Films 2015 au cinéma

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★ ★ ★ ★ ★
MAD MAX : FURY ROAD offre d'emblée les 30 première minutes de cinéma les plus exaltantes que vous verrez cette année. Et dans son ensemble c'est sans contexte le meilleur blockbuster d'action depuis très très longtmps, peut être depuis un certain The Dark Knight... 2008 quand même.
Impossible pour moi de comparer avec les autres films de la franchise car je ne les ai jamais vus mais ce que je peux dire c'est qu'il y a tout au long du récit cette volonté de minimiser l'utilisation des effets numériques pour donner au film ce petit goût artisanal des années 80.
Ajoutons à cela un sens du montage qui fait un sans faute, des personnages qui ne sont pas écrits à gros traits et un contenu thématique que toute SF qui se respecte réussit à esquisser avec intelligence, le résultat est le blockbuster ultime de l'année.

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★ ★ ★ ★ ★
BIRDMAN partait forcément gagnant avec moi puisque l'un des propos centraux du film fait l'écho à mes récurrentes chargent contre l'overdose des films de superhéros dans l'entertainment hollywoodien, Sur le thème le film traite égalemet de la différence entre l'art et le divertissement par le contraste de deux univers du spectacle Brodway et Hollywood.
Mais il n'y a pas que ça dans BIRDMAN pour emporter mon total enthousiasme. C'est aussi et surtout une formidable mise en abîme des atermoiements existentiels d'une star hollywoodienne égotiste sur le déclin. Michael Keaton aka Batman, aka Riggan Thomson aka Birdman est exceptionnel dans le rôle et aurait mérité son Oscar.
Enfin, il est nécessaire d'applaudir débout, la performance technique de son réalisateur Inarritu qui enveloppe le récit dans l'illusion d'un magistral plan séquence de plus de 2 heures et prolonge la mise en abîme de son décor.
Bigre, nouveau chef d'oeuvre du cinéaste mexicain !

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★ ★ ★ ★ ★
SICARIO est le meilleur film du réalisateur canadien Denis Villeneuve et ce n'est pas rien : jusqu'à preuve du contraire cet homme est incapable de faire des films qui ne sont pas excellents (INCENDIES, ENEMY, PRISONERS).
Ici, il pousse son art de la mise en scène et de la narration encore plus loin car il arrive à faire de ce qui est à la base un film de commande hollywoodien, un thriller personnel qui à la classe et l'intelligence du cinéma d'auteur indépendant américain.
Le film heurtera certainement une partie des téléspectateurs les plus sensibles, Sicario fleurtant par moment avec le récit horrifique dont il transpose d'ailleurs avec un certain génie écoeurant les codes dans une histoire sur le guerre contre les cartels de la drogue.
Sur le sujet, le film ne raconte pourtant rien qui n'a pas déjà été raconté mais il le fait avec une telle classe cinglante que l'on en reste béat dans son siège. Cela dès la séquence d'introduction qui porte d'emblée la tension au taquet. La suite du film d'une maîtrise totale ne laisse ensuite jamais l'opportunité au téléspectateur de faire tomber le palpitant et de se débarrasser de l'oppression qui le tenaille.
Chef d'oeuvre du cinéma. Denis Villeneuve mérite son titre de prodige du 7ième art et on ne peut attendre alors qu'avec impatience sa réalisation de Blade Runner 2.

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★ ★ ★ ★ ★
Avec VICE-VERSA, les studios Pixar sortent de leur apathie dans laquelle ils s'étaient plongés suite à leur dernier coup de maître, LA-HAUT. Depuis ce chef d'oeuvre de l'animation, nous n'avions eu droit qu'à des suites loin de la qualité de l'original et à un REBELLE beaucoup trop influencé Disney.
Et ils ne font pas les choses à moitié puisque je considère que VICE-VERSA est leur meilleur film.

