Classement de la série Ultima
Si tu es un passionné de CRPG, et encore mieux, si l’histoire de ce genre fascinant t’intéresse, tu devrais connaître au moins de nom la saga Ultima. Saga culte, elle sera à l’origine du genre RPG sur ordinateur, mais pas que ! Série qui commencera sur Apple II, fondée par le génialissime Richard ...
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créee il y a 5 mois · modifiée il y a 5 moisUltima VI: The False Prophet (1990)
Sortie : 1990 (France). RPG
Jeu sur PC, Commodore 64, NEC PC-98, FM Towns, Atari ST, Amiga, Sharp X68000, Super Nintendo
skorn-of-banana a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Le plus grand épisode de la série pour moi. Pourtant, pas le plus populaire, car on vous citera le plus souvent Ultima 4, Ultima 7, voire Serpent Isle, mais très rarement celui-ci. Quelle erreur pourtant. Premier jeu de la série à enfin évoluer graphiquement pour quitter le style simpliste de l’Apple II des débuts, ce sera l’épisode où l’exploration de Britannia sera la plus fascinante et prenante de la saga, où l’aspect Open World de la série est exploité à la perfection. L’aventure est tout autant géniale, où l’aspect enquête est le plus captivant de la série, via un système de dialogue qui ne cesse de s’enrichir. Cet épisode représente tout ce qui se fait de mieux dans la série. Bref, clairement mon plus grand coup de cœur de la saga, et du CRPG en général.
Ultima V: Warriors of Destiny (1988)
Sortie : 1988. RPG
Jeu sur PC, Commodore 128, Apple II, Atari ST, Commodore 64, Amiga, NEC PC-88, NEC PC-98, Sharp X68000, FM Towns
skorn-of-banana a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Ultima 4 était le coup d’essai d’une nouvelle formule, Ultima 5 en est la version aboutie et parfaite. Le meilleur jeu de l’ère « graphisme Apple-2 » tout simplement. Le système de dialogue, déjà foutrement convaincant du 4 pour l’époque, va ici grandement évoluer, et combiné avec un système jour/nuit qui profitera à chaque PNJ ayant leurs propres emplois du temps, va apporter une richesse folle à un jeu de 1988. J’ai encore en mémoire des séquences mémorables, comme celle avec la résistance, ou après de nombreuses investigations, on peut retrouver des membres de la résistance se réunissant en pleine nuit vers Britain, apportant son lot de révélations ! C’est aussi le jeu avec le système de combat le plus abouti de la série, profitant d’un vrai gameplay tactique réussi, avant sa simplification par la suite. Il fait incontestablement partie des deux meilleurs épisodes de la série, en quasi-égalité avec Ultima 6.
Ultima VII : La Porte noire (1992)
Ultima VII: The Black Gate
Sortie : 1992 (France). RPG
Jeu sur PC, Super Nintendo
skorn-of-banana a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Un autre épisode majeur de la saga, et d’ailleurs le plus populaire aujourd’hui, tant celui-ci est une parfaite porte d’entrée pour les curieux, sans non plus trop se mouiller avec les autres reliques de la saga. Un jeu qui aura pour seul défaut ses combats merdiques car quasiment à 100 % automatiques (à part la magie). Dommage cette imperfection au sein d'un si beau écrin, car tout le reste est incroyable, que ce soit les dialogues, qui sont les plus riches et maîtrisés de la série, ou encore l’intrigue, qui est la plus intéressante de la série. Et si elle signe le retour d’un vilain méchant (le Gardien, tellement classe), il ne faut pas croire à la facilité d’écriture, tant tout le délire avec la confrérie, culte dirigé par le gourou Baltin, venant dangereusement effacer la religion de l’Avatar, représente la menace la plus passionnante à suivre. Les graphismes plus modernes, quant à eux, viennent sublimer Britannia, qu’on ne se lassera pas d’explorer une nouvelle fois encore.
