Lectures 2020
40 livres
créée il y a presque 5 ans · modifiée il y a environ 4 ansLa Volonté de savoir (1976)
Histoire de la sexualité, tome 1
Sortie : 1976 (France). Essai, Histoire
livre de Michel Foucault
Robi Bobby a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
A la recherche du réel perdu (2015)
Sortie : 4 février 2015. Essai, Philosophie
livre de Alain Badiou
Robi Bobby a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
L'Arbre aux souhaits (1967)
The Wishing Tree
Sortie : 1969 (France). Conte
livre de William Faulkner
Robi Bobby a mis 5/10.
L'Écriture ou la vie (1994)
Sortie : 1994 (France). Récit
livre de Jorge Semprún
Robi Bobby a mis 9/10.
Souvenirs de la maison des morts (1862)
(traduction Louise Desormonts et Henri Mongault)
Записки из Мертвого дома (Zapiski iz miortvova doma)
Sortie : 1977 (France). Roman, Culture & société
livre de Fiodor Dostoïevski
Robi Bobby a mis 7/10.
Crime et Châtiment (1867)
(traduction André Markowicz)
Pryestupleyniye i nakazaniye
Sortie : 1998 (France). Roman
livre de Fiodor Dostoïevski
Robi Bobby a mis 9/10.
L'Éternel Mari (1870)
Вечный муж (Vetchny mouj)
Sortie : 1870 (France). Roman
livre de Fiodor Dostoïevski
Robi Bobby a mis 6/10.
Archéologie de la violence (1977)
La guerre dans les sociétés primitives
Sortie : 1977 (France). Essai, Culture & société
livre de Pierre Clastres
Robi Bobby a mis 6/10.
Annotation :
Un livre court et intéressant où Pierre Clastres se propose d'élucider la fonction qu'occupe la violence dans les sociétés primitives. Fidèle à son projet archéologique, il commence par étudier le fonctionnement de ces sociétés prises en elles-mêmes, ce qui l'amène à la conclusion qu'elles se définissent par ceci qu'elles poursuivent un idéal d'unité et de totalité. Unité, au sens où l'interdépendance de chacun de ses membres par rapport aux autres interdit toute forme de division sociale (nulle classe donc dans ce monde, ni d'Etat, celui-ci étant vu par Clastres comme ce qui apporte la division dans la société). Totalité, au sens où cette société se veut parfaitement autosuffisante (en particulier au point de vue économique). Ces deux caractéristiques induisent une certaine conception de la loi, que les primitifs considèrent non comme une transcendance, mais comme une réalité immanente à la société où elle s'exerce. C'est cet idéal social (bien réalisé par eux, du reste) qui rend nécessaire la violence des primitifs vis-à-vis des étrangers. En effet, pour s'instituer comme tout unique, chaque société primitive a besoin de se rapporter à des "ennemis", car ceux-ci lui fournissent le reflet de sa singularité, l'ennemi étant une figure radicalisée de l'autre... et quand on a des ennemis, il faut bien leur faire la guerre. La nécessité de la guerre chez les primitifs s'explique donc par le modèle de société qui est le leur, et qui se caractérise par son désir d'unité, de totalité et d'autonomie.
Et Clastres de se servir de cette proximité entre guerre et sociétés primitives pour conclure sur un éloge de la guerre envisagée comme moyen de lutter contre l'Etat, au nom d'un idéal de société indivise - c'est-à-dire anarchique. C'est justement cette conclusion qui me gêne un peu parce que j'ai du mal à voir où Clastres veut en venir : cet éloge vise-t-il à appeler ses lecteurs à la guerre, ou exprime-t-il simplement sa nostalgie pour les temps perdus qu'il décrit ? Bref, j'aurais aimé que Clastres interroge plus patiemment les enseignement pratiques et militants qu'on pourrait tirer de l'archéologique qu'il élabore.
L'Homme qui rit (1869)
Sortie : 1869 (France). Roman
livre de Victor Hugo
Robi Bobby a mis 4/10.
