Cover Bilan de l'année - 1978
Liste de

59 films

créée il y a presque 7 ans · modifiée il y a presque 4 ans
Le Retour
7.5
1.

Le Retour (1978)

Coming Home

2 h 06 min. Sortie : 14 juin 1978 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Hal Ashby

KingRabbit a mis 8/10.

Annotation :

Je suis pas spécialement emballé par les histoires de triangle amoureux, et le film a au départ un petit côté un peu pépère avec une petite histoire d'amour sympa mais pas spécialement marquante.
Ce qui fait le décalage c'est vraiment Bruce Dern qui apporte une vraie complexité et un gros malaise dans le film, qui s'accentue durablement jusqu'à la très forte confrontation finale.
On en garde l'image de personnages (voire d'un pays) complètement déboussolés et dépassés par les événements.

Midnight Express
7.6
2.

Midnight Express (1978)

2 h 01 min. Sortie : 13 septembre 1978 (France). Biopic, Drame, Thriller

Film de Alan Parker

KingRabbit a mis 8/10.

Annotation :

Un vrai kiff, le film est à peu près parfait dans tous les domaines, c'est du Parker au sommet qu'on a là.
Mise en scène, photo, décors (la prison, et ses dédales, ses dépendances, les ruelles alentours), nerveux, intense, constamment tendu, avec des acteurs en feu (en particulier Paolo Bonacelli qui compose un des plus beaux personnages de crapule du ciné, ce qui n'est pas surprenant tant cet acteur est coutumier de ce type de performance).

Et sans oublier la musique extraordinaire (et je pèse mes mots) de Giorgio Moroder, avec ce thème final inoubliable qui sonne comme une libération, une respiration ultime de fin de calvaire. Puissant.

Blue Collar
7.6
3.

Blue Collar (1978)

1 h 55 min. Sortie : 29 novembre 1978. Drame

Film de Paul Schrader

KingRabbit a mis 8/10.

Annotation :

Je m'attendais pas à prendre une telle claque.
On passe d'un film de syndicaliste, à un putain de film de mafias avec tous les codes du genre : les héros qui se rebiffent et essayent de niquer le système, mais le système qui va au choix les pervertir/ou les anéantir.

Le blues endiablé de Captain Beefheart qui rythme toutes les séquences de travail à l'usine de bagnoles (avec ses percussions métalliques répétitives qui collent à la perfection avec les travaux des ouvriers), c'est d'une classe pas possible.

Film de potes, avec des acteurs au sommet (Keitel, l'insupportable Richard Pryor, et Yaphet Kotto tous géniaux réunis dans une scène d'orgie géniallissime), qui arrivent à devenir très attachants, ce qui rend l'inévitable séparation encore plus déchirante, cruelle et injuste.

Scenar aux ptits oignons, avec beaucoup d'ironie dramatique (de nombreuses scènes où les personnages ont un coup d'avance sur le spectateur, ce qui rend les révélations ultérieures sur le pourquoi du comment encore plus savoureuses).

Bref un film de taulier.

Un Mariage
6.8
4.

Un Mariage (1978)

A Wedding

2 h 05 min. Sortie : 22 novembre 1978 (France). Comédie dramatique

Film de Robert Altman

KingRabbit a mis 8/10.

Annotation :

Bon ben voilà une très belle surprise, un des films choraux les plus réussis d'Altman (et évidemment toujours dans la démystification, ici du mariage et de la famille).
Ca bouillonne de vie, de croisements de personnages tous azimuts, de dialogues hilarants (avec quelques très beaux personnages, mention particulière pour Pat McCormick complètement obsédé, et déjà génial dans le rôle du président des US dans Buffalo Bill et les indiens). C'est donc brillamment écrit (les passages de relais entre les personnages/groupes de personnages font qu'on finit progressivement par trouver ses marques dans l'univers foisonnant), et très divertissant.

Le Récidiviste
7.2
5.

