Carnet de Séries : Saison 2014/2015

Annotation :

C'est drôle, je ne connaissais pas du tout les livres et je m'attendais à tout autre chose ; à une sorte de Sherlock Holmes fantastique, variation à la Supernatural / la série Sleepy Hollow sur deux sorciers aimant se chamailler et allant chasser la sorcière, le spectre, la momie dans une Londres Victorienne.

Livres paraît-il truffés jusqu'à en déborder de notes de bas de pages et ça enquiquinerait les lecteurs. (ce qui me donne envie de les acheter) et j'aurais aimé en voir une trace dans la série : titres, auteurs et contenus des livres que tiennent les personnages à la Sherlock ? notes de bas d'écran ? intertitre ? livres qui s'ouvrent et s'animent ? Bref les moyens ne manquaient pas pour rendre ce fourmillement. Mais je peux comprendre, c'eut été le meilleur moyen de perdre le spectateur et de tomber dans du mauvais goût tout Guy Richien.

La mini-série en elle même est tout à fait prenante (beaux décors, acteurs charismatiques, effets pas trop dégueulasses, etc.) quoiqu'un peu lente alors que pourtant elle tombe dans l'utilitarisme un peu étouffant. Chaque scène se doit de faire avancer l'intrigue, de faire bouger les protagonistes, de donner une information, ne serait-ce que d'un millimètre, que d'une goutte et l'humour, présent au début, fond comme glace au soleil. Partant, zéro espace pour l'inutile et donc... la vie ?

Heureusement PAS de flashback venant nous expliquer tout le background. Par l'absence des fameuses apostilles, de nombreuses choses restent brumeuses, dans le fou artistique, en suspens. De quoi garder toute la magie de la chose.

Annotation :

Ca fait du bien un peu de (semi)sobriété dans un monde de filtres.

Annotation :

Décevant tout ça...

Louable idée que d'offrir une vitrine à de jeunes animateurs ! et pour Kara de pouvoir grapiller aisément dans ces animateurs et ces idées de projets : beaucoup ressemblent déjà à des clips AMV de séries plus longues : il n'y a que se baisser, remplir les trous et pouf un animé en 26 épisodes.

Très bien sauf que la plupart n'est pas réellement intéressante, marquante, visuellement osée ou techniquement virtuose — je suis pourtant le premier à aimer le Parnasse Animé ; l'animation pour l'animation qu'importe le fond — c'est souvent très bordélique, des motifs déjà vus mille fois, on frôle même souvent la caricature d'un sale pan de l'animation japonaise. Beaucoup trop de CGI, de plans fixes, d'effets FLASH.
Pour preuve, Imaishi fait son (mauvais) Imaishi. Sans parler du fait qu'un épisode sur trois fais du clin d'œil gras à Eva...

Mais louable intention.

Annotation :

Je préfère le glissement vers la forêt opéré après le premier épisode. Ice ftw! C'est mignon, pas trop cul cul, un peu fatiguant, parfois drôle, pas toujours pertinent et quelque fois émouvant.

Plus ça va et plus j'en attends quelque chose. WBB a réellement un bout de terrain dégagé pour devenir bien plus que ce qu'elle est aujourd'hui. Ne me décevez pas, les p'tits Oursons.

Annotation :

Le créateur se réclame de Sailor Moon (ofc), d'Utena & consort, de Buffy (évidemment), Scott Pilgrim (aussi) et cherche probablement à surfer sur le succès Gravity Fails mais tout ça est bien trop vilain — Ce chara-design à la Old CN + animation Flash mollassonne, flasque et élastique... Beurk eurk irk !! —, trop criard, souvent hystérique à la Steven Universe (série la plus laide de l'univers) et sans grande inventivité pour être vraiment agréable à regarder.

Elle n'étoffe pas assez le quotidien, ses personnages secondaires et toute l'ambiance collège 'Freaks & Geeks'... Ca manque de vie.

Ce n'est pas non plus toujours entièrement si pénible que ça mais j'ai du mal à y voir une réelle marche de progression (et non ça ne sera pas en lui greffant une mythologie très très mystérieuse autour du sceptre, de la famille royale, comme tous les DA du moment.)

