Cover ✪ La Quête du Nanar Ultime ✪

✪ La Quête du Nanar Ultime ✪

Depuis plus de vingt ans, je suis un fervent lecteur des chroniques de Nanarland. J'ai été bercé par les aventures de Max Thayer, j'ai usé des lecteurs vidéo à entendre que Philiiiiippe était un enculé, j'ai chiné les brocantes pour dégotter LE téléphone Garfield et je n'ai pu me résoudre à prendre ...

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178 films

créée il y a plus de 6 ans · modifiée il y a environ 1 mois
Best Worst Movie
7.3

Best Worst Movie (2009)

1 h 33 min. Sortie : 2009 (France). Comédie, Drame

Documentaire de Michael Stephenson

Kohohohala l'a mis en envie.

Annotation :

Classement en direct des ✪✪✪/✪✪✪✪
1# Birdemic
2# The Room
3# Le Faucon
4# Devil Story : Il était une fois le diable
5# Turkish Star Wars
6# Le clandestin
7# Kill for Love
8# Dragon Kickboxers
9# Crocodile Fury
10# Vijayendra Varma
11# Flic ou Ninja
12# Sharknado 2
13# Eaux Sauvages
14# La Revanche de Samson
15# Terreur Cannibale
16# Le Lac des morts vivants
17# R.O.T.O.R
18# White Fire/Vivre pour Survivre/Le Diamant
19# Mon curé chez les Thaïlandaises
20# Strike Commando
21# Mac et moi
22# I am here... Now
23# Mega Piranha
24# Ölüm savasçisi
25# Parking
26# Troll 2
27# Dinosaur from the Deep
28# For Your Height Only
29# Samurai Cop
30# Cara Majaka
31# Super Mario Bros.
32# Harpies

Classement annexe des meilleures pires VF

1) Birdemic
2) Aladin et la Lampe magique
3) Dumbbells
4) Eaux sauvages
5) Jaguar Force

Les films ci-dessous sont classés par ordre chronologique inversé de visionnage.

Sous la Seine
3.8

Sous la Seine (2024)

1 h 41 min. Sortie : 5 juin 2024. Action, Drame, Épouvante-Horreur

Film de Xavier Gens

Kohohohala a mis 5/10.

Annotation :

Vu en 2024

Coup de génie d'avoir produit et sorti ça juste avant les Jeux Olympiques. Coup de génie, également, d'avoir autant réussi à manquer le coche. "Sous la Seine" est bien un ratage. Pas de quoi crier au scandale : les amateurs de films de requin sont vaccinés tant leur genre de prédilection est un puits sans fond de caca. Mais au vu du budget et des personnes impliquées, on pouvait s'attendre à mieux. Les acteurs sont souvent fadasses (je commence à m'interroger sur la légitimité de Bérénice Béjo dans ce métier, j'ai l'impression que le métier aussi), les effets numériques un peu légers et la réalisation, malgré parfois une certaine maîtrise de l'angoisse, tombe trop dans la facilité (bordel, ce cri féminin à chaque jumpscare...) et ne parvient pas toujours à se positionner entre le film de requin sérieux à l'ambiance pesante, et le jeu de massacre généreux et sanglant.
Ainsi, les deux premiers tiers sont gentiment chiants et la fin est plutôt rigolote et foutraque.
Alors... Nanar ou pas ?
Moui, allez.
Les attaques du requin ne manquent pas de détails un peu couillons, et en premier lieu (running-gag du film, volontaire ou pas ?) les gens qui tombent inexplicablement dans l'eau. Le requin attaque ? Pour un mec qui veut sortir de la Seine, il en entraine huit dans le fleuve. Si l'on y ajoute une technique d'attaque surprenante et le fait qu'il y ait des centaines d'obus au fond de la Seine (pour un résultat détonant), il est difficile de ne pas rigoler un peu. Ce feu d'artifice final (je m'emballe un chouïa, peut-être) est étonnamment contrebalancé par une fin abrupte qui a le mérite de proposer une tonalité inattendue.

Santa Claws
3.1

Santa Claws (2014)

1 h 30 min. Sortie : 4 novembre 2014 (États-Unis).

Film DTV (direct-to-video) de Glenn Miller (X)

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VF en 2024

'The Asylum', c'est pas que des requins géants, des piranhas géants et des femmes peu frivoles. C'est aussi des petits chatounets trop meugnons qui viennent filer un coup de main à Santa Claus dans un téléfilm de Noël à la guimauve sous hormone.
Dans "Les Chaventuriers de Noël" (quelqu'un a probablement été payé pour ce titre français), on suit donc les pérégrinations de trois chatons espiègles (malgré leur bouche en image de synthèse) qui provoquent une crise d'allergie chez le papa Noël et doivent donc prendre sa place dans le traineau pour assurer la livraison des cadeaux. Super, non ? Comment ça non ? Bon, l'argument comme quoi cet arc narratif ne doit occuper que un quart du film est valable. Le reste du temps, on va se focaliser sur le maître des chatons, un enfant dénommé Tommy, dont la mère ne veut plus fêter Noël depuis qu'elle a aperçu le Père Noël et que personne ne l'a crue. Traumatisée, celle-ci fait vivre un enfer à son fils qui, certainement pour se venger, joue la comédie comme une patate pendant tout le film. Comme il manquait un troisième larron pour bien équilibrer une situation dont on se fout déjà royalement, on a aussi le personnage du voisin, archétype du geek puceau, ancien camarade de la maman. Tension sexuelle à son comble car on imagine bien le gars se tripoter la nouille à chaque fois qu'il la croise. Pendant ce temps-là, les petits chatons se sont crashés dans un décor de fausse neige (on voit le plastique tendu juste en-dessous) mais le geek obsédé parvient à faire repartir le traineau à distance en faisant apparaître un moteur à réaction phallique (mais ça, c'est mon interprétation de l'œuvre).
Tout ça n'est pas très passionnant et la résolution de cet adorable petit merdier insignifiant se résout sans trop de problèmes, malgré ce connard de papa Noël qui fait une DEUXIÈME CRISE D'ALLERGIE en bouffant des cookies au beurre de cacahuète. Il faudrait que les scénaristes commandent de l'inspiration à Noël.

Clash Commando
4.3

Clash Commando (1986)

Clash of the Ninjas

1 h 30 min. Sortie : 15 mars 1989 (France). Action, Policier

Film de Godfrey Ho

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VF en 2024
✪✪
Allez un p'tit 2 en 1 de Godfrey Ho, ça faisait longtemps. 'Clash Commando' se traine une jolie réputation dans le monde du nanar et il faut avouer qu'il est assez homogène dans ce qu'il propose. Le lien entre les deux métrages (celui qui a été pompé et les scènes tournées par Godfrey avec des acteurs plus occidentaux) est assez fluide et le scénario a le mérite d'être compréhensible à la première vision. En gros, y'a des méchants avec une sorte d'américain très classe et diabolique, et y'a les gentils (INTERPOL !) avec une sorte d'américain pas classe du tout, un mix improbable entre Sylvester Stallone et Gérard Klein. Coup de bol, les deux sont des ninjas (les deux personnages, pas Stallone et Gérard Klein). On nous explique ça très sérieusement dans un bureau d'Interpol.
En vrai, le film m'a un peu ennuyé. Si le doublage est assez merveilleux (on dirait un dessin animé de la même époque), il peine à rattraper quelques situations longuettes et hors-de-propos. Heureusement, de nombreux détails ont réussi à m'arracher quelques sourires bienvenus : des seconds rôles qui en font des caisses, des tournures de phrases bizarres et des ninjas complètement incohérents. Car oui, 'Clash Commando' (titre français horrible) se termine par une très très belle bagarre de ninjas couillons. Épées en plastique, shurikens magiques, tête qui tourne à toute vitesse sur elle-même, le menu est complet et pas trop écœurant. Je recommande aux habitués.

