Mes Lectures 2015

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Un 7/10 pour ce faux-roman prenant la forme d'un recueil de nouvelles. On y suit le quotidien désenchanté de Marcovaldo, père de famille prolétaire et banal, manar à l'usine, dans l'Italie des années 60. La plume est celle d'un conteur, le style y est léger, décalé, faussement naïf. Chaque nouvelle nous narrant une mésaventure cocasse, mais comme bien souvent derrière les contes se cachent des satyres, et ici elles sont évidentes et vraiment réussies.

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Bof bof, un peu déçu. La quatrième de couverture est tellement mensongère. Il n'y a dans ce Père et Fils qu'un seul personnage réellement intéressant - celui de Bazarov - mais le tout finit par glisser dans des considérations romantiques, des interrogations amoureuses pas très intéressantes.

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Ce bouquin est parfait. Brutal, politique, dangereusement intelligent et assez vicieux pour nous mener par le bout du nez tout le long de son intrigue avant de nous asséner un coup de grâce dans ses dernières pages. Volkoff, désormais, je veux te découvrir.

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Premier livre de Fedor. On y trouve déjà un personnage confus, fonctionnaire raté qui fait tout pour avoir bonne réputation mais en vain. Pour le reste il s'agit d'un roman épistolaire qui se lit sans encombre mais sans grands éclats. Dostoeivski cherche avant tout à nous faire entendre les voix de ces pauvres gens sans sous côtoyant la misère et le malheur.

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Discours à la première personne d'un informaticien fatigué de la vie, vomissant ses collègues et son quotidien. D'abord drôle et piquant, le récit se révèle très vite déprimant, l'humour n'étant qu'un maigre voile cachant la véritable raison de ce discours. Houellebecq a l'intelligence d'écrire un livre court pour y dire peu de choses certes, mais des choses justes.

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Pas ma came. Deux nouvelles qui s'articulent toutes deux autour d'un sujet : relations ambiguës (homosexuelles ?) entre deux hommes. Mishima aime visiblement les chutes finales mais elles sont ici trop classiques et ne m'ont pas touchées.

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Je me pose cette question : Steinbeck a-t-il déjà écrit un mauvais livre ?

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450 pages pour nous raconter une simple histoire d'adultère, ni originale, ni intéressante. Curieux de lire un de ses romans réalistes, j'ai vu où se situaient les limites de K.Dick. Il est un écrivain sans style. Mais ça je l'ai toujours su, je l'ai toujours vu. Ce n'est pas un problème en soi tant qu'il a des idées et des bonnes histoires. Ici ce n'est pas le cas. Le roman est gonflé de détails inutiles : des personnages qui marchent, qui fument, dont on suit chaque geste, sans que ça ne serve l'intrigue. Ça n'est jamais désagréable à lire mais ça souffre de la comparaison avec d'autres œuvres bien plus folles.

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à l'inverse Echenoz est un écrivain sans sujet. Il n'a rien à dire mais il est toujours sauvé par son style. Dans 14 il nous raconte tout ce qu'on sait déjà sur la Guerre de 14/18 et il sait qu'il n'a rien de plus à ajouter sur le sujet alors il écrit un roman très court (presque une nouvelle) et, une fois de plus, y déverse toute sa plume. Voilà donc un livre qui nous raconte la Guerre d'un style détaché mais plein de sons, de sensations et d'odeurs et pourtant très loin des soldats et de leurs souffrances.

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Nouvelle jetée sur le papier comme un dernier appel à l'humanité, comme une bouteille à la mer. C'est le récit d'un homme ridicule transporté par un grand espoir, et qui veut partager cet espoir mais sa voix se perd dans le néant.

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Avec moi Carrère ça gravite toujours autour du 9/10. La perfection quoi. Ses histoires me passionnent, sûrement parce qu'elles sont vraies, et sa plume sait parfaitement les raconter. Encore une fois j'ai dévoré le livre, exaltant de la première à la dernière page, pas dénué de défauts, on pourra en trouver de nombreux. Ne serait-ce que sa propension à la digression, et cet intérêt qu'il a pour lui-même. Il aime parler de lui le Carrère, même quand son sujet est assez énorme pour éviter ça. Pire encore, il passe la première partie du livre à expliquer comment il en est venu à écrire ce livre. Un jour il écrira sûrement un bouquin dont l'unique sujet sera "pourquoi j'ai écrit ce bouquin sans sujet" enfin bon....Malgré ses défauts, qui ne me gênent pas, Carrère m'attrape et ne me lâche plus. En plus ses histoires se passent souvent dans ma région, et ici elle se passe carrément vers Bourg-en-Bresse, mon fief. Ça me donne l'impression que tout se passe à ma porte. Quoi qu'il en soit Carrère a une recette qui fonctionne, je ne m'en lasse pas, que demander de plus ?

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Devant cette oeuvre absurde au possible, j'imagine bien les tas de théories qui peuvent s'élever, cherchant des interprétations possibles, des réponses à donner. Mais il n'y a même pas de questions. Il n'y a rien à quoi se raccrocher. C'est sûrement un livre important mais peu importe, c'est vraiment pas mon truc. Pour moi une pièce de théâtre sans matière, sans but, sans question, sans plaisir.

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Le livre fait 500 pages, j'en ai lu 200. Impossible de continuer. Ça me tombe des mains. Je voulais comprendre les enjeux de la Révolution Rouge, je voulais comprendre pourquoi et comment les forces s'opposaient dans cette guerre civile. Mais ce pavé n'est qu'une succession de dates et d’événements militaires sans jamais aucune analyse, aucun regard, aucune explication. En telle année, telle ville a été prise par tel parti, quelques mois après une armée contrôlée par un tel, et composée de tant d'hommes, prend d'assaut cette même ville, l'armée gagne, les autres reculent, point. Ce n'est que ça ! Il y aura bien quelques pauses de temps en temps pour nous expliquer pourquoi les rouges pillaient les campagnes et pourquoi les verts pillaient les villes, et puis comment l'armée blanche (tsariste) cherchait à recréer des gouvernements provisoires pour faire face aux déferlement rouge etc...oui il y a bien deux, trois explications mais elles sont étouffées sous le surnombre de dates et de noms que je ne retiendrai jamais et qui ne m'apprendront rien. Je cherchais une histoire panoramique et générale qui me donnerait un regard large sur les événements et je suis tombé sur un livre qui s'enfonce dans les détails comme une autruche dans le sable sans jamais en ressortir la tête ne serait-ce que pour expliquer plus simplement tout ce bordel.

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J'hésite à mettre 9, mais disons que certaines longueurs m'en empêchent, enfin je joue au difficile là car ce polar est d'une maîtrise absolue. Impossible de décrocher de sa lecture tant cette histoire de meurtre nous assomme de mystères et d'interrogations. Evidemment je ne peux rien dire de l'histoire car révéler quoi que ce soit, même les première péripéties, serait mauvais de ma part. Tout doit être une surprise, n'aller donc pas lire des résumés. En tout cas, je recommande ce livre qui apparemment a été librement adapté par Clouzot sous le titre "les Diaboliques".

Je suis content de finir l'année avec un bon livre. Hâte d'être en 2016 pour en lire de nouveaux.