Films vus et revus en 2024
On prend les mêmes et on recommence en espérant plein de belles découvertes en 2024 !
J'ai aussi envie de me donner quelques objectifs cette année en complétant des filmographies (long-métrages) d'auteur-e-s important-e-s.
Rabah Ameur-Zaimeche : 1/3
Sophie Letourneur ...
172 films
créée il y a 12 mois · modifiée il y a 2 joursBeethoven (1992)
1 h 27 min. Sortie : 24 juin 1992 (France). Comédie, Drame
Film de Brian Levant
geographe a mis 5/10.
Annotation :
1er janvier
revu, note inchangée
Showing Up (2022)
1 h 48 min. Sortie : 3 mai 2023 (France). Drame, Comédie
Film de Kelly Reichardt
geographe a mis 8/10.
Annotation :
1er janvier
Quand Kelly Reichardt filme une artiste elle le fait avec une économie de moyens et d’effets tout à fait louable. C’est que l’objectif de son film n’est pas de montrer l’artiste maudite et/ou géniale qui va réussir l’exposition parfaite dans un dernier élan grâce à une inspiration géniale tout en se réconciliant avec ses proches (amis comme famille).
« Showing up » est très loin de tout cela et ausculte avec beaucoup d’acuité le quotidien de Lizzy (Michelle Williams, formidable de banalité). Le film passe ainsi à la moulinette l’idée de l’artiste en dehors du monde, génie incompris, cliché sur pattes de cinéastes sans idée pour nous montrer une femme dans toute sa normalité et sa quotidienneté. Une femme-artiste obligée de travailler à l’administration de l’école d’arts dirigée par sa mère pour pouvoir vivre et qui tente de pratiquer son art. École d’arts figurées par une véritable école d’arts dans l’Oregon qui offre à la fois des décors et des éléments atypiques qui font aussi le sel du film.
Le film se concentre ainsi sur le quotidien de Lizzi. Quotidien qui s’évertue, lui, à se mettre en travers de son travail créatif. La création artistique ne prend de fait que peu de place dans le film. Lizzi est sans cesse empêchée et tente de trouver le temps de sculpter plus qu’elle ne sculpte. Empêchée par l’absence chronique d’eau chaude alors qu’elle rêve d’une douche et que sa voisine-propriétaire, amie mais aussi artiste fait passer ses expositions avant la réparation. Une famille dysfonctionnelle dont la dysfonction est juste un fait qui se met entre et son travail et pas un enjeu de scénario. Et évidemment, le cœur du récit, celui par qui le sort s’acharne, un pigeon… Un pigeon ramené par le chat pour le manger.
De fait le film montre bien, avec humour et douceur, que pour pouvoir créer il faut réussir à dégager du temps. Il faut aussi accepter de ne pas tout contrôler, même pour une activité aussi solitaire que la sculpture des éléments extérieurs peuvent impacter un résultat que l’on pensait maîtriser. Kelly Reichardt questionne ainsi, à travers son personnage, le rapport à la matière et à nos conditions matérielles d’existence comme éléments propices à la création.
Un film tout en douceur.
Marie-Octobre (1959)
1 h 30 min. Sortie : 24 avril 1959 (France). Drame, Thriller
Film de Julien Duvivier
geographe a mis 7/10.
Annotation :
1er janvier
De Julien Duvivier je n’avais vu que le formidable « La Belle équipe » et ses deux Don Camillo (beaucoup moins formidable). « Marie-Octobre », bien plus tardif dans la carrière pléthorique du réalisateur (61 films tout de même) sorti en 1959 est un huis-clos réjouissant avec un casting impressionnant d’acteurs (Bernard Blier, Lino Ventura, Paul Franqueur, Robert Dalban, Paul Meurisse, Serge Reggiani, Daniel Ivernel, Paul Guers et Noël Roquevert) entourant une Danielle Darieux au sommet. Le tout est servi par les dialogues ciselés de Henri Jeanson.
De fait, un film basé sur des dialogues, en huis-clos, pourrait faire craindre un excès de théâtralité et une forme quelque peu engoncée. Mais Duvivier compose une chasse au traître digne d’un whodunit à la Agatha Christie en respectant l’unité de lieu et de temps tout en sublimant les dialogues de Jeanson et par là ses acteurs et actrices.
On reste suspendu. L’ambiance devient délétère et le ton monte entre des protagonistes qui décèlent chez les uns et les autres de bonnes raisons pour voir chez l’autre le collabo. La cupidité, la jalousie, la méprise, … autant de sentiments interrompus par un Marinval, Paul Frankeur, obsédé par la retransmission d’un combat de catch à la télévision et servant de respiration comique au milieu d’un film suffoquant.
Alors tant pis si le final est un peu précipité « Marie-Octobre » vaut le détour.
Marinette (2023)
1 h 35 min. Sortie : 7 juin 2023. Biopic, Drame
Film de Virginie Verrier
geographe a mis 5/10.
Annotation :
2 janvier
Vraiment, je n’ai aucune envie de tirer à boulet rouge sur « Marinette » tant le film de Virginie Verrier a, avant le visionnage, toute ma sympathie. De fait l’idée de produire un biopic sportif sur une sportive, qui, de plus, est une pionnière comme Marinette Pichon. L’idée de prendre la toujours excellente (et trop rare) Garance Marillier et de lui joindre au casting Émilie Dequenne et Alban Lenoir a tout pour me plaire.