J'évacue d'office le sujet qui fâche : la technique et le choix du dessin, car c'est certainement ce que les studios ont fait de plus grossier depuis très longtemps. En terme de technique visuel pure, on est loin du standing Pixar, c'est même par moment assez laid et criard et reste du temps c'est très standard.

Mais alors, le reste, que ce soit dans le scénario, dans la profondeur du propos, dans l'illustration d'idée et de mécanismes complexes, Pete Docter crée un véritable miracle de narration. Le film est d'une intelligence folle avec un humour qui s'appuie sur des notions psychologiques toujours parfaitement documentée.
Comme souvent avec les films de Pixar, VICE-VERSA ne s'adresse pas qu'aux enfants. Je dirai même qu'ici il s'adresse presque exclusivement aux adultes et aux ados. Les plus petits auront bien du mal à saisir la complexité de ce que raconte l'histoire.
D'un sujet d'une simplicité folle, le déménagement d'une famille et son impact sur les états-d'âme d'une petite fille, le film traite de la fin de l'enfance, nous explique comme le dit Victor Hugo, que "la mélancolie est la joie d'être triste", que c'est cette capacité de notre cerveau à mélanger les émotions qui nous permet de grandir. Chef d'oeuvre !

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★ ★ ★ ★ ✩
Vous savez comment on reconnait un film OVNI réussi? Quand pendant le générique de fin, on entend dans la salle un brouhaha provoqué par des spectateurs interloqués s'interrogeant sur ce qu'ils viennent de voir.
Quentin Dupieux réussit enfin une proposition de cinéma absurde mais intelligent maîtrisé de bout en bout et qui va au delà de la pastille potache que je reproche à ces précédents films.
Scénario et montage halluciné et hallucinant avec un Chabbat parfait dans ce rôle, RÉALITÉ c'est un condensé du cinéma de son réalisateur entrant en collision avec Lynch et Nolan

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★ ★ ★ ★ ✩
Un pied monstre donc, mais après avoir dit ça développons un peu.
Le seul veritable reproche que l'on pourrait faire au film de JJ Abrams est finalement de nous offrir un scénario à la structure narrative calquée sur l'épisode 4, au point d'en faire un quasi remake par bien des éléments.
Mais au contraire d'un The Hobbit, qui part d'un constat similaire de ma part, STAR WARS 7 est une totale réussite.
La nostalgie fonctionne à plein régime sans jamais être surlignée à gros trait par l'écriture et la mise en scène.
Le rythme du récit est très soutenu avec des sequences d'action exeptionnellement très lisibles.
Que ce soit pour l'ancienne génération d'acteurs ou la nouvelle, les acteurs sont vraiment bons avec une mention spéciale pour Harrisson Ford dont l'interprétation revit et impact fortement le scénario (bon signe pour Indiana Jones).
L'histoire nous offre un méchant intéressant et subtil qui pourrait fort bien, à l'issu de la trilogie, se révéler bien plus intéressant que ne l'était Dark Vador. A ce sujet on peut souligner en court de recit la fracture narrative bien senti qui s'opère et qui imprime la complexité du personnage. Très bien joué Abrams.
Enfin, et surtout, ce premier volet laisse tomber le sérieux trop riducule de La Menace Fantôme et consort. Au contraire de cette trilogie qui avait pour gros défaut de fragmenter atmosphère serieuse et pesante, interprétation ampoulée et sequence comique débile et infantile, LE REVEIL DE LA FORCE propose un recit plus décontracté avec des pointes d'humour bien placées et sans se prendre trop au sérieux mais sans jamais amoindrir la dramaturgie des séquences clés du film.
Bref du vraiment très bon travail pour in blockbuster très réussi.
En toute objectivité j'aurai retiré une étoile à ma note mais le film comble tellement les attentes de l'esprit Star Wars qu'il serait dommage de ne pas recompenser JJ Abrams d'avoir réussi là où George Lucas avait échoué avec son préquel.
Impossible d'être déçu si tu es fan.

