Cover 2024 : Mes Chroniques Filmographiques

2024 : Mes Chroniques Filmographiques

Nouvelle liste des films que je voie tout au long de cette année 2024 depuis quelques années.

Liste de l'année précédente :
https://www.senscritique.com/liste/2023_mes_chroniques_filmographiques/3375527

Le défi Spooktober (un film ou court-métrage d'horreur par jour en ...

Afficher plus
Liste de

106 films

créée il y a 12 mois · modifiée il y a 18 jours
Un jour sans fin
7.3

Un jour sans fin (1993)

Groundhog Day

1 h 43 min. Sortie : 28 juillet 1993 (France). Comédie, Fantastique, Romance

Film de Harold Ramis

Darevenin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

(ATTENTION SPOILERS)

Vu le 5 janvier à la télévision.

L'histoire d'un présentateur TV désabusé et égoïste (Phil) qui doit couvrir un évènement à priori anodin dans un patelin près de Pittsburgh : l'annonce de l'arrivée du Printemps par une marmotte (aussi appelée Phil) lors de la Journée de la Marmotte. Il est obligé de rester dans ce "patelin de bouseux" à cause du blizzard mais surprise : il vit encore et toujours la même journée.

Au début, il ne comprend rien. Puis il commence à comprendre et en profite puisque demain n'arrivera jamais et il n'aura pas à souffrir des conséquences.

Sauf qu'en fait si, vu que ça l'atteint au morale : il tombe toujours sur cet assureur qui prétend le connaître, il n'arrive pas à avouer son amour pour Rita sans se prendre une gifle, il ne supporte plus les questions banales qu'il entend encore et toujours, etc.

Finalement, il décide d'en profiter pour faire une petite introspection et changer son état d'esprit pour faire le bien autour de lui. Ce qui lui fait du bien et lui permet de rendre ce Jour sans fin en quelque chose de mieux.

Bon, on pourra toujours critiquer le fait que le film lui dise de ne pas en faire trop pour choper la fille, mais qu'il chope la fille en en faisant trop à la fin. Plus le fait qu'on a pas trop d'explications sur pourquoi il vit toujours la même journée.

(Parce qu'il a essayé de se suicider plusieurs fois, y compris avec la marmotte de la ville. Mais rien, pas d'explications.)

En revanche, j'avoue avoir tiré une larme quand il n'arrive pas à empêcher le vieux SDF de mourir malgré ses connaissances encyclopédiques obtenues à force de revivre cette journée.

Et le film arrive à faire vouloir que demain arrive en fin de compte (une fois que Phil a fait le plus de bonnes actions). Bon film pour commencer l'année.

The Amazing Spider-Man
5.6

The Amazing Spider-Man (2012)

2 h 16 min. Sortie : 4 juillet 2012. Action, Science-fiction

Film de Marc Webb

Darevenin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 7 ou 8 janvier en Blu-Ray.

Honnêtement, j'ai honte d'avoir fait partie de la vague de haine contre ce film avant même de l'avoir visionné. Même si un remake semblait à priori inutile moins de dix ans après le Spider-Man 3 de Sam Raimi, dans les faits le film de Mark Webb est très bien.

Parmi les seuls défauts, je dirais :
- Il faut un certain temps avant que Peter ne devienne Spider-Man (1/3 voire 1/2 du film)
- Le Lézard n'a pas une belle tronche mais ce n'est pas un mauvais méchant (tu sens même dès le départ que ça tourne pas rond chez lui vu qu'il est obsédé par la perfection)
- Peter fait un peu stalker avec Gwen par le moments avec son appareil et en allant à son lieu de travail (même si ses recherches sur son père l'obligent un peu)
- Ces pubs pour Bing sont justes gênantes ...

Mais ce film est en fait bourré de qualités :
- Les références au matériel d'origine sont très bien transposées dans le contexte du XXIe siècle (y compris le coup du catch aux débuts de Peter)
- Il fait découvrir d'autres trucs sur les araignées
- Effets spéciaux bien vieillis
- Même le costume ne me paraît pas si "ridicule" avec ses "chaussons de danse" (en fait, on les voit à peine, on dirait plus une combi de catch luchador plutôt classe)

Pour autant, je pense que le 2 est meilleur. Toujours dommage que y ait pas de 3. Et je pense que je vais passer en "période Homecoming hate account".

Blanche-Neige et le château hanté
5.9

Blanche-Neige et le château hanté (1990)

Happily Ever After

1 h 15 min. Sortie : 28 mai 1993 (France). Animation, Fantastique

Long-métrage d'animation de John Howley

Darevenin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 9 janvier en ligne.

On dit que c'est une "suite" du Blanche-Neige de Disney mais c'est bien différent, le style faisant plus penser à du Don Bluth plus abordable.

D'autant que le méchant est Lord Maliss (qui peut se transformer en dragon), le frère de la Reine et qu'il a des fomoriens en guise de sbires (hérités de sa sœur). Et exit les 7 Nains, on a 7 Naines élémentaires disciples d'une Mère Nature (vivant dans une jungle tropicale ... au milieu d'une forêt médiévale européenne).

On reconnaît toutefois bien le style Filmation avec son prince charmant à la "Adam, Prince d'Eternia" et son mystérieux "Orco".

Mon seul regret est que la Naine d'Eau et celle de la Nuit (oubliables) ont clairement servi à rien alors que l'une CONTRÔLE la Nuit et aurait pu vaincre d'une certaine manière les loups de Lord Maliss.

Ça, plus le Hibou et son pote Recto-Verso qui servent juste à être des sbires rigolos (l'un qui fume comme un cancéreux et l'autre qui joue sur les mots).

Pour le reste, j'apprécie la qualité d'animation (plutôt bonne pour un "Blanche-Neige au rabais") et même la violence : on a un dragon qui SAIGNE du rouge dans ce truc pour enfants. Même sans être au niveau de La Belle au Bois Dormant de Disney, ça reste hardcore !