Par ailleurs le film réussit à entremêler deux genres qui a priori ne se marient pas au premier regard, soit le drame social (à la française) et le biopic (hollywoodien). Mélange qui a du sens avec la vie de Marinette Pichon, véritable rise & fall à la française brassant tout un tas de thématiques tout à fait contemporaines. Une vie passée entre violences domestiques et familiales, sexisme, misogynie, préjugés de classe, homosexualité et inclusivité. Les thèmes sont d’ailleurs assez bien incorporés au parcours sportif de Marinette Pichon.
Malheureusement, le film se casse assez rapidement la figure à force d’ellipses montées à la façon d’un montage training, comme autant de moments musicaux nous faisant avancer dans la vie de Marinette. De fait, tout semble trop superficiel tant d’un point de vue thématique qu’esthétique. Les différents sujets sont survolés et la mise en scène ne parvient jamais à décoller totalement et reste un peu au niveau de la note d’intention. En témoigne cette scène d’entraînement dans Philadelphie reprenant les codes de « Rocky ». L’intention de reproduire la montée des marches par une femme est louable mais la scène n’a aucun impact réelle sur le film.
À notre tout de même au crédit du film, les scènes de football sont crédibles ce qui est loin d’être le cas de tous les films abordant ce sport.
Sympathique mais bancal.
The Whale (2022)
1 h 57 min. Sortie : 8 mars 2023 (France). Drame
Film de Darren Aronofsky
geographe a mis 2/10.
Annotation :
3 janvier
Quand tu es de ma génération, celle de la deuxième moitié des années 80, ta cinéphilie naissante (et adolescente) est forcément passée par le visionnage d’œuvres de Darren Aronofsky. De fait, « Requiem for a dream » et « Black Swan » font sûrement parti de mon top 10 des films à ne surtout pas revoir sous peine de se dire que le moi pos-ados étaient pas forcément toujours de bon goût. Du reste l’aura de Darren avait tout de même déjà été écornée par le criard « Mother !» sortie en 2017.
On le sait depuis longtemps Aronofsky n’est pas un réalisateur qui a la subtilité chevillée au corps mais « The Whale » à ce niveau dépasse l’entendement. Tout est appuyé et j’ai eu l’impression très désagréable de passer le visionnage du film avec le réalisateur à côté de moi me donnant des coups de coude pour me demander si j’ai bien compris.
Les gros sabots sont donc de sortie dès le titre « The Whale » parce que vous comprenez, le personnage principal est obèse. En plus il aime Moby-Dick. Et puis il est très triste donc dans le premier quart d’heure il tente de se masturber tristement en matant du porno gay. C’est bien comme ça on comprend bien qu’il est gay. Et puis on va prendre Brendan Fraser comme acteur principal. Le gars avait complètement disparu de la circulation (après avoir subi une agression sexuelle). Du coup c’est bien, le retour au premier plan de l’acteur épouse la rédemption du personnage. C’est subtil.
La mise en scène est à l’avenant et Aronofsky ne parvient jamais à sortir des carcans du théâtre filmé et sa caméra peine à donner le moindre rythme à un film qui enchaîne les séquences programmatiques. La photographie verte et beige de Matthew Libatique s’évertue à plonger le spectateur dans la pénombre, rappelle aussi ici d’une grande subtilité de l’état mental du héros.
Le film fonctionne ainsi comme un assemblage de couches toutes plus doloristes les unes que les autres. « The Whale » déroule son programme de manière paresseuse enchaînant les passages obligés de l’affliction, puis de la contrition, pour finir par une rédemption au symbolisme plus que lourdaud. Le tout est accompagné par des dialogues indigents.
Et que dire des deux dernières minutes du film. Cette dernière séquence est peut être l’une des plus idiotes et involontairement drôle qu’il m’est été donné de voir. Tout dans cette séquence est ridicule du corps tout en prothèses de Brendan Fraser au dernier plan, un fondu au blanc, à la bigoterie risible.
Bouleversant ma
Énorme (2020)
1 h 41 min. Sortie : 2 septembre 2020. Comédie
Film de Sophie Letourneur
geographe a mis 7/10.
Annotation :
4 janvier
Il y a des films qui avance masqués. « Énorme » a ainsi tous les atours de la comédie populaire un peu bas-de-gamme notamment son casting rompu à l’exercice de la grosse comédie franchouillarde, Marina Foïs et Jonathan Cohen. Un Jonathan Cohen dont je ne m’explique toujours pas le succès mais ceci est un autre débat. Même l’affiche du film reprend des codes éculés et évoque ce genre de comédie.
Sauf que le film est signé Sophie Letourneur. Et Sophie Letourneur est une réalisatrice de grand talent qui a l’intelligence de construire son film selon un schéma qui va lui permettre de s’extraire de ce à quoi le spectateur venu pour voir les élucubrations de Jonathan Cohen peut s’attendre. Dans une première partie le film donne ainsi des gages à son spectateur et met en avant son acteur principal tout en jouant assez classiquement sur l’inversion des genres. L’homme joue l’assistant quand la femme est l’artiste à succès. Inversion des genre dont on se rend compte de la limite tant la position d’assistant/agent permet au mari d’exercer un contrôle total sur l’agenda de sa femme.