Annotation :
Je suis très déçu de l'impression que m'a laissée cette lecture, tant on me l'avait décrit comme un chef-d'oeuvre. Certes, il faut bien reconnaître une indéniable habileté dans la profondeur qu'Hugo arrive à donner à sa construction narrative, une ampleur dans les thématiques abordées (le corps, le rire, la société, le tragique, l'humanité etc.) et la complexité des personnages. Mais malgré tout ça, les digressions incessantes qui scandent le récit en rendent la lecture tellement effroyablement chiante qu'il m'est impossible de m'intéresser à tout le reste. Et puis toutes ces ambitions littéraires sont réalisées d'une manière tellement lourde, noyées dans un tel flot de digressions, de répétitions, de grandiose qui s'exhibe, de grandes maximes stupides et d'érudition inutile qu'elles en deviennent vraiment grotesques.
Au fond, je crois que ce qui me gêne c'est que je trouve l'écriture d'Hugo extra-ordinairement impudique : bien sûr, il prend bien soin de disséminer tout un chapelet de symboles, d'allégories et de références intertextuelles pour ménager des retenues de sens, mais il n'empêche que chaque page est imprégnée par une volonté de tout sonder, d'épuiser le sens de chaque scène, personnage et situation, avec une absence totale de discrétion qui, personnellement, m'agace. Bref, je suis pas près de relire du Victor Hugo.
Pélerinage aux trois montagnes (1965)
Sortie : 1997 (France). Recueil de nouvelles
livre de Yukio Mishima
Robi Bobby a mis 8/10.
Le Pavillon d'or (1956)
Kinkaku-ji
Sortie : 1961 (France). Roman
livre de Yukio Mishima
Robi Bobby a mis 7/10.
La Domination masculine (1998)
Sortie : 26 août 1998 (France). Essai, Culture & société
livre de Pierre Bourdieu
Robi Bobby a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un petit livre intéressant où Bourdieu analyse les engrenages sociologiques qui produisent et font persister la domination masculine. En gros, les idées que je retiens sont que 1) la domination masculine repose sur une opération de division sexuelle : cette différenciation h/f existe premièrement à l'état objectivé, la pensée kabyle, à l'origine de la conception occidentale des rap. h/f, classant les êtres et activités en masculin/féminin, deuxièmement à l'état incorporé 2) la domination masculine passe par deux canaux majeurs : une éducation du corps d'une part, toute tournée vers le souci de rester en retrait, que ce soit par la gestuelle imposée ou par les lieux où sont confinés les corps des femmes, une vision du monde incorporée d'autre part 3) les femmes contribuent malgré elles à leur position de dominées. C'est qu'elles incorporent les schèmes de perception propres à la vision dominante du monde (en l'occurrence, la vision androcentrique des hommes), ce qui les amène à considérer leur condition comme légitime, naturelle. Les femmes sont contrainte à consentir. -> du coup, pour que la rébellion féminine puisse avoir lieu, il faut détruire les structures sociales à cause desquelles elles acceptent leur condition 4) au-delà des changements dans la condition féminine, il y a une constance structurelle concernant les relations hommes/femmes.
L'un des intérêts du livre est aussi de préciser la direction méthodologique que le travail intellectuel de sape de la domination masculine devrait prendre : élucider les mécanismes historiques de "déshistoricisation" (i. e. de naturalisation) de la domination des hommes, identifier les agents et institutions qui contribuent à ce processus, rendre compte des permanences qui survivent aux progrès que connaît la condition féminine, tels sont les principes méthodiques majeurs que Bourdieu propose.
Malgré tout, je reste un peu sur ma faim parce que beaucoup d'idées développées sont aujourd'hui un peu connues voire rebattues, et que l'étude se résume à une application à la lettre du système théorique de Bourdieu (schèmes de perception, violence symbolique...), au point qu'on peut presque deviner à l'avance ce que va dire Bourdieu pour peu qu'on connaisse la charpente conceptuelle de son paradigme sociologique.
La Deuxième Mort de Ramón Mercader
Sortie : 1969 (France). Roman
livre de Jorge Semprún
Robi Bobby a mis 7/10.
Le Festin nu (1959)
Naked Lunch
Sortie : 1959 (France). Roman
livre de William S. Burroughs
Robi Bobby l'a mis dans ses coups de cœur.
Méditations cartésiennes (1931)
Cartesianische Meditationen und Pariser Vorträge
Sortie : 1992 (France). Essai, Philosophie
livre de Edmund Husserl
Robi Bobby a mis 1/10.