Mega Piranha
3.1

Mega Piranha (2010)

1 h 30 min. Sortie : 10 avril 2010 (France). Action, Fantastique

Téléfilm de Eric Forsberg

Kohohohala a mis 3/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu en VF en 2024
✪✪✪
C'est pas trop un ratage volontaire pour un 'The Asylum' mais c'est un putain de ratage quand même. Le film est monté comme un épisode de '24h chrono' pour les nuls avec des mouvements de caméra saccadés et tremblotants, parfois à l'épaule, souvent faits avec les pieds, agrémentés de "swoooosh" ou "tadam" à chaque transition. Et comme on est un peu con (bah oui, sinon on regarderait pas ça, même le film il le sait), à chaque fois qu'on retourne quelque part, une voix-off virile nous redonne le nom du lieu avec le même plan d'ensemble. La répétition des plans, c'est le fil rouge du film. Les piranhas en image de synthèse dégueue qui nous foncent dessus ? On y a droit à chaque attaque, quel que soit le lieu (rivière, ville ou océan, balec) ou leur taille (car oui, ils grandissent, là est toute la subtilité du scénario).
Le héros, un sous-JCVD qui manque de naturel même quand il doit marcher trois mètres, est une sorte d'espion qui vient enquêter sur la disparition de l'ambassadeur américain au Venezuela. Je vous passe les détails (remerciez-moi) mais un groupe de piranhas est dans le coup. on le savait grâce à la première scène d'introduction où ils dévoraient deux clampins qui faisaient un pique-nique dans la forêt amazonienne (???) puis dans une seconde scène d'introduction où ils dévoraient l'ambassadeur, le bateau de l'ambassadeur et deux ou trois plans-nichons qui passaient par là par hasard.
Après quelques rocambolesques péripéties à base d'infiltration foireuse, de batailles contre des piranhas avec des coup de pieds (meilleure scène du film), de laboratoire top secret où on entre comme dans un moulin et de piranhas géants qui sautent dans des bâtiments pour mieux les faire exploser (des cousins des oiseaux de Birdemic ?), nous voici à la fin du film. Ou autrement dit, l’arnaque du siècle.
Après avoir tout testé, y compris une torpille atomique, le plan des américains est limpide : on va en blesser un (de piranha, pas d'américain) et les autres le boufferont. Notre espion de choc finit par tuer un piranha géant (qui avait encore un hélicoptère dans la gueule, ce film caresse la perfection), et tous les autres se ruent sur le cadavre de ce dernier... mouais. On voit surtout un deux piranhas s'approcher vite fait. À ce moment, il doit y en avoir encore des dizaines qui fracassent la côte de la Floride. Peu importe, les héros se congratulent au ralenti, coucher de soleil, roulage de galoche avec la scientifique, générique de fin.

Doutes
1.9

Doutes (2013)

1 h 24 min. Sortie : 13 novembre 2013 (France). Comédie, Drame

Film de Yamini Lila Kumar

Kohohohala a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu en 2024
Et surtout vu avec des sous-titres anglais.
BORDEL MAIS QUEL CONNARD S'EST DONNÉ LA PEINE DE FAIRE DES SOUS-TITRES ANGLAIS ?
✪✪
C'est l'histoire de deux mecs insupportables dont la vie ne tourne inexplicablement qu'autour de la vie politique française. Ils sont une putain de caricature des Parisiens (ronchons, égocentriques, toujours à étaler leur culture, méprisants, dans l'entresoi) et que le film devient le maître-étalon du film d'auteur parisien qui se déroule dans des appartements. À chaque fois qu'ils se voient (car ils sont meilleurs amis alors qu'ils peuvent pas se blairer, c'est le seul truc réaliste du film dans la description des Parisiens), ça commente les faits politiques du moment (2007-2012). Et TOUT se rapporte à ça : Hé regarde, j'ai fait un plat corrézien en hommage à François Hollande ! Hé écoute, ma femme s'est barrée parce qu'elle est bouleversée par l'arrestation de DSK !
Du coup, zéro enjeux, zéro progression de l'intrigue, juste une succession de saynètes imbuvables qui permet un voyage dans le temps qui n'était pas franchement nécessaire. En vrai, le projet se casse la gueule surtout parce que finalement ça ne vole pas haut. Un film politique, pourquoi pas, mais il aurait fallu aller plus loin que "ohlala, Sarko qui cite Léon Blum, ça m'a mis les poils" ou "quand même, Anne Sinclair, quel courage". C'est de la politique sous le prisme du fait divers, du culte de la personnalité, du journalisme bas-de-gamme. Pas étonnant quand on voit que Christophe Barbier est au casting et que la réalisatrice est son épouse (son unique film d'ailleurs, étonnant).
"Doutes" est donc très chiant. Néanmoins, il reste quelques solides morceaux de bravoure pour le chasseur de nanar aguerri. Les rôles masculins sont terribles de fausseté (les actrices paraissent presque pas mal en comparaison). Barbier qui imite Sarkozy, Biolay dévasté par l'affaire DSK et en général il est dévasté pendant tout le film, notamment quand il va déblatérer cinq minutes sur l'inutilité des rideaux. Enfin, Les dialogues sont souvent un avant-goût de l'écriture de ChatGPT quand on lui demande de raconter une blague.

"Tu n'oublieras pas de saler, en cuisine aussi tu fais ça très bien, de mettre ton petit grain de sel !
- Qu'est-ce qu'on mange ?
- Poule au pot !
- Je dois me sentir visée ?
- J'ai toujours salué ta grande acuité de jugement, ta suprême lucidité et ton goût du calembour douteux. Tiens regarde, on a un problème avec le pot... 'fin le Paul."

Jason X
4.2

Jason X (2001)

1 h 25 min. Sortie : 31 juillet 2002 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller

Film de James Isaac

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VOST en 2024

Si la saga Vendredi 13 n'est pas la plus imprévisible du genre (mais alors vraiment pas), il faut avouer qu'ils ont fait fort pour chercher à se démarquer avec cet opus. Ce pauvre couillon de Jason délaisse son petit lac bucolique, ses pontons en bois vermoulu et ses cabanes aux fenêtres trop fragiles pour aller effrayer du clampin 455 ans plus tard dans un vaisseau spatial. Voila. Quitte à faire n'importe quoi, autant y sauter à pieds joints et tant pis pour les grosses éclaboussures de merde.
C'est donc dans une ambiance graphique à la Star Trek (autant par le côté SF trop propre que par l'aspect cheap) que le colosse sanguinaire va remettre le couvert pour chasser la jeune fille pas très couverte. Pas grand chose à se mettre sous la dent, quel que soit le degré de visionnage, car le film oscille entre l'actionner bourrin peu inspiré (entre Alien, Starship Troopers et Space Mutiny) et le nanar volontaire qui se la joue un peu cool. Donc pas cool du tout.
Lamentable et paresseux en tout point (scénario, acteurs, direction artistique), ce Jason X a réussi à enterrer une franchise (si on oublie la tentative de reboot) qui n'avait plus rien à dire depuis le début. Allez, avec un peu de volonté, on trouvera de quoi sourire de temps en temps devant les réactions débiles et caricaturales des personnages... et puis le décalage entre les deux univers est trop absurde pour ne pas réussir à en profiter un tout petit peu quand même.