Annotation :

Moche, épileptique, random et vulgaire. Epuisant ! (et la voix de Badger de Breaking Bad)

[mis en pause]

Annotation :

Pure nostalgie. Du lundi au dimanche ♪ C'est toujours les vacances ♫ Vite mes Chocapic !

C'est con et pas drôle et l'humour de Toriyama tourne en rond (indice : c'est sur la buffe), comme l'étaient déjà les films et c'est moche, très moche. Non non pas la fameuse petite minute de l'épisode 5, mais bien ces plans fixes qui ne bougent pas d'un poil de cul 'mais si regarde il y a des ombres sur les muscles de ton perso préféré'.

C'est truffé ras la coupe d'incohérences sur les réactions des personnages et les échelles de puissance*. Aucune dramatisation. Tout ça est totalement aseptisé pour plaire au plus grand public ; plus une goutte de sang, une simple égratignure ou un simple coup de poing qui donne l'effet de réellement taper quelque chose.

*la tête de Bulma devrait se décrocher et éclater quand un Dieu plus puissant que tous les ennemis passés lui donne une claque. Elle en sort avec une petite rougeur. On est loin des combats des arc Vegeta/Namek où l'on se sacrifiait, perdait des bras, se faisait transpercer.

Annotation :

Critique.

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[abandonnée]

Annotation :

Bonjour, on est SyFy, on a cru comprendre que vous aviez beaucoup aimé les Gardiens de la Galaxie.

2/10 [abandonnée]

Annotation :

Arrivant près de 10 ans, maintenant, après la mode des losteries qui aura fait long feu, sans surprise Sense 8 a un arrière-goût rance. Il ne suffit pas de grossir le trait, de pousser le bouchon plus loin sur tous les fronts pour apporter du neuf. Tout au contraire, Sense8 est entièrement le fruit de l'époque 2000-10 en une espèce de synthèse difforme, caricaturale, viciée, bourrative et à la bourre. C'est d'ailleurs ce qui m'a fait tenir : la fausse nostalgie d'être devant ce qu'on osait sortir à l'époque de Heroes. Tiens, cette dernière revient... CQFD.

Comme Cloud Atlas, Sense8 derrière son thème séculaire et éculé de l'évolution psychique et de la symbiose entre les êtres (Simak, Stapledon, Simmons, Clarke, Reynolds, etc.) est un brouet « tout le monde il est lié, il faut faire la révolution au nom de l'amour qui peut plier l'espace et le temps » sur montages musicaux pompiers systématiques. Je préfère encore ceux de Grey's Anatomy ou de Smallville. "Baroque" kitschouille très très vilain.

Les sensates ne sont dès lors que des variations de l'aliénation, de l'oppression par la société, le travail, le corps médical, la famille, le passé, etc. souvent en bloc, sans réelle nuance ni contrepoids ; des personnages tout juste bons à fendre leur gangue sociale, ressassant les marottes névrotiques des Wachowski. Heureusement que dans le tas, deux-trois ont un côté burlesque pas désagréable pour aérer l'icelandaise, le flic & co. (tu la vois ma grosse parodie méta ?)

Annotation :

Pich très vite escamoté, les autres arrivent trop vite et en cascade ! L'Enfer c'est les autres.
De vaguement sympa à profondément lourdingue puis en à peine regardable : Tout, en fait, ne tourne qu'autour de la frustration (sexuelle) du héros, sorte de Michael Scott insupportable, faux et mesquin. En découle une cascade de mensonges zozotants qui font boule de neige, s'entourant d'un tissu de fausseté, échafaudant ses petites magouilles frénétiques pour grapiller quelques onces de sympathie et évidemment ça ne marche jamais. Chut. "cringeworthy" comment disent les anglais.

Annotation :

Ca fait plaisir de retrouver Dean 'O'Reilly' Winters après tant d'années, après ses quelques passages anecdotiques du côté de 30 Rock, Brooklyn 99 et, tout récemment, John Wick. Il s'est épaissi et ressemble donc à présent à un orc. Ca lui va bien. Moins Kal Penn qui avait quitté House comme un vieux malpropre pour un poste à la Maison Blanche. Ne passez pas par la case départ.

Enquêtes molles, dialogues ringards, rythmes apathiques. Chaque épisode est supplice. Syndrome Backstrom. J'aurais peut-être aimé en 2002.