Sophie Letourneur parvient toujours à raccorder les élans grotesques et la farce de son film à des éléments de fragilité de ses personnages. Elle opère ainsi un glissement progressif vers une forme plus naturaliste en filmant la grossesse instille une réflexion en sourdine sur le couple, les rôles genrés de chacun, les représentations tout en continuant à faire rire.
Par ailleurs, le dispositif de mise en scène permet de produire du décalage. Sophie Letourneur a passé plusieurs mois dans une maternité à filmer les personnels soignants. De fait, les soignants ne jouent pas, ils sont ce qu’ils sont au quotidien. Le contrechamp avec les acteurs est venu après. Les deux pôles du film ne se sont ainsi jamais croisés et permet un nouveau pas de côté pour un film singulier.
Les Coquillettes (2012)
1 h 15 min. Sortie : 20 mars 2013. Comédie
Film de Sophie Letourneur
geographe a mis 7/10.
Annotation :
5 janvier
Bien décidé à regarder tous les films de Sophie Letourneur après avoir adoré « Voyages en Italie » et beaucoup apprécié « Énorme », c’est tout naturellement que je me suis tourné vers "Les Coquillettes" sorti en 2012.
On retrouve dans « Les Coquillettes » l’esthétique très naturaliste autour d’un groupe de trois amies faisant le bilan de leur voyage au Festival du film de Locarno. Sophie Letourneur dans le rôle de Sophie y présente le court-métrage, « Le marin masqué » de Sophie Letourneur. De fait le film fonctionne par un va-et-vient entre la soirée des trois copines et le festival qu’elles se racontent.
La parole circule donc de l’une à l’autre avec beaucoup de trivialité tout en fonctionnant beaucoup sur l’autodérision. Sophie est obsédé par le fantasme d’un amour naissant avec Louis Garrel et passe son festival à le chercher racontant l’histoire de sa rencontre avec l’acteur à toutes les personnes qu’elle rencontre. Camille veut absolument coucher avec un type qui la regarde à peine et Carole désespère de coucher avec quelqu’un.
La force du film est de rendre immédiatement sympathique ses trois personnages principaux sans jamais les idéaliser. Ainsi, tout dans leurs comportements respirent le réalisme. La vacuité de leurs attitudes et le décalage qui s’opère entre ce qu’elles se racontent et la réalité de ce qu’il se passe à l’écran produisent des moments de comédie drolatique.
Si l’ensemble pourrait paraître assez vain, voire creux, il n’en est pourtant rien tant Letourneur parvient sans démonstration théorique mais par la captation des situations à dresser un portrait de femmes contemporaines très justes. Le tout en étant parfois vraiment très drôle.
Le Cercle des neiges (2023)
La sociedad de la nieve
2 h 23 min. Sortie : 4 janvier 2024 (France). Drame, Historique
Film de J. A. Bayona
geographe a mis 5/10.
Annotation :
6 janvier
Juan Antonio Bayona est un réalisateur à la côte dont je ne m’explique pas qu’elle soit restée aussi haute malgré la catastrophe absolue qu’était « Jurassic World : Fallen Kingdom » alors que le début de sa carrière m’avait plu (sans me transcender) avec « L’orphelinat » et « Quelques minutes après minuit ». Le voir de retour sur Netflix avec une histoire ancrée dans la culture populaire (surtout sud-américaine) soit l’accident d’un avion Fairchild FH-227 uruguayen dans la cordillère des Andes avait de quoi inquiéter tant les résultats des productions Netflix sont pour le moins hasardeux.
Le film, très vite, déploie un artisanat de qualité en reconstituant le lieu du crash en partie dans la montagne. Le film évite donc habilement les problèmes liés aux décors numériques en en ancrant les corps des acteurs dans un environnement hostile auquel on croit. Par ailleurs l’immensité du décor, sa blancheur immaculée et le fait qu’il ne se dérobe jamais au regard des personnages et du spectateur a pour effet de produire une angoisse claustrophobe dans un espace ouvert. De plus Bayona parvient à mettre rapidement et efficacement en empathie avec ses personnages et évite soigneusement le sensationalisme. Le film se révèle donc formellement efficace.
Cependant plusieurs choses interrogent rapidement. La première est la durée, 2h25, d’un film qui aurait pu (dû) durer au moins 30 minutes de moins sans perdre aucunement en clarté. En réalité « Le cercle des neiges » répètent plusieurs séquences et bégaie quelque peu à renfort de dialogues édifiants sur l’endurance et l’abnégation. En outre Bayona n’évite pas de tomber dans le pathos avec des flash-backs qui alourdissent le film en plus d’utiliser une photographie sépia clichetoneuse. La musique pompière habille le tout et la voix-off surligne le tout.
Un film qui reste malgré tout regardable mais qui pour moi ne résoudra pas le mystère de l’aura de Bayona chez certains.
Migration (2023)
1 h 22 min. Sortie : 6 décembre 2023 (France). Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Benjamin Renner et Guylo Homsy
geographe a mis 7/10.
