Cinéma de la cruauté

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"Puisque tu as de beaux yeux, tu vas regarder !"
Sadisme littéral appliqué au pouvoir fasciste, Pasolini montre l'asservissement total du corps dans ce film insoutenable

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Jean Yanne excelle dans l'art de rabaisser sa femme, notamment dans cette scène de critique systématique dans la voiture.
Pialat, jusqu'au-boutiste de la cruauté des sentiments

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Erich Von Stroheim, ou "l'homme que vous adorerez détester".
Ce film de 1922 vaut surtout pour la marginalité de son histoire : nous suivons le personnage principal, un homme lubrique et malhonnête, dans ses aventures amorales.
Le film est long, et malaimable, on n'a même pas d'empathie pour les victimes, bref cruel de bout en bout même pour le spectateur...

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Le décor dépouillé et théâtral de Dogville permet de mettre en scène la cruauté collective, et au réalisateur danois de maltraîter son innocente héroïne.

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La cruauté collective encore, mais sous le spectre de la démocratie

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Lars Von Trier tire le nerf du mélodrame jusqu'au bout, Björk lumineuse, y est mise à terre, spoliée, violentée dans l'injustice la plus totale.

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Magnifique, plein de perversité, plein d'amour aussi

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« Laisse moi pleurer – Sur mon sort cruel – Et soupirer après la liberté – Que la douleur brise – Les liens de mon martyr – Ne serait-ce que par pitié ».

La pulsion, jusqu'à l'horreur

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La cruauté se passe ici en hors-champ, en sous-entendus, qui pousse le spectateur suspicieux à développer une pensée du pire, qui s'immisce alors dans notre inconscient

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La violence enfouie remonte à la surface. Caché délie dans un jeu de piste morbide, dont on ne sait si le réalisateur ou les protagonistes tirent la ficelle, le passé trouble d'individus piégés dans le flot de l'Histoire.

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"Jamais mes sentiments ne triompheront de mon intelligence"
Erika Kohut

L'expression impossible de ces sentiments, par une professeur de piano glacée, cristallisée dans un jeu de l'amour violent et sadique.
Néanmoins : un film d'amour.

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Cher spectateur, la cruauté se retourne contre toi dans ce film amoral moralisateur. Formel mais puissant, une punition que tout le monde n'acceptera pas.

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Comme dans Funny Games ou Orange Mécanique, Haneke interroge par l'interpellation sur notre rapport à la violence et aux images

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Ce film commence très mal, et ça empire. Crescendo un peu boursouflé de la cruauté

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Kubrick esthétise à outrance une violence gratuite et maximale, créant ce sentiment trouble de jouissance contre nature chez le spectateur.
La cruauté de notre cher droogie se retournera contre lui par une thérapie inverse, imagerie du bien, cependant que la violence rejaillira des victimes.

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La question du monstrueux chez Browning, morale ou physique, se déplace en champ libre, et c'est le regard de l'autre qui transforme les hommes en bêtes (dans tous les sens)

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Comme dans les contes, la cruauté est inhérente à l'enfance, et n'a d'égale que cette étrange poésie qui baigne cette nuit mythique.

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Abstraction de la tuerie de Colombine, une errance hypnotique sans réponse pour un geste inexplicable

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On pensera au Freaks de Browning devant cet hommage au cinéma d'époque, l'histoire vraie du "monstre" Merrick qui n'aspire qu'à la normalité, mais souffrira fatalement de la cruauté des hommes. Plein de compassion, son style à l'ancienne et sa mise en scène délicate évite tout voyeurisme et rend le film intemporel

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Le scénario de L'Inconnu est un peu tordu certes, mais il fonctionne admirablement et ses retournements sont d'une cruauté sans pareil

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Superbe film de Ken Loach, l'histoire d'un enfant terrible qui n'a qu'un seul horizon : un faucon qu'il a apprivoisé. L'air de rien, un film d'une noirceur incroyable, mais cette rencontre est magnifique

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La société rigide décrite ici fera sombrer la belle Louise Brooks, qui trouvera sa vraie famille de coeur dans un bordel. Bordel...

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Le cynisme aux nues.
L'humour noir et la poésie étrange de ce tueur font de ce film un objet inclassable, avec en filigrane une réflexion sur le journalisme sensationnel et le rapport à la violence

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Destin cruel, tiré d'une histoire vraie.

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La cruauté est son credo

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Le monde de la nuit traversé par Nicolas Cage est sans merci

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Évocation par le grand Chaplin de la cruauté de la vie d'artiste, soumis à l'inconstance du public.
Duo historique de Chaplin et Keaton en prime, clowns désabusés

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Une enquête noire et bien ficelée, au scénario implacable d'une cruauté organisée

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Ô monde cruel du mélodrame, pourquoi s'attaquer toujours au plus faible ? Une oeuvre qui n'oublie pas l'humour (il faut aimer le style) et un final d'anthologie

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Film du Dogme 95, Festen met en scène la déliquescence d'une famille dans une implosion violente et cruelle