Annotation :

Embarrassant... les premières secondes avec ces rires enregistrés, ces blagues éculées sur un rythme heurté, perplexe, on se demande, on attend la révélation d'une parodie, d'une série dans la série. Mais non.

Mais pourquoi donc s'entêtent-ils à construire des séries autour de Chandler ?

Annotation :

Immensément et inutilement vulgaire, avec du cul, de l'hero, des enfants battus et autres cas sociaux comme seuls les anglais en ont le secret. Sans un poil d'humour, tapageur, insipide, TCV n'a pas grand chose à dire mais te le hurle très très fort au creux de l'oreille. C'est tristement caricatural : il y a le vrai méchant, le vrai gentil (qui claque), le faux gentil qui roucoule pour mieux servir ses intérêts (politiques! Bouh !) et le faux méchant qui n'attend que sa rédemption et par-dessus tout ça la crème fouettée rance Gossip Girl. Smiley with a wink!

Et puis cet abominable faux halo multicolore de ceux tout prêt dans Photoshop un plan sur deux, probablement pour appâter le chaland de mauvais goût et accentuer ce poncif falot du petit village anglais charmant qui cache, en son sein, de terribles (et inintéressant) secrets.

Annotation :

J'avais été quelque peu déçu par les deux dernières saisons de BB : moins d'humour noir, moins de grotesque (au sens premier du terme), moins pince sans rire et plus de "Heisenberg is a badass" (et de Jessie inutile) dans une trajectoire terre à terre et, surtout, sans surprise. Les Rise & Fall m'ennuient.

Outre le plaisir de replonger dans l'univers, je retrouve un peu de ce BB primesautier dans BCS : l'humour, le clown triste, la surprise et le WTF, ne jamais savoir où ils vont aller. Mais voila, donc, plus l'impression de retrouver des épisodes bonus de BB, comme on a parfois des webisodes, qu'une série à part entière avec sa personnalité propre. Même esthétique, mêmes gimmicks et tics d'écritures. A chaque instant, on s'attend, on guette, (on redoute), de voir surgir comme un diable le clin d'œil et le fan service.


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Et quel horrible épisode 6 ! Inverse de ce que toute la série avait pu être. Redondant, démonstratif, convenu, sur-tracé : on nous montre bien tout ce qu'on avait reniflé dès BB et par-dessus les personnages expliquent ce qui nous est montré. Plusieurs fois. Sans nulle suggestion, espace, latitude. Un monolithe de superflu. Et comme tout mauvais flashbacks de série on ruine un personnage en le réifiant, en le résumant à quelques détails mécaniques au lieu de laisser respirer. (vivement qu'on apprenne que tout l'empire de Gus repose sur un chagrin d'amour...)

Annotation :

Critiqué.

A quand la série Starz/History Channel sur la Révolution française ?

Annotation :

On croirait parfois Touch of Cloth, souvent du sous-House-like. Ne tient que pour et par Rainn Wilson.
Très bon choix de casting pour la tête à claques de Ringer : il est immédiatement tête à claques.

{Abandonnée}

Annotation :

Frat-pack, bien sûr. M'a aussi fait penser à Silicon Valley dans le ton pipi-couilles-homo très appuyé, en plus supportable, certes, même si ça tire la corde sur chaque blague.

Pas sur de pousser ; le concept reste peu ou prou le même à chaque épisode : des métaphores visuelles où l'on prend des idées, des expressions, au pied de la lettre et qu'on étire, étire, systématiquement, bien trop longtemps. Toujours le poil trop pour que ça devienne lourdingue.

Si elle savait mieux jauger son rythme et retrouver ces quelques éclats sombres à la Louie, la série pourrait être très chouette.

Annotation :

Ho que c'est chouette ! L'inverse précis de tout ce qui rend les séries historiques récentes insupportables.
Donc, pas de "l'historique-pop" vulgaire à la Starz et Showtime : c'en est même l'anti-Tudor. Pas de caricatures diaboliques et grossières qui rient sous cape à moitié nues une scène sur deux et murmurent dans l'ombre entre deux travées. Ni de cris ni d'esclandres. On entre dans l'Histoire (connue) à petits petons et l'on y parle en sourdine à huis-clos. Le lieu où l'Histoire se tisse est réel.