Et puis Irene Cara ("Flashdance" et "Fame") fait la chanson du film et la BO est cool (plus un casting anglais génial) alors 7/10 !

https://www.youtube.com/watch?v=TNhnwXiJ-ZY

Les Trois Mousquetaires - Milady
5.6

Les Trois Mousquetaires - Milady (2023)

1 h 55 min. Sortie : 13 décembre 2023. Aventure, Action, Drame

Film de Martin Bourboulon

Darevenin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 12 janvier au cinéma (avis à chaud).

Moins "Batagnan et les Batmousquetaires" que le précédent (sauf au niveau de la musique).

Suite directe du premier film qui mettait en place un conflit entre le Roi de France et la Rochelle protestante suite à un complot contre Louis XIII avec la suspicion autour du Cardinal de Richelieu.

Milady est impliquée mais révèle à notre héros que le vrai cerveau du complot est ailleurs. Milady est ici vraiment le diable avec lequel on sympathise, y compris dans sa cellule où se côtoient vitraux chrétiens et symboles similaires aux pentagrammes sataniques.

On croit vraiment qu'elle est la victime dans l'histoire quand on apprend la sienne (qu'on voit venir à des kilomètres depuis le précédent film). Mais comme D'Artagnan, on enrage quand on voit que son boniment mène à la mort d'un innocent pour échapper à l'échafaud.

Après, la révélation du complot peut paraître trop rapidement exécuté, plus quelques libertés par rapport au matériel d'origine (comme dans probablement la plupart des adaptations). Mais bon, bref ... j'ai trouvé ce film un peu mieux.

The Three Musketeers: Adventure of Aramis

The Three Musketeers: Adventure of Aramis (1989)

Anime San Jūshi: Aramisu no Bōken

55 min. Sortie : mars 1989 (Japon). Animation, Aventure, Action

Moyen-métrage d'animation de Kunihiko Yuyama

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 12 janvier en VOST anglais.

L'originalité est que Aramis est une femme habillée en mousquetaire et doit déjouer un complot impliquant un traité donnant le Béarn français à l'Espagne.

Après, c'est tirée d'une série anime japonais tout ce qu'il y a de plus classique (pour le reste). Exemple : le Masque de Fer super-vilain, le côté cartoonesque manga, Jean le super gamin des rues, etc. Rien à critiquer vraiment.

Mais on pouffera de rire face à Milady en deltaplane ou au plot twist de dernière minute genre Jean qui retrouve sa mère perdue pile à la fin.

On se dira aussi que y aurait pas eu de film s'ils avaient brûlé ce traité depuis le début, mais bon hein ...

Blade: Trinity
4.2

Blade: Trinity (2004)

1 h 53 min. Sortie : 8 décembre 2004 (France). Action, Aventure, Fantastique

Film de David S. Goyer

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 13 janvier en DVD.

Pas la pire suite de tous les temps, certes le moins bon de la série mais pas un mauvais film non plus.

Disons qu'il ne se démarque pas trop des autres même avec son Daigon alias Dracula alias Drake (Dominic Purcell, clairement erreur de casting) en vampire millénaire draconique.

Perso, je l'appelle plus Daigon que Dracula, car il manque un peu de charisme sans être pourri.

Rien de grand chose à dire ou critiquer sinon, si ce n'est que certaines répliques de Hannibal King (Ryan Reynolds) sont bizarres, genre : "Ça t'arrive de cligner des yeux ?" Plus la scène post-générique inutile, qui aurait pu être remplacé par la scène alternative avec le loup-garou.

Sinon, ça fait le travail.

Night Call
7.5

Night Call (2014)

Nightcrawler

1 h 57 min. Sortie : 26 novembre 2014 (France). Drame, Film noir

Film de Dan Gilroy

Darevenin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 15 janvier en DVD.

On dirait que tu prends un peu du thriller et du voyeurisme à Los Angeles de "Body Double" (avec la musique un peu trop joyeuse pour un sujet aussi grave), que tu rajoutes la curiosité macabre et l'absence de scrupules du héros de "Night Flyer", et un peu de psychopathie de "American Psycho" mais avec un mec commençant en bas en quête d'ascension sociale. Et tu obtiens "Night Call" !

Et encore j'ai confondu avec "Drive" et sa chanson "Nightcall" de Kavinsky ^^'
Remarque c'est pas si loin, vu qu'il s'agit aussi de conduire dans la nuit en quêtes de sensations fortes.

Mais notre protagoniste collecte des images sanglantes pour le journal télévisé, quitte à travestir la réalité et mettre en danger les gens autour de lui.

Ce mec est un manipulateur voire un pervers narcissique avec des discours très longs et tout préparés pour piéger les gens. Mais ça ne marche pas toujours : parfois il est trop gourmand et on voit trop clair dans son jeu. Ou bien il loupe des opportunités par fierté (les scènes où l'avion accidenté lui échappe).

Mais c'est quand il refuse d'augmenter son "assistant" (un jeune SDF payé que 30$ la nuit, insuffisant pour Los Angeles), le met à portée de tir et travestit des scènes de crime et ce qu'il film, qu'on voit quelle pourriture il est.

Cet homme sait tout simplement que la TV américaine a une satisfaction morbide à voir la mort à l'écran et qu'il y a un business à prendre. Et il est prêt à tout pour se hisser au sommet grâce à ça.

Godzilla Minus One
7.1

Godzilla Minus One (2023)

2 h 05 min. Sortie : 7 décembre 2023 (France). Action, Science-fiction, Aventure

Film de Takashi Yamazaki

Darevenin a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 20 janvier au cinéma en VOST (voir ma critique).

Bien que Godzilla semble mal animé au début, il ressemble ensuite vraiment à un démon venu tourmenter les peuples dans le feu et la destruction.