King Kong contre Godzilla
5

King Kong contre Godzilla (1962)

Kingu Kongu tai Gojira

1 h 39 min. Sortie : 11 août 1962 (États-Unis). Action, Aventure, Comédie

Film de Ishirô Honda

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VF en 2024
✪✪
Ce 3e film Godzilla est un film japonais mais souvent présenté dans sa version américaine avec des inserts d'un mec de l'ONU qui s'adresse directement au spectateur dans une ambiance bizarre de journal télévisé. Le sérieux avec lequel lui et ses différents intervenants (dont un chilien avec l'accent marseillais) analysent la situation créée par les deux monstres rentre en pure contradiction avec le reste du film. Car il faut bien comprendre qu'à l'instar de "Godzilla versus Mégalon", c'est bien à un film pour enfants qu'on a affaire. J'espère.
Le film commence par la re-découverte de Godzilla (ou plutôt d'un mec en costume dont on voit la jonction au niveau du cou) qui sort d'un iceberg géant et qui se dirige vers le Japon pour tout péter. Puis trois couillons japonais se rendent sur l'île du Crâne pour récupérer King Kong (ou plutôt un mec en costume élimé effet t-shirt mouillé quand il est dans l'eau) pendant une longue séquence exotique au milieu d'une tribu de japonais blackfacés. Le singe géant finit par s'échapper et se dirige vers le Japon pour tout péter.
Je vous passe les détails des mecs très sérieux de l'ONU, mais on va tout faire pour que les deux monstres se croisent pour se mettre sur la tronche et après une première rencontre décevante (King Kong se chie dessus et repart la queue entre les jambes), les scénaristes se rendent compte que zut alors le combat est vachement déséquilibré quand même. Alors hop, on dirait que l'électricité affaiblit Godzilla mais donne de la puissance à King Kong. Quel coup de bol.
Avant de conclure par le climax annoncé, le déferlement de violence attendu, la boucherie inévitable, il convient de faire un point maquettes. C'est un festival de camions et de grues télécommandés, d'arbres en mousse et de petits bonhommes immobiles. Visuellement c'est Toy Story avant l'heure. C'est mignon mais ça casse évidemment toute immersion surtout quand au milieu on a Godzilla qui remue frénétiquement ses petits bras musclés parce qu'il a touché une ligne à haute tension.
Donc combat final, Godzilla est perdu dans la montagne et on lui balance King Kong. Avec des ballons. Oui, oui, comme la maison dans "Là-Haut". Le meilleur plan du film, c'est ce pauvre singe, suspendu à une dizaine de ballons, qui descend du ciel. La bagarre arrive enfin, une pauvre scène de catch de 7 min où les deux costumés se roulent dessus, s'envoient des rochers en polystyrène, agitent débilement les bras et à la fin personne ne gagne.

Winnie the Pooh: Blood and Honey
2.9

Winnie the Pooh: Blood and Honey (2023)

1 h 40 min. Sortie : 24 mars 2023 (France). Épouvante-Horreur

Film de Rhys Frake-Waterfield

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VF en 2024
✪✪
Le nanar, comme la vie, c'est souvent une affaire d'opportunité. Profitant de l'arrivée de Winnie l'Ourson dans le domaine public, une bande de gentils escrocs sautent sur l'occasion pour en proposer une version horrifique à bas coût. Financièrement parlant, c'est payant : 100 000 $ de budget pour plus de 5 millions de recettes. Et sur l'écran ça donne quoi ?
En vrai, dans les grandes largeurs, c'est juste moyen moins moins. Un slasher avec zéro inspiration, zéro scénario, zéro trouille, zéro tension, mais une photo largement potable et quelques effets gore presque satisfaisants. Bon bref on s'en fout, on n'est pas là pour faire une critique du film, et puis quoi encore.
Cinq jeunes nanas bien foutues louent une maison à la campagne et sont prises pour cible par un duo de tueurs. Pas plus. Le film enchaîne les clichés juste pour enchaîner les clichés. Par exemple, avant d'arriver, elles s'arrêtent dans la station service la plus abandonnée du monde pour tomber sur le mec le plus flippant de l'univers. Ah, il n'a pas d'essence, bon ben salut. Elles repartent et on ne reverra plus le gars. Je passe les détails, mais toutes les décisions débiles sont systématiquement prises (on est 4, faisons deux groupes de 2 ; oh un mec chelou apparaît sur mon selfie, boh tant pis, je retourne dans mon jacuzzi).
J'ai occulté volontairement la principale raison de l'existence de ce film... car rien que l'écrire, c'est douloureux. Dans ce film, WINNIE L'OURSON EST UN PUTAIN DE PSYCHOPATHE SANGUINAIRE ! On est largement moins dans le malaise profond que dans la pire des débilités. Même si le design du masque est presque potable, bah c'est un masque quoi. Avant d'avoir vu le film, je ne savais pas si c'était censé être le vrai Winnie ou un redneck déguisé. La justification de cette déchéance improbable est donnée lors d'une introduction "animée" par le stagiaire de 3e. On apprend que ce salopard de Jean-Christophe a laissé tomber ses amis de la forêt des rêves bleus et qu'ils ont fini par bouffer Bourriquet parce qu'ils étaient incapables de se nourrir seuls. Gné. Maintenant, c'est la forêt de la casse-auto craignos. Winnie a un physique de camionneur et vit avec un phacochère qui prétend être Porcinet. Devenu adulte, JC revient avec sa copine et tombe sur le duo de gros balaises et se met à sangloter que ce n'est plus "le Winnie d'avaaaaant"... On est bien d'accord : mon enfance et Jean Rochefort viennent de se retourner dans leurs tombes.

L'Empire
5.6

L'Empire (2024)

1 h 50 min. Sortie : 21 février 2024. Aventure, Comédie, Drame

Film de Bruno Dumont

Kohohohala a mis 5/10.

Annotation :

Vu en 2024

Le film est conforme à l'affiche et à la bande-annonce : une sorte de mix impossible entre Star Wars et un épisode de Strip Tease. Connaissant assez peu l'œuvre de Dumont, je ne me prononcerai pas sur la question qui divise la critique, "Est-ce qu'il se fout de la gueule de ses acteurs amateurs ou est-ce de la tendresse rigolote ?" Je note juste que le personnage extraterrestre joué par Camille Cottin, suite à un dialogue à base de "Et sinon ça va ? - Ah, ben faut biieeen, hein !", lâche un petit "Ah, les humains... tellement attachants... et cocasses." Bon, on s'en fout un peu.
Donc y'a ces fameux acteurs amateurs bien du terroir, ils bafouillent, ils ont un accent rigolo (largement moins que le québécois quand même) qui fait qu'on comprend pas toujours et ça leur donne un air un peu demeuré... mais c'est bienveillant. Peut-être. Et au milieu de tout ça, on nous cale une histoire de lutte entre deux empires intergalactiques sous fond d'héritier à tuer, de sabres laser et de scènes de sexe torride au milieu d'un champ sous les yeux placides d'un cheval blanc. En vrai, le film joue constamment sur ce décalage et ça fait un peu sourire ("OÙ EST LE MAAAARGAT ??? - Ah bin ça va, il est avec Mémère hein"). Mais je n'ai pas compris pour quoi faire. Tout semble gratuit et décorrélé, un peu comme si Dumont, à la suite d'un gage alcoolisé, avait tiré des cartes au hasard et vazi démerde-toi, écris un film avec ça. Ok, donc Luke Skywalker c'est le pêcheur du coin et Han Solo il va jouer comme un figurant AB Productions. Mais ça va, on va voir le cul des Leïa toutes les cinq minutes.
Donc au bout d'un moment, quand on a compris le délire, et bien on s'ennuie pas mal. Aucune tension, les ennemis se croisent sans se foutre sur la gueule, ils se chapardent l'héritier comme des couillons chacun leur tour. Outre l'aspect débilesque du concept qui sera assumé à chaque seconde, ce qui rend le film gentiment nanar ça va être aussi la présence hallucinée de Luchini dans le rôle du Luchini habituel. Il cabotine comme jamais et c'est du grand n'importe quoi, bien plus malaisant que marrant.
Étonnamment, et il faut le souligner, les scènes dans l'espace sont visuellement très réussies. Les vaisseaux (notamment une cathédrale et un simili château de Versailles) sont détaillés et rendent super bien, tout comme la scène finale que je ne m'explique pas encore.

