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L'ile déserte : les hispanophones

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19 livres

créée il y a plus de 14 ans · modifiée il y a 9 mois
Don Quichotte
7.9
1.

Don Quichotte (1615)

(traduction Jean-Raymond Fanlo)

El ingenioso hidalgo Don Quijote de la Mancha

Sortie : 2008 (France). Roman

livre de Miguel de Cervantès

Chaiev a mis 10/10.

Fictions
7.9
2.

Fictions (1944)

Ficciones

Sortie : 1944 (France). Recueil de nouvelles

livre de Jorge Luis Borges

Chaiev a mis 10/10.

Notre part de nuit
7.9
3.

Notre part de nuit (2019)

Nuestra parte de noche

Sortie : août 2021 (France). Roman

livre de Mariana Enríquez

Chaiev a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

CRITIQUE INSIDE ↥

« Les parents ne devraient pas exister. Nous devrions tous être orphelins, grandir seuls, il suffirait que quelqu’un nous apprenne à cuisiner et à nous laver quand on est petits et basta. »

La Veuve blanche et noire
7.8
4.

La Veuve blanche et noire

La viudad blanca y negra

Sortie : 1917 (France). Roman

livre de Ramón Gómez de la Serna

Chaiev a mis 10/10.

Les Soldats de Salamine
7.7
5.

Les Soldats de Salamine (2001)

Soldados de Salamina

Sortie : février 2004 (France). Roman

livre de Javier Cercas

Chaiev a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Paradiso
7.8
6.

Paradiso

Sortie : 1966 (France). Roman

livre de José Lezama Lima

Chaiev a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :


CRITIQUE INSIDE ↓

Ema, la captive
7.

Ema, la captive (1981)

Ema, la cautiva

Sortie : 1994 (France). Roman

livre de César Aira

Chaiev a mis 9/10.

Annotation :

A lire l’oeuvre d’un auteur à rebours, on peut parfois être soumis à d’impressionnantes surprises. Et à lire les romans plus tardifs de Aira, rien ne laissait présager une telle force, une telle maitrise du matériau romanesque, tant l’écrivain semblait surtout inspiré par les travers quotidiens et comiques de ses contemporains citadins. Avec Ema la captive, qui date de ses débuts, on est loin du théâtre ironique qui l’intéressera par la suite. Commençant comme un roman réaliste sur une troupe de renégats convoyés à travers les plaines argentines au XIXe siècle jusqu’à la ville de garnison de Coronel Pringles, le récit se transforme chapitre après chapitre, insensiblement, grâce à des redémarrages et des recentrages imperceptibles, comme pour mieux épouser les infimes mais profondes métamorphoses que son personnage principal va connaître au fur et à mesure de son implantation dans une société indienne aussi mystérieuse qu’indolente. Plus Ema s’enfonce dans les confins du pays, plus le roman se fait mythe, plus la phrase se fait chatoyante et pure, offrant au texte toute la simplicité d’un conte, toute la plénitude de l’allégorie, à l’image des Affinités Electives de Goethe, ou des Falaises de Marbre de Junger. Mais une allégorie du rien, une plénitude entièrement fait de vide, et finalement un roman qui tourne le dos à toute intrigue, épousant comme Ema la vie insouciante et bariolée de ces indiens éternellement adolescents qui ne font que boire, manger et se baigner dans le soleil éternel d’un pays à l’abri de toute modernité. Vaste comme l’oubli, blanc comme la neige, et d’une douceur amère, comme l’océan éternellement recommencé.

L'Occasion
8.1
8.

L'Occasion (1988)

La ocasiòn

Sortie : 1988 (Argentine). Roman

livre de Juan José Saer

Chaiev a mis 9/10.

Des putains meurtrières
7.8
9.

Des putains meurtrières

Putas asesinas

Sortie : 2001 (France). Recueil de nouvelles

livre de Roberto Bolaño

Chaiev a mis 9/10.

Annotation :

