Aux frontières du réel, le Found Footage

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Un film de malade mental … Mais sincèrement le concept est défendable (mis à part les animaux tués durant le tournage où là je ne peux trouver d’excuses), l’aspect documentaire est bien rendu et les quelques FX-maquillages sont plutôt bien foutu, le côté dérangeant fonctionne quoi qu’on en dise et c’est ça qui est intéressant, le spectateur ne reste pas comme une huitre devant son écran, il réagit à du fake (enfin 80%). Dommage cependant que la dernière demi heure ne soit pas mieux mise en scène, notamment cette musique qui affaiblie l’aspect brut des séquences violentes qui d’un sens sont assez fascinantes, disons que toute la deuxième partie du film est un found footage qui tient la route, c’est déjà ça. Et le message de fin (même si il est un peu balancé à la gueule) sur cette ironie de la condition occidentale ne manque pas de pertinence et est toujours d’actualité.

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Plus intéressant pour son statut de pur found footage (remontage d’images dans la dernière partie) précurseur et source d’inspiration de quelques films de J-horror des années 90 (notamment le Ghost Actress de Nakata) que pour l’objet en lui-même. L’exposition reste un poil trop longue et le mystère peine à réellement accrocher, en fait je dirais que ce moyen-métrage a les défauts de ses qualités, car très concret dans sa forme reportage autant qu’avare en frissons qu’il promettait, on pense que tout cela est sous-jacent pour s’immiscer sans qu’on l’attende mais c’est finalement la facilité frénétique qui nous est offerte. Assez déçu.

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Faux documentaire découpé en plusieurs petites histoires sous forme de «found-footages» où l’intérêt se trouve dans sa connivence entre réalité et fiction, questionnant la raison du spectateur face aux images. Le ton glaçant, la voix off et l’absence totale d’artifices permettent de retranscrire ce sentiment incroyablement réaliste où tout n’est que très peu montré, le paranormal n’intervient que furtivement ou par le biais de la suggestion, bien qu’il ne résiste pas à l’envie à certains moments de vouloir trop mettre en scène. Je pense d’ailleurs que les cinéastes auraient du il y a quelques années s’en inspirer afin de rebooter ce schéma d’épouvante, lâcher une bonne fois pour toute ce déploiement technique boursouflé de gimmicks éculés et retrouver un cadre brut, quitte même à ce que l’on connaisse à l’avance la supercherie, mais qui en terme d’intention pouvait très bien séduire le spectateur par l’épure et revenir au fondamental: la peur, la vraie.

Ma critique complète : https://www.senscritique.com/serie/les_documents_interdits/critique/55362635

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Un croquis de Alien Abduction (du même Dean Alioto) sur un home invasion extraterrestre, filmé en caméscope quasi en temps réel, ça a le mérite d’être moins long et avec un statut de précurseur found footage fin 80, mais en l’état c’est fait de bric et de broc et sans aucune tension, impossible d’y croire une seconde. Il y a juste la toute fin qui est pas mal, mais on ne nous conditionne pas assez à ça tout du long.

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Ce téléfilm avait un potentiel de dingue, programmé pour faire penser à une émission paranormale en Grande-Bretagne, et déjà ça dit quelque chose sur le rapport aux images ces années là (début 90), où on avait l’émission Mystères chez nous, tester la crédulité des spectateurs. Et là où le projet se manque un peu c’est qu’il évente la supercherie au bout de quelques minutes, si l’on n’est pas enfant on flaire le pot aux roses, et mis à part le présentateur tout le reste du « casting »sonne un peu trop acting également, rétroactivement on soupire devant le truc. Et c’est dommage car tout aurait pu sonner tellement vrai, rester dans l’investigation terre à terre puis nous donner des touches petit à petit, car lorsqu’il y a du storytelling sur l’entité avec la perception des images il se passe quelque chose et on se laisse prendre au jeu, avec je dirais 5 minutes d’angoisse assez intenses, notamment un plan terrifiant et des distorsions inquiétantes. Après bon, le final en fait trop pour évacuer le truc, mais il y a aussi un côté microcosme de fin du monde sympa, encore une fois c’est pas très subtile, mais ce sont des codes/éléments que n’importe quel spectateur avisé peut recevoir aisément. Avec du recul on peut dire qu’il y avait mieux à faire, j’ai limite trouvé ça frustrant par moment car il serait évidemment impossible de refaire ce genre de chose aujourd’hui, mais si on prend en compte le contexte de l’époque ça reste efficace.