Aztec Rex
3.3

Aztec Rex (2007)

Tyrannosaurus Azteca

1 h 34 min. Sortie : 2007 (France). Aventure, Fantastique

Film de Brian Trenchard-Smith

Kohohohala a mis 3/10.

Annotation :

Vu en VF en 2023

Sur le papier, cet 'Aztec Rex' envoie du lourd : un tyrannosaure chez les Aztèques pendant l'invasion des Conquistadors.
Sur l'écran, ça pique les yeux. Déjà, les Conquistadors (emmenés par Cortés et sa perruque de chanteuse des années 80), ils sont sept. Ils vont bien rigoler les Aztèques. Ah ben manque de bol, ils sont six. Même que les Espagnols se demandent si les quatre huttes c'est juste un avant-poste d'un vrai village. Non, non, chicos, vous venez de voir l'intégralité des décors du film. Il m'en reste un peu plus je vous le mets ? Allez, on rajoute l'impressionnante pyramide en carton-pâte de deux mètres de haut, mais on peut pas faire plus. Dès les premières minutes, les intentions du film sont lancées à la gueule du pauvre spectateur perdu : on est fauché sa mère, et on fera difficilement semblant du contraire. Donc les dix couillons vont un peu se taper dessus jusqu'à ce qu'on comprenne que le "lézard sacré" est le nœud du problème. Les Aztèques, qui ont fort heureusement appris l'espagnol grâce à un moine alcoolo, tellement bien appris qu'ils le parlent entre eux quand ils sont seuls, enfin je dis l'espagnol mais c'est de l'anglais hein, quoique j'ai vu la VF donc non, VF qui est probablement le truc le plus réussi du film d'ailleurs, voila je sais plus où devait aller cette phrase, merci.
Attention dino danger... Les Espagnols ont réveillé la bête qui se contentait, jusqu'à présent, d'un cœur humain fraichement prélevé par sacrifice au sommet de la vertigineuse pyramide de deux mètres de haut. Et là, c'est la boucherie numérique. Allez, c'est clairement pas la bestiole la plus moche vue dans ma quête, mais on l'impression que les animateurs ont pu jouer avec la version d'essai sans jamais pouvoir débloquer la mise à jour. Amateurs de textures pixellisées vues en gros plan, reprenez du popcorn. Le monstre est inséré n'importe comment dans les décors, sans aucun respect des échelles ou de la lumière. Dans ce genre de cas, grosses pensées pour les acteurs qui espéraient secrètement que ça rendrait bien sur écran lorsqu'ils gesticulaient dans le vide.
Bon, je vais pas m'étendre une heure sur cette serie Z oubliable (presque oubliée déjà) et pas très rigolote si on a l'habitude de voir des effets spéciaux aussi misérables. Chacun semble faire ce qu'il peut et même si c'est pas grand chose, c'est déjà pas mal.

BIM Stars
4.3

BIM Stars (1980)

The Apple

1 h 30 min. Sortie : 18 août 1982 (France). Comédie musicale, Science-fiction

Film de Menahem Golan

Kohohohala a mis 5/10.

Annotation :

Vu en VF en 2023
✪✪
Pfiou... Un cas difficile que ce BIM Stars.
En toute objectivité, on verse dans le disco-kitsch le plus total, costumes à paillettes, maquillages à paillettes et univers dystopique totalitaire à paillettes. Le film aligne tellement les fautes de goût à la louche qu'il en ressort une ambiance assez unique de transe improbable sous acide. Alors qu'il est censé être une allégorie de la lutte entre Dieu et le diable (enfin je crois...), BIM Stars illustre plutôt le combat entre les années 60 passées (avec son héros chanteur folk et sa joviale bande de hippies) et l'exubérance à venir des années 80 (bandeaux dans les cheveux, jambières fluos, bijoux fantaisie, ce film a tout anticipé). Pas de bol, il en ressort un gloubi-boulga écœurant mais à l'enthousiasme communicatif. Malgré une certaine ambiance rétrofuturisco-brutalisto-post-soviétique moustachue (le film a été tourné à Berlin, on comprend mieux), BIM Stars n'est pas avare en chorégraphies ambitieuses (et parfois un peu coquines) et personnages hauts-en-couleur qui feraient passer la gay pride pour un cortège mortuaire. Ce qui nous renvoie à la scène finale où Dieu débarque en bagnole dans le ciel et vient récupérer tous les hippies et les héros, et on les voit marcher dans le ciel/paradis.
En toute subjectivité... bordel, j'ai trouvé ça plutôt cool en fait. Les chansons sont neuneus mais restent entrainantes, il y a une histoire (déjà vue, ok) et des enjeux. Le côté rétro est absolument délicieux presque 45 ans plus tard. Ça n'en fait pas pour autant un bon film mais quand je compare à Cats, vu très récemment, c'est sans appel. BIM Stars n'est pas, à mon sens, un film risible (coucou Francis Huster). Désuet, mégalo (je n'ai pas évoqué l'histoire de Menahem Golan derrière tout ça), baroque, bruyant, mais avant tout attachant.

Cats
2.9

Cats (2019)

1 h 50 min. Sortie : 25 décembre 2019 (France). Comédie musicale, Drame, Fantastique

Film de Tom Hooper

Kohohohala a mis 5/10.

Annotation :

Vu en VOST en 2023

Un des plus gros succès de Broadway, un casting 4 étoiles, un réalisateur oscarisé, un budget faramineux... Comment ce si beau projet pourrait mal tourner ?
Déjà, une grande partie des reproches qu'on peut faire à "Cats le film" devraient être reportées sur "Cats la comédie musicale", d'après ceux qui ont eu le courage de voir le spectacle d'origine (ce qui n'est pas mon cas, mais 3 minutes sur youtube m'ont convaincu). C'est bizarre, kitsch, sans réelle histoire et heu... vraiment bizarre. Et sur ce plan, le film est fidèle. Sauf que sur grand écran (ou petit, ne soyons pas sectaire) ça devient particulièrement chiant et ça tourne beaucoup en rond. Même si j'avoue que j'ai un peu lâché l'affaire dans la deuxième heure, j'ai pas trop compris les enjeux, les personnages et l'univers en général. Juste une successions de tableaux pénibles et déconnectés les uns des autres, mais ça c'est l'apanage de nombreuses comédies musicales à mon humble avis.
Évidemment, c'est un autre aspect du film qui va attirer le chasseur de nanar. Willkommen! And bienvenue! Welcome! ...dans l'uncanny valley. Ces chats à visages humains sont terrifiants et c'est vraiment le genre d'images que je n'aurais pas aimé voir à cinq-six ans. C'est complètement loupé, une vraie catastrophe industrielle. Je pense que ce n'est même pas un problème de budget ou de finalisation des effets spéciaux. C'est une idée de merde dès le départ, ça ne peut pas marcher. On dirait une convention flippante de furry-cosplay (pléonasme) avec des vieilles personnes qui se grattent maladroitement le derche. Ça m'a même rendu triste pour Ian McKellen ou Idriss Elba qui ont l'air particulièrement couillons. (En revanche, ça n'a rien changé pour James Corden.)
Mais en toute honnêteté, malgré une direction artistique aux fraises (amateur de couleurs criardes et saturées, vous en aurez pour votre argent) et un rythme peu maîtrisé, Cats ne mérite peut-être pas le torrent de haine qu'il s'est pris dans la tronche. Si on parvient à occulter les SALES GUEULES de tous les personnages, et le budget surdimensionné pour un film de niche (c'est le comble)... il ne reste rien de bien méchant, juste un truc insipide, pas de quoi fouetter un chat.

