2023 en séries

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Evidemment qu'une série HBO sur le rock Seventies avec Scorsese et Jagger aux manettes, ça ne peut que faire bander ! La bande-son est d'ailleurs incroyable, les personnages mémorables, et rien ne se suit avec déplaisir. Mais il y a aussi et surtout un arrière-goût de potentiel gâché : les épisodes débutent comme s'il ne s'était rien passé juste avant (comme celui qui suit l'épisode dédiée à David Bowie, pour moi le meilleur), les mêmes poncifs sont répétés tout du long (soit je prends puis j'arrête la cocaine - la boite est en train de couler et c'est de pire en pire - Davon tu me manques mais tu me fais chier), certains éléments d'intrigue sont carrément écartés de la résoltuion, les relations entre les personnages ne sont pas creusées ou non-sensiques... C'est tellement dommage, parce que l'atmosphère est là, juste l'histoire n'est pas à sa hauteur

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Bon ça part d'une chouette idée hein : comment n'importe qui pourrait être élu président, c'est vrai que c'est un bon sujet de comédie ! Et Eric Judor est bon, y'a "Aux armes etc." à la fin comme gag symbolique... la série dégage une vibe énergique, bien rythmée. Mais ce n'est jamais ni drole ni creusé. Ce qui gène tout de même le plus, c'est cette obsession de revenir constamment au racisme, et ce même sans qu'il y ait besoin de rapport (je pense à la mention de l'esclavage en plein débat ; le portrait d'un ancêtre esclave dans le salon) ou de cohérence ("T'es pas aux USA ici, on devient pas Président noir en France") : on peut dénoncer ce fléau de manière plus intelligente et drôle à la fois, d'autres humoristes que Zadi ont ce talent, moins "revendicatif pour être quelqu'un de revendicatif". Ah et on saura jamais dans quel village de Corrèze ils étaient, aussi...

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Pendant une heure, je suis à fond dedans : l'histoire identitaire de l'Alsace est passionante, il y a de l'épique, les choix de mise en scène sont bons ! Mais au-delà, je trouve que ça s'éternise et traine en longueur parce que les choix de mise en scène justement, assez académiques quand même, finissent par lasser, sans parler des confusions entre les personnages

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Une série où tout est (presque) permis, avec Elvis Presley en agent secret (série produite par sa fille je déconne pas) : une sorte de Archer à la cool mais avec supplément animation qui défonce. C'est très drôle, les personnages sont loufoques au possible (Cissy avec un C est particulièrement attachante), une ambiance rock'n roll sympathique en émane (forcément ça s'accompagne d'un BO cool, entre The Doors, Bowie et Presley), et un doublage VF de qualité (dont Emmanuel Curtil qui double un pote un peu trop simple par rapport aux scènes, ce qui là aussi renouvelle un peu le rôle du sidekick rigolo). Des limites rapidement atteintes sur tout le délire autour de l'espace par contre, d'autant plus que le singe pour le coup est too much

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Remake en (très) mini-série de "Fatale" de Louis Malle (merci SC !), ça aurait pu être facilement un film. Si le casting est bon et que la mise en scène est beaucoup aidé par l'ambiance musicale, tout le reste ne marche pas : la passion promise est surtout une attirance sexuelle, qu'il aurait fallu mieux verbaliser d'une manière ou d'une autre, et surtout elle manque incroyablement d'empathie ; le personnage du chirurgien (qui est clairement con hein, je sais pas si c'est voulu mais il l'est clairement) a u comportement lunaire dans le dernier épisode qui fait que celui-ci vire à l'invraisemblable. Sans en attendre quelque chose de grand, c'est pas ouf

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Euuuuh c'est très spécial ! Ca se contrebalance en permanence : les passages de Pub-Pub ou de Légume-Man sont d'une connerie jouissive mais tout le délire autour de la célébration des objets m'a indiférré ; les marionettes des animaux sont réussies mais celles reproduisant des visages humains sont des usines à cauchemars garantis pour les enfants ; là-aussi, avec son propos très clair, "Téléchat" se garantit de traverser facilement les âges et d'être intelligent avec son public mais est-ce que les enfants ont vraiment envie qu'à la place qu'on leur raconte des histoires, on leur explique combien la télévision est superficielle ? Un OVNI de la télé française qui aura bien marqué son époque (et c'est pas bien difficile à comprendre), mais qui je pense souffre de beaucoup de maladresses qui font que ça reste lourdingue la plupart du temps malgré ses atouts uniques