Si le recueil est composé de treize histoires, il apparait bien au fur et à mesure de la lecture qu’il s’agit en fait d’un seul corps, aux membres désarticulés mais solidaires. Bolaño y fait preuve d’un sens impressionnant du glissement, de l’implicite, et de l’écho. Si les cinq premiers textes semblent se développer dans un cadre qui lui est assez coutumier – style froid, un peu distancié, histoires de jeunes écrivains qui lui ressemblent, et s’appellent souvent B, ou de rencontres entre un je et des silhouettes bavardes et fugaces – tout semble basculer avec le sixième, subitement très romanesque, faisant appel à une imagination des plus fertiles (un fils racontant les déboires de sa mère et de sa tante, jeunes actrices porno dans des films d’un allemand complètement barré). Et pendant encore trois autres texte, Bolaño va creuser cette veine, avec une putain vengeresse, un mort violé et un footballeur envouté. Le temps que le lecteur se dise 1/ qu’effectivement les premières histoires déjà comportaient leur lot d’étrangeté, mais comme noyées, cachées dans le quotidien et 2/ qu’effectivement ce tournant est brutal, mais que même ces histoires à la limite du fantastique sont comme apaisées par le climat quotidien qui continue à régner. Un tour de force réalisé dans la plus grande discrétion, avec la plus grande économie de moyen. Vient alors le temps de passer aux quatre derniers textes, sorte d’impossible retour à la normale. Tout désormais semble contaminé, on marche entre les chausses-trappes, on craint le trompe-l’oeil, et la mélancolie se mêle à l’humour, les souvenirs aux rêves, le vrai au faux, pour achever de brouiller les frontières, ces grandes ennemies du grand Roberto.

"On ne finit jamais de lire, même si les livres s'achèvent, de la même manière qu'on ne finit jamais de vivre, même si la mort est un fait certain."

Cavalier seul
8
10.

Cavalier seul (1995)

El corazon a contraluz

Sortie : 1995. Roman

livre de Patricio Manns

Chaiev a mis 9/10.

Annotation :

Le biopic d’un aventurier massacreur d’Indiens qui tombe amoureux de sa victime en pleine Terre de feu, en 1890 : avec un tel point de départ, il y avait très peu à parier sur le bouquin. Mais la façon dont Manns écrit, décrit, agence, camoufle, brutalise et caresse le réel dynamite tous les aprioris. Rares sont ceux qui savent déployer une telle poésie, une telle délicatesse, pour dire la violence et le désespoir du monde.

« Ces hommes-là, quand ils regardaient, ne fixaient pas les yeux de l’autre, ni sa bouche : ils traversaient son corps, l’écoutant parler ou garder le silence, ou encore scrutaient les jointures des doigts à la recherche des mots, d’un lambeau de temps écoulé, parfois si difficile à retrouver, au milieu d’un mutisme prudent - ce mutisme qui se dresse parfois entre des hommes qui se connaissent bien. Et - pourquoi pas ? - jetant une carte maculée de graisse ou attendant une autre bouteille ils partaient, loin l’un derrière l’autre, à la recherche de ce qui était perdu - et par conséquent introuvable. Il semblait que le présent leur fût invisible et que seul le passé resplendît de la douceur de ce qui ne tue plus, de ce qui ne peut même plus blesser et qui est donc amical, inoffensif et parfois agréable. Car ce qu’ils appelaient passé, à en juger par leur façon de mordre, de se racler la gorge ou de savourer le mot, était de loin le meilleur de leur vie, la lueur de leur vie et non les ténèbres. »

Tristana
7.5
11.

Tristana (1892)

Sortie : 1976 (France). Roman

livre de Benito Pérez Galdós

Chaiev a mis 9/10.

Annotation :

Si Tristana dit encore quelque chose à quelqu’un de ce côté-ci des Pyrénées, c’est plus grâce au film de Bunuel qu’au livre dont il est l’adaptation (assez peu fidèle du reste, ce bon vieux Luis y ayant pioché avec bonheur les quelques éléments qui lui plaisaient le plus pour les mettre à sa sauce, dans le Tolède des années 20). Et pourtant Perez Galdos est un des écrivains espagnols les plus fameux du XIXe siècle, sorte de mélange entre Balzac et Zola, curieusement inconnu de par chez nous. Plutôt habitué des grandes fresques sociales, il joue ici sur un tout autre registre : roman court, brillant, bigarré, au ton délicieusement ironique et au contenu poignant, portrait d’une jeune fille pauvre « prise en charge » par son tuteur, un don Juan qui a trois fois son âge, et qui va le temps d’un amour pour un peintre sérieux et romantique connaitre l’espoir d’un développement personnel vite avorté par la violence du destin. La palette d’émotions dont dispose l’auteur est stupéfiante, et l’on suit avec intensité le cheminement de cette jeune âme essayant d’échapper aux dures conditions de son époque, passant de la fantaisie la plus légère à la cruauté la plus noire.

« Hormis le fait de courtiser la femme, épouse ou maîtresse d’un ami intime, il considérait comme permis tout ce qui touchait à l’amour. Il était de ces hommes, rejetons privilégiés de notre père Adam, qui ayant reçu du Ciel une bulle tacite, s’estimait dispensé de toute obligation qui, bonne pour les vilains, ne pouvait s’appliquer aux gentilhomme. Sa conscience, si délicate par certains côtés, était sur ce point-là plus dure et insensible qu’une pierre, car des étincelles peuvent jaillir quand la jante d’une charrette passe sur des cailloux, tandis que la conscience de don Lope, en matière amoureuse, n’aurait pas réagi, quand bien même le coursier de saint Jacques l’aurait foulée sous ses sabots »

La Fête au bouc
8.1
12.

