[Anime] Films (1956-1973)

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Aru Machi Kado no Monogatari est un court-métrage, plutôt réussi, réalisé par Osamu Tezuka en 1962.

Comme son titre l’indique, l’oeuvre nous dresse le portrait d’un coin de rue, et plus particulièrement de ses résidents non-humains (à une exception) : des animaux et anciennes affiches publicitaires de style retro. L’approche pourra faire penser à ‘Little House’ de Disney (1952).

Comme d’habitude avec Tezuka, il y a beaucoup d’idées, une cinématographie inspirée et des directions différente qui traversent l’oeuvre. Les parties qui concernent les animaux (souris, papillon) sont des séquences cartoonesques assez typiques mais les scènes sur les pancartes ont une originalité plaisante, un côté pittoresque amusant, et une présence mémorable avec le ton romanesque des deux figures musicales qui communiquent leurs personnalité et sentiments via leur instrument.

Aru Machi Kado no Monogatari arrive aussi à dépasser la simple distraction grâce à son message anti-guerre sous-jacent. Finalement on retrouve ici une synthèse de ses idées sur le sujet, avec sa dénonciation du totalitarisme, de la censure, et des misères subies par les civils lors de conflits. Son message est transmis au spectateur avec simplicité et élégance, ce que j’ai beaucoup apprécié et la raison principale pour laquelle je le recommande.

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Regarder de la japanimation des années 50-70, c’est déjà sortir des sentiers battus mais avec Yuureisen, on part dans les curiosités vraiment peu communes.

Ce court-métrage de 1956 a été réalisé par Noburo Oofuji, qui est connu pour avoir expérimenté avec l’animation en silhouettes. Cette production n’est donc pas vraiment de la japanimation au sens traditionnel du terme.

Sous cette forme particulière de silhouette, les ombres de personnages se mêlent à des arrières-plans en couleurs pour un spectacle original dans sa composition. Les scènes bougent avec une rythmique particulière, et son mutisme ne fait qu’ajouter à son caractère unique.

L’inventivité nécessaire pour transformer cette technique en véritable méthode cinématographique est évidente, et même illustrée en introduction. L’histoire de vengeance que Yuureisen raconte n’a rien de particulier mais ce court film sera de toute façon apprécié avant tout comme une expérience visuelle.

Je dois dire ce court-métrage m’a convaincu vu sa faible durée, je pense qu’il vaut le détour.

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Cleopatra est le deuxième long-métrage d’Animera. Si mon manque d’efforts sur mon texte de Senya ichi monogatari reflétait bien mon manque d’intérêt envers l’oeuvre, c’est encore plus le cas pour Cleopatra, qui raconte l’histoire de la reine d’Egypte et ses deux amants, César et Marc Antoine, avec en plus une touche sci-fi.

Ce dernier n’a pas marché pour moi : loufoque, lubrique, ne sachant pas quel ton adopté, avec un humour anachronique de Tezuka qui tombe souvent à plat. Senya ichi monogatari ayant été un échec commercial, Cleopatra est aussi moins bien produit.

On ajoute à ça sa durée de presque deux heures et je peux dire ça a été une plaie à terminer pour moi.