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★ ★ ★ ★ ✩
KINGSMAN est un délire pop ultra violent et jubilatoire à l'extrême dont l'humeur totalement décomplexé donne une grosse claque au cinéma d'action récent.
KINGSMAN c'est aussi un scénario malin, évidemment très référencé mais aussi avec de la matière en sous-texte et dont il faut également saluer la manière avec laquelle les deux principaux fils narratifs sont imbriqués.
KINGSMAN c'est aussi le rôle de Colin Firth qui arrive à être sur mesure et à contre-emploi en même temps - génial ! - et un Samuel L. Jackson dans le rôle délirant et zozotant du méchant.
Enfin, KINGSMAN c'est aussi, quand même, quelques gags régressifs qui tombent un peu à plat. L'humour est au top quand il est visuel mais sensiblement en retrait dans la punchline.

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★ ★ ★ ★ ✩
VICTORIA fait partie de ces films imparfaits qui marquent pourtant l'histoire du cinéma.
Imparfait parce que faire le plus long plan séquence véritable du cinéma est un pari de cinéaste fou. Mais on n'en tient évidemment pas rigueur puisque l'on est ici dans un véritable travail d'improvisation extrêmement bluffant qui autorise bien sûr certaines approximation. Un exploit d'acteurs, de mise en scène et de production.
Toutefois, je recommande la prudence pour les spectateurs qui n'ont pas l'estomac bien accroché : 2h14 d'image caméra à l'épaule est une expérience physiquement éprouvante.

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★ ★ ★ ★ ✩
FOXCATCHER est un grand film politique à la dramaturgie totalement maîtrisé et à la mise en scène sobre et puissante qui donne au film un aspect mythologique très en phase avec le propos du film qui va bien plus loin que son sujet.
C'est quoi d'ailleurs le propos du film ? FOXCATCHER est une sorte de pamphlet sur les Etats-Unis de la fin du siècle dernier, on se situe à la fin des années 80. Aussi étonant que cela puisse paraitre, le film parle des monstres qu'une société ultracapitaliste peut produire et de l'impact que cela peut avoir sur les plus petits, ici réside tout l'aspect mythologique du récit.
Le film est aussi une machine à Oscar car il offre à ses trois acteurs principaux l'opportunité de briller que ce soit Steve Carell, Mark Ruffalo et même Channing Tatum.
Maîtrise à tous les niveaux pour le premier très grand film de l'année.

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★ ★ ★ ★ ✩
Merci Ridley Scott de nous offrir le premier Feel Good Movie dans l'espace du cinéma qui ne soit pas ouvertement estampillé comédie.
D'un pitch de départ de film d'action/catastrophe, le réalisateur nous offre dans les fait un formidable film optimiste quasi utopique, profondément athée, à l'humour omniprésent. Pas le genre d'humour bêta du blockbuster standard, non, un humour travaillé apportant une distanciation savoureuse avec les événements, un humour s'appuyant sur une rigueur scientifique que le scénario fait un point d'honneur à respecter et à vulgariser.
Le scénario évite toute forme de pathos, de sentimentalisme facile dans un paysage martien à couper le souffle de beauté sous fond de musique disco des années 80. Décalage garanti et vrai film personnel de Ridley Scott, son meilleur depuis longtemps, depuis Gladiator.

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★ ★ ★ ★ ✩
IT FOLLOWS est de la trempe des films d'horreur qui font référence et deviennent très vite culte. Visuellement et en terme de mise en scène, le résultat est proche de la perfection. L'art du contre champ est à son paroxisme.
Côté scénario, le pitch de départ est d'une simplicité qui ne permet pas de supposer la frayeur que le récit fait subir au spectateur. En effet, l'histoire fait vraiment peur. Pas de cette peur de surprise, facile à induire par des procédés éculés. Non, nous parlons ici d'une vraie peur anxiogène qui titille méchamment l'atavisme humain.
Ca faisait des années que le cinéma d'horreur n'avait pas réussi l'exploit de faire sortir le genre de l'ornière de ses conventions et de proposer un récit métaphorique sur le passage à l'age adulte avec autant d'acuité et d'élégance. IT FOLLOWS est un grand film, un pied dans le cinéma de genre, l'autre pied dans le cinéma d'auteur