La Fête au bouc (2000)

La Fiesta del chivo

Sortie : 2002 (France). Roman

livre de Mario Vargas Llosa

Chaiev a mis 9/10.

Annotation :

Stylistiquement, le texte de Vargas Llosa est un peu plat et pendant 30 pages j’ai cru que ça m’empêcherait d’aller au bout du pavé. Mais peu à peu l’auteur met en place sa toile d’araignée, avec une telle dextérité qu’on en oublie vite les premières restrictions. Portrait croisé d’un pays (la république Dominicaine) et de son dictateur (Trujillo) pendant les derniers mois d’un règne qui aura duré 31 ans (de 1930 à 1961) le roman trouve sa force dans sa construction d’une part - un jeu finement ciselé de temporalités intriquées - et dans l’analyse politique et psychologique de ses divers protagonistes de l’autre : à l’incroyable complexité des rouages de la dictature correspond une machinerie romanesque tout aussi précise et variée, pour rendre dans toute son ambiguïté l’étrange relation qui relie un peuple et un tyran (« Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ; La fête qu’assaisonne et parfume le sang ; Le poison du pouvoir énervant le despote, Et le peuple amoureux du fouet abrutissant »). Au fil des pages se produit une alchimie étrange et envoutante : ce n’est pas tant que les frontières entre fiction et réalité historique sont brouillées, c’est qu’elles sont soudain rendues caduques : la réalité est devenue le plus fou des romans, par la grâce du roman traitant de la réalité.

Histoire de l'argent
7.4
13.

Histoire de l'argent (2013)

Historia del dinero

Sortie : août 2013 (France). Roman

livre de Alan Pauls

Chaiev a mis 9/10.

Annotation :

C’est un livre en apnée, qui plonge au plus profond d’un cerveau, d’une pensée, d’une existence, dans un bouillon de sensations et de souvenirs, par des phrases longues et tarabiscotées, comme ces plongeurs qui oublient quelques seconde que leur poumon est prêt à exploser tant ils sont obsédés par le coquillage rare et coloré qu’ils veulent à tout pris trouver dans les recoins d’un rocher pour le remonter à la surface. Les temps, les personnages, la tristesse et la peur se télescopent, Pauls joue à saute-mouton, et comble de virtuosité il joue à saute mouton avec les deux pieds entravés, on le regarde rebondir d’idée en idée, avec la peur toujours de le voir s’effondrer. Mais il fonce, il tient bon, souffle court mais regard vaste, sur un pays, sur une famille, sur un peuple, qu’on peut embrasser, tout étant dans tout et réciproquement, par l’intermédiaire d’une seule obsession, le fiduciaire. Vivre n'est pas moral, vivre n'est pas logique, vivre ne rapporte rien, vivre ce n'est pas penser, vivre c'est dépenser.

Cent ans de solitude
8
14.

Cent ans de solitude (1967)

Cien años de soledad

Sortie : 1968 (France). Roman

livre de Gabriel García Márquez

Chaiev a mis 9/10.

Oriana à Montevidéo
15.

Oriana à Montevidéo (2000)

Montevideo sin Oriana

Sortie : 2002 (France). Roman

livre de Juan Carlos Mondragon

Chaiev a mis 9/10.

Annotation :

Mondragon lance en quelque sorte une corde raide au travers du Rio de la Plata, qui irait de la Buenos Aires de Cortazar à sa chère Montevideo, qui n'en finit plus de se débattre avec sa splendeur passée. Corde raide qui surplombe donc un monde rempli de fantômes littéraires, et sur laquelle l'auteur s'élance avec une belle témérité : plutôt que de se satisfaire de cette toile de fond qui pourrait vite devenir convenue, il la transforme avec finesse et humour en une quête qui semble s'abattre sur le héros à son corps défendant (lui qui serait plus enclin à draguer de jeunes hommes bien vivants plutôt que de rechercher les traces d'une autrice morte sans avoir jamais rien publié). Mais comble d'élégance, le romancier met en place pour relater l'affaire un dispositif délicieusement spéculaire (une enquête sur l'enquête, en quelque sorte) qui lui permet de clore sur lui-même un roman où se mêlent sans qu'on puisse voir les coutures le trouble et la jubilation.

Le Siècle des Lumières
7.4
16.

Le Siècle des Lumières (1962)

El siglo de las luces

Sortie : 1962. Roman

livre de Alejo Carpentier

Chaiev a mis 8/10.