Ultima IV: Quest of the Avatar (1985)
Sortie : 16 septembre 1985. RPG
Jeu sur Apple II, Commodore 64, Atari 8-bit, Atari ST, MSX 2, Sharp X1, NEC PC-88, NEC PC-98, FM-7, PC, Amiga, Sharp X68000, NES, Master System, FM Towns
skorn-of-banana a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
C’est avec cet épisode que la saga prendra un tournant majeur, s’éloignant de toutes les autres productions de CRPG de l’époque, qui tournaient en rond avec leur grand méchant à battre via des donjons sans fin. Si avec Ultima 3, on pouvait déjà pressentir que Richard Garriott voulait atténuer les éléments classiques de CRPG à base de porte-monstre-trésor afin d’approfondir l’aspect dialogue/enquête/exploration pour se démarquer des masses et créer son propre style, c’est avec Ultima 4 qu’il va définitivement faire basculer la série vers cette nouvelle philosophie. C’est aussi la première fois qu’on explorera Britannia, qui servira d’immense terrain de jeu pour la suite de la saga, un monde crédible, avec sa géographie qu’on apprendra par cœur. Avec Britannia, l’aspect Open World prend tout son sens, tant la compréhension du monde sera essentielle pour arriver au bout de l’aventure. Et que dire du système de vertus à faire progresser, unique encore à ce jour !
Ultima VII: Serpent Isle (1993)
Ultima VII: Part Two - Serpent Isle
Sortie : 1993 (France). RPG
Jeu sur PC
skorn-of-banana a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Serpent Isle, qui sera la seconde partie d’Ultima 7, reprendra quasiment tout de celui-ci (exactement le même gameplay et les mêmes graphismes), mais se déroulant dans un nouveau monde, tel une gigantesque extension. Nouveau monde, pas tout à fait, car la carte reprendra celle d’un royaume exploré lors du tout premier Ultima, rien que ça ! Une véritable bouffée d’air frais pour la série donc, qui troquera aussi un peu son monde ouvert pour une aventure un peu plus linéaire, ce qui deviendra un standard pour le restant de la série. Un jeu d’excellente qualité qui avait tout pour surpasser Black Gate, mais qui souffrira d’une dernière partie inaboutie et franchement bordélique à jouer, due à une fin de développement chaotique, premiers signes de la maladie « EA », qui va tuer à petit feu la série. Un jeu aussi un brin verbeux pour pas grand-chose, en plus d’un rythme moins maîtrisé, ce qui fait que je préfère la première partie à celle-ci. Un excellent jeu quand même, qui reste dans le haut du panier de la série.
Ultima III: Exodus (1983)
Sortie : 1983. RPG
Jeu sur Commodore 64, Apple II, Atari 8-bit, PC, Mac, NEC PC-88, NEC PC-98, FM-7, Amiga, Atari ST, NES, MSX 2, Sharp X1
skorn-of-banana a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Ultima 3 sera le véritable premier petit séisme provoqué par la série. Comme expliqué dans l’introduction de cette liste, l’influence de ce titre au Japon servira de base majeure pour les fondations du genre JRPG. Et quand on y joue, il est impossible de ne pas remarquer une ressemblance frappante avec certaines icônes du genre, ne serait-ce qu'avec son groupe de quatre personnages, dont il faudra choisir les classes en début de partie, ce qui fera furieusement penser à FF1, ou encore la vue du dessus, que ce soit dans les villes ou sur la carte, qui sera quasi similaire à celle des premiers Dragon Quest. Cet épisode est donc d’une grande importance pour l’histoire du CRPG. Mais le jeu en lui-même est également d’une grande qualité, avec une aventure bien mieux maîtrisée que l’affreux Ultima 2, qui se parcourt avec plaisir, avec cette fois-ci trois compagnons. Seul point noir : le système de progression de nos personnages, caché dans un monde secret, accessible bien trop tard dans l’aventure pour une progression fluide. C'est aussi l'opus qui initie timidement le système d'enquête via les dialogues dans la série, qui bien que sommaire encore, est déjà bien amusant à utiliser.