Annotation :
7 janvier
Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un film d’animation grand public venu des États-Unis, ici le studio Illumination derrière « Moi, moche et méchant » (autant dire que c’est inattendu) aussi réussi que « Migration ». Pour cela il a fallu attendre que Benjamin Renner co-réalisateur de « Ernest et Célestine » et de « Le Grand Méchant Renard et autres contes... » (issu de la bande dessinée du même nom de Benjamin Renner).
Même si la charte graphique utilisé dans « Migration », contrairement à ses deux précédentes réalisations, accusent la standardisation propre aux grands studios américains elle profite tout de même du savoir faire technique d’Illumination (c’était déjà la qualité de leur adaptation de Mario, voire la seule). Ainsi, on peut s’extasier sur les textures des plumes des oiseaux vraiment remarquables.
Par ailleurs, même si la trame reste très classique, le film parvient à transcender son aspect attendu grâce à un humour qui sait alterner et conjuguer les différents degrés de lecture sans jamais perdre les enfants. « Migration » ressemble donc beaucoup à ce que Disney est dorénavant incapable de faire. Un bon film pour les enfants.
En plus c’est vraiment souvent drôle.
Saltburn (2023)
2 h 07 min. Sortie : 22 décembre 2023 (France). Drame, Thriller
Film de Emerald Fennell
geographe a mis 4/10.
Annotation :
7 janvier
Après un « Promising Young Woman » aussi subtil qu’un Darren Aronofsky en roue libre mais pas dépourvu de qualité (Carey Mulligan!) et à l’accueil critique assez délirant notamment aux Etats-Unis le tout accompagné d’un Oscar du meilleur scénario original, Emerald Fennell revenait sur Amazon Prime avec « Saltburn ».
« Saltburn » s’inscrit dans la droite lignée du film précédent de la réalisatrice britannique. L’ensemble n’est pas dépourvu de qualités, notamment techniques. À ce compte la photographie de Linus Sandgren compose bien souvent des plans plastiquement très beaux. L’interprétation comme dans « Promising Young Woman » démontre les capacités de Emerald Fennell pour diriger des comédiens et Jacob Elordi est beau comme un dieu.
Pour le reste, « Saltburn » démontre également l’incapacité de sa réalisatrice d’écrire un scénario qui ne soit pas balourd. Le film enchaîne les clichés sur autour de ses personnages de très grands bourgeois/aristocrates anglais dont la vie n’est que fêtes décadentes et oisiveté. Il est impossible qu’Emerald Fennell n’en soit pas consciente. Le film est donc un pamphlet. Soit.
Ce qui en soit pourrait être intéressant s’il n’était pas aussi bas du front et dans l’air du temps. On retient d’ailleurs du film que les bourgeois sont des gros cons. Ce qui est un peu court. Le film occulte d’ailleurs totalement les rapports de domination au sein de la maison entre les domestiques et leurs patrons pour se concentrer uniquement sur le personnage d’Oliver (Barry Keoghan, vu dans « Mise à mort du cerf sacré »), jeune parvenu dont on devine assez vite les intentions et sa mythomanie.
De toutes façons le film expliquera tout à coup de flashbacks insupportables de bêtise dans un dernier tiers aussi simplet qu’inutile. Sacré baudruche.
Very Bad Cops (2010)
The Other Guys
1 h 47 min. Sortie : 27 octobre 2010 (France). Action, Comédie, Policier
Film de Adam McKay
geographe a mis 6/10.
Annotation :
11 janvier
Revu -1
Alerte rouge (2022)
Turning Red
1 h 40 min. Sortie : 11 mars 2022. Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Domee Shi
geographe a mis 6/10.
Annotation :
13 janvier
Revu +1
Ne dis rien (2022)
Speak No Evil
1 h 37 min. Sortie : 15 septembre 2022 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Christian Tafdrup
geographe a mis 5/10.
Annotation :
13 janvier
Parfois les attentes vis à vis d’un film parasite son visionnage. C’est le cas pour moi avec « Ne dis rien » (« Speak no evil » de son titre international) pour lequel j’avais entendu beaucoup de bien et qui m’annonçait un final choquant au possible à la violence insoutenable qui m’a paru en fait bien fade.
Le film de Christian Tafdrup se révèle cependant très intéressant dans ses deux premiers tiers, avant « l’explosion » de violence, dans ce qu’il montre, avec beaucoup de justesse, des rapports sociaux et de la façon dont le corsetage des conventions sociales aseptisent nos moyens de défense face à une menace qui se dessine à pas feutrés.
Cette relation qu’une famille danoise noue avec une famille hollandaise, double moins engoncé de la première et en apparence plus épanouie, va mettre à mal la famille danoise incapable de réagir face à des comportements de plus en plus erratiques du couple hollandais. « Ne dis rien » fonctionne donc sur le malaise grandissant, l’inconfort qu’il procure et l’impression d’enfermement qui contamine peu à peu le film.
Malheureusement, tout cela fait un peu pschitt dans la dernière partie même si le film a le bon goût d’éviter une fin positive. Pas inintéressant mais un peu vain.
Midnight Silence (2021)
Mideunaiteu
1 h 43 min. Sortie : 11 mai 2022 (France). Thriller
Film de Kwon Oh-Seung
geographe a mis 6/10.