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Enfin fini cette série ! Elle m'a séduite par son ambiance, ses dialogues à double tranchant (surtout sur la première saison), ses personnages venimeux (en particuliers Miguelito, et sa relation avec Cesare, que j'ai trouvé très intéressants ; étonnant comment le Pape devient de plus en plus secondaire au fil des épisodes...), ses comédiens esthétisés d'une façon classe (juste toutes les femmes de cette série !)... J'ai trouvé que la série avait parfois, quand même, tendance à dialoguer trop pour pas grand-chose. Les libertés historiques, même pour les non-initiés, peuvent parfois être trop flagrants (comme, je sais pas, la disparition du troisième fils dès la saison 2 par exemple ! Trop bizarre...) Enfin, bon c'est pas sa faute, mais ce n'est pas une fin... C'est d'ailleurs ma première "série annulée". Et clairement c'est dommage, j'aurai beaucoup aimé assister à la chute de la famille avec un tel traitement quasi cinématographique

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Saison 6 / 7 sur 10 (en étant un peu sympa quand même)

La première moitié de la saison est clairement meilleure que la deuxième (soit avant que le pisto-portail soit réparé) : chaque personnage retrouve un arc précis, les épisodes portent des propos intelligents, débordent autant d'humour que de créativité etc. "une Mort-Vie bien vécue" brille par son rapport sur la Réalité et la socialisation des croyances, tandis que "Famille nocturne" marque par sa mise en scène. Sur sa deuxième moitié, même si les épisodes restent divertissants, ça va tout de suite moins loin, même si on y gagne un peu en drama ("le héros aux 1001 Rick", clairement pour moi, c'est surtout de la branlette et du jusqu'auboutisme absurde avec le quatrième mur...).
Mais je veux surtout parler de deux défauts qui reviennent dans chaque épisode, l'un improbable, l'autre très étrange. Le premier : des références, dans les dialogues, à des films. Sur le dernier épisode, "Star Wars" : ça ça me va, mais pourquoi faire monologuer le Président sur la qualité globale de la saga, quel est l'intérêt, il n'y avait rien de plus drôle en stock ? Mais surtout le problème devient extrêmement gênant quand ce sont des références obscures : juste on ne comprend même plus le dialogue ! Stop aux références imposées à tout bout de champ, c'est ridicule comme manie dans l'audiovisuel américain aujourd'hui ! Le deuxième : pourquoi mentionner un supposé racisme là où personne n'y a pensé ? Pourquoi quand Gerry cite un truc d'un menu de resto chinois, il se sent obligé de dire que c'est pas raciste la manière dont il le prononce ? Pourquoi la méchante femme d'affaire expose ses plans, en précisant qu'elle est Blanche ? C'est trouble, c'est comme si les auteurs se disaient qu'ils étaient racistes, et voulaient prouver à tout prix qu'ils ne le sont pas...
Et pourtant, malgré tout ça... Ca marche. On prend beaucoup de plaisir. Même si on sait qu'on ne retrouvera pas la jouissance de la saison 2 et 3...

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Saison 6 / 6 sur 10

(Attention petits spoils)
- Joan est horrible :
Une réitération du principe du fameux épisode avec Miley Cirus... le "fun" en moins. Le coup des règles générales pas lues, c'est littéralement du South Park ("Humancétipad" toi même tu sais), et les "réalités virtuelles d'autres dimensions mon geek sur tes couilles" riment à rien d'anticipateur. Et quid de cet étalage du plan alors qu'ils sont censés être filmés en permanence ? Bref: pas terrible.
- Loch Henri :
C'est déjà mieux, c'est pas mal. L'épisode est un poil trop long (terminé juste sur la cérémonie aurait été bien mieux je trouve), je vois pas beaucoup le rapport avec notre relation à la technologie et l'anticipation (c'est carrément des cassettes), mais le twist fonctionne, c'est intéressant, y'a du frisson, c'est.. ouais, pas mal, quoi.
- Mon coeur pour la vie :
Là c'est vraiment bien ! Aaron Paul est particulièrement bluffant dans ce rôle sur l'usurpation, tout comme le scénario, malgré sa prévisibilité, se tient jusqu'au bout. Vraiment très bon ! Fin beaucoup trop ouverte cependant
- Mazey Day
Bon, à part les maigres plaisirs de l'apparition de "Supermassive Black Hole" de Muse et de voir des paparazzis se faire bouffer, il n'y a rien à sauver : c'est inintéressant ou stupide, c'est carrément hors-sujet, si on suit la résolution il n'y a eu aucune avancée dans les personnages donc l'épisode n'a même pas de raisons concrètes d'exister. De loin le plus mauvais de la saison...
- Démon 79
Ironiquement, c'est celui qui est le plus hors sujet qui m'a le plus plu ! Je l'ai trouvé très bien écrit (oui, même le propos radical, à un moment donné faut admettre que le monde s'extrême-droitise de partout), la mise en scène inspirée, et des personnages attachants. Malgré que ce soit un peu trop long !