Ultima IX: Ascension (1999)
Sortie : 24 décembre 1999. RPG
Jeu sur PC
skorn-of-banana a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
L’ultime opus de la série, bien qu'il soit populaire de dénigrer les deux derniers épisodes (ce que vous verrez souvent sur le web anglophone), il m’a agréablement surpris. J’ai pris un certain plaisir à vivre cette dernière aventure. Le jeu est loin d’être parfait : dialogues et narration approximatifs faisant parfois fi des événements précédents, une pléthore de bugs qui, malgré les patchs de la communauté, persistent encore aujourd’hui, et une aventure trop linéaire. Le jeu aurait pu être meilleur, c'est certain. Cependant, le plaisir de visiter enfin Britannia en 3D, son système de magie et de combat sympathique, puis une réalisation artistique de qualité (doublages en français sur tous les dialogues, en 1999, oui, vous ne rêvez pas) avec des musiques incroyables, les plus belles de la série, font que j’ai aimé cette conclusion. Un jeu imparfait donc, mais après la catastrophe Ultima 8, on s’en sort plutôt bien, et on peut finir la saga sur une bonne note, et c’est le principal.
Ultima I (1981)
Ultima I: The First Age of Darkness
Sortie : 1981 (France). RPG
Jeu sur Apple II, Atari 8-bit, Commodore 64, PC, Sharp X1, NEC PC-88, NEC PC-98, MSX 2, Apple IIgs, FM Towns
skorn-of-banana a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
La version aboutie d'Akalabeth, qui marque le tout début des aventures de l’Avatar, ou plutôt de l’Étranger, comme il se faisait appeler lors de la première trilogie. Aujourd’hui, le jeu a forcément pris un sacré coup de vieux, mais quand on voit l’année de sortie, 1981, il y a de quoi être soufflé. À cette époque, à part des jeux de donjons labyrinthiques classiques comme Wizardry, il n’y avait rien d’autre dans le monde du CRPG. Alors voir Richard Garriott se pointer avec un jeu composé de quatre pays, rempli de donjons générés aléatoirement, avec des quêtes principales ET secondaires, divers moyens de transport et des secrets dans le monde avec des stèles pour augmenter les stats et l’équipement, quelle inventivité ! Putain, on a même droit à des passages dans l’espace avec un vaisseau spatial, où il faut combattre des chasseurs TIE, le délire ! De plus, l’aventure se parcourt très bien aujourd’hui avec la version DOS du jeu, qui est un portage plus moderne techniquement de la version Apple 2. Ultima 1, c’est tout simplement le papa du CRPG, et le tout premier Open World de l’histoire. Les bases de la saga sont là, et le tout sera perfectionné au fil des épisodes.
Akalabeth: World of Doom (1979)
Sortie : 1980 (France). RPG, Dungeon crawler
Jeu sur Apple II, PC
skorn-of-banana a mis 6/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Akalabeth, ce n’est pas une erreur, ce jeu fait bien partie de la série ! Surnommé Ultima 0 par les fans, on y retrouve bien Lord British, dans un pastiche d'Ultima 1, où il sera question d'incarner un champion anonyme qui ira tuer des monstres jusqu'à plus soif. C’est clairement un jeu où Richard Garriott se faisait la main avant la sortie du premier Ultima, et cela se sent qualitativement. Bien qu’on y explore un monde, celui-ci est encore généré aléatoirement, sans la moindre cohérence, et couplé à un système de faim terrifiant, on peut mourir dès le début si on a le malheur de ne pas trouver un donjon ou une ville assez vite. Tout le jeu est dans le même tenant, avec un équilibrage aux fraises, où le seul moyen de survivre un peu longtemps est d’exploiter une mécanique buggée. Un jeu qui n’a quasiment plus aucun intérêt d’être fait aujourd’hui, à part pour les fans hardcore de la série comme moi, qui veulent vraiment commencer par le tout début. À voir comme une version Alpha d'Ultima 1, pas autrement.
