Halloween

Annotation :

Je n'avais pas le droit de voir des trucs horrifiques trop jeune, le cinéma était limité pour les ados, et du coup j'ai commencé à m'intéresser aux films de genre des années 80 après avoir vu beaucoup de slashers des années 2000/2005, les temps avaient changés, la violence était accrue, et je me suis jamais senti imprégné par ce retour en arrière, peut-être un peu par Freddy car j'étais tombé accidentellement sur un bout de scène qui m'avait marqué tout petit, mais jamais par Halloween.

Avec le recul le film garde un certain charme, grâce énormément à l'intemporalité de la musique, par certaines bonnes idées de mise en scène aussi, dixit ce passage ou Myers observe longuement le cadavre planté au mur, mais... c'est à peu près tout pour moi, c'est une ode à l'observation et aux coups de fils entres copines, et les longueurs se font sentir.

J'ai tout à fait pouffé de rire lorsque Jamie Lee Curtis constate une nouvelle fois par la fenêtre Myers planté dans son jardin au milieu du linge, car le type est une putain de tour de contrôle incessamment positionné à l'endroit exact ou les cibles vont jeter un oeil, c'est parfois grotesque faut le dire, mais d'un autre côté on sent la présence du mec dans toutes les scènes au point de le chercher des yeux, et même si de mon côté c'est 0% d'angoisse, c'est probablement très bien joué.

Bon voilà, je vais quand même me taper les 12 autres car la longévité de la saga me fascine un peu.

C'est tout.

Annotation :

Tout en perplexité comme le nouveau mix de la musique originale, faut bien dire que sans le nom du réalisateur, l'effet de surprise du personnage, et la volonté de construire un projet autour d'un observateur psychotique, il reste juste un homme masqué qui semble déterminé à exterminer tout un hôpital, et personnellement voir Myers tourner un bouton pour faire chauffer une pièce et attirer ses victimes à l'extérieur, ou se balader dans des couloirs un scalpel à la main... je m'en bat les couilles.

Vrai rôle dégueulasse pour Jamie Lee Curtis aussi, tout en inutilité.

Annotation :

Pas plus mauvais qu'un mauvais film dans l'idée, la véritable problématique est que ce Halloween 3, tout comme son titre, essaye parfois de se prendre pour ce qu'il n'est pas.

Comme le charisme de son acteur principal ça pue le moisi dès les premières minutes, l'intérêt pour sa narration est un concentré de dégueulis pour clochard, et rien que le fait que quelqu'un ai pu croire en ce projet me donne la nausée.

Avec un autre titre je mets possiblement 2/10, même si évidemment jamais mon regard ne se serait porté dessus.

Jolie perte de temps tient... encore... (j'y avait déjà jeté un oeil y a 15 ans...).

Annotation :

Concentré de connerie de l'espace, je veux bien accepter tout ce que tu veux du moment que Myers ressemble à quelque chose, quitte à passer 6 mois pour que la production trouve un masque convenable (sérieux c'est pathétique là) et un physique d'acteur moins boursouflé, sauf si évidemment le diable vient de passer 10 ans à contrôler sa prise de masse dans son semi-coma.

Parce que du coup je me demande bien ce qu'il me reste si j'ai constamment envie de me moquer du look du méchant, on est peut-être même sur un champion du monde de discrétion, le type speedrun Metal Gear Solid avec les couilles, c'est pas possible de pas prendre 15 secondes supplémentaires sur un meurtre pour en saisir une once de quelque chose, et j'ai rien à la base contre Donald Pleasence mais vite vite que ça dégage.

Je mets 2/10 car la terreur de la petite fille est assez convaincante quand même, et sa présence arrondie un peu ce contenu assez pitoyable pour une suite, enfin de ma perspective.

Annotation :

Assez abominable pendant 80 minutes, Myers en plein jour c'est pas possible, on en est à suivre la copine de la copine de la soeur à la nièce du méchant, et personne ne semble comprendre que la blague du copain qui s'habille en croquemitaine, empêche fortement de sentir un peu de tension lors d'une scène qui a été fabriquée pour.
Reste encore cette petite actrice très convaincante dont le rôle ne contient que des hurlements, et 10 dernières minutes un peu plus épaisse, mais globalement c'est extrêmement triste à constater de ma perspective.

Annotation :

Surprise tiens, le tout premier meurtre reprend enfin la meilleure idée du film original, à savoir l'observation muette du corps par Myers, et quelque chose d'un peu épais a ensuite été mis en place au niveau du personnage, un look imposant, un masque dans la bonne mesure, et la volonté de faire mal, et rien que pour ça mon niveau de tolérance est monté à une limite acceptable car pour une fois j'ai regardé le film d'une traite.

Pourtant côté écriture on est encore sous le paillasson, cette histoire de secte et de bébé est minable, je vois vraiment pas l'intérêt d'essayer de justifier les actes d'un croquemitaine dont la grande force originelle est simplement d'avoir le cerveau qui a vrillé à 8 ans, mais c'est pas grave car artistiquement quelque chose d'un peu impactant est proposé, du moins il y a tentative, et comparativement aux 4 précédents ça fait un peu plaisir.

C'est aussi le rôle le moins idiot pour Donald Pleasence, merci pour lui.

PS : J'essaye d'oublier ce passage mais si un type derrière un rideau de douche demande qu'on lui tende une serviette, et que c'est Freddy qui le fait avant de le massacrer, bon ok j'intercepte, mais Myers sérieusement ?