Annotation :
15 janvier
Sur un concept plutôt sympathique autour d’un tueur en série nocturne agissant dans les rues de Seoul et qui se retrouve confronté à une jeune femme et sa mère toutes les deux sourdes Kwon Oh-Seung accouche d’un petit thriller plutôt sympathique sans jamais dépasser son statut de série b.
Le film est donc plutôt bien fabriqué et on a plaisir a retrouvé les rues étroites et pentues de Seoul dans cet ersatz du chef-d’œuvre de Na Hong-Jin « The Chaser » auquel on pense immédiatement. Bien évidemment « Midnight Silence » n’arrive pas au sommet de son aîné à cause d’une mise en scène fonctionnelle et sans génie même si certaines bonnes idées font éprouver physiquement au spectateur la perception de son héroïne.
« Midnight Silence » mérite cependant un coup d’œil pour son décor labyrinthique qu’il parvient à rendre suffisamment anxiogène en construisant un huis clos à ciel ouvert et pour son tueur, sorte de boogeyman de slasher, increvable et entêté qui a en plus un culot assez énorme le type prévenant la police de ses méfaits, l’attendant sur place en se faisant passer pour un témoin.
Sympathique et efficace.
Un métier sérieux (2023)
1 h 41 min. Sortie : 13 septembre 2023. Comédie dramatique
Film de Thomas Lilti
geographe a mis 6/10 et a écrit une critique.
Annotation :
21 janvier
Critique ici :
https://www.senscritique.com/film/un_metier_serieux/critique/294394286
Hotel by the River (2019)
Gangbyun Hotel
1 h 36 min. Sortie : 29 juillet 2020 (France). Drame
Film de Hong Sang-Soo
geographe a mis 8/10.
Annotation :
23 janvier
Première fois devant un Hong Sang-Soo, cinéaste que j’évitais savamment à cause d’une production pléthorique (36 longs en moins de 30 ans d’activité, avant de lancer un peu par hasard ce « Hotel by the river » sorti en 2019. Et bien m’en a pris tant cette histoire d’une grande simplicité recèle en son sein des trésors de mélancolie.
Un vieux poète, Young-Hwan, sentant son heure arriver sans aucune raison apparente invite ses deux fils à le rejoindre dans l’hôtel qu’il occupe. Dans le même temps une jeune femme, A-reum, trahie par son compagnon s’est réfugiée avec une amie dans le même hôtel. Hôtel au bord d’une rivière bien évidemment. Hong Sang-Soo tisse donc deux récits qui, s’ils vont se croiser, ne vont jamais se rejoindre et constituent deux trajectoires simultanées.
Hong Sang-soo construit des personnages riches et nuancés. Ainsi la profondeur de chaque protagoniste se révèle à travers des dialogues qui peuvent sembler anodins mais qui dévoilent des couches de tension sous-jacentes mais aussi des moments de connexion sincère entre. De fait le film repose essentiellement sur ses dialogues que Hong Sang-Soo capte en évitant le champ contrechamp dialogué et fait durer les plans pour mieux faire ressortir les silences entre les mots.
Le réalisateur capture la beauté de la simplicité quotidienne. Il explore des thèmes universels, l'amour, la solitude et le passage du temps avec une sensibilité remarquable tout en évitant les clichés. « Hotel by the River » sait aussi marquer par sa forme. La poésie de la quotidienneté trouve une continuité avec l'épure narrative à travers de longs plans contemplatifs.
Un très beau film.
Acide (2023)
1 h 40 min. Sortie : 20 septembre 2023. Fantastique, Drame, Catastrophe
Film de Just Philippot
geographe a mis 4/10.
Annotation :
24 janvier
Just Philippot avait réussi un premier film assez remarquable avec « La nuée » en mélangeant avec beaucoup d’à-propos thématiques sociales (péril écologiques, difficultés des agriculteurs,…) et des éléments de film de monstres. Le film avait alors été assez mal vendu puisque le projet n’était visiblement pas de faire un film d’horreur avec des sauterelles dévorant des gens.
Pour le coup « Acide », sorti l’année dernière, se révèle beaucoup plus premier degré dans son approche de son sujet autour du dérèglement climatique avec un pitch assez excitant. La pluie est devenue tellement acide qu’elle fait fondre (littéralement) les gens et les matériaux à plus ou moins grande vitesse. Tout cela à de quoi interpeller et laisse imaginer des scènes de fonte des corps assez dantesques.
Or, si Just Philippot démontre de nouveau son savoir faire de metteur en scène notamment dans la mise en scène de la tension tout cela se révèle bien vite convenu. L’ensemble des situations souffrent ainsi de personnages clichés auxquels on croit assez peu (l’adolescente geignarde un peu mais surtout le papa syndicaliste incarné par Guillaume Canet…). Il faudra également avaler que la pluie face fondre du métal mais ne fasse pas éclater les pneus.
Le film ne cesse ainsi de mettre la suspension d’incrédulité de son spectateur à rude épreuve. C’est dommage tant, par instant, des scènes fonctionnent.
Et puis bon Guillaume Canet...
Génération Rebelle (1993)
Dazed and Confused
1 h 42 min. Sortie : 1993 (France). Comédie, Drame
Film de Richard Linklater
geographe a mis 7/10.