Ultima VIII: Pagan (1994)
Sortie : 1994 (France). RPG
Jeu sur PC, NEC PC-98
skorn-of-banana a mis 4/10 et a écrit une critique.
Annotation :
L’épisode qui nous fera aller en enfer, et cela dans tous les sens du terme. C’est l’épisode moderne le plus mauvais de la saga, et qui aura subi le développement le plus chaotique et inachevé, ce qu’on ressent à chacune de nos parties dans le monde de Pagan. Fini Britannia, et bonjour Pagan donc, monde conquis par le Gardien, aux décors sombres et démoniaques, d’une répétitivité sans fin, qui suscitera l’incompréhension de la part des fans : pourquoi avoir troqué l’incroyable Britannia pour ça ? Personnage masculin imposé, système de magie immonde mais pourtant nécessaire pour progresser, combats catastrophiques, exploration inexistante, et ne parlons pas des dialogues, réduits au minimum syndical, font de Ultima 8 une purge à tous les niveaux. Et puis, bon courage pour t’en sortir sans solution, tant tout le jeu est un bordel sans nom, qui malgré son extrême linéarité, réussit à nous perdre, signe qui ne trompe pas d’un très mauvais jeu. Un jeu au développement précipité, clairement le plus mauvais de la série avec Ultima 2. Mais si vous êtes un passionné comme moi, vous ferez ce jeu, je le sais, et je ne peux que vous souhaitiez bonne chance pour votre voyage en enfer. Puis, hé, bon courage pour la magie du feu, tu en auras besoin !!
Ultima II: Revenge of the Enchantress (1982)
Sortie : 24 août 1982. RPG
Jeu sur Apple II, PC, Commodore 64, Atari 8-bit, Atari ST, Mac, FM-7, NEC PC-88, NEC PC-98, MSX 2
skorn-of-banana a mis 3/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Et on finit avec Ultima 2 ! Ah oui, on peut penser ce qu’on veut d’Ultima 8, il a beau être mauvais, mais on peut dire qu’il « tient la route ». C’est surtout un mauvais jeu au sein d’une série qui avait accouché de jeux de légende entre-temps, ce qui a fait grincer des dents. Mais dans l’ombre, aux origines de la saga, on a tendance à l’oublier, mais Ultima 2, putain, c’était une vraie grosse merde. J’ignore ce qu’a foutu Richard Garriott avec cet opus, très sincèrement. Après le premier épisode de la saga, Ultima 2 sera celui où Garriott testera plein de trucs, sûrement incertain de la direction à suivre. On a le droit au seul jeu impossible à placer dans la timeline de la saga, car se passant sur Terre, avec un mélange chelou de médiéval (Lord British est bien là), de fantastique (les moongates aussi sont là), couplé à un univers moderne bien ancré dans la réalité (le McDonald, je ne m’en remets toujours pas). Tout est chaotique, l’exploration du monde est un supplice à cause du fait que tous les objets importants sont uniquement lootés par des voleurs (les mêmes qui peuvent te voler des objets de quête uniques, joie), les donjons sont INUTILES, certaines villes sont clairement des zones de tests pourtant livrées dans le jeu final (la ville chelou avec des PAC-MAN par exemple), et on retrouve un système de faim atroce. Et ne parlons pas du jeu infaisable sans soluce, car il manque même des indices indispensables pour progresser, oublié lors du développement. Heureusement que Richard Garriott retrouvera le cap avec l’excellent Ultima 3 par la suite, car là, avec ce second épisode, on avait bien le plus mauvais jeu de la saga.