2022 fait de son mieux (séries)

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Janvier

Saison 5 : 7/10

Dans ma relation plutôt tumultueuse à cette série, sa saison 5 est plutôt une bonne surprise. Disons qu'ayant fait le deuil de l'évolution des personnages, j'ai l'impression d'être plus disponible pour apprécier le "monster of the week", même quand il est bête (cf l'épisode 4). De plus, l'arc narratif principal (parce qu'il y en a quand même un) est à mon sens l'un des plus intéressants depuis le début de la série : j'apprécie que les créateurices s'interrogent ouvertement sur la mythification de Rick, et surtout de son intellect, source du caractère insupportable de la fanbase de l'oeuvre depuis des années.

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Janvier

Saison 6 : 7/10

Toujours un petit plaisir de revoir les Fab Four, qui ne font jamais autant mouche que quand iels profitent de leur vitrine pour visibiliser des personnes discriminées, et rendre compte avec une certaine délicatesse des problèmes que cela crée dans leur quotidien. Pour le reste, la machine est bien huilée et efficace, mais il y a toujours un ou deux épisodes un peu moyens.

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Février

Saison 1 : 6/10

Je suis surtout venu chercher une sitcom confortable et... c'est ce que j'ai trouvé. Le casting est incontestablement le point fort de la série, et arrive souvent à valoriser des scripts sinon bien prévisibles. Mais je dois dire que les blagues manquent souvent de contexte, et tombent un peu à plat. La succession de situations ne fait pas nécessairement un ensemble cohérent, et la tentative de fil rouge n'est pas vraiment subtile. Mais je trouve quand même qu'il y a du potentiel.

Saison 2 : 6/10

Je suis un peu déçu : je pensais qu'à la manière de "Parks and Rec" ou "The Office" la série allait trouver son équilibre en deuxième saison, mais non. Toujours le même problème d'écriture sur le fond, qui fait que les personnages n'évoluent pas, mais les dynamiques non plus. L'impression de faire du surplace donc, même si le casting donne ce qu'il peut.

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Février

Saison 2 : 9/10

J'ai pas mal hésité à maintenir ma note, tant cette saison se perd par moments en errements narratifs pas toujours passionnants, et qui laissent penser que la série ne sait pas forcément où elle va. D'ailleurs elle finit par délaisser d'elle-même son arc le plus extravagant, comme si elle avait changé d'avis en cours de route. Mais le fait est que la saison est constellée de scènes qui fonctionnent vraiment très bien, que ce soit du fait de ses acteurices d'un talent indéniable ou de choix de mise en scène réussis (dont une méta pièce de théâtre assez jouissive). En fait la série ne réussit jamais autant que sur le terrain de l'intime, et je pense qu'elle gagnerait à se centrer sur lui, quitte à diminuer ses prétentions esthétiques.

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Avril

Saison 4 : 9/10

La puissance dramatique absolument dingue de cette saison se confirme au revisionnage, et c'est un plaisir constant (ainsi qu'un stress, on va pas se mentir) d’assister à cette espèce de tragédie grecque machiavélique qui sait nous tenir en haleine de bout en bout. Je suis toujours soufflé par la rigueur de l'écriture et du jeu des acteurices qui ne laisse aucune place au hasard. C'est une très grande œuvre, assurément.

Mai

Saison 5 : 9/10

C'est la saison dont je craignais le plus qu'elle perde en majesté au revisionnage, mais il n'en a rien été. Elle donne même l'un de mes épisodes préférés toutes séries confondues : "Ozymandias". Toute la tension progressivement accumulée pendant la série arrive à une culmination passionnante, qui ne confine jamais à la caricature ou à la décision facile et spectaculaire. Les personnages, que la série a toujours particulièrement soignés, sont au centre du jeu, et même quand le crépuscule arrive ils sont magnifiques. Le jeu des acteurs est d'une intensité et d'une précision admirables, et je m'incline devant la maîtrise absolue de l'écriture.