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Les espoirs du film sont réduits à néant au bout de 10 minutes, il se saborde lui même en montrant les extraterrestres (avec un vaisseau spatial en carton tout pourri), donc toute la tension est foutue en l’air, le reste n’est qu’une sorte de pièce de théâtre filmée dans une maison tellement les acteurs jouent comme des cochons (c’est récité à fond, autant improviser) en plus du caméraman qui limite s’applique trop à cadrer ses plans en toute situation, on n’y croit pas une seule seconde. Et malgré toute la volonté à rendre un truc sous forme de documentaire avec des interludes commentées etc on fini par se moquer totalement de ce qui se passe sous nos yeux, et tous les clichés des petits hommes verts sont présents (ça surfe à moitié sur la vague X-Files j’ai l’impression) et ça tombe allègrement dans le ridicule.
Un found footage complètement raté dans ses intentions, pourtant ça ne semblait pas si difficile de rendre un truc correct avec deux sous.

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Quelle déception, je plaçais beaucoup d’espoirs en ce found footage sorti quasiment au même moment que "Le Projet Blair Witch", pour justement retrouver ce côté très élémentaire dans la technique et la démarche conceptuelle, en fait une bonne partie du film se tient à merveille, on est dans un faux documentaire construit avec beaucoup de retenue et prenant le temps de dépeindre un contexte, qui s’apparente énormément à une enquête policière pour ensuite évoluer. Il y a aussi un intérêt appuyé aux détails, autant dans la chronologie des événements que dans l’instantané futiles des prises de vue, on ne nous montre quasiment jamais ce qu’on a réellement envie de voir et c’est très bien de rester dans cette suggestion fascinante. Après ce que je reproche en premier lieu au film c’est de ne pas assez laisser vivre les parties "footage", on en revient toujours à cette voix off et/ou aux témoignages, il aurait été à mon sens plus judicieux de couper le tout en deux-trois parties, une présentation des faits-le footage-l’épilogue par exemple, le visionnage s’en serait retrouvé plus excitant. Mais alors surtout j’ai trouvé la fin absolument nulle, je suis tombé de très haut, se résoudre après tous ces efforts de réserve à balancer ce genre de twist avec cette mise en scène hors sujet complet c’est presque un suicide cinématographique, tout est foutu en l’air, je ne sais pas ce qui est passé par la tête des réalisateurs, c’est le décrescendo absolu en fait, la débandade.
Gros gâchis.

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Found footage pop-séminal et maître étalon du genre, qui marqua les esprits lors du festival Sundance 1999 pour sa promotion plus qu’audacieuse, les réalisateurs laissant penser avoir retrouvé le matériel vidéo de trois étudiants disparus dans une forêt du Maryland après avoir enquêté sur la légende urbaine de la sorcière de Blair. Des avis de recherche ont même été distribués aux spectateurs crédules, la supercherie pouvait être débusquée, le mythe était créé, faisant de ce tout petit film le plus rentable de tous les temps. Sa puissance étant le réalisme de son côté documentaire confronté au surnaturel, passant simplement par le son, la suggestion et les réactions effrayées des personnages une fois la nuit tombée. Le final alimentera d’ailleurs nombre de fantasmes et théories, faisant les beaux jours des forums de discussions du tout jeunot internet.

Ma critique complète : https://www.senscritique.com/film/le_projet_blair_witch/critique/32669852

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Ma critique : http://www.senscritique.com/film/Incident_au_Loch_Ness/critique/55362933

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Ressemble à un Haneke version horreur.

