Lectures, 2016

Annotation :

La traduction française est franchement médiocre, et le passage à l'anglais s'est avéré salutaire. Malheureusement, le roman est franchement au-dessus de mes capacités dans cette langue, dont je suis pourtant un lecteur à peu près décent.
Sinon, c'est très bien construit, bien écrit à sa façon, et parfois, mais pas assez souvent., très drôle.
En revanche, c'est très long et ça me paraît personnellement franchement vain. En 780 belles pages dans la langue de Shakespeare, si j'ai vu défiler beaucoup de sujets, je n'ai pas tellement eu l'impression de lire beaucoup de remarques brillantes, de réflexions originales et pertinentes ou de développement bien sentis. La construction et la narration m'ont semblé surtout servir la structure paranoïaque et l'humour, mais pour cela, autant se contenter du lot 49, aussi réussi sur ces plans mais plus condensé.
C'est sans doute un livre qui me dépasse quelque peu, je l'admets, mais aussi une petite déception.

776

Annotation :

Fleuron de la SF chinoise contemporaine paraît-il, en trois tome dont le dernier devrait paraître ce mois-ci (janvier 2016). Le livre charrie beaucoup de thèmes de hard SF, sur l'environnement et par exemple la Révolution culturelle de façon efficace et plutôt intéressante, quoi que me semble-t-il dans une direction quelque peu scientiste, à vérifier dans les tomes suivants.
J'ai suivi les révélations successives avec beaucoup d'intérêt pendant les trois quarts du roman, malgré quelques petits défauts - personnages plats, facilités narratives sans grande importance.
La dernière "révélation" m'a semblé lourde dans son exposé, rappelant hélas les meilleurs méchants de James Bond. En revanche le cliffhanger qui lui est lié, est pour le coup efficace, et je suis assez accroché pour aller au bout de la trilogie.

390

Annotation :

Au dessus du premier tome, s'il y a toujours quelques maladresse narrative, la construction et l'imagination de Liu Cixin en font vraiment un roman accrocheur et stimulant.
Tant de thèmes de la SF mélangés et finalement maîtrisés, c'est suffisamment rare pour être noté.
Liu me semble être un vrai héritier d'Asimov, mais plus orienté hard-SF, futur proche donc, les idées piochées dans ses connaissances scientifiques se tiennent bien, sont parfois trop détaillées, mais bon, ça reste toujours cool.

512

Annotation :

Descartes, comme dans mon souvenir. Pas complètement nul, mais si peu de pensée philosophique... La morale par provision est mignonne. Du reste, on garde un beau sujet d'infinies dissertations philosophiques, c'est pas si mal.

84

Annotation :

C'est plutôt de bon conseil, mais il y a toujours quelque chose qui me dérange dans ces sagesses un peu égoïstes, un refus du risque, de l'incertitude qui me semble tout de même être une perte de ce que peut offrir la vie. Et pourtant, j'aime mes charentaises, mon livre et ma tasse de thé...

30

Annotation :

Vraiment excellent, plein de listes poétiques et d'histoires en vrac toutes excellentes. Mes passages préférés concernent l'art du puzzle, c'est de la très belle philosophie.
C'est assez fascinant à quel point un système de contrainte aussi diabolique a pu donner un livre qui semble aussi libre, à quel point des instantanés statiques peuvent donner une telle impression de vie. On peut sans doute regretter que l'écriture de Perec ne soit pas plus personnelle, mais elle est surtout juste et précise, et cela me suffit.

572

Annotation :

Roman policier franchement sympathique, Balzac manie le suspens parfaitement, et ses personnages agissent comme presque toujours de façon plus vivante que ses descriptions physognomiques ne le laissent supposer.
Ici la politique est moins maltraitée dans le texte que d'habitude, et reste mieux révélée par la narration.
Enfin, l'histoire est ramassée et le style est moins grandiloquant que dans des romans plus faibles.
Un bon cru.

232

Annotation :

Mineur, mais pas inintéressant. PKD touche comme toujours à beaucoup de choses, et à des thèmes vraiment intéressants ici encore. La faiblesse du livre n'est pas tellement le style (même si ma vieille traduction a quelques gros soucis), mais que contrairement à ce qu'il a su faire ailleurs, le livre a une morale et une interprétation beaucoup trop claire, et même donnée explicitement.
Il s'agit seulement en fait de l'élection du premier président noir aux États-Unis, traitée de façon quelque peu naïve. On sent bien entendu que cela aurait pu être tellement plus, et PKD nous l'a heureusement prouvé (avec par exemple le génial "Dieu venu du Centaure").