Le Récidiviste (1978)

Straight Time

1 h 54 min. Sortie : 27 septembre 1978 (France). Policier, Drame

Film de Ulu Grosbard

KingRabbit a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Le film mine de rien s'impose tranquillement comme l'un des classiques de Dustin Hoffman, en révélant progressivement une étonnante complexité dans son récit et sa mise en scène très moderne qui passe du documentaire social sur les difficultés de réinsertion d'un repris de justice, au polar très tarantinien et brutal.
Cf ma critique pour en savoir plus.

Voyage au bout de l'enfer
8.3
6.

Voyage au bout de l'enfer (1978)

The Deer Hunter

3 h 03 min. Sortie : 7 mars 1979 (France). Drame, Guerre

Film de Michael Cimino

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

C'est un film qui ne m'avait jamais complètement convaincu (même quand je l'avais vu gamin), extrêmement difficile à cerner : quel est le thème du film par exemple ? Le vietnam ? Pas vraiment, il en est finalement très peu question, avant/pendant/après.
Qu'est-ce qui fait le lien entre les scènes de chasse, la roulette russe, le mariage ?
Alors on reste sur l'image d'un groupe d'amis (ou pas, parce que même avant la guerre, on voit des dissensions) qui va être cassé.
On reste sur le style Cimino en 3 actes très clairement délimités, avec cette obsession du rite (je repense au premier acte de la porte du Paradis à Harvard), cette grandiloquence, la splendeur de la photo, des décors sublimes.
Mais je reste avec une sensation de vide.

Faut trouver le joint
6.3
7.

Faut trouver le joint (1978)

Up in Smoke

1 h 26 min. Sortie : 15 septembre 1978. Comédie, Musique

Film de Lou Adler

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Au départ j'étais pas serein, et j'avais vraiment peur de me trouver face à un nanar fauché super vieillot, vulgaire et pas drôle.
Mais rapidement, le truc m'a fait délirer, avec ce duo de bras cassés précurseurs des Farrelly's movies (les connexions entre ce film et Dumb & Dumber sont multiples).

J'avais également le très mauvais souvenir d'un film à l'esprit assez similaire et très daté : Where the buffalo roam (la première version du las vegas parano d'hunter S thompson).

Ici rien de tout ça, le film est même franchement bien foutu, très marrant dans sa connerie, et pas fauché pour un sous (très belle mise en scène, avec des tonnes de figurants, des scènes bien fichues, une vrai progression scénaristique, avec un bouquet final joyeusement délirant dans un concert punk).

Magic
6.8
8.

Magic (1978)

1 h 47 min. Sortie : 14 février 1979 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Richard Attenborough

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Film bizarroïde très intéressant, on est à la croisée des chemins entre du baroque à la pressburger/ du thriller à la de palma / et de la série B à la chucky.
La construction du film est bizarre, et on est pris dans des bifurcations étranges un peu décousues.
Finalement on se pose dans un décor splendide (au bord d'un lac dans un coin parfait pour un bucheron à chemise à carreaux), où les enjeux se resserrent autour de la relation Hopkins/Margret.
Après faut supporter la marionnette qui fait légèrement pitié, mais Hopkins fait bien le taff et arrive aussi bien à apparaître doux et gentleman, que complètement psychopathe, et sans être une caricature de vilain de film d'horreur (mais plus simplement un pauvre type dépassé, et assez touchant).

En tout cas c'est pas du tout académique (et c'est assez surprenant après avoir vu le Gandhi d'Attenborough, de se dire qu'il s'agit du même réal).

Morts suspectes
6.7
9.

Morts suspectes (1978)

Coma

1 h 53 min. Sortie : juin 1978 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Michael Crichton

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Ca fait le deuxième Crichton que je découvre (après la grande attaque du train d'or), et ce gars a vraiment du talent.
Il fait un cinéma de genre assez unique, très ambitieux, hyper carré dans sa mise en scène et son récit, qui ne vire jamais dans le nanar crétin.
Y a une succession de scènes extrêmement originales qui confinent à tour de rôle au film fantastique (l'affiche en donne déjà un aperçu), au slasher screamien (cf la scène dans l'amphithéâtre salle de projection où l'héroïne est seule aux prises avec un tueur redoutable, la nuit tombée), combiné à un aspect très scientifique, très documentariste (la chirurgie médicale montrée de façon très crue et réaliste).