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Avril

cf critique

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Avril

Saison 14 : 8/10

Une des meilleures saisons à ce jour, grâce à un groupe de queens très solide, ce qui permet de maintenir l'intérêt du spectateur pour la plus longue saison à ce jour. Plusieurs challenges fonctionnent très bien, et je suis content de ne pas me lasser.

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Avril

Saison 2 : 8/10

Pour sa deuxième saison, "Ted Lasso" me fait une belle surprise : ne pas être où je l'attendais. Ceci dit c'est une constante de la série d'éviter les clichés, mais je ne pensais pas qu'elle oserait s'attaquer à des problèmes de santé mentale aussi frontalement. En outre, les personnages sont toujours aussi travaillés et attachants, ce qui fait de cette série un plaisir vraiment intense pour moi.

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Mai

Une déclinaison réussie de Drag Race, grâce à une présentatrice fort sympathique et à une bonne ambiance entre les candidates.

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Mai

Saison 3 : 8/10

La qualité de la série est constante, et avec le luxe du temps long qu'elle commence à s'offrir, devient franchement remarquable. En plus de ça, quelques épisodes pas loin du huis-clos fonctionnent particulièrement bien. C'est un grand plaisir que de suivre cette famille.

Novembre

Saison 4 : 9/10

La saison réussit un beau parallèle entre les problèmes intime de la famille Soprano et ceux, judiciaires, de la "grande" famille. La familiarité permise par le fait que la série dure depuis un moment renforce l'implication émotionnelle, qui augmente encore la force de belles scènes, et de relations qui évoluent sous nos yeux.

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Mai

Saison 3 : 7/10

J'ai trouvé la saison un cran en-dessous de ses aînées, car elle paie le choix de créer une alternance entre épisodes suivis et stand-alones. La deuxième catégorie donne de très bons épisodes qui composent une satire chargée du racisme systémique particulièrement efficace. Mais elle dessert l'implication émotionnelle avec les personnages auxquels je m'étais attaché. On a l'impression de les croiser plutôt que de les suivre - quand ce n'est pas d'à peine les apercevoir concernant le seul personnage féminin... Malheureusement cela donne lieu à une écriture par à-coups, qui rend la fin de la saison carrément désagréable d'écriture hâtive et bâclée.

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Juin

Saison 3 : 9/10

À mesure qu'elle avance, "Barry" n'a de cesse de m'impressionner. Elle arrive toujours à me surprendre, à aller précisément où on ne l'attendait pas, et à tirer de ce refus de l'attendu une étude psychologique de ses personnages vraiment passionnante. La tension y est gérée de main de maître, et même l'étrange sens de la comédie absurde fonctionne très bien. L'ensemble est porté par des comédien.nne.s remarquables. Même si je crains toujours l'atterrissage de cette histoire rocambolesque, je suis conquis.

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Juin

Saison 1 : 8/10

Étrange objet que cette série, qui demande immédiatement à son spectateur d'accepter un paquet de codes inhabituels, ainsi qu'une connivence avec sa narratrice. Mais, alors que je craignais d'être agacé par une série d'effets de manche, la sincérité touchante et l'adresse d'écriture m'ont emporté. Je trouve que "Fleabag" touche souvent juste, et le fait avec beaucoup de délicatesse. Elle est aussi drôle et intelligente.

Septembre

Saison 2 : 9/10

Quelle réussite que cette seconde saison. Elle m'a complètement emporté, grâce à son casting aux petits oignons que la présence d'Andrew Scott vient encore sublimer, son écriture d'une efficacité redoutable et ses chouettes idées de réalisation, notamment sa fin. Le relatif apaisement du rythme, qui prend plus de temps pour explorer les enjeux dramatiques que ne le faisait la galerie de personnages de la première saison, donne de la force à la série. Je pense vraiment que Phoebe Waller-Bridge parvient à dire beaucoup de choses avec une grande subtilité, et son œuvre constitue l'une des plus belles réussites du médium de ces dernières années. Avec grande originalité, je demande : regardez "Fleabag".