250

Annotation :

Finalement, pas de critique. En gros, sans doute me l'a-t-on trop vanté. Il y a bien sûr, de très belles pages, prémonitoires si l'on veut. Mais beaucoup d'autres le sont franchement loin.
C'est que, mais peut-être ai-je tort, la monomanie de Tocqueville, son amour de l'explication unique, peut-être s'en défend-il, mais il y tombe, et d'autant plus qu'il refuse d'en donner une vraie explication théorique et un examen philosophique. Ou alors s'il comparait plus, mais le peut-il vraiment ? Il n'a après tout, comme il rejette les exemples antiques - à tort à mon avis - à sa disposition que France et Angleterre, et parfois Canada, c'est mince...

On sourira par exemple lorsqu'il évoque l'état fédéral, et l'on regrettera qu'il n'ait pas vu venir la disparition des pouvoirs locaux, même s'il en a compris admirablement les conséquences. Bref, je voudrais ne pas lui reprocher de ne pas avoir été prophète, mais il me tente...

896

Annotation :

Lu en anglais, tout de même assez difficile, le vocabulaire des descriptions m'était souvent inconnu, et était difficile à inférer du contexte.
Sinon, c'est pas mal, sombre ce qu'il faut, ces enfants me paraissent assez acceptables, le symbolisme pourrait être plus léger (la preuve, j'en ai détecté des traces) mais il fonctionne aussi, fin bref, objectifs atteints et lecture plaisante.

250 ?

Annotation :

Relecture (+2)
Bien meilleur que dans mon souvenir, l'unité du propos m'avait en grande partie échappée à cause de la diversité des points de vue proposé en si peu de pages, complémentaires et tous intéressants.
La narration est suffisamment variée pour nous tenir en haleine, et les personnages, même s'ils sont présents parfois pour seulement quelques pages ont tous leur intérêt.
Très différent du film, les deux ayant leurs qualités et étant approprié à leur propre medium.

250

Annotation :

Il s'agit d'un extrait de manuel d'histoire pour des programmes de terminale auquel Braudel avait collaboré. A peu près tout ce qu'on peut reprocher au livre découle de là, mais aussi en fait, ce beau projet d'une sorte d'histoire universelle qui se voudrait un guide pour lire le monde, et où le temps long donnerait des explications à l'actualité la plus brûlantes.

En dehors des affirmations un peu datées sur l'impérialisme - européen, soviétique, américain, chacun sera agacé par celui qu'il voudra - du niveau absurdement élevé que suppose d'ingurgiter ce livre à 18 ans à côté du reste de nombreux programme de terminale - il faudrait discuter et préciser cette affirmation et imaginer ce que pourrait être un autre système scolaire, mais ça n'est pas le lieu - je suis assez dubitatif sur la façon dont Braudel présente son temps présent.

Non pas qu'il se trompe beaucoup dans ses prédictions - c'est vrai et peu étonnant- ni qu'il prophétise parfois - c'est vrai également, et c'est parfois très beau - mais cette façon de présenter les situations de chaque civilisation en termes de défis à relever pour lesquelles toutes sont armées me semble relever non pas d'une curieuse philosophie de l'histoire, mais d'une philosophie de l'éducation qui mérite sans doute d'être questionnée. Abreuver les jeunes générations d'optimisme, certes pas béat, ne me semble pas les traiter comme elles le méritent.

598

Annotation :

Vraiment plaisant. Je connaissais grâce au film l'intrigue policière plutôt bien foutue, mais au delà, il reste toutes ces discussions philosophiques que j'ai trouvé divertissantes. Je ne saurai dire si Eco ne prête pas parfois à ses personnages des propos un peu anachroniques, étant certainement moins connaisseurs de la période, mais les allusions au nominalisme, à Roger Bacon, aux querelles logiques et théologiques, m'ont semblé passionnantes et relativement accessibles. Leur application, parfois teintée d'une ironie bienvenue, à ce roman policier est plus qu'un prétexte, mais une sorte de démonstration, inconséquente mais amusante, de leur valeur.
Peut-être après tout, l'époque de ce roman n'était-elle pas si sombre...