Verdict :
Ce qui marque avec ces courts/long métrages, c'est que "Black Mirror" ne s'intéresse plus à l'anticipation. Très bien, mais qu'est-ce qui empêche de faire une autre série alors ? Comme toujours, on fluctue entre le très bon et le médiocre ; mais c'est la première fois qu'on a carrément droit à du reniement des bases. S'il fallait en regarder que deux : "Démons 79" et "Mon coeur pour la vie" (les plus longs en plus), pour moi le reste est dispensable

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Personellement, je n'ai pas une immense culture manga (même si je me rattrape progressivement) ; "One Piece" est le premier auquel j'ai vraiment accroché il y a plusieurs années, et j'avais lâché au bout du 38ème tome je crois à cause de la longueur des combats et de l'effet de répétition. Mais je n'ai jamais oublié à quel point l'univers était cool. Alors forcément, comme tout le monde, j'ai pressenti une catastrophe, et sans non plus crier au chef d'oeuvre, ni même à la grande série, c'est très loin d'être mauvais. Je pense que c'est du au fait que la série s'est concentré sur le plus important : les personnages (en plus d'être chapeautée par le papa de l'oeuvre). L'adaptation live des persos, excepté le lieutenant à casque d'oreilles de lapin là, est très réussie, mention spéciale à Zorro et Luffy qui sont juste nickels. L'adaptation des histoires aussi est très OK (ça m'a rappellé pas mal de souvenirs), malgré que Sanji n'ait pas droit à un antagoniste comme les autres, et en même temps parvient à proposer une histoire forte et cohérente alors qu'elle rushe à fond ; elle marche surtout parce qu'on peut comprendre l'univers du manga sans forcément le connaitre, voire donne envie de s'y repencher plus. Juste : quand j'étais enfant, la scène où Luffy crie qu'il va aider Namie m'avait beaucoup marqué, et surtout touché, par son coté solidaire et le fait que tous les autres criaient ensuite avec lui. Là, Luffy crie qu'il va le faire, les autres attendent, juste en mode "on est ses hommes", c'est dommage mais bon... La série est donc, au final, très divertissante et réellement aventureuse. Mine de rien elle n'hésite pas sur les gros mots et pas trop avec la violence, elle se retient niveau scènes niaises, et son humour marche plusieurs fois, tandis que l'atmosphère globale suinte la complicité et le rêve tout comme dans le manga. Imparfait mais attachant : ça résume parfaitement mon avis, et ce pourquoi j'ai hâte à la saison 2

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Saison 5 : 6,5/10

Ainsi s'achève la longue et étrange aventure de cette série qui aura de moins en moins captivé son audience. Après trois saisons que j'ai trouvé vraiment cool pour ma part (malgré tous ses défauts), et une quatrième par contre absolument oubliable, cette ultime saison révèle de beaux moments d'aventures, des gags vraiment réussis, et confirme le paradoxe de "Désenchantée" : c'est à la fois son oeuvre la plus noire (énormément d'allusions à la mort et au Désespoir), et la plus utopique (SPOILER malheureusement la mort n'a plus aucune portée sur l'ultime épisode ; je trouve l'idée de mettre l'antagoniste principale dans une cage, à côté du chateau, au lieu de la laisser morte, est particulièrement conne). Jusqu'au bout, on n'aura pas trop su où ça allait, malgré le style Groening dont je suis toujours friand. Il était temps que ça s'arrête, mais je suis content que ça ait existé