Minus One est la digne préquelle du film original de 1954 en ramenant le contexte la crainte du nucléaire chez les Japonais (c'est pour ça que la situation est transposée de 1945 à 1947 et qu'on a droit à la destruction très traumatisante de Ginza dans le film).

Le film arrive même à critiquer l'impérialisme, cette idéologie mortifère qui incite les gens à se sacrifier vainement au détriment de leurs familles et qui ne donnait aux Japonais "des tanks sans blindage suffisant, une mauvaise chaîne de distribution faisant mourir les civils de faim et de maladies, et des avions sans siège éjectable".

Si le film n'est pas contre se sacrifier pour protéger sa famille et ses semblables (le héros est un kamikaze qui avait refusé de se faire sauter, mais ce qui a fait tuer des mécaniciens par Godzilla à la place) - le film insiste bien sur le fait que le sacrifice de soi demandé par l'Empereur et ses sbires avant 1945 n'était ni noble ni pragmatique : cela ne fait que laisser les familles à l'abandon et c'est une perte inutile si se faire "Banzaï" ne détruit pas assez l'ennemi.

Minus One rappelle donc le traumatisme qu'a été pour le Japon la bombe atomique et montre dans les personnes luttant contre Godzilla le triomphe des Japonais contre l'adversité et leur reconstruction après ces terribles années de guerre.

Le symbole du film étant de surcroit celui d'un renouveau et d'un retour aux sources de la série.

Max la Menace
5.2

Max la Menace (2008)

Get Smart

1 h 50 min. Sortie : 10 septembre 2008 (France). Action, Comédie

Film de Peter Segal

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 22 janvier en DVD.

Assez drôle et avec de bons enchaînements, même si c'est mieux en tant que film d'action que de comédie (disons que des fois, ça semble manquer de convictions même dans la VF).

Intéressant toutefois qu'un technicien/ingénieur soit promu agent de terrain (perso, je ne le trouve pas mauvais-mauvais même s'il reste en deçà d'un James Bond niveau réflexes).

Disons que le star system ne fait pas tout (même si j'ai adoré - SPOILERS - le Grand Kali qui joue "son propre rôle" puisqu'il s'appelle aussi Dalip IRL, qui chouine car sa belle-sœur est méchante, puis qui balance Siegfried de la bagnole en un coup de pied).

Pour le reste, pas mauvais mais assez classique de niveau Johnny English. Surpris toutefois que l'Agent 23 (The Rock) soit un méchant, faut l'admettre.

Les Fables de Ladislas Starewitch
7.3

Les Fables de Ladislas Starewitch (2011)

1 h 10 min. Sortie : 9 février 2011 (France). Animation

Film de Ladislas Starewitch

Darevenin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 25 janvier en DVD avec des versions bonus de "Rat des villes, Rat des champs" (1926) et du "Lion devenu vieux" (1932).

Magnifique travail avant-garde en matière de stop-motion française, en plus avec des animaux et insectes anthropomorphiques.

"Le Lion et le Moucheron" a visiblement vu ses marionnettes être réutilisées pour "Le Lion devenu vieux" (qui a une histoire bien nostalgique et mélancolique pour notre vieux lion - mais dont la version bonus avec les extraits de Jean de la Fontaine paraît redondante dans l'édition DVD).

J'ai bien aimé "Les Grenouilles qui voulaient un roi" (pour son message bien anti-monarchique) puisque nos grenouilles se font dévorer par leur Roi Grue tout ça parce qu'ils trouvaient la démocratie "trop querelleuse" et leur roi précédent pas assez remuant. Au point que même leur dieu Jupiter critique leur volonté de monarchie absolue retournée contre elles : "Ils vous auraient fallu garder votre gouvernement précédent"

"Rat des villes, Rat des champs" est mieux visuellement en version 1932 noir et blanc (car plus visible) qu'en version 1926 colorisé. Mais toutefois je préfère la morale de la version 1926, mieux formulée par le rat des champs trouvant que la nourriture plus raffinée de la ville ne vaut pas tous ces dangers : "Je fais fi de tout plaisir que la peur peut corrompre" (bonus pour le chaton qui est un vrai et pas une marionnette).

En revanche "La Cigale et la Fourmi" (précédent "Le Lion devenu vieux") qui récite la fable originale avant l'action, est beaucoup plus dépressive car notre cigale meurt de froid à cause de la fourmi. Il a beau être précisée que la cigale serait alcoolique ou adepte des music-halls (aux séquences d'ailleurs trop répétées et réutilisées dans le court-métrage), je trouve la fourmi bien cruelle vu comment la cigale finit au cimetière.

(Bon en même temps, ce sont les mêmes qui ont fait "Le Roman de Renart" - certes chef-d'œuvre de stop motion mais moralement douteux pour moi)

Le DVD finit par un petit making-of d'époque (1932) assez court et sympa.

Black Mask 2 : City of Masks
3.8

Black Mask 2 : City of Masks (2002)

Hak hap 2

1 h 42 min. Sortie : 24 mars 2004 (France). Action, Fantastique, Science-fiction

Film de Tsui Hark

Darevenin a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 26 janvier en DVD.

Suite d'un film de justiciers, hélas cet opus est plus proche du nanar Mutronics (la version américaine de The Guyver) vu que des mutants n'importe nawak font aussi partie des intrigues.

Ajoutez à ça les effets spéciaux des années 2000 qui ont mal vieilli et vous passerez de Robotnik chinois obéissant à une Mother Brain de Metroid, à soudainement des combats avec des catcheurs mutants se transformant en iguane, en caméléon, en poulpe (?), insecte géant et l'obligatoire loup-garou, tout ça pour voler des mutagènes dont le héros Black Mask sera aussi victime - sauf qu'il se transforme en homme-félin très très moche.

Mais heureusement, il est sauvé par une scientifique frigide mais qui se défrigorifie après avoir vu quel beau gosse était notre héros (comme par hasard !)
Et notre héros se lie aussi d'amitié avec le gosse d'un des catcheurs buté par les mutants (gosse qui joue mal doublé en VF car manquant de conviction).