Overdose
3.1

Overdose (1987)

1 h 28 min. Sortie : 8 décembre 1989 (France). Thriller

Film de Jean-Marie Pallardy

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VF en 2023
✪✪
Pas le nanar du siècle mais il se dégage une petite ambiance de ce thriller à deux balles. Pallardy est plutôt sage, cette fois-ci. Pas trop de nichons, ni de détours scénaristiques bizarres. Là, on est plutôt dans la sobriété, droit au but, pas de chichis. La preuve, ce bon vieux John-Mary joue ici le rôle d'un homme de main muet et taciturne. Bon, faut pas trop déconner, il est également un peu tueur en série sur les bords. Mention spéciale à la pauvre fille qu'il grille sur un barbecue comme une pauvre côte de bœuf. Quoiqu'il en soit, le nœud de l'histoire est ailleurs. On suit les pérégrinations de Karen, une passeuse de drogue qui décide de se carapater dans un coin paumé du Sud de l'Espagne. Après avoir dansé et chanté 'Jingle Bells' en balançant la cocaïne dans la mer, elle tombe sur un ostréiculteur un chouïa nerveux. Le mec, après avoir déclamé que "jamais jamais j'ai frappé une femme", lui envoie un énorme coup de coude en pleine face. Circonstance atténuante, c'est elle qui avait commencé par un coup de boule avec un bruitage digne d'un Rambo.
Bon là y'a plein de persos inutiles qui déboulent de chaque côté, la sœur, le frère, le docteur (interprété par Jess Hahn dont la voix française nous offre ma ligne de dialogue préféré de l'histoire des nanars : un début d'anecdote qui meurt dans un rire hystérique et impossible, j'en ai pleuré) et évidemment les gens du crus, de gentils ploucs espagnols bourrus qui acceptent difficilement la Karen. Bon, forcément, les méchant dealers sont à la recherche de la fille. Même que l'un d'eux c'est Bruce Baron. Toute cette petite histoire se termine dans un filet de pêche et voila.
Clairement pas incroyable, je n'arrive pourtant pas à reprocher quoi que ce soit à ce film. Hormis que c'est très mauvais, hein. On n'est presque pas dans l'outrance, c'est un nanar à nuances, il faut réussir à capter les fulgurances. Comme par exemple les apparitions régulières de ce chanteur un peu craignos qui vient gratter sa guitare pour nous offrir toujours le même refrain nasillard (et un peu faux) et pourtant prenant.

♫ "Cocaina, oh cocaina, burning up my braiiiiièèèènn" ♪♩

Ouais. Et en plus ça dénonce grave.

Les Crados, le film
2.4

Les Crados, le film (1987)

The Garbage Pail Kids Movie

1 h 40 min. Sortie : 22 août 1987 (États-Unis). Fantastique, Comédie

Film de Rod Amateau

Kohohohala a mis 5/10.

Annotation :

Vu en VOST en 2023
✪✪
Rooooh les Crados ! Toute mon enfance, ces vignettes autocollantes vraiment dégueus, première entrée dans un monde transgressif et régressif. Complètement passée inaperçue en France, cette adaptation vaut pourtant le détour... pour les nanarophiles qui ont connu cette époque. Les autres, passez votre chemin.
Ce film est le plus pur condensé de l'ambiance pop fluo des années 80 que j'ai jamais vu. Vraiment. Tout y est. Les costumes bariolés et cuir, la pop FM entêtante, les ruelles sombres et enfumées avec des bars craignos décorés aux néons... Bon en revanche, si on y cherche une histoire, c'est déjà plus compliqué. On nous sert un kid movie très mauvais où le gamin se fait harceler par des mecs qui doivent avoir le double de son âge mais il va réussir à s'affirmer en fabriquant des vêtements et en draguant la copine du méchant. Et le rapport avec les Crados ? Il va en découvrir 7 d'entre eux (notamment un qui pète, une qui vomit, un qui est un gros nerd boutonneux, une qui a le nez qui coule, etc.) dans la boutique d'antiquités où il travaille et ceux-ci vont l'aider. Mouaif. Y'avait tellement mieux à faire, d'autant plus que certains dialogues sont très réussis. Pendant très longtemps, il ne se passe rien. Les Crados vont au cinéma, les Crados font du quad, les Crados chantent. Ça s'anime sur la dernière partie, avec quelques idées sympas (l'espèce de fourrière pour les "ugly people", les trop gros, les trop bizarres, j'aime bien le concept).
Le film est plutôt fauché et on sent qu'il a du mal à se positionner. Il paraît qu'ils voulaient faire un film d'horreur à la base et ça se sent un peu. Il faut avouer que le côté malaisant est bien retranscrit dans les costumes des Crados même s'ils sont censés être gentils (ils sont surtout très bruyants). Ça donne un ton décalé et vraiment étrange à ce film qui se veut être aussi une ode à la tolérance. Enfin, je crois.

Sky Sharks
3.5

Sky Sharks (2020)

1 h 50 min. Sortie : 2 décembre 2020 (France). Comédie, Action, Épouvante-Horreur

Film de Marc Fehse

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VF en 2023

Et nous revoila dans le fabuleux monde des vraies fausses parodies de nanars de requins avec effets numériques à la truelle. Pour une fois, le problème n'est pas le manque de moyens. L'ambiance techno-pulp-steampunk-néon (ouais, tout ça) est pas trop mal conçue et les effets gore, bien que trop numériques, font le job (j'ai vu un certain Tom Savini au générique). Non, le souci c'est la vulgarité et la vacuité du truc.
J'ai eu l'impression de regarder un film porno. Non pas que ce soit particulièrement cochon (encore que... merci le casting féminin siliconé toujours à poil), mais le scénario est clairement un prétexte pour enchaîner des scènes débiles sans vraiment chercher un minimum de cohérence. C'est dommage car il n'aurait pas fallu un immense effort intellectuel pour pondre un truc bien branlé et vraiment cool à la Kung Fury par exemple. Là on dirait que ça a été écrit par un ado de 15 ans ou un plutôt par un vieux quarantenaire bedonnant qui cherche à se souvenir de ce qu'il était à 15 ans. Les références et les idées sympas sont trop noyées dans une réalisation tape-à-l'œil et finalement mal rythmée. Et vas-y des scènes par écrans interposés qui ne servent à rien, et vas-y les longues scènes de flashback qui auraient pu se régler en trois lignes de dialogue, et vas-y les pubs de l'armée américaine qui veulent lorgner du côté de Starship Troopers mais qui se vautrent davantage dans une ambiance de mauvais jeu vidéo bourrin.
Allez, il y a quelques trucs à sauver, mais cette espèce de racolage putassier caché sous une fausse cool attitude, ça me gonfle.

Piranha 2 - Les Tueurs volants
3.5

Piranha 2 - Les Tueurs volants (1983)

Piranha II: The Spawning

1 h 34 min. Sortie : 5 janvier 1983 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Romance

Film de James Cameron

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VF en 2023

C'est juste très nul. Assez incroyable de rendre un film de piranhas tueurs (ça claque comme concept pourtant) aussi inintéressant, fade et inoffensif. Cette série Z soporifique comme la mort parvient toutefois à être à la fois nanardement rigolote et (trèèèèès) gentiment gore lors des rares attaques des bestioles. Comme l'annonce le titre, les piranhas peuvent désormais voler (pas de panique, justification bidon au programme) et leurs assauts sont des prémices des futurs Sharknado. C'est tellement débile de voir ces trucs en latex bondir à la gorge de leurs victimes avec des bruits de... d'abeilles ? Pas grand chose à ajouter si ce n'est que c'est surtout un grand message d'espoir pour tout jeune réalisateur quand on voit la suite des événements pour ce pauvre James qui n'a apparemment pas maîtrisé grand chose dans ce naufrage-ci.

