On commence le livre sans savoir de quoi il va nous parler. On le finit sans comprendre de quoi il nous a parlé. Un polar tordu et incompréhensible qu'on se plait pourtant à suivre car il y a toujours cette écriture à la fois dense et rigolote. Sauf que là, c'est un peu trop chargé en détail superflu (vraiment trop même) et qu'en fait la véritable intrigue, si elle n'était pas couverte de ce lourd manteau de détail, serait bien maigre pour un polar lambda. Echenoz s'est donc simplement amusé à inventer un petit polar pour y incorporer son style recherché, son écriture acrobatique, celle qui fait sourire le lecteur, et il a chargé la dose le coquin. On trouvera alors beaucoup de scènes rallongées par des descriptions ultra détaillées qui ajouteront des pages d'éléments inutiles, jamais au service de l'intrigue. Pourtant Echenoz aurait pu retomber sur ses pieds, comme dans tout bon polar. Mais non. C'est plutôt moi qui tombe sur le cul. Soit je suis complètement idiot, soit le roman est juste mal foutu. Mais ce qui est sûr c'est que je n'ai pas compris la fin.