Brut, fin, sobre et austère, très prostestant quoi. Même Gatiss ne surjoue pas trop. Rien de gratuit là dedans. Une lumière naturelle, qu'il s'agisse du jour ou des chandelles, des décors naturels et pourtant une très belle image — pas besoin de plus — avec un léger côté théâtre filmé pas pour me déplaire. C'est en fait old-school sans jamais faire daté.

Et j'aime beaucoup la musique, mélancolique à souhait (sans doute car j'aime beaucoup William Byrd, Thomas Tallis & co).

Annotation :

Immonde et puéril. Evidemment, ça baigne dans un bac à pissat et on crame les blancs pour donner des faux airs d'uchronie/vintage. J'en ai marre d'avoir l'impression de regarder du Zack Snyder en permanence ; laissez mes yeux tranquilles. Par dessus le marché les nazis ont, mal utilisés, cette incroyable propension à transformer en kitsch tout ce qu'ils touchent. cf. le personnage interprété par Rufus Sewell. Attention à ne pas virer à l'Iron Sky...

Somme toute, je préférais l'idée d'une courte mini-série d'il y a quelques années. Là, si continuée, que va-t-on avoir ? Un machin-chose balourd dilué sur 10/13 épisodes ? Une fois l'attrait (léger) de l'ambiance pulp (qui se prend terriblement au sérieux...) évaporé, c-'est-à-dire très vite, et qu'il ne restera que ces personnages déjà pénibles et falots, et ces gros sabots lourdingues, et ces immondes fonds verts vulgaires, ça ne sera franchement pas très regardable.

Annotation :

Sans non plus passer totalement à côté de son sujet (sans grand potentiel de toute façon. Concept mou.), Ascension est bien terne, moyenne — ascendant mauvaise ; des relents de série des années 90... quoique cet aspect là a au contraire tendance à me charmer. Je regrette déjà plus cette tendance qu'elle à de lorgner tantôt du côté de la gloire passée de BSG (Tricia tentant de refaire Six n'aide pas), tantôt du côté "mature" de GoT. La moitié du cast passe alors son temps en bikini et à coucher. La série peine pourtant à caractériser son équipage au-delà de leur vie sexuelle et quand elle y arrive, c'est car elle pousse le bouchon trop loin. Hello Billy d'Ally McBeal ! On t'appellera pour le reboot de Nip/Tuck.

Bref, le tout manque de soin, de rigueur, de nerf. Entre le vaisseau pas crédible pour un sou en création des années 60, son niveau technologique aléatoire selon le bon vouloir des scénaristique, les complots rocambolesques, et, last but not least, les sempiternels "starchild" qui eux par contre sonnent bien la SF des 60.

Propos qui en fait n'existe pas vraiment : on mélange quelques idées un peu surannées et on espère que ça prenne comme un carambar bigou.

S'il-vous-plait, pas d'extension en série, ça ne peut aller que n'importe où.

Annotation :

Critique évolutive en cours...

Annotation :

[Abandonnée 2/10]

Parti comme Madam Secretary pour être niais et infantile dans sa vision du monde avec une structure "procedural" ni très crédible ni très intéressante.

Comme la série sus-citée on peine à croire qu'il puisse s'agir de présidents et d'employés du Gouvernement ou de la CIA. Des ados the CW tout au mieux. Et si Madam Secretary a son ridicule complot, SoA a son trauma balourd, lourdaud, lourdingue qu'on nous rabâche bien fort toutes les 5 minutes et qui va orienter toute la série – mais je mets ma main à couper qu'il n'est pas mort – peu intéressant en plus de lier le personnage de Heigl à la présidente de façon tout à fait sirupeuse. La Liberté, la Justice ! (mais avec un zeste de bars et de coucheries, pour assombrir notre héroïne comme à la mode d'il y a une décennie.)

Ho, le type a bossé sur the Blacklist, ceci explique la bêtise insondable de la chose.