Annotation :
28 janvier
Avec « Génération Rebelle » Richard Linklater, 30 avant son retour sur son enfance avec le très beau « Apollo 10 1/2 », revient sur l’adolescence dans une petite bourgade texane de la fin des années 70. Linklater nous offre une immersion davantage mélancolique que nostalgique autour de la dernière journée de cours de l’année 1976.
Mélancolique car, si on retrouve l’ensemble des atours du teen-movie américain ; quaterback, pompom girls, losers, voitures rutilantes ; tout cela est mis au service non pas d’un américanisme triomphant mais d’un regard acerbe sur le monde adolescent. L’espace du teen-movie devient ici l’espace de jeunes qui se voudraient en rupture avec le monde des adultes mais qui en fin de compte ne font que reproduire en les transformant les comportements sociaux de leurs aînés (bizutages, misogynie,…).
« Génération rebelle » croque ainsi, sous le vernis de la soirée de fin d’année, de la peinture de différents groupes de personnages tous en plein passage vers autre chose (qui la terminale, qui le passage du collège au lycée, etc.), des groupes sociaux qui ne se réalisent qu’à travers la reproduction de schéma de domination et de consommations libidinales qui peuvent être différentes des parents dans la forme (l’omniprésence de la weed par exemple). À ce compte, la scène de livraison des fûts de bière alors que les parents du personnage sont présents est symptomatique d’un monde dans lequel personne n’est dupe mais où les apparences sont sauves.
De fait, le personnage de David Wooderson, incarné par un jeune Matthew McConaughey au sommet de son accent texan, incarne à lui seul cette vision finalement assez noire de l’adolescence. Incapable de passer à autre chose que le lycée alors qu’il l’a quitté, coincé dans une nostalgie rance de lieux de sociabilité qu’il continue de fréquenter, entre insouciance et dépression.
Un film beaucoup moins léger qu’en apparence.
Génération 90 (1994)
Reality Bites
1 h 39 min. Sortie : 22 février 1995 (France). Comédie dramatique, Romance
Film de Ben Stiller
geographe a mis 7/10.
Annotation :
3 février
Film culte pour les adolescents et jeunes adultes dans les années 90 (en tous cas au moins pour une que je connais personnellement) « Génération 90 », première réalisation de Ben Stiller et peut être un des deux bons films de sa filmographie (avec « Tonnerre sous les Tropiques »), s’attarde avec humour et tendresse sur sa bande de jeunes adultes plein d’ambition autant qu’ils sont paumés.
Il faut dire que le contexte social américain ne les aide pas beaucoup eux qui veulent être des artistes (réalisatrice, musicien,…) sont obligés de vivoter de petits boulots en jobs alimentaires pour payer le loyer et remplir le frigo. « Génération 90 » expose donc les difficultés inhérentes à des adulescents inadaptés à la vie d’adultes car trop idéalistes ou indolents.
De fait le duo de personnages principaux incarne cette dichotomie. Le personnage de Troy joué par un Ethan Hawke peut être au sommet de sa beauté est la parfaite incarnation du petit con qui se sert de ses amis et qui joue des sentiments des autres. Bloqué dans ses principes il ne veut rien céder au système tout en ne faisant rien pour permettre à ses ambitions de prospérer. À l’inverse Lelaina (Winona Ryder) sa colocatrice et meilleure amie se bat et cherche à s’intégrer quitte à être trahie.
Le film est très ancré dans son époque aussi dans sa forme qui emprunte aux esthétiques MTV et grunge, ce qui pourra en rebuter certains mais donne un véritable cachet au film.
Une belle capsule temporelle.
Le Règne animal (2023)
2 h 07 min. Sortie : 4 octobre 2023. Science-fiction, Aventure, Drame
Film de Thomas Cailley
geographe a mis 5/10.
Annotation :
4 février
« Le règne animal » est un film que j’attendais avec impatience notamment parce que j’avais adoré le premier (et précédent) film de son réalisateur Thomas Cailley mais aussi parce que son concept d’hybridation humain animal des suites d’une maladie mystérieuse était suffisamment original pour retenir l’attention.
Après une séquence d’introduction très bien menée, la dispute entre le père et le fils dans une voiture dans les embouteillages puis dans la rue interrompue d’abord par le son puis le surgissement (furtif) d’une bestiole fonctionne parfaitement. Hélas le film ne va pas tenir sur la longueur et souffre de problèmes de rythme assez flagrants avant de retrouver du souffle dans les 20 dernières minutes.
Les personnages souffrent d’une écriture qui les cantonnent à des rôles de clichés voire de fonctions narratives comme le personnage de la gendarme jouée par Adèle Exarchopoulos qui n’est là que pour apporter un contrepoint légèrement humoristique. Romain Duris fait évidemment du Romain Duris en surjouant comme un cochon. Le film enchaîne tandis les dialogues d’exposition et prive son propos d’une approche sensorielle qui ne pointe son nez que dans le dernier tiers.
Par ailleurs la mise en scène manque d’originalité en puisant un peu partout et en citant sans vraiment émuler (Ici un travelling latéral ou un plan sur la canopée sortis de « Les fils de l’homme », et on cite évidemment Cronenberg lorsqu’il s’agit d’aller dans le body horror). Tout cela manque cruellement d’originalité.