La Prose du monde (1969)
Sortie : 1969 (France). Essai, Culture & société, Philosophie
livre de Maurice Merleau-Ponty
Robi Bobby a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
L'Œil et l'Esprit (1961)
Sortie : 11 avril 1985 (France). Essai, Philosophie
livre de Maurice Merleau-Ponty
Robi Bobby a mis 7/10.
Le Château (1926)
(traduction Alexandre Vialatte)
Das Schloß
Sortie : 1938 (France). Roman
livre de Franz Kafka
Robi Bobby a mis 5/10.
L'Herbe du diable et la petite fumée (1968)
The Teachings of Don Juan
Sortie : 1 février 1977 (France). Art de vivre & spiritualité, Récit
livre de Carlos Castaneda
Robi Bobby a mis 3/10 et a écrit une critique.
Le Parti pris des choses (1942)
Sortie : 1942 (France). Poésie
livre de Francis Ponge
Robi Bobby a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
14/06
Une pure merveille.
Je suis enchanté de ne pas y trouver tout ce que je déteste dans la grande poésie française : l'idée bizarre selon laquelle il faudrait forcément écrire de manière obscure, alambiquée et précieuse pour "faire poétique". Ici, rien de tout ça : Ponge s'en tient à des descriptions très simples pour nous éveiller à la grâce inouïe des choses coutumières : de la pluie, une crevette, un escargot ou quelques grains de sable...
Ma note porte sur le parti pris des choses en lui-même, pas les autres recueils qui l'encadrent que j'aime moins. Malgré tout il y a des passages théoriques très intéressants dans Proëmes, parce qu'ils éclairent la démarche poétique suivie par Ponge dans le parti pris (l'écriture processuelle, l'ambiguïté entre regard résolument objectif et pourtant nécessairement engagé dans une point de vue, une voix personnelle qui "change la face des choses", comme si l'on ne pouvait les dévisager qu'à condition de les défigurer... bref le "regard-de-telle-sorte-qu'on-le-parle). Aussi parce que j'y trouve des passages qui donnent profondément envie de vivre et de sentir, de se faire une voix pour la prêter aux choses....
Il ne me reste plus qu'à "donner la parole à la minorité de moi-même", comme il le dit si bien...
Et je ne résiste pas à la tentation de partager un extrait de "Bords de mer":
"Un concert élémentaire, par sa discrétion plus délicieux et sujet à réflexion, est accordé à l'éternité pour personne : depuis sa formation par l'opération sur une platitude sans bornes de l'esprit d'insistance qui souffle parfois des cieux, le flot venu de loin sans heurt et sans reproche trouve enfin pour la première fois à qui parler. Mais une seule et brève parole est confiée aux cailloux et aux coquillages, qui s'en trouvent assez remués, et il expire en la proférant ; et tous ceux qui le suivent expireront aussi en proférant la pareille, parfois par temps à peine un peu plus fort clamée. Chacun par-dessus l'autre parvenu à l'orchestre se hausse un peu le col, se découvre, et se nomme à qui il fut adressé. Mille homonymes seigneurs ainsi sont admis le même jour à la présentation par la mer prolixe et prolifique en offres labiales à chacun de ses bords."
Alcools (1913)
Sortie : 1913 (France). Poésie
livre de Guillaume Apollinaire
Robi Bobby a mis 6/10.
Annotation :
16/06
Je suis mitigé.
Certains poèmes me plaisent beaucoup (notamment "automne malde" et "clotilde") mais la plupart m'emmerdent, je trouve ça trop compliqué.
En tout cas ça a le mérite de me permettre d'identifier ce qui me touche dans la poésie : j'aime bien quand c'est sobre, que ça renvoie à des choses que je connais, que j'ai vues, touchées, senties, mais que ça me permet de les voir autrement... tout simplement. Là, l'imaginaire est tellement fantaisiste qu'il ne m'évoque la plupart du temps rien du tout : par exemple, quand Apollinaire dit quelque part "les grottes dansent", qu'est-ce que je peux bien trouver de beau là-dedans ? du point de vue des signifiants l'expression n'est pas spécialement jolie et du point de vue référentiel, c'est juste un non-sens, c'est inconcevable... je comprends pas. Et puis je suis assez gêné par le côté très savant du recueil, qui fait que j'ai l'impression constante de passer à côté du texte. Ça doit avoir son charme quand on connaît toutes les références auxquelles il fait allusion, parce que ça donne de l'ampleur à son oeuvre, mais moi ça me perd juste... et j'aime pas être perdu.
