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Je dois bien le dire, Big Mouth a eu du mal à me séduire au début. Il faut dire que la série commence dans la saison 1 par une attitude équivoque : à qui s'adresse-t-on ? Le côté sexologie...
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le 30 mars 2019
12 j'aime
C'est marrant, c'est une série qui a, pour moi, beaucoup de défauts, mais ça ne m'a pas empêché de la regarder avec beaucoup d'attention. Je ne trouve pas que son public visé soit "difficile à cerner", il me semble que les collégiens et lycéens sont clairement visés (n'oublions pas qu'on est une génération où le porno est partout et gratuit), avec une volonté de seconde lecture pour ceux qui ont passé cette douloureuse période (moyennement réussie...).
En défauts, et pas des moindres : l'animation. Mais c'est tout-à-fait personnel, j'ai déjà un souci avec les lèvres reproduites en dessin, et là c'est le festival, c'est inhérent au style. Et puis, j'aime bien le design des HormoneMonster pour rattraper ! Seulement, l'humour ne marche pas super bien. Certes, Coach Steve et Jay sont drôles (je reviendrai sur ce dernier), mais on peut pas dire que cela tient réellement aux répliques, qui font rarement mouche. Le brisage du 4ème mur, tellement branchéééé auprès des jeuuunes (merci Deadpool décidément), est particulièrement pété ici : les allusions à Netflix sont on ne peut plus agaçants. Enfin, la morale féministe omniprésente est clairement pas subtile à plusieurs occasions ; morale féministe dans une série qui condamne et punit les harcèlements venant des hommes, mais pas des harcèlements venant des femmes (la cousine d'Andrew). Du coup, ça m'a pas aidé à être plus à l'aise avec notre époque...
Mais en points positifs, qui m'ont permis d'embarquer tout de même, c'est avant-tout les personnages. Deux en particulier : Missi, la petite à l'appareil dentaire au caractère tellement insouciant qu'elle attire presque tous les mecs, et surtout Jay, un bronzé dont la folie et la perversité sont expliquées par un cadre familial des plus indisposés. D'ailleurs, l'épisode où il devient "père" de son oreiller est quand même sacrément "South Parkien" ! Sur l'écriture de chacun, en général, les scénaristes ont su leur donner des motivations et évolutions propres, assermentés d'observations réellement justes sur la puberté, et sans jamais juger aucun (même quand Andrew se comporte comme un connard première classe). Les chansons également : on pourrait croire qu'elles seraient lourdingues, mais elles fonctionnent ! Ce qui fait que l'état d'esprit et les réflexions sur cette période, plus que l'humour, font la force de la série et tout son charme. Tous les épisodes sont pas très ambitieux, mais je pense que le traitement des thèmes, piquants et "réalistes", ne peuvent que divertir ceux qui ne sont plus concernés et s'identifier à ceux qui traversent la puberté. Saluons les doublages également, en particuliers celui de Nick, qui m'a vraiment impressionné par sa sobriété capable de vraie bêtise sous-jacente.
Un mystère reste tout de même après : pourquoi Duke Ellington ? Nick Kroll et Andrew Goldberg (comme les deux protagonistes, sûrement un genre de coïncidence) auraient écouté ça durant leur adolescence ? Ceci expliquerait leur sens du rythme.
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Créée
le 10 sept. 2020
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