[abandonnée]

Annotation :

Pour James Nesbitt. Déjà, c'est bien mieux que Chasing Shadows... Si le double casting franco-anglais est plutôt intéressant (à défaut d'être très bon côté sud de la Manche), la double temporalité déjà moins ; il y a nécessairement moins d'intérêt pour le passé et son suspense, a fortiori sur 8 épisodes, puisque l'on semble parti pour un pattern à la The Killing... à chaque épisode son petit suspect de la semaine qu'on sait ne mener nulle part et pas très sr que la dislocation du couple ou les petites magouilles locales/la jambe de Tchéky puissent suffire. Pis ce journaliste est insupportable.
C'est mélancolique, très triste, moins maniéré, moins éthéré et donc plus présent que Broadchurch. James Nesbitt y est parfait. Prions pour qu'ils ne tentent pas le twist improbable.

Annotation :

Youpi une autre série avec James Nesbitt dans la saison, je suis gâté dis donc ! Ho... en fait, non... Dommage.

Babylon donc. Un patchwork qui ne fonctionne pas : les pontes se prennent des airs de The Thick of It, Nesbitt de Malcom Tucker et le type au chewinggum d'Oliver. En raté et sans la moindre once d'humour ou de finesse. Leurs petites magouilles, leurs décisions simili-politiques restent lettre morte. Le personnages de Brit est détestable de bout en bout ; une petite enfant gâtée qui se croit au-dessus de tout le monde mais fera toutes les crasses possibles. En fait, la série pourrait totalement fonctionner sans elle ; ses gagdets Twitter sont vite oubliés.

Et puis il y a le bas de l'échelle, les flics sur le terrain, et là on s'ennuie : non, n'est pas the Shield ou Southland qui veut. Cette partie est pénible pénible avec les personnages tous plus vulgaires et beaufs les uns que les autres (l'accent local à couper au couteau comme du fog n'aide pas). De toute, ils ne sont là que pour nous montrer des bévues policières et être la petite étincelle aux émeutes.

Visuellement, c'est tout comme je n'aime pas sur cette chaine : hystérique, fatiguant, tourné en numérique bas-de-gamme à pleine lumière. C'est lumineux et donc aplati, acéré, éblouissant, mort. Et ils aiment bien insérer des plans de caméras et de téléphones portables façon Person of Interest puisque Babylon se targe de causer d'aujourd'hui. Médias & co.

Annotation :

Par un de l'équipe des débuts d'Adventure Time + mini-série.

Le mieux ce sont les décors peinturlurés, chouette ambiance automnale Bois de Quat'sous/Vent dans les Saules et certains épisodes fleurent bon le Hoffmann des contes nocturnes. Un rythme posé, très posé, sans hystérie aucune même quand ça parodie les vieux Disney : les épisodes durent à peine plus de 10 minutes mais semblent en durer 20. Ce qui n'est pas plus mal, en soi.

Après, deux frères en vadrouille, c'est très usuel dans ses thèmes et sa résolution, même si réussie (cf. Brothers, le jeu). Ca manque d'un petit quelque chose en plus, d'une réelle synergie dans le duo, sans doute à cause du grand frère, celui doublé par Frodon, plutôt barbant.

L'histoire des deux frangins a une fin mais j'aimerais bien en voir plus de cette forêt de l'Unknown.

Annotation :

Je veux habiter dans le Maine, ses verts flamboyants ou un peu passés, ses ocres doux, cette petite ville portuaire avec le phare et aux plages glacées, avoir une vieille bicoque entre forêt et front de mer où la lumière change tout le temps. Et pas un seul effet Instagram, on le sait : cette lumière existe.

J'aime toujours ce genre de narration (non-linéaire et adapter un roman décomposé en plusieurs nouvelles aide probablement, qui, loin de suivre les sillons déjà creusés, se permet de partir un peu sur les bas-côté, des personnages secondaires, des ellipses grandes ou petites d'autant plus avec une mini-série qui se doit d'aller à l'efficace. On nous évite donc un simple "parcours" annoncé pour Olive, ce qui était un peu le défaut de Fargo - la série.

Olive Kitteridge nous parle d'Olive, forcément, mais de manière plus générale de dépression, la petite, qui s'infuse tout au long d'une vie, la grande qui mène au suicide. Beaucoup de suicidés dans cette série, à bien y réfléchir, mais jamais elle n'est misérabiliste. Il y a beaucoup d'humour, un peu pince-sans-rire, très amer. "It's not a ha ha ha ha joke".

Et puis Frances McDormand (Fargo - le film) et Richard Jenkins et le p'tit gars de the Newsroom, le casting fait vraiment plaisir !