Le marathon de Plassans

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Un épisode pilote qui fait le job pour présenter les principaux personnages presque tous détestables, la ville de Plassans (Baltimore dans le Var), la destinée familiale et son contexte cahotique (la naissance du second empire). Un roman choral pour débuter, centré sur l'affrontement faussement idéologique du couple Rougon et d'Antoine Macquart. Méthodique et appliqué, Zola se rattrape magnifiquement sur le tragique en fin de parcours. Belle entame.

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Dans l'épisode précédent, Aristide Rougon était un journaliste pleutre qui n'avait pas senti le vent tourner. Arrivé à Paris après l'avènement du second empire, celui-ci change de nom pour Saccard, se trouve une belle femme jeune et se lance dans la spéculation immobilière douteuse. Un drame très familial à trois voix qui introduit le thème central de la série : la curée. Indispensable.

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Lisa Quenu, fille d'Antoine Macquart, est charcutière avec son mari aux nouvelles Halles de Paris. Honnêtes travailleurs, les Quenu font tout pour prospérer sans heurts, jusqu'au retour inespéré de Florent, frère du mari et proscrit évadé du bagne de Cayenne, qui vient chambouler la vie réglée des bourgeois des Halles. Un épisode sur la puissance de la rumeur et la lâcheté. L'histoire est un peu faible mais le décor est fabuleux.

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Retour à Plassans, retour des Rougon. Après un épisode parenthèse, on retrouve avec joie le décor et les personnages principaux du pilote. La destinée des Macquart est toujours un peu flou mais celle des Rougon commence à se dessiner nettement : ambition, richesse, coups tordus et folie. On s’intéresse ici à la passionnante emprise du clergé sur la politique locale par l'intermédiaire de l'abbé Faujas. Dommage que l'hérédité vienne y faire quelques apparitions pour gâcher un peu la fête.

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Suite directe de l'épisode précédent où l'on suit la vie de Serge, fils de François Mouret et Marthe Rougon qui nous ont longuement intéressés dans la Conquête. On aimerait en dire autant du petit abbé mais malheureusement la niaiserie crétine du personnage et la platitude de ses péripéties ennuient sévère. Seul l'idée de départ de se pencher sans fard et sans jugement sur la vie amoureuse d'un prêtre reste un tant soit peu transgressive. Le décor n'est pas très original, les personnages secondaires clichés (sauf le docteur Pascal qu'on est content de retrouver) et on saute de nombreux passages de descriptions horticultrices. On a jamais vu romance aussi chiante depuis Star Wars Episode 2.