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★ ★ ★ ★ ✩
The LOBSTER, c'est l'art de l'absurde porté très haut. Plus haut que ce que peut faire un Quentin Dupieux par exemple qui me satisfait que très rarement.
Le cinéaste grec va plus loin que l'absurde pour le plaisir de l'absurde. Ici l'absurde est vraiment un outil pour parler de la société. Le film développe un véritable propos construit intelligent et intelligible. On pourrait reprocher que cela soit un peu trop construit au final, ce qui m'empêche de mettre la note maximale.
Colin Farrell a l'occasion d'y jouer l'un de ses tout meilleur rôle.

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★ ★ ★ ★ ✩
Je crois qu'IMITATION GAME est mon favori pour les Oscars. Du moins pour son scénario remarquablement écrit et une brochette d'acteurs de premier ordre, le fabuleux Benedict Cumberbatch en tête bien sûr, et une Keira Knightley qui ne cesse de m'étonner dernièrement.
Il faut dire aussi que le matériel du film est passionnant. L'histoire d'Alan Turing, sa personnalité et le contexte autour d'Enigma rendent le film difficile à louper. Mais le travail autour d'une narration sur 3 niveaux apporte ce petit plus qui transforme l'ensemble en quelque chose d'aussi dramatique qu'enthousiasmant. Le sens du timing est particulièrement impressionnant.
A côté de ça, la mise en scène de Morten Tyldum reste en retrait. Elle fait le job en roue libre sans jamais se départir d'un certain académisme. Mais il en est de ces Histoires qui n'ont pas besoin de grands réalisateurs pour être passionnantes.

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★ ★ ★ ★ ✩
Jubilatoire. Les Nouveaux Sauvages est un film argentin à sketch dont les 6 histoires racontent le moment où, après avoir subit un stress émotionnel ou social, des individus pêtent un câble en se débarrassant de tout convention social et moral pour devenir des animaux
La nature du format narratif utilisée fait que forcément le spectateur ne trouvera pas un intérêt équivalent dans chaque récit. Mais il est aussi fort à parier que tous les spectateurs ne sortiront pas du lot les même histoires.
En effet, à part peut-être la deuxième un peu faible sur le contenu et dans la narration, le reste est très bien raconté et filmé. Elles sont classé par durées. On commence par la plus courte, quelques minutes à peine, qui nous plonge directement dans le bain de l'humour noir et du savoureux cynisme que le film ne quitte jamais. Ensuite c'est un crescendo dans les situations jusqu'à l'apothéose du banquet de mariage qui est vraiment en tout point formidable.

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★ ★ ★ ★ ✩
En regardant HACKER, je me suis demandé ce que ressentait Luc Besson devant ce film. De la jalousie ? De la honte ? Au moins de l'embarras j'espère.
Cette réflexion a surgit dans mon esprit car Michael Mann nous offre ici un thriller d'action avec, peu ou prou, les ingrédients qu'affectionne Besson sauf que Michael Mann arrive à mélanger l'ensemble dans le bon ordre sans quantité écœurante et avec un assaisonnement dont seul le cinéaste à le secret dans le petit monde du cinéma d'"action héro".
Trop rare ces derniers temps au cinéma, il revient enfin. Il insuffle à son film un sens de rythme quasi-parfait grâce à un scénario intelligemment agencé et à une mise en scène et une photo léchées dont on ne s'attend pas à voir dans ce genre de film.
J'a pas vu un film d'action malin et sérieux de ce niveau depuis au moins une décennie, peut-être même deux... depuis HEAT peut-être...

