Avec VICE-VERSA, les studios Pixar sortent de leur apathie dans laquelle ils s'étaient plongés suite à leur dernier coup de maître, LA-HAUT. Depuis ce chef d'oeuvre de l'animation, nous n'avions eu droit qu'à des suites loin de la qualité de leur original et à un REBELLE beaucoup trop influencé Disney.
Et ils ne font pas les choses à moitié puisque je considère que VICE-VERSA est leur meilleur film.
J'évacue d'office le sujet qui fâche : la technique et le choix du dessin, car c'est certainement ce que les studios ont fait de plus grossier depuis très longtemps. En terme de technique visuel pure, on est loin du standing Pixar, c'est même par moment assez laid et criard et le reste du temps c'est très standard.
Mais alors, le reste ! Purée le reste ! Que ce soit dans le scénario, dans la profondeur du propos, dans l'illustration d'idée et de mécanismes complexes, Pete Docter crée un véritable miracle de narration. Le film est d'une intelligence folle avec un humour qui s'appuie sur des notions psychologiques toujours parfaitement documentées.
Comme souvent avec les films de Pixar, VICE-VERSA ne s'adresse pas qu'aux enfants. Je dirai même qu'ici il s'adresse presque exclusivement aux adultes et aux ados. Les plus petits auront bien du mal à saisir la complexité de ce que raconte l'histoire.
D'un sujet d'une simplicité folle, le déménagement d'une famille et son impact sur les états-d'âme d'une petite fille, le film traite de la fin de l'enfance, nous explique comme le dit Victor Hugo, que "la mélancolie est la joie d'être triste", que c'est cette capacité de notre cerveau à mélanger les émotions qui nous permet de grandir. Chef d'oeuvre !