Ajoutez à ça aussi des angles et enchaînements très peu supportables, et des dialogues nuls que même le star system ne sauvera pas : Tobin Bell joue un Moloch mais il est plus doué pour les saucisses et les chaussettes ;)

Même le héros n'est pas joué par Jet Li, mais par Andy On, moins connu au bataillon. Hélas il n'as pas de quoi sauver cette suite déjà tarabiscotée. Un beau nanar en somme x)

Fame
6.3

Fame (1980)

2 h 14 min. Sortie : 10 septembre 1980 (France). Drame, Comédie musicale

Film de Alan Parker

Darevenin a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 5 février en DVD.

"Comédie musicale", mon cul ! C'est tellement plus proche du drame que de la comédie à un point où les parties dansées/chantées (avec "Fame" de Irene Cara) semblent limite faire tâche.

Alors bien sûr que le film parle d'étudiants à l'école gratuite d'art (danse, comédie et musique) dans un quartier délabré de New York et qu'on se bouger et chanter là dedans.

Mais rien que quand on voit l'état du quartier et de l'établissement (qui ont d'excellents élèves et enseignants heureusement), on sent d'emblée que ça va pas être tout rose dans le film.

On va avoir des élèves qui danse, chante, font des instruments et répète n'importe quand même en dehors des cours (à un point où ça va faire de l'impro tous ensemble dans la cantine et dans la rue telle une intelligence collective).

Mais comme "Fame" parle aussi des soucis des étudiants (notamment Lisa, Doris/Dominique, Montgomery, Leroy, Ralph, Bruno et Coco - jouée par Irene Cara), du coup les parties "video clip bait" s'insère assez mal dans le film (ironique) car le ton est trop en décalage par rapport au reste.

Le film est plus intéressant à confronter les visions différentes de la célébrité (la "fame") chez Doris/Dominique qui s'affirme face au monde et à sa mère ; avec Montgomery qui dépend de sa mère actrice distante, manque de meubles, qui se sent seul, et qui avoue ouvertement son homosexualité (en 1980) ; Bruno qui veut être un orchestre à lui tout seul (il préfère les synthés haïs par ses profs de musique classique), mais ne cherche pas tellement à partager son art (c'est son père qui fait partager son "Fame" à tout le quartier et prophétiquement à la planète ensuite) ; Leroy qui lutte contre son illettrisme et danse pour survivre ; Ralph qui veut échapper à son quartier morbide, qui idolâtre Freddie Prinze (portoricain comme lui) mais qui a du mal à avoir autant de succès ; Lisa qui n'arrive pas à danser même en redoublant d'efforts ; et enfin Coco qui risque de percer mais pas là où elle le voulait.

On les voit venir les 4 ans d'étude avec l'évolution des personnages en bien ou en mal, avec leurs joies et déboires. Scène préférée : quand ils vont voir "The Rocky Horror Picture Show" ensemble (même Ralph a eu son moment Frank'n'Furter sans se montrer homophobe avec Montgomery). Mais honnêtement, la fin avec le spectacle de fin d'année coupe le tout de façon trop abrupte pour moi.

Daaaaaalí !
6.1

Daaaaaalí ! (2023)

1 h 18 min. Sortie : 7 février 2024. Comédie

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le jour de sa sortie (7 février) dans un petit cinéma lyonnais indépendant avec une pote.

En gros, c'est de la "Dalinception". Non, pas de la déception de Dali, de l'inception avec du Dali dedans !

Faut dire que y a beaucoup d'inceptions et autres mise en abîme dans les films de Quentin Dupieux (celui-ci m'a refait penser à "Réalité" avec Alain Chabat).

Si on peut déplorer un film portant plus sur l'excentricité de Dali que sur son œuvre, en revanche il y a bien ce caractère surréaliste et loufoque qu'on retrouve chez lui (y compris son "anarcho-monarchisme" telle que citée en 1970).

Sur la forme, Lelouche et Marmaï ne ressemblent pas trop à Dali (car oui, il y a 5 acteurs différents pour le même personnage) et on préfèrera Jonathan Cohen et Edouard Baher qui ont respectivement plus le regard et les joues de Salvador.

Et tout est marrant et surréaliste dans ce film où une ex-pharmacienne (Judith) essaye d'interviewer Dali dans les années 60, 70 ou 80 mais ne rencontre que des déboires car l'artiste veut qu'on emploie des moyens à la hauteur de son ego démesuré. Y a même une mise en abîme où Romain Duris critique Judith car elle arrive pas à faire une interview correcte de lui.

L'autre côté surréaliste du film va être assez random (des œufs qui disparaissent, des pluies de chiens, un homme avec une tumeur très très longue, Dali mangeant en accéléré ou qui fait du sur place ou qui se voit lui même vieux dans un "trip mystique").

Bonus aussi pour le prêtre qui raconte son rêve dans un rêve dans un rêve dans un rêve et se fait tout le temps tuer par un cowboy à un point où même Dali ne sait plus où il en est. Plus la fin dans la fin dans la fin.

"Ça aussi, c'est Daaaaaali !' - Dali, joué par Jonathan Cohen et Édouard Bauer

À l'aube du 6ème jour
5.3

À l'aube du 6ème jour (2000)

The 6th Day

2 h 03 min. Sortie : 20 décembre 2000 (France). Action, Science-fiction, Thriller

Film de Roger Spottiswoode

Darevenin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 11 février en DVD.

Mieux que je ne le pensais même si le film aurait pu être amputé d'une demi-heure sans que cela ne le desserve pour autant.

Pour un futur "plus tôt que vous ne le pensez", il reste encore bien SF (l'une des seules réalisations possibles du film étant les voitures automatiques pour le moment). Le clonage étant ici quasi instantané dans cette réalité.