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★ ★ ★ ★ ✩
Neill Blomkamp fait partie de cette espèce en voie de disparition des cinéastes qui réussissent encore à proposer des films de SF en dehors du formatage des blockbusters hollywoodiens. Déjà rien que pour cela, merci.
CHAPPIE n'invente rien de neuf, c'est certain mais le film le fait bien. Son réalisateur a le don pour prendre le meilleur du film d'action et de la SF littéraire pour nous raconter intelligemment des histoires aux enjeux sociétaux, philosophiques et métaphysique avec un sens aigu du rythme.
Quand on a été nourri à la littérature de science-fiction, Neil Blomkamp est le cinéaste idéal à suivre, tout simplement.
Son cinéma est aussi synonyme de dépaysement car son action prend place en Afrique du Sud. Ca nous change bien des Etats-Unis surtout que son univers d'anticipation chaotique et anarchique est parfaitement posé.
CHAPPIE est un film qui reste toutefois imparfait. Son principal défaut réside dans son happy-ending un peu trop direct même s'il nous laisse sur une image grisante qui soulève questions et expectative. On peut également reprocher au personnage de Chappie ce que j'appelle le "syndrome ET" qui capture notre empathie sans subtilité particulière.
Mais CHAPPIE c'est du cinéma SF beaucoup trop rare pour bouder son plaisir.

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★ ★ ★ ★ ✩
Michel Gondry revient en grande forme, une forme que l'on ne lui connaissait plus depuis BE KIND AND REWIND, pour signer un film qui vient poser fièrement sa pierre à l'édifice des films traitant de l'enfance. Ici bien sûr avec toute la fantaisie qui caractérise le cinéaste.
Le film aurait même pu être parfait si les dialogues n'étaient pas aussi "écrits". Il y a du Wes Anderson en un peu moins bien dans MICROBE ET GASOIL.

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★ ★ ★ ✩ ✩
TOMORROWLAND propose une science-fiction qui fait sens au discours politique qui apporte un véritable souffle de fraîcheur optimiste et humaniste au genre. Après avoir dit ceci, on comprend mieux pourquoi George Clooney est venu se commettre dans une production Disney qui se surpasse.
Le fait d'être financé par Mickey reste malgré tout le principal défaut du film. Le récit a le cul entre deux chaises et l'on ne sait jamais quel public le film vise. Réflexion ambitieuse, discours politique éclairé et concepts SF assez pointus se mêlent à quelques propos naifs et à certaines péripéties plus habituelles de la part du géant de l'entertainment pour enfant. Produit par un tout autre studio, le film se serait probablement hissé au rang d'oeuvre originale marquante du cinéma contemporain de science-fiction.
Très bon film et véritable surprise, et pour être raccord avec le sens profond du film, optimisme pour les productions Disney du futur...

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★ ★ ★ ✩ ✩
JUPITER ASCENDING sort le space opera de la naphtaline en proposant une exploration géopolitique à l'échelle galactique très ambitieuse aussi bien dans ces éléments factuels de pure science-fiction que dans un visuel baroque à l'extravagance encore jamais atteinte dans le genre.

L'une des grande force du récit des Wachowski est de prendre à contre pied la norme "a long time ago in a galaxy..." de Star Wars en greffant son univers dans notre temporalité et dans notre environnement. C'est un gros avantage à mes yeux car ce positionnement permet de faire plus que de l'aventure dans l'espace. On est plongé dans une véritable aventure SF qui au détour de quelques plans fugaces, l'air sans y toucher, utilise tout le folklore terrien autour de l'existence extraterrestre et d'autres fantasmes ésotériques comme l'astrologie, la réincarnation etc...
Et surtout le film ne cherche pas à s'éloigner de la nature humaine et fait ce que toute bonne histoire de SF doit apporter un spectateur : l'illustration de propos sociétaux, éthiques, philosophiques, scientifiques et métaphysique. Parler de ce qui est constitutif de la condition humaine en somme.