Brocéliande
2.7

Brocéliande (2003)

1 h 30 min. Sortie : 8 janvier 2003 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Doug Headline

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en 2023

Bienvenue dans le cinéma français des années 2000 où l'on essaye d'attirer les bandes de djeun's avec des concepts foireux et une réalisation au rabais (doux mélange de clip et de téléfilm). Pour les plus jeunes d'entre vous (mais existez-vous, d'ailleurs ?), c'est comme si on avait un "Arthur, malédiction" tous les mois. Brocéliande en est un bel exemple. Soi-disant film d'horreur, ce truc raconte l'histoire d'une étudiante en archéologie qui se retrouve mêlée à une sombre histoire de... heu... créature magique ? En vrai, j'ai pas été très concentré dans la première partie du film. Ça joue mal, aucun personnage n'est crédible, et vazi les jumpscare dès qu'un couillon apparaît à l'écran. Tout sonne horriblement faux mais ce n'est pas pire qu'un épisode de Julie Lescaut (mais c'est moins captivant, entre nous).
Et puis tombe la seconde partie du film. Qui va intégralement se dérouler dans une grotte en carton-pâte de 35 m². J'exagère, hein. Parfois il y a des plans très obscurs (dans tous les sens du terme) dans la forêt. Sans revenir sur le scénario (j'ai rien suivi, j'vous dis), les masques tombent, les traîtres apparaissent et les têtes tombent aussi, tiens. Complot, sacrifices et cérémonie druidique. Et Alien fait son apparition pendant que le vieux professeur cherche la formule pour désactiver la pierre rouge en plastique. Je sais, c'est un peu décousu mais je vous retranscris ça pêle-mêle aussi.
Bon allez, combat final, qu'on en finisse. Les deux bonnasses héroïnes sont en 2 vs 1 face à la créature (pas trop mal foutue, faut reconnaître) et c'est le combat le moins crédible de la décennie. Les étudiantes en archéologie deviennent presque des masters of kung-fu. Presque, parce que ça va à deux à l'heure et que ça se tape mollement dans le manche des armes. Bon ça finit par se finir, quand la fille comprend qu'il faut juste casser la pierre rouge en plastique pour faire cramer l'Alien. Bah oui, y'a un mec qui lui avait dit au début du film, dans la rue (poignante scène de flashback).
Voila, terminado. Rideaux. Morale de l'histoire : la culture bretonne c'est très chiant et vachement dangereux.

La Créature de la mer hantée
3.7

La Créature de la mer hantée (1961)

Creature from the Haunted Sea

1 h 03 min. Sortie : juin 1961 (États-Unis). Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Roger Corman

Kohohohala a mis 5/10.

Annotation :

Vu en VOST en 2023

On n'a pas attendu le XXIe siècle pour voir débarquer des nanars volontaires sur nos écrans. Ce Roger Corman a beau dater de 1961, il plonge allègrement dans une parodie décalée qui semble presque moderne sur certains gags. Mais dans l'ensemble, je me suis passablement ennuyé devant ce petit film fauché, qui ne raconte pas grand chose et dont le seul véritable point notable est un monstre aussi rigolo que craignos, arborant un regard ping-pongesque désarmant. C'est un peu léger.

Le Crépuscule de la liberté
3.6

Le Crépuscule de la liberté (1985)

The Silver Twilight

48 min. Sortie : 1985 (France). Action, Aventure, Expérimental

Court-métrage de Roy Thomas

Kohohohala a mis 3/10.

Annotation :

Vu en VF en 2023
✪✪
Ils ont réussi à faire un film aussi douloureux pour les yeux que les oreilles ! Pas grand chose à sauver dans ce véritable nanar d'animation. Pas compris cette histoire de monstres gentils et de marteau magique. Pas compris pourquoi cet énorme ours est bien plus faible que le tout petit garçon qui l'accompagne. Mais on s'en fout, le doublage hésitant gentiment à côté de la plaque rend cette histoire super nulle assez rigolote à suivre. Le tigre à qui on vole les moustaches, les méchants qui se prennent des coups de pieds dans les fesses en lâchant des "ouyouyouille", bref un joli retour dans le monde complètement con des dessins animés de mon enfance. En plus moche.

Cyborg
4.3

Cyborg (1989)

1 h 26 min. Sortie : 7 juin 1989 (France). Action, Science-fiction

Film de Albert Pyun

Kohohohala a mis 5/10.

Annotation :

Vu en VF en 2023

Allez hop, c'est reparti pour une petite MadMaxerie bis des années 80. Sauf que cette fois-ci, contrairement aux horreurs italiennes, il y a quelques dollars au budget (merci la Cannon) et JCVD est un premier rôle très potable quoi qu'on pense de lui. Dans une jolie petite ambiance à la Fallout, Jean-Claude traque le bad guy du coin, un type qui pousse des cris de goret en rut avec des mimiques pas possibles quand il fait la bagarre. C'est à dire souvent car le film est une succession de scènes de poursuites et de bastons pas trop mal foutues. Les détails nanars ne sont pas légion mais on pourra noter un des plus beaux reflets dans des lunettes (attends, c'est limite un gros plan et on voit un mec en t-shirt blanc qui se réfléchit sur un verre entier), le surjeu des méchants et surtout la perruque de Jean-Claude digne d'un sketch des Inconnus dans les scènes de flash-back. Bon et le cyborg du titre alors ? On apprend au début du film que l'un des persos est un cyborg. Ah. Ça ne change rien au déroulement du film et c'est surtout l'occasion de tenter de surfer sur la mode robocop avec des effets spéciaux qui nous offrent une belle plongée dans l'uncanny valley. À noter que, comme dans Terminator, c'est seulement quand on voit que c'est un robot que la fille se met à faire à faire des bruits de moteur et à bouger en saccade.
Mais dans l'ensemble ça marche assez bien, le film ne cherche jamais à faire plus que ce qu'il est. Seule la sensibilité du spectateur pourra faire pencher la balance du côté du nanar gentillet ou de l'actionner rétro-cool. Je ne suis pas loin de choisir la seconde option.

Arthur, malédiction
2

Arthur, malédiction (2022)

1 h 27 min. Sortie : 29 juin 2022. Épouvante-Horreur

Film de Barthélémy Grossmann

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en 2023
✪✪
Bon alors question : est-ce que l'idée de départ (pour les deux du fond qui n'écoutent décidément jamais, faire un film d’horreur méta en reprenant les éléments de l'univers d'Arthur et les Minimoys), est-ce que l'idée de départ donc, était si mauvaise ? Est ce que c'est plus con que, par exemple, faire un film d'horreur dans l'univers de Winnie l'ourson ?
Réponse : beuh... non ? En vrai, c'est tellement improbable que si c'est bien fait, le truc le plus couillon du monde peut marcher. Je pense au génial Bubba Ho-Tep. En gros, il faut réussir un numéro d'équilibriste entre le décalage et l'horreur pure.
Bon là, ça ne marche pas. La faute à un scénario d'une fainéantise rare. On prend les plus gros clichés des mauvais films d'horreur, on les mélange, et on les dégueule n'importe comment. Rien ne fait peur, aucun personnage n'est écrit, leurs péripéties ne suivent aucune logique et la résolution finale est le truc le plus débile que j'ai vu depuis bien longtemps. Juste débile en plus, même pas rigolo. Enfin... pas trop. J'adore quand les films cherchent à nous convaincre que la magie n'existe pas avant de conclure dans le pur fantastique. Là c'est la contraire. On te fait planer la présence de Maltazar et compagnie, et tout retombe comme un soufflé en deux phrases.
Il y a quand même des moments sympas, hein. Des morts absurdes (les abeilles... à proximité des copines), des comportements étranges (oh un copain blessé suspendu à un arbre, coupons la corde qui le retient afin qu'il fasse une chute de huit mètres) et un jeu d'acteur qui part dans tous les sens (coucou le voisin foldingue, Philippe Nahon du pauvre). La réalisation réussit le tour de force de garder des gimmicks foireux des années 2000. Et surtout, la caution Minimoys n'apporte rien au film, si ce n'est les décors originaux qui se trouvent irrémédiablement violés.
Comment Luc Besson a-t-il pu produire un truc aussi nul ? Et bien parce que c'est son idée, pardi. Le mec a cru au coup de génie qui allait renflouer ses caisses et s'est finalement retrouvé avec un truc fauché et mal branlé du début à la fin. Quand on s'intéresse aux conditions de production et de tournage, bah bien fait pour sa gueule.