Reste cependant des effets spéciaux remarquables pour les bestioles et vingt dernières minutes qui évite intelligemment les clichés hollywoodiens du climax et de la surenchère pour faire la part belle à la fascination du personnage de Paul Kirchner (très solide tout le long du film) pour la forêt qui atteint son apex lors d'une immersion remarquable dans un espace où l'espoir d'une renaissance, éloigné du monde des hommes et de son langage, pourrait émerger.
Le Procès Goldman (2023)
1 h 56 min. Sortie : 27 septembre 2023. Drame, Historique, Policier
Film de Cédric Kahn
geographe a mis 8/10.
Annotation :
10 février
En 1976, le second procès de Pierre Goldman, militant d'extrême gauche accusé du meurtre de deux pharmaciennes lors d'un braquage, devient un événement médiatique retentissant. Cédric Kahn choisit avec « Le procès Goldman » de filmer le procès et rien que le procès, et si le film de procès est un genre qui peut être passionnant (en témoigne les exemples récents de « La fille au bracelet » ou évidemment de « Anatomie d’une chute », la dimension théâtrale l’emporte parfois sur le cinéma.
Or, Cédric Kahn parvient à captiver grâce à une mise en scène qui épouse la théâtralité inhérente à l’exercice judiciaire. Ainsi, le ratio d’image en 4/3 accentue ce sentiment permet, tout en concentrant le regard du spectateur sur ses personnages, d’épurer son cadre en absentant de l’image le décorum et l’arrière-plan. Kahn fait alors exister son hors champ par le son. Le montage dynamique et d’une précision chirurgicale permet à la salle d'audience d’exister comme une scène de concert entièrement dédiée à la personnalité de Goldman.
Sans chercher à prouver ni l’innocence ni la culpabilité de Goldman, mais en mettant en lumière les failles d’un système judiciaire, notamment un parquet entièrement acquis à la thèse policière et qui a trouvé un coupable idéal en Goldman Cédric Kahn aborde la manière dont les institutions servent à légitimer leurs pouvoirs par le rapport de force symbolique. Peu importe alors la vérité, tout importe le récit. Construction d’un récit judiciaire et policier qui se heurte à la morgue d’un Goldman qui se dit innocent parce qu’il est innocent.
La personnalité du personnage principal agit ainsi comme un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la violence symbolique. Chaque rodomontade de sa part devient un contre-argument illustrant les contradictions des récits censés prouver la culpabilité de Goldman. Le procès devient ainsi le théâtre d'une France divisée entre autorité et révolutionnaires, soulignant l'atmosphère tendue de l'époque tout en trouvant un écho dans la France d’aujourd’hui.
En plus de tout cela, Arieh Worthalter est absolument brillant.
Les Aventures de Bernard et Bianca (1977)
The Rescuers
1 h 16 min. Sortie : 30 novembre 1977 (France). Animation
Long-métrage d'animation de Art Stevens, John Lounsbery et Wolfgang Reitherman
geographe a mis 7/10.
Annotation :
11 février
revu, note inchangée
Grass (2018)
Pulipdeul
1 h 06 min. Sortie : 19 décembre 2018 (France). Drame
Film de Hong Sang-Soo
geographe a mis 7/10.
Annotation :
14 février
Hong Sang-soo est un réalisateur auquel j’aurais dû m’intéresser plus tôt tant son cinéma représente un pan de tout ce que j’aime, sobriété du dispositif de mise en scène, quotidienneté et un refus absolu du champ contre champ dialogué. Hong Sang-soo se révèle à mes yeux un cinéaste aussi précis dans sa mise en scène qu’incisif dans ses dialogues.
Dans « Grass » le réalisateur prend pied dans un petit café de quartier dans lequel il va filmer ses acteurs qui se croisent et se retrouvent pour bavarder dans une sorte de huis-clos dicté par la contrainte budgétaire d’un cinéma pauvre qui a besoin de son unité de lieu pour exister (pas d’équipe à déplacer et donc des coûts en moins).
De fait la mise en scène suit cette logique et privilégie principalement des plans séquences fixes. Ce qui pourrait paraître ennuyeux au premier abord sauf qu’il se passe beaucoup de chose dans les plans séquences de Hong Sang-soo. Parfois le point va s’ajuster ou un léger zoom et dé-zoom va être effectuer afin de mettre en valeur un des personnages, une émotion, saisir un petit mouvement de visage révélateur.
Le cinéma de Hong Sang-soo se révèle alors comme un art du détail, tout en délicatesse. Cette approche particulière prolonge les échanges et pousse les acteurs dans leurs retranchements; sans interruption. Les dialogues sont longs et intenses, traversés par une myriades de sentiments. La protagoniste principale, quelque peu misanthrope, comme un écho du spectateur (et du réalisateur), observe la comédie humaine.
Les disputes qu'elle observe font de "Grass" un film traversé par un spleen profond. La thématique du suicide revient au cours de deux scènes, un duo discutant du suicide d’un ami commun. Cette séquence, jouée deux fois, la première utilisant la même grammaire que le reste du film, prend une tout autre tournure dans sa deuxième itération Hong Sang-soo faisant le choix de ne filmer que l’ombre de l’homme avec une comptine enfantine en fond sonore.