Le film semble d'abord simpliste et manichéen sur le clonage (avec l'histoire de l'âme, les grands méchants cloneurs et tout ça), mais finit par donner de meilleurs arguments contre : le risque que des personnes mal intentionnées créaient l'obsolescence programmée du vivant (le chef d'entreprise diminue exprès les durées de vie des clones pour mieux les contrôler par crainte d'avoir des contradicteurs et des rebelles).

On a aussi du classique "Qui c'est le vrai clone ?" et tout ça même pour Schwarzy dont le personnage voulait buter son clone avant de changer d'avis et de lui donner une autre chance.

Même les anti-clones ne sont pas montrés comme tous foncièrement bons : certains sont près à les tuer sur des prétextes religieux juste parce qu'ils n'ont "pas d'âme", tandis que certains pro-clones font ça uniquement pour obtenir des privilèges politiques et économiques. Le film n'est pas manichéen ou pas à 100 %.

Bien sûr, "À l'Aube du Sixième Jour" souffre tellement de clichés des années 2000, mais ça se voit surtout sur certains enchaînements de formes assez bizarres. Le film aurait été fait dans les années 80 ou 90, il aurait tout aussi bien fonctionné.

La Vallée d'émeraude
6.3

La Vallée d'émeraude (2005)

Arashi no yoru ni

1 h 47 min. Sortie : 10 décembre 2005 (Japon). Animation

Film de Gisaburō Sugii

Darevenin a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Revu le 15 février en DVD.

Voir ma critique mise à jour.

Toutefois je reste persuadé que le film est une allégorie d'un couple gay persécuté par la société : la façon dont les loups et les chèvres parlent de ça, le terme "copain" utilisé par Kanouk, la grosse Lune symbolique d'amour au Japon, le faux suicide dans la rivière boueuse pour échapper à leurs clans respectifs, etc.

En revanche, je trouve toujours moyen le doublage, pas toujours investi alors que les persos se comportent parfois comme des cartoons humoristiques.

Nimona
7

Nimona (2023)

1 h 41 min. Sortie : 30 juin 2023. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Nick Bruno et Troy Quane

Darevenin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 19 février en ligne (VO) :
https://www.youtube.com/watch?v=i4CFWTYFRlw

Un film dénonçant l'endoctrinement, la manipulation et l'intolérance (et dans une certaine mesure la perversion de l’héroïsme à des fins fascistes - vu que le culte de Gloreth s'avère fondé non pas pour défendre les masses, mais pour condamner la différence sur des aprioris et non sur la réalité).

Je n'aurais pas cru que Nimona irait jusque là. Mais le film fait du bon travail pour apprendre aux enfants et autres publics à savoir remettre les choses en question, à savoir questionner pour éviter de défendre l'indéfendable (le meurtre de minorités au prétexte de sauver la majorité).

Le film met aussi Ballister comme héros explicitement homosexuel - chose rare - (qui plus est avec un descendant de Gloreth) et qui a obtenu son statut par le mérite - le vrai, pas la définition macronienne.

Nimona elle-même, c'est une enfant qui est devenu magique grâce à un puits pour tromper la solitude, mais qui a fini par devenir le monstre à cause d'une Gloreth incapable de remettre ses parents en question ("Retourne dans les ténèbres d'où tu es venue !")

C'est ce qui donne cette société médiévo-futuriste qu'on voit dans le film, où les apparences règnent mais pas la vérité : que Nimona ne pose aucun vrai danger et que l'Institut de Gloreth est le vrai problème (après tout, c'est la directrice qui a tué la Reine car cette dernière voulait réformer les choses).

Voyant cela comme une "fissure dans le mur", la Directrice de l'Institut aura fini par causer le trou dans ce mur infâme, puis causer sa propre perte. Nimona a fini par devenir la nouvelle Gloreth et la Directrice est devenu le Dragon des ténèbres ... ou plus exactement, de l’obscurantisme.

Bref, et l'animation est très fluide sinon, etc. etc.

Time and Tide
7.2

Time and Tide (2000)

Sun lau Ngac lau

1 h 53 min. Sortie : 12 décembre 2001 (France). Action, Policier, Thriller

Film de Tsui Hark

Darevenin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 21 février en DVD.

Histoire d'un ex-barman reconverti en garde du corps car il veut payer l'accouchement d'une copine mise en cloque lors d'une soirée arrosée (sauf qu'il finit par aider aussi à l'accouchement de la meuf d'un copain).

Vite fait : de l'action et des retournements de situation à gogo. C'est juste que j'ai pas tout compris quant à cette histoire de mafia sud-américaine car le DVD ne sous-titre pas tous les dialogues en brésilien et anglais :(

Incroyable comment son ami rencontré dans un magasin de jouets/d'armes à feu est à ce point hyper compétent.

(Avis à développer)

Madame Web
3.4

Madame Web (2024)

1 h 56 min. Sortie : 14 février 2024. Action, Aventure, Science-fiction

Film de S.J. Clarkson

Darevenin a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 24 février au cinéma.

Gros giga nanar car que des enchaînements ridicules, que ce soit la façon dont Cassie Web veut sauver les Spider-Girls (en mode "non je suis pas une kidnappeuse !") que de la façon molle dont Ezekiel essaye de tuer les filles (avec sa tenue Evil Dark Sasuke Méchant Spider-Man).

Les enchaînements sont tous assez ridicules les uns que les autres après que Madame Web découvre ses pouvoirs. On a même une tribus d'hommes-araignées avec de la toile noire en plastique, et notre héroïne qui a une projection astrale grâce à de l'Eau Magique du Pérou XD

Bref, je vous laisse voir ma critique car c'est juste hilarant ...

Le Monde fantastique d'Oz
5.4

Le Monde fantastique d'Oz (2013)

Oz the Great and Powerful

2 h 10 min. Sortie : 13 mars 2013 (France). Aventure, Fantasy

Film de Sam Raimi

Darevenin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 25 février en DVD.