Malheureusement, la principale qualité du film, cette richesse factuelle et thématique, est aussi son principal défaut (sans tenir compte d'un doublage VF atroce qui empêche longtemps de rentrer dans le film). La durée trop courte du film empêche de s'attarder sur cette caverne d'alibaba de la SF. Le spectateur est trimbaler à l'instar de l’héroïne qui ne fait que subir les événements. Jupiter n'est que le fil d'ariane d'une sorte de visite guidée qui nous expose les tenants et aboutissants d'un univers SF, d'une profondeur certes inégalée au cinéma (d'une ampleur équivalente à ce que l'on trouvait à l'âge d'or de la série SF) mais qui nous laisse toujours sur le pas de la porte. Le film aurait gagné en grandiose et permettrait de gommer la trop grande linéarité de la narration s'il avait fait 30 à 40 minutes de plus que les deux heures imposées par la Warner.

On ne peut alors qu'espérer que le matériel pour un director's cut existe et que Ascending ne soit que l'épisode d'acclimatation en petit bassin d'une saga qui ira "...far far away"

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★ ★ ★ ✩ ✩
Si AMERICAN SNIPER fait autant un tabac aux USA, c'est bien évidemment parce que l'histoire de Chris Kyle est de celle qui flatte le patriotisme américain.
Juger le film à à l'aune de ce plébiscite redneck, NRA style serait par contre une grossière erreur, car l'image de Clint Eastwood est bien plus équivoque que les valeurs qu'une certaine Amérique veut lui coller.
Tout d'abord le film ne fait jamais de son héro un personnage sympathique. Bradley Cooper parfait. Ensuite les valeurs patriotiques potentielles du film sont constamment mis en balances par le contrepoint que représentent les séquences au bercail entre deux mobilisations du soldat. Sienna Miller parfaite. Ces scènes sont essentielles au film parce qu'elle nous parle d'une Amérique qui connait la guerre depuis longtemps.. son dénouement nous souffle même " bien trop longtemps".
La force du cinéma de Clint Eastwood est toujours dans le contrepoint. Ca ne fera certes pas changer les valeurs d'une population reculée bas du front mais la lecture de cette partie du film est pourtant subtil.
Par contre, les séquences en territoire de guerre, offre une imagerie du film de guerre beaucoup plus convenue et en manque certain de finesse même si la mise en scène est de grande qualité. Dans ces séquences la caméra ne s'intéresse plus qu'à filmer l'adrenaline. Le peuple irakien est réduit à l'image de l'ennemi tantôt sauvage, tantôt cupide tantôt fourbe. De plus progressivement ces scènes se réduisent à l'étroitesse d'une vision de lunette de sniper : le récit de guerre devient un duel de tireurs d'élite redoutables. Un film me vient à l'esprit alors : STALINGRAD, dans le genre beaucoup plus prenant.
Dommage, cette différence de qualité de traitement pénalise le film. AMERICAN SNIPER touche ces cibles mais ne fait pas mouche.

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★ ★ ★ ✩ ✩
Après la déception de GONE GIRLS, je me disais que j'allais devoir attendre longtemps avant de voir un thriller de qualité. Erreur, CAPTIVES c'est un peu PRISONERS, pour l'histoire, qui entre en collision avec 21 GRAMMES pour la forme narrative. Nous n'atteignons pas la perfection de ces deux films mais ça reste une très belle surprise pleine de maîtrise dans la mise en scène tout de blanc vêtue et dans le scénario à la temporalité éclatée.

CAPTIVES est un récit de disparition sur toile de fond de réseau pédophile. La force du récit et de cette construction narrative est de cacher derrière l'abject de surface de ce sujet, une réalité encore plus glaçante qui se révèle à nous progressivement.
Mais ici, on ne cherche pas à jouer sur la manipulation du spectateur mais plutôt à essayer de le placer dans les meilleures conditions pour le faire résonner en empathie avec l'ensemble des personnages de l'affaire. Objectif réussi.