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Juillet

Saison 5 : 8/10

Décidément, "Jane" aura bien fait les choses jusqu'à son terme. Embrassant son hommage aux telenovelas sans jamais (ou presque) que cela desserve son histoire, elle prend dans cette dernière saison particulièrement soin de ses personnages, tous attachants, pour leur donner un dénouement satisfaisant. Si tout cela est finalement un peu lisse à la fin, ça n'a pas grande importance : la série aura réussi à faire évoluer et à approfondir des personnages dont rien ne laissait présager qu'ils seraient aussi marquants.

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Juillet

Saison 7 : 9/10

IN-CROY-ABLE saison, tout simplement parce que son concept seul est un fantasme : réunir des gagnantes de différentes saisons pour les faire concourir entre elles. Sans trop de surprise, mais avec un plaisir d'une intensité rare, ça donne une saison d'un niveau exceptionnel, où chaque challenge est transcendé par l'inventivité, le talent, et la sensibilité des participantes. Bien sûr j'ai un peu râlé face à certains dispositifs faciles pour rajouter inutilement du suspense, mais le choix déterminant a été fait dès le début de la saison : personne ne sera éliminé avant la finale, laissant à chacune la possibilité de montrer l'étendue de ses capacités. Dès lors, l'ambiance est au beau fixe, et on peut profiter d'artistes au sommet de leur art. Franchement, que demander de plus ?

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Juillet

Saison 3 : 7/10

Toujours un peu le même topo : maline dans sa gestion du rythme qui sait accrocher son spectateur quand il le faut, la série a toujours du mal à sortir de la pure provocation pour réellement approfondir ses personnages. Elle privilégie ainsi souvent les scènes d'action inutilement gores aux dialogues, et fait avancer les relations par à-coups plutôt que progressivement. Néanmoins, j'apprécie l'engagement affirmé dans cette saison contre la "far right" qui cherche à se vêtir de bon sens populaire, et je suis toujours fasciné par l'antagoniste principal, bien aidé par un Anthony Starr assez étonnant.

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Août

Saison 6 : 9/10

Quand j'y pense, cette ultime saison aura parcouru un long chemin, représentatif du délicat équilibre trouvé par la série dans son ensemble. Passant par les voies du thriller à suspense, avec des détours par la comédie, elle en revient toujours à l'émotion. Grâce à une qualité d'écriture et de mise en scène constante, cette saison finit un portrait sensible et nuancé de la figure de Saul Goodman, et réussi le pari risqué de lui donner de l'épaisseur. Efficace sans jamais tomber dans la facilité, avec un casting très réussi - dont une Rhea Seehorn qui habite cette saison, cette conclusion est un monument de maîtrise.

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Août

Saison 1 : 9/10

Je... suis confus. Pas tant de savoir si la série m'a touché ou non, c'est absolument le cas. Mais plutôt de me sentir manipulé, comme si j'étais l'un de ses personnages. Je n'ai pas envie de trop en dire, car la surprise a beaucoup joué pour moi, mais la série parle de l'anxiété sociale, et de comment la combattre. Les inventives réponses sont le cœur des épisodes, et mènent à de sacrées réflexions.

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Octobre

Saison 3 : 9/10

"Mad Men" continue à s'affirmer auprès de moi comme l'une des meilleures séries que j'ai vues. C'est simple : elle arrive à combiner l'étude psychologique individuelle de ses personnages et un propos structurel sur la société de consommation avec une aisance et une adresse qui m'impressionnent. L'écriture et le casting sont impeccables, et si l'on y ajoute l'attachement croissant aux personnages - particulièrement à la fascinante figure de Don Draper, on obtient un plaisir de gourmet que je suis ravi de continuer à découvrir.

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Décembre

Saison 5 : 9/10

Hé bien voilà, "Sur écoute" a été de bout en bout un incroyable plaisir pour moi. Avec cette conclusion douce-amère dans la lignée de son ton général, la série conserve la qualité de son propos, la finesse de son propos et l'à-propos de son casting. Le problème moral posé pendant cette saison est passionnant, et fonctionne bien comme paroxysme de politiques publiques défaillantes, montrant par ailleurs que la série n'est pas détachée parce que systémique, et sait allier personnages attachants et propos général.