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Documentaire poignant et tout à fait passionnant sur un homme qui décida pour défendre leur cause de vivre au milieu de grizzlys en plein coeur de l’Alaska, où son obnubilation a entrainé sa mort tué par ces mêmes animaux majestueux qu’il protégeait. Herzog va y apposer un regard à la fois bienveillant et critique, soutenu également par les témoignages de ses amis mais aussi de personnes plus partagé quant à ses idéaux, ce qui est intéressant c’est qu’on nous laisse une place pour être juge, ce type parait autant illuminé que héroïque mais il y a un message à travers tout ça, c’est que la nature aussi belle et harmonieuse qu’elle puisse paraitre est aussi et surtout redoutable et chaotique. Tout ce qui tourne autour des circonstances de sa mort ainsi que celle de son amie également présente sur les lieux est absolument fascinant en terme de puissance émotionnelle, on ne nous montre rien, on ne nous fait rien écouter, mais on ose imaginer l’horreur, et ça Herzog le capte d’une manière incroyable, rien que l’explication pré-mortem du médecin légiste (qui lui a entendu les bandes) fait froid dans le dos, comme également le moment où Herzog lui même écoute péniblement une partie de la tuerie, terriblement scotchant. Après il y a peut être un peu de pleurnicherie et d’indécence vers la fin (typiquement américain dans le genre Michael Moore) mais globalement le documentaire frappe fort et juste dans ce qu’il veut démontrer, c’est que la nature appartient à tout le monde et à personne, que le combat pour préserver ce qu’elle a de plus pure ne peut que se concrétiser qu’à un prix qu’il faut savoir anticiper. La nature humaine et animale sont tout autant liées qu’imprévisibles, c’est ça qui fait qu’elle reste à la fois magnifique et sauvage, qu’il ne faut pas croire à l’Eden, si ce n’est dans les instants où la caméra laisse filer des images sur le vif comme cette famille de renards qui quitte son terrier pour venir se laisser caresser, et dont l’aventurier retrouvera le corps déchiqueté d’un d’entre eux entre les rochers, sinistre présage ... "le dénominateur naturel prédominant est le chaos".

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Sous ses airs de docu-fiction en found footage Noroi est un film d'horreur japonais surprenant, qui serait en quelque sorte l’alliage entre Ringu et le Projet Blair Witch, ne misant pas sur des jumpscares et encore moins sur des effets gores, mais sur une ambiance pesante et oppressante, accompagnée d’une bande son parfaite, filant quelques sueurs froides. Le métrage emprunte un ton proche du second degré dans sa première partie, avec notamment ce médium excentrique se protégeant avec du papier aluminium, puis au fur et à mesure que le mystère se dévoile l’obscurité s’installe, avec vingt dernières minutes qui ne laissent pas indemne. Idéal à regarder au milieu de la nuit et se laisser cueillir pour une expérience de peur assez inédite.

Ma critique complète : http://www.senscritique.com/film/Noroi/critique/65209234

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Pas du tout compris pourquoi le côté décalé (et très bon) de la première partie disparaissait complètement par la suite pour devenir super premier degré, ennuyeux et convenu, l'auto-critique du slasher est raté, j’ai cru à un contre-pied à la fin mais même pas, bizarre, c’est presque un film antinomique.

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Au moins le film est sincère dans le sens où il avoue qu’il va faire n’importe quoi avec le found footage, c’est déjà ça, la plupart en on rien à foutre. C’est sensiblement du même niveau que "Cloverfield", du sensationnalisme, de la facilité, un peu d’ennui, mais globalement ça reste un minimum efficace. Par contre le message "l’humanité mérite t-elle d’être sauvée ?" balancé à la tronche à la fin pfff sérieux, c'est ce qui s'appelle finir sur une fausse note …

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Très partagé sur ce film parce qu’il y a vraiment de bonnes choses, c’est notamment un des rares found footages des années 2000 qui tente de suggérer le paranormal sans dégainer sa panoplie d'artifices, juste par des choix de cadres, des séquences anodines ou carrément du hors champ, mais le problème c’est que justement il ne tient pas la route et finit par tomber dans le ridicule à vouloir identifier la peur et l’invisible. Si l’entité en question n’était restée qu’une ombre, un voix, un souffle, des bruits de pas, très bien, mais quand on arrive aux empreintes, à la porte de la cave, au ouija qui prend feu, à l’exorcisme, non, là on est dans la représentation démoniaque (clichée), et dans cette enveloppe qui sur-appuie le réalisme c’est quelque peu paradoxal. De plus je trouve que ça manque cruellement de bon sens, je pense par exemple qu’après au moins deux-trois phénomènes tu te casse, tu va dormir ailleurs ou même que tu ne retrouve plus le sommeil, là on enchaine les nuits, remarque c’est bien pour le film mais le comportement du couple reste étrange, comme aussi au moment où la nana se fait choper et le premier réflexe qu’elle a est de retourner dans la chambre au lieu de fuir hors de la maison, ce qui me semblerait plus instinctif.
Après en tant que divertissement c’est plutôt efficace, l’ennui ne se fait pas ressentir, mais le fait est que le film cherche trop à nous donner ce qu’on a envie de voir, il craque, et c’est dommage car potentiellement ça pouvait être excellent, l’angoisse est là, seulement en entretenant des codes de cinéma et des symboles culturels on nous rassure d’un certain sens pour équilibrer notre ressentiment, du coup le contrat found footage n’est pas totalement rempli.

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Ma critique : http://www.senscritique.com/film/The_Poughkeepsie_Tapes/critique/47960706