Malgré tout, la lecture du recueil est enrichissante en ce qu'elle (me) force continuellement, en particulier par la diversité des formes utilisées et les cassures ou emberlificotages syntaxiques, à renouveler sa manière de lire, son regard sur les textes, à perdre le fil du discours.
Les Égarements du cœur et de l'esprit (1736)
Mémoires de M. de Meilcour
Sortie : 1736 (France). Roman
livre de Crébillon fils
Robi Bobby a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'ai été à la fois fasciné par la complexité absurdement labyrinthique des codes amoureux de l'époque tels qu'ils sont décrits, et charmé par la subtilité des description psychologiques de Crébillon.
L'un des thèmes centraux du livre est le complexe d'oedipe puisque le roman nous raconte comment un jeune homme au père absent, après être tombé amoureux d'une quarantenaire proche de sa mère, va s'éloigner d'elle pour se rapprocher d'une jeune fille qui incarne à tous points de vue l'exotisme, l'extériorité (c'est une parfaite inconnue, elle vit retirée du monde parisien et sa mère a des relations conflictuelles avec celle dudit jeune homme), avant, finalement, de retomber dans les bras de sa mère de substitution. Sur ce point l'ironie dont fait preuve crébillon est fabuleuse : la dernière scène, où le héros se rend chez Lursay (l'amie de sa mère dont il était amoureux) pour consommer sa rupture avec elle, va en fait donner lieu à leur réconciliation... Et Mercueil fils (le p. p.) de retourner symboliquement dans les jupes de sa mère au moment même où il avait décidé d'en sortir...
Sur le plan psychologique, le roman est aussi très intéressant dans la manière dont il montre les illusions que se crée Mercueil fils lui-même pour empêcher ses désirs de se réaliser : il fait lui-même aveu de cet auto-sabotage perpétuel à la fin : "quoique je ne triomphasse, dans le fond, que des obstacles que je m'étais opposés". Le personnage passe en effet son temps à supposer chez l'élue de son coeur des inclinations qui iraient à l'encontre de son amour pour elle (il trouve mlle de Théville froide, pense qu'elle est amoureuse d'autres personnes etc.)... et comme tout le roman est en focalisation interne, qu'on ne sort jamais du point de vue du personnage, on ne peut pas savoir si elle est vraiment fermée ou s'il y a moyen pour lui de la pécho. Pourtant, le roman distille très finement, çà et là, des indices qui laissent entendre qu'elle est plus avenante que Mercueil fils ne le suppose : par exemple, elle rougit à chacune de leurs rencontres, et ils échangent à un moment quelques mots plutôt amoureux... Délicieuse ambiguïté !
La Force de la règle (1987)
Wittgenstein et l'invention de la nécessité
Sortie : 1 septembre 1987 (France). Essai, Philosophie
livre de Jacques Bouveresse
Robi Bobby a mis 8/10.
Je vois Satan tomber comme l'éclair (1999)
Sortie : 1999 (France). Essai
livre de René Girard
Robi Bobby a mis 5/10.
Annotation :
25/07
Confession d'un masque (1949)
(traduction Renée Villoteau)
Kamen no Kokuhaku
Sortie : 1971 (France). Roman
livre de Yukio Mishima
Robi Bobby a mis 7/10.
Annotation :
27/07
Novecento : Pianiste (1994)
Un monologue
Novecento. Un Monologo
Sortie : 1997 (France). Théâtre, Voyage, Musique
livre de Alessandro Baricco
Robi Bobby a mis 7/10.
Surveiller et Punir (1975)
Sortie : 20 février 1975. Essai, Histoire
livre de Michel Foucault
Robi Bobby a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
19/08
Poèmes saturniens (1866)
Sortie : 1866 (France). Poésie
livre de Paul Verlaine
Robi Bobby a mis 7/10.
Annotation :
20/08
Le Ravissement de Lol V. Stein (1964)
Sortie : 1964 (France). Roman
livre de Marguerite Duras
Robi Bobby a mis 5/10.
Annotation :
22/08