Louis ou Louise
4.9

Louis ou Louise (1953)

Glen or Glenda

1 h 05 min. Sortie : avril 1953 (États-Unis). Drame

Film de Ed Wood

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VOST en 2023
✪✪
Première œuvre du maître Ed Wood, ce 'Glen or Glenda' est comme son personnage-titre : à deux facettes.
Côté pile, un truc chiant comme la mort qui se veut ode à la tolérance et au mélange des sexes. Avec sa structure anti-cinématographique, monté comme un pamphlet semi-documentaire sans queue ni tête, le film atteint des sommets dans le soporifique, bien aidé par une voix-off casse-couilles qui débite des "infos" à la truelle sur les travestis (Hey, pssst, vous saviez, vous, que si 7 hommes sur 10 sont chauves, c'est à cause des chapeaux ? Comment ça c'est quoi le rapport ?). Même si le film atteint péniblement une durée d'une heure, le temps semble beaucoup beaucoup plus long.
Côté face, c'est quand même du grand n'importe quoi. On commence par un Bela Lugosi halluciné dans le rôle de... heu... un narrateur en mode film d'horreur. Son texte n'a aucun sens mais ça doit être super profond vue l'intensité disproportionnée qu'il y met. La première partie du film est donc bien pénible, y'a rien à sauver narrativement. Mais rien de très rigolo non plus. Sauf si vous aimez les gros plans sur les radiateurs. Beaucoup de bla-bla. Et soudain, le film switche complètement. On passe dans un délire surréaliste et conceptuel. Des femmes en petites tenues, le diable, des stock-shots à tout va, un arbre qui s'est effondré dans le salon, une tentative de viol sur un canapé, le tout dans une ambiance de théâtre subventionné et avec des effets spéciaux faits maison dont vous m'en direz des nouvelles. Clairement, on tape dans du David Lynch, 25 ans plus tôt et le talent en moins.

For Your Height Only
4.4

For Your Height Only (1981)

For Y'ur Height Only

1 h 28 min. Sortie : 1981 (Philippines).

Film de Eddie Nicart

Kohohohala a mis 3/10.

Annotation :

Vu en VOST en 2023
✪✪✪
Dès le titre et l’affiche, ‘For your height only’ expose sa note d’intention : une parodie de James Bond avec une personne de petite taille (comme ça date des années 80, on a le droit de dire ‘nain’) en tant que héros. Pour ceux du fond qui n’auraient pas suivi, le film pioche allègrement dans la bande originale des 007… mais n’oublie pas d’entrecouper le tout de quelques morceaux funk PAS RÉPÉTITIFS DU TOUT. Donc nous voici avec ce sympathique Double-Zéro qui a le malheur de cumuler la taille d’un enfant de CP, le visage de Booder, la coiffure de Mireille Mathieu et le jeu d’acteur de Francis Huster. Mais ça va, c’est un agent de tout premier ordre qui maîtrise parfaitement la bagarre (coups de pied dans les valseuses surtout, vue sa taille), le tir au pistolet (il laissera derrière lui plusieurs dizaines de cadavres, un vrai serial-killer en puissance) et la drague. Le vrai Bond n’a qu’à bien se tenir, Double-Zéro emballe toutes les filles qu’il croise. Au bout de 15 secondes. On va essayer de ne pas être discriminatoire ou insultant, mais voir un nain se promener main dans la main avec une jeune femme dont il pourrait passer entre les jambes sans se baisser… ben c’est rigolo quand même. Difficile d’ailleurs de savoir à quel degré de parodie le film a été fait. Du coup, quand on voit Weng Weng (le nom du comédien, grâce lui soit rendue) sauter d’un immeuble avec un parapluie ouvert à la Mary Poppins, utiliser le jetpack le plus miteux de l’histoire des jetpacks ou se jeter au sol pour faire des glissades et tirer dans le dos de ses (nombreux) ennemis, on voit plutôt un mannequin en mousse qui rebondit sur les murs, un Weng Weng qui tourne sur lui-même avec son jetpack suspendu à son câble comme un pauvre Homme-Puma ou notre Double-Zéro être balancé par un accessoiriste pour finir par se cogner au mur à la fin de sa glissade. Il a beau conclure avec l’intégralité du casting féminin, il passe sacrément pour un couillon. Et je ne m’attarde pas sur les combats totalement débiles où il se cache sous la table et les petits « héhé » qu’il lâche avec sa voix de poupée démoniaque.
Le scénario n’a pas grand intérêt, quand le héros n’est pas là, on s’ennuie ferme. Mais la fin surpasse tout. Alors qu’on nous a parlé du grand méchant pendant une heure, un certain ‘Mr Giant’, quelle surprise quand on apprend qu’il s’agit également d’un nain ! S’en suit un un combat aussi débile que décevant avant une fin déchirante.

Harpies
3.6

Harpies (2007)

Sortie : 2007 (France). Fantastique

Film de Josh Becker

Kohohohala a mis 3/10.

Annotation :

Vu en VOST en 2023
✪✪✪
Ah oui quand même... M'attendant à une merde fadasse DTV style The Asylum, ce 'Harpies' devient une sacrée bonne surprise. C'est l'histoire d'un gardien de musée un peu nerveux (il menace son collègue d'un flingue au bout de 40 secondes de film) qui se retrouve débarqué malgré lui dans un moyen-âge très moyennasse. Même s'il n'est pas très convaincant dans son métier de base (on estime le nombre de vitrines détruites, entre le début et la fin du film, à une bonne trentaine), le voila pris dans une histoire de harpies, de seigneurs et de jolie damoiselle en détresse. Faut dire que le fusil à pompe et le taser, ça aide pas mal. Bref, l'histoire est aussi crétine que déjà vue, et n'est prétexte qu'à combats et dialogues peu inspirés (vive les "blagues décalées" qui tombent à plat !).
Par miracle (et par GRANDISSIME manque de moyens, hein), le film se vautre allégrement dans une espèce de rythme mollasson nanar. Les acteurs sont plantés comme des piquets et débitent leurs lignes de dialogue avec une neutralité extrême. Même pendant les combats (aaaaah les combats....), les deux factions ennemies se foncent dessus et quand ils se croisent... bah rien ou presque. Y'en a qui errent comme des couillons, limite on les entendrait dire "youhou, quelqu'un veut faire la bagarre avec moi ?". Faut dire qu'ils sont pas nombreux, les bougres. Et que la violence des batailles est insupportable. Les mecs tuent en glissant leur épée (ou leur lance, ne soyons pas sectaires) sous le bras de leur ennemi. La blonde veut se battre aussi mais en moins d'une seconde elle se retrouve sur l'épaule d'un gars à gigoter des jambes. Et je n'évoquerais pas les catapultes qui font exploser (numériquement) les remparts en carton-pâte du château-fort.
Enfin, il y a les harpies. Le plus souvent, ce sont de vraies actrices munies de dents de vampire en plastique, elles font preuve d'une gestuelle et d'un verbiage dignes d'une crise d'épilepsie couplée à un AVC et sont filmées en gros plan en train de battre des bras quand elles sont censées voler. Les pauvres. Quand on les voit "réellement" dans les airs, les images de synthèse prennent le relais, et on se rapproche davantage d'une adaptation fantasmée de 'Foodfight!' sur PS1 que d'un film.
Pour pondérer mon enthousiasme, il faut reconnaître qu'il y a des longueurs et que ça manque parfois de folie. Pas grave, belle trouvaille, j'espère pouvoir mettre la main sur la VF...

