez-le mes chers voisins, moi j'suis Belge après tout, c'est pas mes affaires !

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Formidable.
Ce défilé d'hommes, embourbés, effrayés, contraints à se faire tirer comme des lapins sur le champ de bataille. Cendrars raconte tout le surréalisme de la guerre, sa profonde humanité presque, parce qu'à l'épicentre de celle-ci, et qui plus est dans la première guerre mondiale, sommet de la boucherie industrialisée, il n'y a qu'à se baisser pour trouver tout ce que l'homme a en lui. Ses bassesses comme ses élans du cœurs. Et ses tripes.
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Un Conrad moins tragique, quoique, disons moins porté sur l'Aventure et plus sur la psychologie de ses protagonistes. Un triangle amoureux, des îles paradisiaques, et toujours ces inspirations lyriques sur la mer et les bateaux qu'elle porte.
Court, manque peut-être d'un brin d'action mais le charme, tout en romantisme littéraire très classique, opère néanmoins.

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Évidemment, Sylvain Tesson écrirait une notice Ikea, que je trouverai ça formidablement rédigé. Je me sens tellement proche de lui, c'est fou, la rencontre d'un lecteur et d'une idole. C'est plus que des points de vue que je partage avec lui. Je touche aux mêmes sensations.

Plus que jamais un grand écrivain français contemporain.

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On est ici plus proche du déluge que du livre ! Quel lyrisme !
Un livre démentiel, sans commune mesure, beau, long, interminable, des descriptions de pays, d'îles, d'écueils, de gens, de sociétés, d'Anglais, de Français, d'entre les deux, bref, c'est tout un monde de fin 19eme qui prend forme ici.
Des passages évidemment splendides, le fameux duel avec la pieuvre, bon dieu, ce n'est pas avec un céphalopode qu'il s'est battu, c'est avec Satan en personne !

Ce que j'ai lu de plus puissant dans ma vie, stylistiquement parlant, avec Céline.
je vous préviens, une âme de côtier est néanmoins nécessaire pour en venir à bout.

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L'inconvénient avec un recueil de nouvelles c'est que presque malgré nous, à la fin du livre, on ne peut s'empêche d'établir comme un hit-parade entre les différentes histoires. Celle-ci m'a subjugué, celle-là bouleversé, quand une autre m'a un peu ennuyé. S'abandonner à vivre recense donc 19 nouvelles, qui brassent je dirais, l'ensemble du trait littéraire de Sylvain Tesson. Son penchant pour l'aventure et le tragique, de l'existence comme de la nature, sa détestation féroce de notre époque, son enchantement pour des si simples choses, etc...
Du Tadjikistan à l'Atlas marocain, du bord de Seine aux sources du Brahmapoutre, on voyage sans arrêts, mais on s'isole aussi, le temps de réflexion sincères et foutrement bien écrites car il ne faut pas l'oublier, Sylvain Tesson reste un formidable écrivain. Son histoire du migrant nigérian est déchirante, la vie de cette étudiante russe, devenue prostituée, effarante.
Oui, Sylvain Tesson promène sa plume dans le haut du panier de la grande tradition littéraire française. Avec tous ce que ça comporte, d'exigence et de précision dans l'écriture.

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Bon. Je dois préciser que je me suis arrêté à un peu plus de la moitié. C'est vraiment, mais vraiment pas fait pour moi.

La meilleure forme de respect à mon sens, vis-à-vis d'une œuvre et de son auteur est de sincèrement dire ce que l'on en a pensé.
Je suis déconcerté par cette histoire. je ne crois à rien, ni aux personnages, ni à l'histoire, les scènes me semblent constamment improbables,etc...

Impossible donc pour moi de rentrer dans le livre.
Je donne quand même le 5. Je pense que cette note n'aurait fait que décroître si je continuais.
Point positif, quelques bonne phrases dans le début du récit, une sensibilité tangible, et la seule fois où j'ai été séduis par l'écriture fut lors de la description de la ville pendant le trajet en bus. Là, je voyais la ville, son coté crépusculaire et médiéval.
Le reste du temps, je ne voyais rien dans ce livre.

J'espère que tu ne m'en tiendras pas rigueur, Clara. Désolé...

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Un peu déçu...
Le style, sorte d'argot, tient davantage ici du langage parlé que de l'écrit. Toujours intéressant comme forme, comme chez Céline, en moins abouti malheureusement.
Je me suis passablement ennuyé, ce pays de lavande ne m'est que trop rarement apparu. Quelques bonnes phrases ravivaient l'intérêt, mais je dois avouer que je trouve tout cela assez plat au final.

Saint-John avait raison !

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Oh bien sûr, ce n'est pas de la grande littérature.
Mais c'est une belle histoire, baignée de sympathie et de fraternité.
En vrai, j'étais surtout intéressé pour avoir la vision d'un autre auteur sur Sylvain Tesson, sa manière de se comporter en ville comme sur les montagnes enneigées. Il est tel que je le l'imaginais, grave et enfantin.
Je recommande sans sourciller. Le livre se lit très facilement, n'est pas très long, et sans tutoyer les sommets du genre, dépayse, amuse et nous fait prendre un peu de hauteur. Toujours bon à prendre.

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C'est étrange parce que pendant presque tout le livre, j'étais partagé entre une indéniable attirance et en même temps, parfois, un léger rejet.
Il est inégal en fait, ce livre, le lyrisme de Saint-Exupéry donne des formules splendides, mais aussi des lourdeurs. Je me disais alors n'est pas Victor Hugo qui veut.
Jusqu'à ce dernier chapitre. Là, Saint-Ex élève le niveau, passe de la Ligue 1 à une finale de Champions League. J'étais subjugué par sa définition pour ainsi dire de l'homme, avec tout ce que ça comporte.
Me voilà bien séduit pour poursuivre le vol avec lui en tout cas.