Autre point pour lequel je recommande chaudement la froideur de ce film : pour une fois dans ce genre d'histoire de kidnapping, on ne nous sort pas la thématique éculée et réactionnaire de la vengeance personnelle, de la recherche de se faire justice par soi-même que l'on trouve dans pléthore de films médiocres et dans l’ère du temps. Le rôle du père dans le film est exemplaire. Impliqué mais pas cow boy.

Malgré cela, sans faute non atteint, le cinéaste Atom Egoyan est moins à l'aise dans la résolution de son histoire et le choix d'un climax pas trop spectaculaire n'était pas forcément le meilleur. Sur ce point PRISONERS rules! Mais au moins en réussissant toujours à conserver son scénario sur la ligne étroite entre surenchère et réalisme, CAPTIVES évite l'implosion de GONE GIRLS.

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★ ★ ★ ✩ ✩ (au cinéma demain)
Une chose évidente sur ce film : l'acteur Eddie Radmayne et l'actrice Felicity Jones n'ont vraiment pas volé leur nomination aux Oscars 2015. Ils sont tous les deux vraiment épatants dans les rôles de Stephen Hawking et de sa compagne.
Donc oui UNE MERVEILLEUSE HISTOIRE DU TEMPS est un biopic au style assez académique sur le célèbre physicien anglais, spécialiste en particulier des trous noirs et dont les travaux servent de base au film INTERSTELLAR.
Académisme mais plutôt belle réussite dans la narration et la direction d'acteur. Le film parle bien sûr des recherches du scientifique et de sa maladie qui lui vaut une paralysie musculaire totale. Toutefois, ayant affaire à une adaptation des mémoires de son épouse, le film est avant toute chose une belle et exaltante histoire d'amour avec quelques aspect troublant qui permettent au film de se démarquer du classicisme de nombreux biopics.
Je recommande et j'attends avec impatience de découvrir l'acteur principal dans le très prochain space opéra des Wachosky.

Annotation :

★ ★ ★ ✩ ✩
Avec LOST RIVER, Ryan Gosling réussit plutôt bien ses débuts derrière la caméra et dans l'écriture. Après avoir dit ça, il faut toutefois admettre que ce conte lugubre baignant dans la déchéance économique et la désespérance de Détroit n'atteint jamais le niveau des maîtres à penser auxquels le jeune réalisateur se réfère tout au long du métrage.
LOST RIVER est avant tout un film d'ambiance qui déroule son imagerie symbolique dans un scénario volontairement minimaliste. Un film qui croque une galerie de personnages aussi simples qu'attachants et inquiétants avec une mentions spéciale aux deux rôles de méchants très réussis.
Fascination, malaise, réussite formelle mais au bout du compte anecdotique.

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★ ★ ★ ✩ ✩
Alex Garland n'est pas un total inconnu. Il est l'auteur du bestseller LA PLAGE, scénariste de 28 JOURS PLUS TARDS, SUNSHINE ou encore NEVER LET ME GO. Mais EX MACHINA est sa première réalisation.
Je suis très mitigé sur ce film qui dans un décorum et une photo de pub pour parfum enfonce des portes ouvertes sur le sujet de l'Intelligence artificielle. Sur le propos, je relègue le film au rang de vulgaire brouillon de la série REAL HUMANS que je conseille vivement à ceux qui n'ont toujours pas vu ce joyaux de la SF.
D'un autre côté le script de Alex Garland enfonce les portes avec, malgré tout, un certain degré d'intelligence même si l'imagerie démiurge/biblique est éculée. Le réalisateur emploie plutôt les codes du thriller dans ce récit SF et la forme du huis-clos permets des faces à faces avec un trio d'acteur qui reste le véritable gros point fort du film. L'attachant Domhnall Gleeson, un Oscar Isaac que l'on découvre chauve et barbu (et funky), et Alicia Vikander, fac-similé de Nathalie Portman, assurent l'intérêt de l'entreprise.