Turkish Star Trek
3.8

Turkish Star Trek (1973)

Turist Ömer Uzay Yolunda

1 h 12 min. Sortie : 1973 (Turquie). Science-fiction

Film de Hulki Saner

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VOST en 2022
✪✪
Ici, on ne fait même plus semblant. Le plagiat est assumé et se veut le plus proche possible du Star Trek original pour que le décalage avec l'élément perturbateur n'en soit que plus décalé. Donc les gugusses s'appellent Spock (ou Spak), Kirk, McCoy ou Uhura et sont les VRAIS. Mais si, puisqu'on vous le dit. D'ailleurs c'est le vrai vaisseau Enterprise qu'on voit dans l'espace orange au début du film, avec la vraie musique. Franchement, on s'y croirait si le spectateur ingrat et tatillon ne venait pas tiquer sur quelques détails. Les décors déjà... L'intérieur de l'Enterprise peine à convaincre avec ses ordinateurs sans écran et ses couloirs impersonnels, mais il faut avouer que ça fait gentiment le job. En revanche, la planète abandonnée ressemble un peu trop à une carrière abandonnée pour nous faire oublier qu'on est dans un nanar.
L'élément perturbateur que j'évoque un peu plus tôt est donc un pauvre turc entre deux âges, aussi lourdaud que sympathique qui, suite à une prière et un mariage forcé avec un laideron, se retrouve projeté dans l'univers de Star Trek. Le mec a un humour au ras des pâquerettes cosmiques et c'est le pauvre Spak qui en fait les frais en levant un sourcil interloqué face caméra toutes les huit secondes. Et au milieu de tout ça, on a une enquête dont tout le monde se fout, avec un être polymorphe et tueur, des androïdes bodybuildés, une plante carnivore très expressive et absolument pas l'espèce de Godzilla chelou qu'on voit sur l'affiche du film.
Finalement, l'ensemble reste plus gentillet que foufou. En voulant proposer une reconstitution fidèle du matériau d'origine, on demeure très loin des délires StarWarsesques brésilien ou turc. Ce sketch un peu barbant a heureusement la bonne idée d'être assez court.

L'arrière-train sifflera trois fois
3.9

L'arrière-train sifflera trois fois (1978)

1 h 50 min. Sortie : 8 août 1978 (France). Western, Érotique

Film de Jean-Marie Pallardy

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en 2022

Appâté par cet incroyable titre et surtout l'identité de son réalisateur, me voici donc, comme il y a vingt ans, devant le film du dimanche soir de M6. Merci pour le coup de jeune. Se déroulant dans un pastiche cochon de western, « L'arrière-train sifflera trois fois » nous fait suivre les aventures d'une tripotée (haha) de personnages à la gouaille plus poissonnier franchouillard que cow-boy. En tête de liste, un certain « John Keykett », le nouveau patron du saloon, interprété par John-Mary himself, qui va chercher à renflouer son stock de prostituées. Malheureusement, rien de vraiment nanar dans ce porno soft couillon et assumé. Plutôt de la gaudriole potache et datée, des situations sans queue (haha) ni tête, et des « acteurs » qui cabotinent pas mal.

Lastikman

Lastikman (2003)

Sortie : 2003 (France). Action

Film de Tony Y. Reyes

Kohohohala a mis 4/10.

Annotation :

Vu en VO en 2022
✪✪
Déjà, voir ce film en VO avec les sous-titre générés automatiquement en anglais, c'est du pur kamoulox car le philippin est traduit phonétiquement et ça donne un truc improbable assez funky.
Bon, pas besoin de sous-titres pour comprendre ce que raconte ce "Lastikman" rigolo mais peu inspiré. Une histoire de super-héros classique, beaucoup trop longue mais avec de nombreuses scènes d'effets spéciaux claqués qui font passer Bollywood pour du James Cameron. Y'a des trucs vraiment débiles mais le film nage dans une ambiance cartoon bon enfant et finalement assez sympathique. Les acteurs surjouent, les bruitages accentuent les effets comiques ratés, bref, rien de nouveau au soleil (levant) mais quelques scènes valent le détour, comme ce baiser élastique (smmmmmoutch) et un plat à tarte volant.

Le sexe interdit

Le sexe interdit (1980)

Sesso perverso

1 h 19 min. Sortie : 20 mars 1980 (Italie). Érotique

Documentaire de Bruno Mattei

Kohohohala a mis 3/10.

Annotation :

Vu en VOST en 2022

"Le sexe interdit" (5e film de Bruno Mattei dans cette liste, pas bravo à lui) répond au cahier des charges d'un bon mondo : racoleur, bidonné et faussement instructif. Ici, sous couvert des travaux de Freud et de sexologues sûrement renommés (perso j'y bite que dalle), on a droit à deux ou trois couillons, très sérieux, en blouse blanche devant leurs impressionnantes bibliothèque, qui énumèrent les perversions les plus improbables en tachant parfois de les expliquer. C'est surtout le grand écart entre les déviances sexuelles illustrées et le sérieux avec lequel elles sont présentées qui rendent le film nanar.
En général, c'est chiant. Tout sonne faux et les nombreuses parties qui se passent chez les "sauvages" puent encore plus le fake que le reste. Cameroun, Indonésie ou Nouvelle-Guinée, on dirait que c'est toujours le même village et les mêmes gars avec des masques en carton. Bon sinon, on a quand même en vrac : une femme avec une bite en plastique (si, si, ça se voit Bruno) qui nous dit être une trans et qui fait payer 50 000 $ la nuit, le mec qui lèche amoureusement son reflet dans un miroir en se tripotant la nouille, le pauvre Africain qui se fait couper la teub (en plastique, ouf) parce qu'il a fauté, le gars qui se tartine de crème en regardant des gens qui n'arrivent pas à se toucher, le type qui veut se faire insulter puis être utilisé comme tapis de bain, un autre qui colle une foufoune en mousse sur une statue pour mieux se l'enfiler, la femme qui se tape son berger allemand pour relancer son couple (et qui reconstitue la scène devant un policier indifférent), le mec qui mate le cul d'une prostituée qui joue la morte à travers la vitre du cercueil, et du pipi par ci et du caca par là. Bon voila, c'est rigolo 5 minutes mais j'ai surtout fini par prendre en pitié ces pauvres comédiens obligés de jouer les pires trucs possibles dans ce pseudo-documentaire (car oui, y'a bien des gens qui y auront cru) et enterrer leur carrière et tout début d'amour-propre par la même occasion.
À réserver aux amateurs (baaaah, vous êtes dégueus les amateurs) avertis, parce que sinon, c'est pas hyper passionnant.

Wendigo
3.6

Wendigo (1978)

1 h 28 min. Sortie : 1978 (France). Aventure, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Paul Kener

Kohohohala a mis 3/10.

Annotation :

Vu en VF en 2022
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Amateurs de bigfoot, passez votre chemin. Ici, le wendigo est un esprit des Indiens qui se matérialise en vent super dangereux puisqu'il fait exploser les touristes sous fond de bruit de scie. Mais "Wendigo" c'est surtout un film aussi fauché que soporifique où il est difficile de s'y retrouver tant les dialogues partent n'importe où. Il est important de préciser que l'équipe de doublage coupable de la VF est la même que pour "Eaux Sauvages". Donc on a droit à quelques jolis moments à base de digressions inutiles ou d'insultes inexplicablement violentes (en gros ça pourrait donner "souffle sur ton marshmallow salope")... mais clairement un ou deux crans en-dessous du modèle.
Bien moins fascinant, ce "Wendigo" incompréhensible mérite néanmoins un petit coup d'œil car il révèle quelques "jolis" moments comme le guide proche de la nature qui balance ses canettes de bière dans le lac, la fille qui chauffe ouvertement tout le monde ou le visage du wendigo qu'on aperçoit quand même une seconde avec un montage sonore haché tellement foiré qu'il en désamorce toute tentative de tension.

Kohohohala

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