Le film parvient à mettre mal à l'aise (les scènes d'opération font froid dans le dos), à relancer son récit avec des péripéties (qui tombent un peu à plat dans le final), à susciter du mystère et de la curiosité, à jouer sur le rythme diversement composé de ralentissement (très jolie scène d'enquête dans les sous-sols de l'hôpital, avec des décors industriels, des échelles gigantesques, des conduits à la alien) et de brusques accélérations.

Crichton a une vraie identité, des obsessions très personnelles fondées notamment sur la science (par exemple dans la grande attaque du train d'or, le jeu des cambrioleurs était extrêmement conditionné par l'art des chiffres, du minutage précis et imparable des opérations).

A noter la BO très expérimentale et percutante de Jerry Goldsmith, génial as usual.

Répétition d'orchestre
7.2
10.

Répétition d'orchestre (1979)

Prova d'Orchestra

1 h 10 min. Sortie : 22 février 1979 (France). Comédie dramatique

Film de Federico Fellini

KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revisionnage : le film est un plaisir à revoir, il est drôle et frais. Y a une vraie énergie dedans, car comme souvent chez Fellini, c'est un film de passionné. Tous les musiciens sont passionnés par leur instrument, son histoire, son rôle, sa personnalité, sa vie intime. Ces passions exacerbées qui implosent tous azimuts dans une salle de répétition trop fragile pour contenir tant d'énergie et de ferveur.
L'acteur qui joue le chef d'orchestre est également complètement génial avec son italien approximatif, ses contradictions, son insatisfaction permanente et son autoritarisme qui finit par mater la révolte des musiciens, et paradoxalement trouver la véritable harmonie.
Et évidemment, ce film (et Fellini aussi qui sait), ne serait pas grand chose sans la contribution musicale exceptionnelle du plus grand compositeur de tous les temps : Nino Rota.

Fedora
7.3
11.

Fedora (1978)

1 h 54 min. Sortie : 13 septembre 1978 (France). Drame

Film de Billy Wilder

KingRabbit a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Pas grand chose de plus à dire que ce que j'avais déjà dit dans ma critique. Ce qui fait l'intérêt du film c'est cet espèce de mélange bâtard entre modernité et cinéma classique, avec une pointe de post modernisme et de troll des réalisateurs du nouvel hollywood.
Le récit en soi est un peu faible.
Toutes les révélations sont racontées directement par les personnages, ce qui est bien bof, et les acteurs sont pas toujours ultra inspirés (Marthe Keller est pas extraordinaire, ni même Hildgard Knef qui frise l'exaspération).

L'Invasion des profanateurs
7.3
12.

L'Invasion des profanateurs (1978)

Invasion of the Body Snatchers

1 h 55 min. Sortie : 7 février 1979 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Philip Kaufman

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Au-delà du scénar pas spécialement folichon, j'ai adoré la personnalité de la mise en scène qui a vraiment énormément de style.
Plein de séquences étonnantes qui parsèment le film (par exemple toute une scène où on ne filme que les pieds des personnages qui essayent de s'évader dans des rues cernées par les "profanateurs", visuellement particulièrement superbe).
Petite ambiance apocalyptique bien foutue.

La Folle Escapade
7.3
13.

La Folle Escapade (1978)

Watership Down

1 h 31 min. Sortie : 20 décembre 1978 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Martin Rosen

KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'avais pas du tout aimé the Plague dogs, que je trouvais sinistre, froid, sans rythme, emmerdant, donc je redoutais un peu celui-ci.

Ce film là est incomparable, tant il est réussi et pour le coup maîtrisé.
On conserve la noirceur, et la violence, mais on gagne en rythme avec un récit ambitieux (de nombreuses péripéties, des évolutions, des embranchements) et passionnant.

Le postulat de départ est d'ailleurs génial : quoi de plus fragile qu'un lapin ? Comment la victime absolue de tous les prédateurs réussira à se trouver une place et survivre dans un monde aussi hostile ?

Le pire c'est lorsque les prédateurs sont formés par des clans d'autres lapins (limite mutants) et complètement psychotiques.