Excellente préquelle du Magicien d'Oz (du moins, de la version MGM des années 30), montrant comment ledit prestidigitateur a réussi à se hisser au sommet du royaume dans un incroyable concours de circonstances.

Alors, on va pas se mentir : on va comparer à Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton (d'autant que Danny Elfman a aussi fait la musique) et trouver aussi que ça peut paraître édulcoré ou pas très/pas assez film d'auteur.

Mais Sam Raimi et son équipe créative ont fait un meilleur travail de leur côté (en le faisant moins guerrier et moins caricatural). Le seul autre défaut que je trouve étant que Theodora devient la Méchante Sorcière de l'Ouest un peu trop facilement alors qu'elle a pourtant compris être manipulée par sa sœur Evanora (en même temps, elle est naïve dès le départ et ça reste une conséquence, même exagérée, des mensonges de Oz).

Pour autant, Theodora reste superbe et terrifiante en méchante sorcière, Oz réussit un magnifique tour de passe-passe et le lore de Frank Baum est à peu près respectée ou compatible avec celui imaginé par Raimi et cie. Rien à critiquer niveau décors (à part des fleurs aux effets un peu datés au début en couleurs).

Même si je ne crois pas trop à l'idylle Oz/Glinda, le film s'avère mieux que je ne le pensais.

Bravestarr, le justicier

Bravestarr, le justicier (1988)

Bravestarr : The Movie

1 h 31 min. Sortie : 20 novembre 1989 (France). Aventure, Animation, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Tom Tataranowicz

Darevenin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 28 février en VO en ligne.

Condensé de la série animée du même nom mais avec une animation légèrement plus poussée et une musique synthé en écho dynamique, le film propose un univers de cowboy futuriste avec des Amérindiens de l'espace (Shaman et Bravestarr) et leurs alliés contre un démon (Stampede) et ses sbires (dont Tex Hex, un cowboy cadavérique).

J'apprends aussi que Bravestarr était la dernière série de Filmation, et le concept est certainement le meilleur qu'ils aient eu. Disons que voir une civilisation amérindienne poussée jusqu'au stade de l'exploration spatiale et luttant contre un démon techno-magique depuis des décennies avec l'aide de Shaman, je trouve ça déjà intéressant.

De même pour un western SF avec des aliens, des robots, des hommes-taupes et notre shérif texan amérindien qui cohabitent et luttent ensemble contre Tex Hex et sa bande de hors-la-loi envoyés du démon. On appréciera également le personnage de Stampede, lui aussi dernier représentant d'une civilisation et ami du héros avec un caractère bien trempé (et c'est un homme-cheval alors ça plaira aux furries XD).

Le film dénonce même plus ou moins le racisme, vu que Bravestarr et sa fiancée McBride (un nom un peu prophétique) incitent le maire à arrêter de traiter les hommes-taupes de "vermine". Fuzz sera même nommé shériff adjoint.

Même s'il y a quelques animations recyclées (quand Bravestarr tire plusieurs fois d'affiléee sur le même raton laveur bandit par exemple), pour le reste l'animation et les décors sont magnifiques. Tex Hex est peut-être un "Skeletor du pauvre" mais le démon Stampede est impressionnant et tout l'épique est dans le combat final entre Bravestarr disciple de Shaman et ce diable.

Vraiment dommage qu'on ait pas eu aussi bien pour Les Maîtres de l'Univers. "Bravestarr le justicier" vaut au moins un film animé des Transformers et de G.I. Joe (bah oui, c'était aussi pour vendre des jouets à la base).

Lensman
6.2

Lensman (1984)

SF Shinseiki Lensman

1 h 47 min. Sortie : 7 juillet 1984. Animation, Aventure, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Kazuyuki Hirokawa et Yoshiaki Kawajiri

Darevenin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 10 mars en ligne chez DarmiTV sur Youtube (en VOSTFR).

Bien que un peu long, et avec des tropes de SF anime et occidental classiques façon Star Wars (dont la planète natale qui explose à cause des méchants, le boss des méchants qui tue ses sbires incompétents un par un, le deus ex machina, etc.), et quelques allures video clip, Lensman a l'originalité d'avoir une Alliance d'humains aidés de machines merveilleuses contre des armures organiques avec un chef robot.

Plus un casting inoubliable, entre Kim le nouveau Fulgur (en mode élu de la prophétie), Chris l'infirmière-pilote (et également meuf à sauver), Burskirk le gros bourru alien ursidé, Mr Malice (alias DJB Bill, vieux punk révolutionnaire dans l'âme) et enfin Worsel le Fulgur aux allures de lézard volant (et star de l'affiche).

Après j'aime bien la musique de The Afnee et l'animation, mais des fois on dirait que ça s'attarde un peu. Après, j'ai tendance à lui préférer Luke l'Invincible ou Space Adventure Cobra ou à voir des ressemblances avec le Armageddon sud-coréen, mais ayant peu de références en SF japonaise, je peux aisément rajouter Lensman comme film culte.

Momotaro, le divin soldat de la mer
5.5

Momotaro, le divin soldat de la mer (1945)

Momotarō: Umi no Shinpei

1 h 14 min. Sortie : 12 mars 1945 (Japon). Animation, Aventure, Comédie musicale

Long-métrage d'animation de Mitsuyo Seo

Darevenin a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 15 mars en DVD (VOSTFR).

Si c'est un film qu'on va voir par curiosité et reconnaître la qualité de son animation oscillant entre cartoonesque et réaliste (vu qu'il y a une description assez détaillé de la vie de parachutistes japonais pendant la Seconde Guerre Mondiale), toutefois le contraste entre le coté contemplatif puis comédie musicale puis propagande de guerre (bien que évident dès le début) est assez nauséeux.

On sait bien qu'il s'agit d'un cartoon d'époque pour la gloire de l'Empire japonais en guerre contre les Alliés occidentaux. Mais connaissant l'idéologie mortifère de l'impérialisme nippon d'alors, ça écœure au même titre que de voir ces propagandes américaines qui déshumanisait les Japonais en les réduisant à des "faces de citron faisant des coups de couteau dans le dos" comme dans les Popeye de 1941-1945.