535

Annotation :

Roman sur un épisode authentique et particulièrement violent des guerres indiennes. Le style me semble adapté au personnage par lequel on voit certaines scènes qui seraient insoutenables si elles étaient vraiment vécues, cette anesthésie et ces répétitions ne se transmettent au lecteur qu'assez pour qu'il puisse aller jusqu'au bout, sans lui-même être anesthésié. La figure qui domine, celle du juge, donne au roman une tonalité apocalyptique qui n'est pas volée, n'en déplaise à certains.

417

Annotation :

Jolie revisite du mythe, retourné de façon généralement intelligente. Je n'accroche pas totalement aux recherches sexuelle de Tournier, qui me semblent plus ennuyeuses qu'autre chose, et elles forment pourtant le cœur du roman, d'où ma retenue.

275

Annotation :

Loin de moi l'idée de prétendre avoir compris cet amas de machins. C'est marrant, ces discours autour de la philosophie première dont l'enchaînement et les liens ne sont pas toujours très clair, on dirait une sorte d'addendum à la Physique et aux Catégories qui dirait "bon, en tout cas, mon système est moins pétri de contradictions que celui des autres". Ce qui se défend.
Super introduction en GF sinon, comme pour tous mes exemplaires d'Aristote d'ailleurs.

467

Annotation :

Bon, au vu des notes de mes éclaireurs et de la réputation du livre, j'ai sûrement tort... Mais franchement, rarement un texte aura suscité chez moi un tel ennui. Seul agrément, il y a peu de pages à tourner.

140

Annotation :

Un peu plus amusant que le précédent. Ou j'étais d'humeur à plus de mansuétude.

164

Annotation :

Lu en 2015 : Thésée Romulus, Lycurgue-Numa, Solon-Publicola, Alexandre-César.
Cette année : le reste.

1544

Annotation :

C'est mignon, parfois pas idiot, un poil dogmatique. Le coup de pub était quand même rigolo.

140

Annotation :

Un roman quelque peu indigeste. La partie centrale du roman, sur la construction du "Plan", est parfaitement ennuyeuse. La litanie des références croisées est épuisantes, et la philosophie à en tirer est répétitive et exposée assez clairement en 2-3 pages par Eco. De plus, la construction narrative est assez lourde et oblige à des rappels incessants, et donc pénibles, et à des changements de temps et de lieu dont on ne voit pas l'intérêt, à part rallonger cette construction. Quelques personnages sont franchement transparents.
Ce qui sauve le roman, c'est l'humour, pas assez présent, mais surprenant et efficace.

650

Annotation :

Y'a de vrais beaux raisonnements, puis bon, y'a le reste... Douter des choses corporelles temporairement, en faire un argument pour conclure à la séparation âme/corps, je suis dubitatif. Ah, et "lumière naturelle", c'est un peu comme "trivial" dans les copies de maths, et ça se voit.

120

Annotation :

C'est vraiment plaisant, drôle, varié (même si on ne perd rien à étaler sa lecture), malin, irrévérencieux, bien écrit... très peu de déchets sur les cent contes. Très loin d'un certain Moyen-Âge, mais je ne devrais plus m'en étonner depuis longtemps.

862

Annotation :

Relecture.

414

Annotation :

Beau roman, sans doute un peu plus politique que ses concurrents (Gracq-Buzzati-Junger, mais je pense qu'on est également très proche de la veine fantasy, à voir dans la suite du cycle),ces jardins sont après tout une curieuse utopie menacée de barbares ambivalent. Il y a aussi de belles considération sur le voyage, l'engagement...
J'ai quelques réserves sur les descriptions, dont la langue pourrait être plus variée, et sur le rythme du roman, qui ronronne parfois un peu, sans être jamais agaçant. En revanche, la toute fin est superbe, une conclusion aussi réussie autant du point de vue du fond que de la forme est réellement rare.

572

Annotation :

60

Annotation :

Je le trouve un peu meilleur que le Colonel, plus en retenu, des personnages plus vivants, des descriptions plus sobres et moins allusives (même si celle de l'étude me paraît une réussite). Les deux nouvelles sont vraiment très proches thématiquement, et pourtant leur lecture successive ne laisse pas l'impression de redite, tant Balzac sait varier le ton et agrémenter ses romans de considérations, d'enquêtes ou de souvenirs parfois pénibles, mais le plus souvent amusantes ou intéressantes malgré lui.

80

Annotation :

488

Annotation :

1500

Annotation :

326