Un cocktail détonnant pour un dessin animé.

Ces garçons qui venaient du Brésil
7
14.

Ces garçons qui venaient du Brésil (1978)

The Boys from Brazil

2 h 05 min. Sortie : 30 mai 1979 (France). Drame, Thriller

Film de Franklin J. Schaffner

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Le hic c'est que ça fait très téléfilm.
Mais j'ai adoré le duel au sommet entre Peck et Olivier.
Surtout, voir Peck, le type intouchable abonné aux rôles christiques, jouer et prendre du plaisir à jouer une crapule nazi, c'est vraiment jouissif.
On sent que le type a un kiff pas possible à jouer enfin un rôle de vrai méchant.
Et ça le fait grave (même s'il surjoue comme un cochon), avec son costard blanc, sa blancheur cadavérique, et ses cheveux teints en noir corbeau.

Le scénar est par ailleurs plutôt rigolo, et difficile à anticiper un bon moment tant le plan diabolique est farfelu.

Bon petit moment.

La Nuit des masques
7.2
15.

La Nuit des masques (1978)

Halloween

1 h 31 min. Sortie : 14 mars 1979 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de John Carpenter

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

C'est marrant parce que sans l'aspect slasher, on pourrait presque voir un film d'auteur français bobo chiant de Philippe Garrel, avec une caméra suivant pendant de longues minutes des personnages qui errent dans un quartier résidentiel aux rues complètement vides.
L'ambiance est là, les jump scare ont très bien vieilli. C'est pas si horrible à revoir tout compte fait (beaucoup mieux que le premier freddy par exemple).

La Dernière Valse
7.5
16.

La Dernière Valse (1978)

The Last Waltz

1 h 57 min. Sortie : 26 avril 1978 (France). Comédie musicale

Documentaire de Martin Scorsese

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Pas un gros fan des films concerts, surtout que Scorsese fait un peu dans la paresse en étant un peu trop respectueux des musiciens à mon goût. Peu d'expérimentation (si ce n'est dans le dernier plan spécialement mis en scène pour le film), et les scènes d'interview hors concert ne sont pas nécessairement passionnantes.
Je connaissais pas le groupe "The Band", mais on constate néanmoins une certaine fracture entre ses membres, et en particulier entre Robbie Robertson qui tire un peu la couverture à lui vis-à-vis des autres.

J'étais aussi un peu sceptique sur le style musical, un peu passe-partout finalement, avec beaucoup de chansons rock/country peu marquantes au départ. C'est vraiment le groupe capable d'accompagner avec talent n'importe quel artiste, et qui par conséquent manque à mon sens d'un peu de personnalité.

Y a du bon et du moins bon, mais certaines chansons sortent tout de même clairement du lot, en particulier "it makes no difference" sublimé par le superbe chant de Rick Danko (le membre le plus charismatique du groupe à mon sens, une sorte de Louis Garrel ukrainien), et solo de saxophone mémorable :
https://www.youtube.com/watch?v=rP7r12Rg490&feature=youtu.be

Intéressant, bien que trop classique dans la réalisation.

La Grande menace
6.9
17.

La Grande menace (1978)

The Medusa Touch

1 h 45 min. Sortie : 22 novembre 1978 (France). Thriller, Fantastique

Film de Jack Gold

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

Je le surcote un peu parce que j'ai un rapport très particulier avec ce film qui m'avait traumatisé quand j'étais gamin.
Faut avouer cependant que c'est un petit peu téléfilmique, avec quelques séquences un petit peu ratées (en particulier les séquences de flash back, ou la scène de dispute conjugale).
Mais Ventura fait bien le job en enquêteur détaché, l'ambiance fait toujours son petit effet, et le climax dans la cathédrale est pas dégueu.
Pas si mal.

Le Samouraï et le Shogun
7.4
18.