Tiens, d'ailleurs à la fin, y a un Popeye faiblard capturé par Momotaro et sa bande, tout comme des caricatures d'Anglo-Américains dessinés en adultes braillards, laids et lâches. Tandis que les héros sont enfantins, courageux et braves - propagande oblige.

L'animation fait bien son travail, c'est indéniable. Si ce n'est les lèvres assez laides par moments. On pourra aussi critiquer le sous-titrage français parfois manquant.

Et même si c'est bien animé et malgré le contexte, ça reste navrant de voir des personnages animaliers tout mignons se soumettre à de tels rituels et chants, revoir leurs familles et camarades, pour ensuite courber l'échine devant le drapeau impérial et faire la guerre meurtrière.

En revanche, il y a une partie propagande intéressante vers le milieu car au design plus réaliste et au ton plus sérieux (et sournois) : on fait référence à la conquête des îles Célèbes (dans le Pacifique) par la Compagnie des Indes orientales pendant la Renaissance. Les Portugais (et donc les Occidentaux) sont représentés comme d'infâmes pirates menteurs et fourbes.

Le Japon serait donc le "vengeur" des îles Célèbes contre les grands méchants Occidentaux colonisateurs. C'est aussi pour ça que les petits frères des héros, une fois les îles "libérées", s'amusent à écraser un dessin des USA à la fin, tel un avertissement. Mais quand on pense que le Japon commençait déjà à perdre quand le film est sorti, on ne peut que lever les yeux au plafond en voyant cette dernière scène, puis ironiser sur le malheur de cette idéologie impérialiste hypocrite suintant dans ce dessin animé.

Autre ironie : ce film s'inspire de l'américain Disney.

Unicorn Wars
6.6

Unicorn Wars (2022)

1 h 32 min. Sortie : 28 décembre 2022 (France). Animation, Action, Comédie

Long-métrage d'animation de Alberto Vázquez

Darevenin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 18 mars en DVD.

Après la propagande impérialiste nippone de la Seconde Guerre Mondiale "Momotaro, divin soldat de la mer", voici une fable européenne anti-militariste d'après-guerre !

On dirait les Bisounours qui découvrent l'intégrisme religieux, la dépression et les horreurs des conflits armés. Sauf que les oursons ici sont jaloux, compétitifs, trompés par la religion, jetés en pâture à la guerre pendant que les gradés se planquent, n'assument pas leur homosexualité et sont voués à exterminer les licornes (qu'ils prennent pour responsables de leur exil du paradis perdu).

Le protagoniste principal Célestin est d'ailleurs très détestable dès le début : il manipule son frère pour ensuite le piéger, ne supporte pas la concurrence, est agressif, jaloux, égoïste, obnubilé par sa beauté (et SPOILER matricide).

On aura plus de respect pour son frère Dodu, qui est certes le dindon de la farce au début et grassouillet, mais qui a arrive à : s'affirmer, s'imposer face à son frère, prendre sur lui, faire la paix avec les Licornes et les soigner et même faire exploser un dépôt de munition.

Faut dire qu'ils sont tous les deux passés par des traumatismes façon guerre du Vietnam : ils voulaient reconquérir une forêt sacrée, qui s'est avérée plus hostile que prévue et réduits en chair à pâté. Célestin finit même défiguré à cause des licornes étripeuses. Mais il prend du grade et se venge des hauts gradés qui avouaient pourtant avoir inventé cette guerre et cette religion du paradis perdu pour asseoir leur pouvoir.

Mais Célestin n'en a cure et est persuadé que boire le sang des Licornes va le rendre beau et immortel. Il ne se rend pas compte qu'il fait également le jeu d'une entité beaucoup plus monstrueuse et vicieuse ...

____

Pour la forme, le contraste entre Bisounours et sang à bidoches est saisissant, appuyé par une musique tantôt synthwave, tantôt black métal. Plus un message anti-guerre dénonçant les gradés jetant les pauvres en pâture pour sauver leurs privilèges, la compétition et la religion de guerre. Le monstre du début et de la fin paraît finalement moins effrayant, bien qu'issu de la mise à mort de la pureté (les licornes) par les oursons ...

Sangre de Unicornio
7

Sangre de Unicornio (2013)

09 min. Sortie : 24 novembre 2013 (France). Animation, Fantastique

Court-métrage d'animation de Alberto Vázquez

Darevenin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 18 mars en DVD (fourni avec Unicorn Wars).

Court-métrage prototype de Unicorn Wars.
De même on a les prototypes de Célestin et son frère jaune, sauf que le ton morose apocalyptique est plus fort et le frère de Célestin se venge de lui plus facilement (Célestin est ici moins psychopathe mais toujours cruel).

Homeless Home
7.1

Homeless Home (2020)

15 min. Sortie : 2020 (France). Fantastique

Court-métrage d'animation de Alberto Vázquez

Darevenin a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 18 mars en DVD (fourni avec Unicorn Wars).

Peu à dire si ce n'est que ça raconte les idées noires et dépressions de monstres folkloriques comme s'ils se prenaient le mur du réel : on a une sorcière et un colosse qui rompent, un gobelin traumatisé par la guerre, un traité comme une bête de somme, etc.

Black Mask
5.8

Black Mask (1996)

Hak hap

1 h 30 min. Sortie : 9 novembre 1996 (Hong Kong). Action

Film de Daniel Lee Yan-Gong

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 23 mars en DVD.

Effectivement bien meilleur et plus cohérent que le second sans être exempt d'instants nanardesques.

Sans compter qu'on retrouve le fétichisme des manteaux qui s'enroulent et de l'humidité dans ce film. Après c'est un film assez classique de kung-fu où un super-héros essaye de faire profil bas mais est confronté à d'anciens camarades devenus de dangereux criminels.