Annotation :

Le grand bonheur de ce roman est avant tout d’être si…romanesque. Dans sa pâte, dans son désir, dans ses formes : Carpentier se lance à corps perdu dans l’aventure, la vraie, celle qui flotte sur l’océan de l’Histoire, celle qui erre dans un monde en feu, celle qui jette son héros (ici l’Ulysse des Caraïbes s’appelle Esteban) dans une course sans but où il est impossible de rien prévoir, de rien construire, de rien aimer. Et pour que le voyage puisse durer, dix ans ici aussi, Carpentier a bien compris qu’il était certaines règles à respecter : ne pas trop charger les poches de ses personnages, intervenir le moins possible, se contenter de choisir les paysages les plus riches, les climats les plus électriques, et se contenter d’insuffler. Inspiration - expiration... Remplacer par le souffle les idées.

Scipion
7.2
17.

Scipion (2008)

Escipión

Sortie : 15 janvier 2015 (France). Roman

livre de Pablo Casacuberta

Chaiev a mis 8/10.

Annotation :

Décidément, je crois que je suis très fan de l'humour de Casacuberta. C'est à dire non seulement de sa forme particulière, mais aussi de la façon dont il l'utilise pour construire ses romans. L'humour est par nature une sorte d'exploration en diagonale du trouble, et dans ce domaine, l'auteur pousse l'expérience assez loin, avec malice et doigté. Il confie la narration à Annibal, un historien raté qui a dû vivre toute sa vie dans l'ombre d'un père, lui aussi historien, aux succès patents : le pauvre anti-héros se débat sous nos yeux avec ses doutes, ses ratiocinations, et ses tentatives malheureuses pour non seulement comprendre ses échecs mais aussi les surmonter, voire les transformer en succès. A ce stade, on pourrait dire que l'humour se réalise un peu sur son dos : s'il est drôle, il ne le sait pas, et tout vient surtout du décalage entre ce qu'il vit et ce qu'il en dit, avec une sorte de mélange grinçant entre loufoquerie britannique et absurde kafkaien. Ca pourrait s'arrêter là, et ça serait déjà pas mal. Mais Casacuberta a bien trop d'empathie pour avoir mis en place cette machinerie sans contrepartie, et après un climax assez époustouflant, une deuxième partie vient dévoiler une toute autre réalité qui jette après coup une lumière diamétralement opposée sur le discours d'Annibal. Ce n'est pas qu'on regrette d'avoir ri, mais soudain c'est comme si l'amusement changeait de texture, et de raison d'être, transformant la légère condescendance qu'on pouvait ressentir envers le personnage en véritable compassion, et par la même occasion la complicité qu'on croyait avoir avec l'auteur en admiration.

« La première fois où je cherchai sérieusement à savoir ce que je voulais faire, je dus m’asseoir à une table, avec un crayon et du papier, et dresser une liste. De sa lecture je tirai la conclusion que les années avaient détruit ma capacité à me poser des questions et à dégager quelques priorités. Cette liste, qui me demanda une demi-heure de concentration ininterrompue, tenait à peine en deux lignes :
- Manger des fraises à la crème.
- Aller au parc. »

Livre de Manuel
7.3
18.

Livre de Manuel (1973)

Libro de Manuel

Sortie : 1973 (France). Roman

livre de Julio Cortázar

Chaiev a mis 8/10.

Anaconda
7.8
19.

Anaconda (1921)

Sortie : 1921. Recueil de nouvelles

livre de Horacio Quiroga

Chaiev a mis 8/10.

Annotation :

Quiroga, un peu éclipsé aujourd’hui par les écrivains argentins qui lui ont succédé, était considéré de son vivant comme un des plus grand nouvellistes d’Amérique du Sud. Sa vie, toujours à cheval entre Uruguay et Argentine, villes et foret tropicale, fut marquée par la mort violente de ses proches et l’on retrouve dans toutes les nouvelles du recueil comme une fragilité interne, un frisson, un danger permanent. Rien jamais n’y est tranquille, les frontières sont toujours troubles et floues. Mais cette atmosphère quasi onirique est toujours contrebalancée par un intérêt marqué pour le concret, la fabrication, l’effort des hommes tentant de domestiquer la nature sauvage qui menace de les engloutir sans état d’âme. Il en résulte des histoires de folies et d’amour racontées avec beaucoup d’humilité et teintée d’un léger humour, toujours désespéré.

« C’était par ailleurs un être courtois et peu disert. L’homme avait visiblement beaucoup vécu et à la fatigue de ses yeux, qui luttaient contre les lumières, correspondait à l’évidence une même fatigue de l’esprit : un authentique besoin de parler peu, pour avoir beaucoup pensé ».

Chaiev

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