Le Samouraï et le Shogun (1978)

Yagyû ichizoku no inbô

2 h 10 min. Sortie : 21 janvier 1978 (Japon). Action, Aventure, Drame

Film de Kinji Fukasaku

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Un joyeux bordel, une sorte de mix taré entre un film de Samouraï Kurosawaien distingué et classieux, et les films de sabres hystériques et un peu nanardesques des 80's. Des personnages dans tous les sens, des clans et des sous-clans pour une intrigue somme toute assez basique de Calife à la place du Calife (enfin Shogun à la place Shogun).

Je suis sévère avec mon 6, parce que le film est riche, ambitieux, baroque, excessif (parfois à la frontière du ridicule). Mais on s'y perd facilement, et finalement les personnages ont peu de place pour véritablement exister et susciter un véritable intérêt.

Une femme libre
7.5
19.

Une femme libre (1977)

An Unmarried Woman

2 h 04 min. Sortie : 26 mai 1978 (France). Comédie dramatique

Film de Paul Mazursky

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Initialement, je me sens extrêmement éloigné des problématiques de ces bonnes femmes, franchement vulgaires (les conversations lors des dîners entre copines mal baisées sont à la fois stupides, grossières et odieuses), et je suis pas pas chaud pour supporter 2h10 de Jill Clayburgh.

Et puis finalement, mine de rien, le film fait son chemin et arrive à créer de l'empathie pour le personnage principal, grâce à quelques scènes qui sortent du lot (en particulier lors d'un rencard foireux à la "Quand Harry rencontre Sally" et un type pervers un peu trop entreprenant, dans une scène franchement drôle).
Alan Bates arrive assez tardivement, ce qui n'est pas un mal.

Maintenant y a un truc qui me gêne, on est focalisé sur des problématiques sentimentalistes qui peuvent paraître complètement déconnectées du réel, dans un monde de bobos, où les personnages collectionnent les appartements dans les coins les plus chers du monde sans qu'il ne soit jamais question de travail, d'argent, de vie et de survie (un peu ce qui se passait dans le "casse-tête chinois" de Klapisch), comme si ces problématiques (autrement plus prenantes) étaient invisibles dans ce monde où les personnages ne font que se complaire et se lamenter dans des salles d'exposition d'art contemporain, où les oeuvres sont toutes plus nulles et hideuses les unes que les autres.
On frise la limite de l'indécence.

A noter la superbe BO de Conti, qui convoque à la fois du Pino Donaggio, John Barry et Ennio Morricone, dans des tonalités jazz endiablées.

D'amour et de sang
6.7
20.

D'amour et de sang (1978)

Fatto di sangue fra due uomini per causa di una vedova, si sospettano moventi politici

2 h 04 min. Sortie : 19 novembre 1980 (France). Thriller

Film de Lina Wertmüller

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Difficile de voir clairement où veut en venir ce film particulièrement chaotique, avec des personnages assez insaisissable et hystériques qui évoluent radicalement en l'espace de quelques secondes (moment mythique de basculement soudain, d'un rejet à une embrassade endiablée entre Mastroianni et Loren).
Un rythme étrange, avec des envolées lyriques, une photo superbe de la sécheresse sicilienne, et des acteurs franchement au sommet au service de personnages quasi cartoonesques.
Mastroianni et sa barbe de pope en mode Mitroglou, Giancarlo Giannini, ses costumes Mary Poppins like, et ses yeux qui frisent.
Sophia Loren noircie de haut en bas, complètement habitée (voire possédée).

L'ombre du fascisme italien qui plane sur ce décor sec, avec un climax plutôt chouette.
Film bien baroque, et pas du tout un mélo relou comme je le pressentais.

L'Arbre aux sabots
7.4
21.

L'Arbre aux sabots (1978)

L'albero degli zoccoli

3 h 06 min. Sortie : 21 septembre 1978 (Italie). Drame, Historique

Film de Ermanno Olmi

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

10.000 fois trop long pour un film extrêmement illustratif sur la vie des paysans début 20ème.
Pendant 3h on les voit quasi exclusivement travailler, avec récit réduit au strict minimum.
Et quand on a un peu de récit, c'est limite pire (voir la séquence de sortie des mariés en ville, extrêmement barbante).
Mais bon le final relève le tout, en éclairant le sens du titre du film, et finit par donner de la chair, de la consistance, et un peu d'humanité à un ensemble initialement assez froid.