Annotation :

Un poil de nostalgie de retrouver ces slashers des années fin 90 début 2000, mais l'habillage a été usé jusqu'a la moelle et tourné au ridicule, et c'est devenu très franchement difficile à regarder.
Pas bien motivé à tuer LL Cool J pourtant à un poste clef, alors qu'il s'acharne ensuite sur de l'ado lambda, Myers est en demie teinte, parfois bien senti comme ce regard échangé avec Curtis au travers d'une porte, parfois ridiculement rapide alors qu'on l'a jamais vu courir, puisqu'il se trouve derrière un muret après un sprint de Josh Hartnett, et même si on pourrait penser que pour un fois il reste focus sur son objectif familial au lieu de planter à tout va, il prend quand même le temps de fabriquer une lampe humaine de fortune pour effrayer la marmaille, mais effectivement la pulsion créative n'a pas a être justifiée.
Extrêmement superficiel mais j'ai quand même vu bien plus laid dans le style.

Annotation :

Ramassis de la plus grosse connerie imaginable, concentré du dégueulis de bouffe dégueulasse, j'ai autant luté que mes squats à 80kg, si l'objectif était de faire un torchon idiot pour idiots, c'est clairement une réussite.

Plus jamais hein.

Annotation :

Quand tu commences un Zombie avec un déjeuner de famille ou le beau père dit à sa compagne "tu es une conne, ta fille a un bon cul et ton fils est une tarlouze", tu te dis forcément que ça va faire mal et que le mec va s'approprier complètement ce remake.

Si ça semble fonctionner un peu au départ même si l'enfant torturé mal éduqué me semble moins captivant que celui dont le cerveau a juste vrillé, et si le temps pris pour sa psychanalyse est intéressant, le film switch ensuite sur un copié/collé du Carpenter, musique à l'appui, mêmes copines, mêmes expressions, mêmes situations, jusqu'à reprendre l'idée dégueulasse de faire passer Myers pour le boyfriend avec le drap sur la tête et une bière à la main, catastrophe, et très honnêtement j'ai coupé le film à ce moment là pour terminer le lendemain.

C'est con car la dernière partie est assez intense quand même, dans la mesure des premières minutes, un vrai méchant pour une vraie horreur, mais globalement ça reste à mon sens un peu trop inégal.

Annotation :

J'ai l'impression que c'est la meilleure première demie heure de la saga, crade, brutale, sans concession, Zombie est dans le top pour habiller un meurtre, surtout quand il semble libéré de certaines obligations comme ici, y a du sang partout, ça parait très réaliste, Myers est moins figé, plus humanisé, et avec cet étalonnage un peu froid c'est vraiment prenant.

Pourtant comme ses autres films avec une approche rock'n roll, barbe, métal et tatouages, ça va vite redevenir bordélique, montage épileptique, sensation d'amateurisme, toujours cette volonté un peu ringarde de mettre en avant Sheri Moon, même quand ça n'apporte rien, surtout quand la construction narrative s'écarte inutilement de l'objectif en question, puisque Myers se permet quelques détours pour trucider une copine nullement liée à rien du tout.

Je sais pas j'ai du mal à me positionner, ce qui est certain c'est que 24h plus tard j'en ai un souvenir très vague.

Peut-être la lassitude.

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C'est dommage car artistiquement le film est très propre, une approche contemporaine soignée avec des décisions intéressantes, mais alors que j'étais dans l'exacte bonne humeur pour cela, je me suis senti floué par l'écriture, à fond, ne sait-on faire que cela encore de nos jours ?

Un schéma narratif identique 4 décennies plus tard, c'est dingue, étudiante, amis de l'étudiante, Myers perpétuellement sur le chemin d'un éloigné sans planifier quoi que ce soit, mais surtout des failles improbables, un policier trouve une victime encore vivante et n'informe personne en continuant à poursuivre sa recherche du méchant ; Curtis qui sacrifie sa vie pour planifier sa défense pendant 40 ans, et qui n'a jamais supposé que qu'importe le nombre de cadenas qui ferment sa porte de l'intérieur, car si la partie supérieur est vitrée et peut-être brisée à main nue, n'importe qui peut entrer (dinguerie vraiment), bref j'ai encore plein d'autres exemples et je me sens désemparé par le renouvellement incessant d'une structure qui ne néglige jamais l'idiotie ou l'incohérence, comme si tout cela faisait parti d'un pack et qu'il n'est plus possible de divertir les gens autrement.

Ça marche encore tout ça ? Vraiment ?

Annotation :

Halloween Kills décide d'exprimer sa redoutable connerie en flirtant avec une touchette d'absurdité que je peux comprendre aux vues de la tendance actuelle, mais qui de ma perspective singe absolument un propos abordé sérieusement le film d'avant, en résulte un imbroglio informe qui n'arrive jamais à se positionner, des personnages secondaires grotesques et des situations à rallonge insupportables, qui m'ont fait m'y reprendre à 3 fois pour le terminer.

Un poil dommage en définitive, car les 5 dernières minutes annoncent un parti pris intéressant, dont je n'ai compris foncièrement l'idée qu'après la vision du film suivant, mais globalement c'est bien trop miteux pour y trouver des raisons.

Annotation :

En vrai c'est probablement la proposition la plus intéressante des 13 films, l'écriture et la finalité ont du sens, 40 ans pour proposer un schéma narratif différent, putain que ce fut long :0
Franchement sympathique à suivre de mon côté, ça fonctionne pas vraiment au niveau du jeune acteur principal mais l'idée d'insinuer que le mal absolu n'est qu'un abandon volontaire est judicieuse, la violence des actes est enfin à la mesure des intentions, et de laisser Myers au second plan rend enfin un peu tangible sa présence.
Fallait y penser, c'est pas mal.