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★ ★ ★ ✩ ✩ (en VOSTFR confortablement vautré dans mon fauteuil.)
Marvel et Disney ont décidé qu'il fallait bouffer du film de super héros de 7 à 77 ans. Soupir. Bon... c'est le principal défaut du film, j'avoue. Bon... le scénario ne brille pas particulièrement non plus. Mais l'écriture un peu molle passe tout seul grâce à deux ou trois choses très sympa.
1/ Visuellement, j'ai peut-être jamais vu un film Disney aussi beau. La ville de San Fransokyo est formidable et certain plans offrent un photo réalisme époustouflant. Le rythme trépidante/surexcité de la mise en scène devient dans ce contexte un défaut car on aimerait profiter plus longuement de cet environnement.
2/ Le personnage du robot Baymax est vraiment très attachant et se rapproche de la qualité de certains personnages Pixar.
L'un dans l'autre, on passe un très bon moment mais tout cela ne nous fait pas oublier que l'on est devant un produit très formaté et calibré pour vendre du produit dérivé.
LES BOXTROLLS, DRAGONS 2, LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA, LE CHANT DE LA MER, voici la liste de tous les films nommés en compagnie de LES NOUVEAUX HEROS... tous méritaient bien plus de remporter la statuette. C'est décevant...

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★ ★ ✩ ✩ ✩
Première grosse désillusion de l'année. Je m'attendais à un grand film romanesque et je me suis retrouvé devant un film à la mise en scène très racée mais qui possède une mise en place narrative très pénalisante dans le sens où l'on n'y croit pas du tout. Si le côté peu crédible du scénario servait à faire la démonstration éclatante d'un propos particulier, cela aurait pu passer. Mais ce que le film raconte sur l'Allemagne de l'après guerre reste très périphérique et finalement sans lien particulier avec le présupposé du récit.
Il ne reste finalement au spectateur que le plaisir de profiter d'une belle image et d'une actrice assez charismatique. Trop peu pour faire de PHOENIX le grand film qu'il aspirait à être.

Annotation :

★ ★ ✩ ✩ ✩
SOUVENIRS DE MARNIE est un pas des studios Ghibli vers Disney... et c'est mal.
En adaptant un classique de la littérature anglaise sans assuffler cette âme nippone au récit et à la mise en scène - comme le faisait si bien Miyazaki - ce film d'animation laisse un goût amer d'inachevé.
On est purement dans le récital et même le récital un peu bancal tellement la narration semble hésitante parfois même très brouillonne. Conséquence de tout cela, je me suis toujours senti à côté de l'histoire et, alors que le fin mot de l'histoire devrait apporter son lot d'émotion, il est difficile de se sentir concerné et d'être en empathie lorsque Anna se souvient de Marnie.
Dommage qu'une page des studios Ghibli se tourne sur ce coup manqué.

Annotation :

★ ✩ ✩ ✩ ✩
JURASSIC WORLD partait pourtant sur de bons prémisses et un propos intéressant, avec un côté mise en abyme de la franchise, sur la fin de l'émerveillement du spectateur. Mais très vite le film se délite en empilant les mauvais choix de mise en scène, les invraisemblances de scénario (j'ai une sainte horreur des films qui cherchent à donner une conscience à des animaux sauvages ou à tisser un lien de compréhension entre la bête et l'homme, y'a rien de plus con à faire... à part peut-être le faire avec des dinosaures) et même de mauvaises placements de la musique originale de JURASIC PARK (et ce dernier point c'est quand même là honte, car de ce que le spectateur nostalgique attend c'est ce qu'il y a de plus simple à atteindre).
Le film déroule donc pendant 1h30, un dinosaure mutant, intelligent et caméléon faisant des ravages dans un parc, des combats disproportionnés où des hommes inconscients se font bouffer tout cru pour enfin arriver à la séquence finale où des dinosaures se battent entre eux et aussi imaginatif que ce qui se passe dans la tête d'un enfant de 8 ans quand il joue dans sa chambre avec ses figurines.