Le ciel peut attendre
6.3
22.

Le ciel peut attendre (1978)

Heaven Can Wait

1 h 41 min. Sortie : 13 décembre 1978 (France). Comédie, Fantastique, Romance

Film de Warren Beatty et Buck Henry

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Il est pas mal ce petit film, malgré son aspect comédie un peu lourdaude (surtout au début en fait).
Un petit côté Powell Pressburger dans la représentation du purgatoire, des bizarreries intéressantes (Beatty qui passe d'un corps à l'autre, presque en mode "Seconds" de Frankenheimer), et une thématique sur l'amour éternel qui fonctionne franchement pas mal sur la fin.

Têtes vides cherchent coffres pleins
6.1
23.

Têtes vides cherchent coffres pleins (1978)

The Brink's Job

1 h 44 min. Sortie : 16 janvier 1980 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de William Friedkin

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Au début ça donne l'impression de commencer comme un film une comédie à l'italienne de bandits, un peu ringarde et sans grande personnalité comme on peut en trouver des tas dans ces années-là.
C'est vachement laborieux, mais ça finit par trouver un petit rythme à partir du moment où les enjeux du récit se resserrent autour du casse principal du film, la mise en scène se personnalise et prend le temps d'installer une vraie petite ambiance, aidée par une photo franchement magnifique, ainsi que de très beaux décors qui restituent admirablement bien l'aspect rétro des 50's.
Un peu anecdotique dans l'ensemble et rapidement oubliable malgré tout.

American College
6.2
24.

American College (1978)

National Lampoon's Animal House

1 h 49 min. Sortie : 4 octobre 1978 (France). Comédie

Film de John Landis

KingRabbit a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Très vraisemblablement un film précurseur du teen movie à l'américaine, avec ici ses énormes défauts, sa balourdise, sa grivoiserie attardée, sa connerie démentielle.
Mais aussi un certain talent dans la mise en scène d'un univers très riche, composé de multiple personnages divisés dans les différents clubs d'étudiants (des plus huppés, aux plus ringards), et un récit qui devient de plus en plus chaotique et foisonnant (notamment lors des folles soirées qui préfigurent les meilleures scènes des blues brothers).

Un certain ton, une liberté, une modernité et une fraîcheur qui doivent expliquer le succès monumental d'un film loin d'être complètement réussi, ni totalement maîtrisé (ce qui en l'occurrence n'est pas vraiment un défaut).

Zombie - Le Crépuscule des morts-vivants
7.5
25.

Zombie - Le Crépuscule des morts-vivants (1978)

Dawn of the Dead

1 h 59 min. Sortie : 11 mai 1983 (France). Action, Épouvante-Horreur

Film de George A. Romero

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Très brouillon et laborieux jusqu'au centre commercial, même si par la suite les scènes d'action sont pas nécessairement folichonnes, des scènes répétitives à base de diversions molles du genou.
Ca devient plus intéressant dans la dernière demi-heure avec la tentative des personnages de refaire une vie séparée du monde, puis le climax qui part en sucette avec ces zombies qui débarquent enfin dans le centre commercial où l'on ressent enfin un peu du chaos (avec notamment l'immixtion de Tom Savini).
On n'a pas encore la fraîcheur et la qualité du "Jour des morts vivants".

Graffiti Party
7.1
26.

Graffiti Party (1978)

Big Wednesday

2 h. Sortie : 11 juillet 1979 (France). Drame, Sport

Film de John Milius

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Je crois que c'est la première fois que je tombe sur un film de surfeur, et au début j'étais pas très serein à l'idée de me taper 2h de blonds qui s'enchaînent des vagues en rouleaux.
Le pire c'est qu'au début on a un mix du pire de "Doux, dur et dingue" où tous les problèmes se règlent avec des bourre-pifs mal filmés, et du campus d'étudiants demeurés façon "American College".
Ca s'améliore un peu par la suite, avec un récit qui prend des détours inattendus (virée au Mexique, service militaires, ellipses, années qui passent, personnages qui vieillissent, et climax final sur les plus grandes vagues du monde).
Le tout servi par une musique bien épique de Basil Poledouris, comme il sait seul les faire.
Pas fin du tout comme film, mais plutôt regardable au bout du compte. Surtout on ressent bien la passion pour le sujet du film, ce qui est toujours le plus important.