Un très beau film et une bonne porte d’entrée vers le cinéma de Hong Sang-soo.
The Harbinger (2022)
1 h 27 min. Sortie : 1 décembre 2022 (États-Unis). Épouvante-Horreur
Film de Andy Mitton
geographe a mis 6/10 et a écrit une critique.
Annotation :
16 février
critique ici :
https://www.senscritique.com/film/the_harbinger/critique/296387779
Nos cérémonies (2022)
1 h 44 min. Sortie : 3 mai 2023. Drame, Fantastique
Film de Simon Rieth
geographe a mis 7/10.
Annotation :
24 février
Il est des films imparfaits voire à certains moments clairement ratés mais qui marquent la rétine de leurs spectateurs. "Nos Cérémonies", le premier long métrage de Simon Rieth, est de cela. Œuvre prometteuse et imparfaite avec d’énormes défauts de rythme et une narration aussi brutale qu’absconse par instant. Le film a laissé deux mois après son visionnage une empreinte dans mon crâne.
Construit autour d’une esthétique écrasée par le soleil, tout en jaune et ocre, comme un agencement labyrinthique de plans souvent très beaux et parfois franchement audacieux « Nos cérémonies » tisse sa toile en entremêlant réalisme et conte, fraternité et inimité, amour et violence. Un assemblage de contraires en écho au duo d’acteurs Simon et Raymond Baur aux physicalités étonnantes. À la fois élégants, félins autant que puissants et brutaux ils incarnent des virilités ambiguës.
« Nos cérémonies », malgré ses afféteries et son quasi maniérisme que l’on peut attribuer au fait qu’il soit un premier long-métrage, distille une atmosphère malsaine et mortifère. Ainsi son élément fantastique fonctionne comme révélateur du rapport à la mort des deux frères pour qui la rivalité s’accompagne de pulsions violentes.
Le film se déploie donc sous le soleil caniculaire de Royan, autour de ses deux enfants perdus entre amour et rivalité et qui malgré ses imperfections annonce un réalisateur, Simon Rieth 27 ans au moment de la sortie, indéniablement à suivre.
Par contre il va falloir engager un mixeur son compétent pour les dialogues...
Mud - Sur les rives du Mississippi (2012)
Mud
2 h 10 min. Sortie : 1 mai 2013 (France). Drame
Film de Jeff Nichols
geographe a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
revu 27 février
Paddington 2 (2017)
1 h 43 min. Sortie : 6 décembre 2017 (France). Aventure, Comédie, Jeunesse
Film de Paul King
geographe a mis 8/10.
Annotation :
28 février
Le premier film « Paddington » était déjà une franche réussite dans le genre de la fiction pour enfant. À la fois drôle et intelligent, plein de bons sentiments sans être mièvre, le film de Paul King était vraiment rafraîchissant d’autant plus qu’il avait le bon goût de ne jamais tenter d’expliquer pourquoi ce petit ours parlait et que cela ne posait aucun problème aux autres personnages. Il parle et c’est comme ça. Dans un monde du cinéma anglo-américain dans lequel le moindre bout de magie doit être expliqué aux spectateurs Paul King avait cette politesse de croire dans l’histoire qu’il raconte sans une seule once de cynisme.
"Paddington 2" reprend la formule et retrouve le charme du premier volet en réussissant de nouveau le mélange entre douceur, innocence et humour anglais. Paddington, se retrouve accusé à tort d'un vol suit à un quiproquo alors qu’il voulait acheter un livre pop-up sur Londres pour les 100 ans de sa tante restée en Amérique du Sud.
Paddington enchaîne donc les péripéties tout en gardant sa gentillesse et son amour de la marmelade à l’orange en bandoulière. Le film émule le genre du film de prison en rejouant les passages oblig »s (réfectoires, prisonniers effrayants, évasion) pour mieux les transformer en ode à l’amitié, la solidarité et la marmelade. « Paddington 2 » parvient à mélanger des moments d'action et de suspense tout en conservant une atmosphère chaleureuse et optimiste sans jamais prendre les enfants pour des idiots.
On y retrouve l'esthétique du premier avec un soin tout particulier accordé des décors qui lorgnent vers le cinéma de Wes Anderson créent un univers coloré, en particulier les représentations de Londres. Le casting se révèle parfait notamment par la présence de Brendan Gleeson en prisonnier d’abord patibulaire et Hugh Grant en méchant acteur sur le déclin. Les deux s’amusent visiblement et l’enthousiasme dont ils font preuve est communicatif.
Dans le genre du film pour enfant « Paddington 2 » est un quasi chef d’œuvre.
Dune - Deuxième partie (2024)
Dune: Part Two
2 h 46 min. Sortie : 28 février 2024 (France). Science-fiction, Drame
Film de Denis Villeneuve
geographe a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
29 février
Critique ici :
https://www.senscritique.com/film/dune_deuxieme_partie/critique/277215683
L'Acteur (2023)
25 min. Sortie : 15 décembre 2023. Comédie
Court-métrage de Raphaël Quenard et Hugo David
geographe a mis 6/10.
Annotation :
4 mars
Creuse (2022)
12 min. Sortie : 2022 (France).
Court-métrage de Guillaume Scaillet
geographe a mis 6/10.
Annotation :
4 mars