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Peut-être que vous, vous ne connaissez pas, mais les enfants sont actuellement tous à fond dessus, et son succès mondial est tel qu'on parle bien en milliards de vue. Le principe ? Des toilettes, ne s'exprimant qu'en chantant une chanson (idée géniale, même si elle trouve évidemment ses limites si on regarde les épisodes d'une traite), veulent conquérir le monde, mais leurs plans sont contrecarrés par des caméramans et autres enceintes vivantes. C'est à la fois marrant par l'absurdité du design, flippant par l'attaque des dites toilettes (la série est constituée comme une succession de vidéos témoins, s'achevant majoritairement par une attaque d'un méchant), et relativement impressionant par la débauche croissante d'effets de batailles. Après, c'est lassant très rapidement bien sûr, et ça ne changera rien au fait que le fond est vraiment bête, mais c'est une curiosité intéressante et un travail dont la résonnance est réellement intriguante selon moi

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Complexe comme situation : une série à l'existence désavouée par les principaux concernés, qui revendique la fiction (tout en finissant par des vidéos d'archive) mais qui est quand même très clairement inspiré de la réalité, en bref un vrai fan du bonhomme ne peut le cautionner. Mais hélas ! La série est très bonne pour moi ! Le rythme est impeccable, l'histoire parvient à réinventer le Rise and Fall en lui donnant une vraie dynamique française, les comédiens sont au top (Laffite impeccable, Japy dans une prestation ambigue, et l'échange avec le procureur est un pur délice d'échanges d'acteurs)... Certes il y a des sous-entendus étranges, comme l'insinuation sous-jacente que Tapie n'a fait que courir après son rêve initial de chanteur, et la toute-dernière séquence est décevante, mais le récit est palpitant, réalisé avec plaisir et ambition, bref : j'ai un peu honte d'avoir aimer, mais j'ai vraiment aimé.
Précision également : "étonnant" que tous les personnages fictifs soient rejoués par des acteurs, sauf Jean-Marie le Pen, lui on peut pas.

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Saison 1 et saison 2 englobées, de toutes façons elles sont toutes les deux très bonnes ! Si tous les épisodes ne sont pas forcément drôles, tous ont quelque chose d'intéressant à dire, et on remarquera des percées d'émotion inattendue. Une chouette surprise

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Saison 7 : 5/10
Mêlant fin des années collège et début du lycée, "Big Mouth" est à la fois en bout de course et toujours fidèle à lui-même. Les métaphores fonctionnent encore, mais je n'ai pas ri une seule fois, et les intrigues se répètent. Andrew est par ailleurs de plus en plus détestable. Très moyen donc

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Saison 7 : 2/10
C'est très intéressant à analyser, et c'est paradoxal puisque c'est de loin la saison la plus vide de la série. Intéressant sous cet angle : jusqu'à quel point les intentions peuvent justifier le résultat final ? Parce que l'ultime épisode et le générique sont finalement on ne peut plus clairs, les créateurs se sentent prisionniers de leur série phare et de ses codes, et quitte à être dans cette cage artistique, autant se tourner plus vers la mélancolie. Le truc, c'est que cette approche se ressent surtout dans la qualité même des épisodes. Vraiment, à part à la limite "Voitures / Furrydoo" (et je suis un peu le seul en plus), aucun épisode n'est drôle, mais surtout pratiquement aucun épisode ne fait travaillé dans son scénario ! On a l'impression qu'ils ont pris la preemière idée qui leur est passé par la tête, l'ont illustré et pis voilà ; l'épisode sur "Danse avec les loups" est un exemple parfait, le gag c'est Costner qui danse avec un loup, point barre. Du coup, au fil des épisodes, on a tous bien compris : ils sont fatigués, lassés, et finalement le succès de la série les rendent tristes, au bord du burn-out. OK, c'est bon à savoir. Maintenant, le public : si celui-ci passe par Canal +, il a payé pour la regarder ; personne, parmi les spectateurs Youtube, ne les a forcé à poursuivre. Pourquoi ne pas avoir pris une grande pause, alors ? Ca aurait permis de travailler une vraie évolution graphique au passage... Ca me fait penser au cas "Matrix 4" également, à un moment donné, les réflexions sur la profession, c'est sympa, mais il faut penser à raconter aussi quelque chose de solide à côté, personne n'a envie que son boulanger raconte sa flemme de se lever à 4 heures du mat' pendant qu'il te donne sa baguette. Alors je vais faire comme si cette saison n'existait pas (tac c'est déjà fait), et j'espère juste qu'ils vont prendre le temps de se ressaisir, ou alors s'arrêter si cela ne leur convient plus... Personne ne vous menacera de mort pour ça, les mecs, vous inquiétez pas...