Carnet de lecture 2013

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« Comment penses-tu avec les yeux ? Toutes les formes que tu vois, tu les penses avec les yeux. Tout ce qui s’est figé dans une forme n’était auparavant que spectre.
Je sentis des notions qui jusqu’à présent étaient restés à l’ancre, arrêtées dans ma pensée, se dégager et partir tels des navires à la dérives dans une mer sans rivages. »

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Ah, la beauté terrible de la Libido Sapiendi. Sans le sel du savoir la vie serait bien fade.

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Les récits de rêves m'ont toujours laissé froid. Ici, de même, où Tabuchi imagine pour chaque grande figure d'écrivain un rêve-type qui confine souvent au cliché sur le personnage, bien que touche parfois à quelque chose d'onirique. Trop de « parfois », et trop peu de réussite (Coleridge, peut-être, et quelques autres).

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Je le relis pour voir si j'ai oublié des choses, mais je le relaisse tomber, il faut oser se perdre dans ses textes.

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Par petits bouts, mais trop de naïvetés.

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Le mouvement de feu de vitesse et de force du futurisme me laisse de glace.

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Génie de la liste, génie de la réinvention féministe du mythe du golem, génie de mauvaises herbes.

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L'histoire ? Ces dérives, toujours les mêmes du réel et du fantasmatique presque surnaturel. Réincarnation. Atsmophère où l'on meurt. Où le capitalisme règne et où les perdants perdent toujours plus, avec suffisamment de convictions égalitaristes pour souffrir. Mevlido né dans à la recherche de sa femme. Tous les personnages se confondent dans les limbes infernales du bien nommé "Fouillis".

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Brume illuminé par le mystère et la noirceur, revenir au texte qui a inspiré le film ne gêne pas.
"Et que diriez-vous du fait que l’homme, contrairement aux animaux, est un être qui éprouve un besoin de connaissance invincible ? J’ai lu quelque chose à ce sujet. " Moi aussi, c'est Aristote. Voici une belle nouvelle version du Non-A...

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Le radical et le théorique se salissent les mains avec la poix du monde capitaliste.

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Encore une histoire de fonctionnaires russes...

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Un relecture toujours intéressante, pour s'apercevoir que le diagnostic est toujours bon mais que la méthode reste très 19e siècle...

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Pauvres miracles. Oui, et c'est la poésie qui devrait en être le miracle. C'est le cas ici, sauf, à mes yeux, dans tous les écrits sur et autour de la drogue (dessins et textes).

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Ecrasez l'infâme... Sans rire, cela vérifie la maxime de Kierkegaard (Dipsalmata) : "le douteur est fréquemment un esprit religieux".

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Une autre réécriture mythologique en théâtre, après Médée, cette fois-ci sur un conte de Grimm. Il y a des beautés de glace où l'on ne sait si celle-ci va craquer et nous plonger à nouveau dans les eaux noires où Maldoror évolue comme un requin sublime.

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Une énième relecture, au fil des éclairages, j'y lis des choses différentes. Là je m'y abreuve sauvagement, je déchire les notes érudites, j'exulte de voir tant de folies ici, et pourtant aussi, en creux, tant de douceur comme le remarquait Blanchot sur la grande étude qu'il lui a consacrée (dans lequel je replonge aussi évidemment).

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Marin. Fantomatique. Puissant. Titanic.

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La folie foudroyée par un sombre orgueil.

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Relecture. Toujours éclairant, même si le recours appuyé à la VP pose souci et met toujours mal à l'aise.

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Un Beckett simple, rapide, un amour foiré et foireux. Rien de bien emballant au final. Quelques phrases surnagent. Le ton grinçant de l'ensemble est plaisant mais bon.

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Pas convaincu par sa syntaxe poétique. Je suis resté loin de tout.

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cf article

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Incroyable de relire et de se replonger dans un texte qui nous a si fortement impressionné : c'est bref et imposant, hiératique, et ce qui devrait être cliché résiste au kitsch.

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Il faut beaucoup les relire.

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Oui, oui, une originalité, mais.

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La machine à rêve n'a pas marché avec moi.

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Je l'ai lu à cause de la référence dans "Mille Plateaux" ("devenirs animaux..."), mais je suis déçu, malgré le fantastique et le fait que ça se lise très bien, c'est très sentencieux tout ça.

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Un cauchemar de vengeance où l'on oublie de qui on doit se venger.

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Lumineux. Sombre. Passionné. Orages et assauts.