Après, les moments "nanardesques" ne se résument qu'au moment où il séquestre une copine pour la "protéger" (et elle arrête vite de paniquer en jouant à la Megadrive chez lui), ou quand son pote flic arrive à se débarrasser qui était collé à lui juste en arrivant à mettre un mur entre eux deux.

Sinon, c'est très plaisant au niveau des chorégraphies de combat et tout ça.

Cours après moi shérif
6.2

Cours après moi shérif (1977)

Smokey and the Bandit

1 h 36 min. Sortie : 21 décembre 1980 (France). Action, Comédie

Film de Hal Needham

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 25 mars (à mon anniversaire), grâce à un DVD offert par un ami.

Préfigurant "L'Équipée du Cannonball" et même un peu les parties course-poursuite de "Les Blues Brother", on appréciera comment Bandit (Burt Reynolds) et sa bande arrivent à tourner la police et le shériff texan (réac' et voyant du communisme partout, et flanqué d'un fils abruti) à travers plusieurs états sudistes des USA.

C'est plutôt le voyage en voiture et camion, et la complicité qu'ont Bandit et Cie avec plein de routiers américains qui fait plaisir, le reste étant assez nonchalant quand on est pas à 180 km/h.

La fin est aussi marrante, car une fois 400 caisses de bière de contrebande transportés du Texas à la Georgie, nos compères repartent direct vers une autre folle mission mais non sans en informer le shériff texan Justice par équité, je suppose.

Le Retour de l'Abominable Dr. Phibes
6.2

Le Retour de l'Abominable Dr. Phibes (1972)

Dr. Phibes Rises Again !

1 h 29 min. Sortie : 29 mai 1974 (France). Épouvante-Horreur, Comédie

Film de Robert Fuest

Darevenin a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 4 avril en Blu-Ray.

Pas une mauvaise suite mais clairement en deçà du premier et dispensable.
Disons que la résurrection justifiée par une "conjoncture des planètes" au début pue le forcing.

Et le peu de meurtres dans ce film a moins d'imagination que dans le premier.

Après, c'est limite nanardesque, notamment quand Phibes a déjà sa base musicale installée en Égypte car c'est un type giga prévoyant. Mais les meurtres consistent simplement à du picorement par aigle, des piqûres de scorpions et un écrasement.

On est loin de l'inspiration biblique des meurtres du premier, à part des chants en latin. La fin aussi paraît un peu faiblarde car on ne voit pas les effets du Fleuve de Vie sur Phibes et sa femme Victoria (mais on voit son rival vieillir en accéléré).

S.O.S. Fantômes - La Menace de glace
5

S.O.S. Fantômes - La Menace de glace (2024)

Ghostbusters: Frozen Empire

1 h 55 min. Sortie : 10 avril 2024 (France). Aventure, Comédie, Fantastique

Film de Gil Kenan

Darevenin a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 11 avril au cinéma.

(Avis flash)

Plus original que "Héritage" car on a enfin un fantôme final inédit et assez original (démon sumérien de glace) !

Mis à part quelques instants de mollesse dans l'action au début, ou une concentration plus sur Phoebe (et son amitié avec Melody la fantôme) et les anciens Ghostbuster (les jeunes comme Podcast, Trevor et Lucky ne sont pas tellement mis en avant), le reste ça va.

Déjà on a un flashback en 1904 qui nous présente l'ampleur de la menace (donc du lore) avec quelques techniques d'animation/peinture reconnaissables pour le bâtiments du Club des Aventuriers de Manhattan.

On rajoute aussi un maître du feu descendant de chasseurs de démons sumériens (pour faire un peu Avatar) et un deuxième labo pour nos SOS Fantômes, qui garde plus de spécimens différents d'ectoplasmes (notamment un petit poltergeist rouge qui possède les objets). Plus un instant ou Phoebe devient un fantôme temporairement (pour faire un peu Casper).

J'ai aussi aimé l'instant dans la bibliothèque et le magasins d'antiquités fantômatiques. Bref, pas déçu du visionnage.

Titan A.E.
6.3

Titan A.E. (2000)

1 h 34 min. Sortie : 18 octobre 2000 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Don Bluth et Gary Goldman

Darevenin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 14 avril en DVD (avec scènes inédites et clip "Over my Head" en bonus).

Je me souviens avoir vu la pub quand j'étais petit, avec l'explosion de la Terre par les infâmes Drej ! Mais ce n'est que maintenant que je vois le film, la faute aussi à la mauvaise réputation (infondée) qu'a le dernier film de Don Bluth.

Comme si l'introduction de la 3D ou la musique rock indé suffisaient à détruire ce film. Perso, je trouve que la 3D n'a pas mal vieilli, il n'y a que certains choix musicaux qui peuvent paraître bizarres pour de la SF ("Over my Head" de Lit notamment).

Ça et peut-être l'expression d'émotions assez bizarres dans l'animation et un casting vocal pas toujours reconnaissable (y compris en VO, la doubleuse VF de Drew Barrimore paraît assez faible en voix par moments, même quand y a de l'action).

Sinon, j'ai bien aimé l'histoire d'humains survivants de la destruction de leur planète et des aliens main dans la main contre les Drej (ces monstres faits d'énergie qui ont détruit la Terre pour on ne sait quelle raison).

Après, pas grand chose à dire : l'animation est superbe, les personnages assez variés et attachants, y a des péripéties sans avoir un héros infaillible ni parfait (il est grincheux au début, pas très fortiche mais assez malin, et il appelle la Nouvelle Terre "Bob").

Bref, ça ressemble pour moi à un mélange de Space Ace, Quake et du Guide du Voyageur Galactique (préfigurant ce dernier pour la destruction et reconstruction de la Terre). Aussi bien que La Planète au Trésor (voire mieux), alors qu'il est sorti 2 ans avant.

Darevenin

Liste de

Liste vue 40 fois