Mort sur le Nil
6.8
27.

Mort sur le Nil (1978)

Death on the Nile

2 h 20 min. Sortie : 27 octobre 1978 (France). Policier, Drame

Film de John Guillermin

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

J'ai conscience que c'est franchement pas ouf, et que la recette des Hercule Poirot est assez lassante et somme toute basique (en particulier le show final où Poirot réunit tous les protagonistes dans une même pièce pour lâcher toutes les révélations), mais ça reste une petite gourmandise qui passe bien, facile à suivre, avec un cadre egyptien plutôt bien exploité (très beaux plans et travellings dans les dédales d'un temple, avec une scène bien ambiancée.
Et puis, même ci le procédé est très répétitif dans sa réalisation concrète, je trouve sympa l'idée de revoir la même scène de crime jouée par tous les suspects potentiels.

Le Merdier
6.1
28.

Le Merdier (1977)

Go Tell the Spartans

1 h 54 min. Sortie : 2 août 1978 (France). Drame, Guerre

Film de Ted Post

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

D'après mes recherches, il me semble que c'est le premier véritable film critique sur la guerre du vietnam.
Film bizarre par son ton. Au début on a le sentiment de partir sur un truc de bidasses assez primaire et concon, et pas franchement sérieux.
Mais on dérive progressivement dans un style noir à la "Outrage" de De Palma, avec un Craig Wasson étonnant qui arriver à trouver une certaine ampleur et à s'émanciper des ordres des supérieurs (alors qu'il est initialement quidamesque au possible). Intéressant, bien que brouillon et un chouïa fauché (Y a 200 classes d'écart avec les films dénonciateurs du vietnam qui suivront, apocalypse now, platoon and co).

Le Seigneur des Anneaux
5.6
29.

Le Seigneur des Anneaux (1978)

The Lord of the Rings

2 h 12 min. Sortie : 23 janvier 1980 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Ralph Bakshi

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Pas mal, pas si hideux qu'on veut bien le dire.
En fait les décors sont franchement magnifiques, et ce qui est ouf c'est qu'on voit à quel point le choix des plans a pu influencer Peter Jackson qui sur certains trucs à littéralement fait du copié/collé (par exemple la traque des hobbits par le nazghul solitaire dans la forêt, lorsqu'ils se cachent sous un tronc).
Le hic c'est le design des personnages assez dégueu, et la rotoscopie pas ouf.
Et puis bon ce qui est étrange, c'est que le film ne se finit pas (ça s'arrête au gouffre de helm).
Mais bon pas mal malgré tout et très fidèle.

Superman
6.4
30.

Superman (1978)

2 h 23 min. Sortie : 26 janvier 1979 (France). Action, Fantastique, Science-fiction

Film de Richard Donner

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

Pas si mal en fait, tous les codes des films de superhéros y sont déjà (de nombreux éléments qu'on retrouvera quasi copiés/collés dans les batman et spiderman notamment).
Un peu bordélique (pas compris l'intérêt du prologue et du personnage de Terrence Stamp par exemple), parfois un peu vieillot, et très laborieux dans les deux premiers du tiers du film avec des méchants assez gonflants et sans aucune motivation franchement claire. Ca donne l'impression d'un film en roue libre, jusqu'au dernier tiers où on rentre enfin dans le vif du sujet avec des scènes vraiment spectaculaires et qui n'ont pas du tout vieilli.
Le personnage de superman devient assez intéressant quand il enclenche le mode macgyver/réparateur de l'extrême, et sa lutte titanesque contre les éléments de plus en plus wtf (le délire total quand il se met à combler des failles tectoniques).
Et quand Gene Hackman révèle enfin la motivation de son personnage, on découvre un plan farfelu à la Docteur Denfer particulièrement rigolo.
Loin d'être honteux donc.

KingRabbit

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