Les films d'Issy

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En regardant ce magnifique et poétique long métrage d’animation japonais, on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec les chefs d’œuvre de Hayao Miyazaki. Outre que son réalisateur, Yoshifumi Kondo, est également l’un des animateurs du studio Ghibli, on y retrouve la même poésie, le même sens de l’imaginaire et du fantastique, le même attachement aux personnages d’enfants. Yoshifumi Kondo était pressenti, à l’époque de la réalisation de ce long métrage, comme étant le successeur de Hayao Miyazaki. Néanmoins, il s’agira de son unique film car Yoshifumi Kondo est décédé prématurément en 1998. Une pépite de l’animation japonaise à ne pas manquer !

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Un éléphanteau est né au bord d'une rivière. Mais à peine a-t-il eu le temps de découvrir sa famille et son environnement que la matriarche sonne l'heure du départ : les oasis éphémères du Kalahari commencent à s'assécher et bientôt, le jardin d'Eden redeviendra un désert impitoyable. C'est ainsi que l'on va suivre ce troupeau d'éléphant tout au long de leur périple. L'intérêt de ce film ? Des images filmées de nuit, avec un rendu comme en plein jour, avec pour seule luimère celle de la lune et des étoiles. Des caméras crées spécialement pour ce documentaire qui nous offrent un panorama de l'Afrique et des ses animaux encore jamais vu de nuit. Après "Microcosmos" et "Le peuple migrateur", Thierry Machado nous montre tout son talent pour nous rendre des images hallucinantes.

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Un classique incontournable du cinéma réalisé en 1949. Vous hésitez à regarder un film en noir et blanc qui a 70 ans ? Pour vous tenter, ce chef d'œuvre réunit une fresque sociale, des histoires d'amour entrecroisées, une intrigue policière, une comédie musicale et une sensualité toujours torride ! Tous les ans, des journalières convergent de tout le pays pour repiquer le riz dans la plaine du Pô : ce sont les "mondines". Parmi elles, la plantureuse Silvana remarque Francesca, qui fuit la police avec son ami Walter. A leur arrivée, elles font connaissance du sergent Marco, bientôt démobilisé, qui tombe sous le charme de Silvana. Celle-ci aide Francesca à intégrer les "mondines" et découvre sa vie aux ordres de Walter, un pur voyou. Pour Silvana, c'est une occasion inespérée de grimper dans l'échelle sociale. Un chassé-croisé amoureux et moral se crée entre les deux couples. Les regards sont des coups de poignard, les sourires, de perfides morsures...

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Rabih, un jeune homme de 25 ans, est chanteur dans une chorale d'aveugles au Liban. Devant faire une tournée en Europe, il va, pour la première fois de sa vie, se faire faire un passeport … et déclencher ainsi une cascade d'évènements quand il s'avère qu'il n'est pas qui il croit être. Tenace et décidé à retrouver ses origines, Rabih nous fait parcourir un Liban magnifique traversé par les traces maintenant enfouies de la guerre. Ce parcours douloureux est aussi une ode à l'amour parental, une histoire aussi captivante qu'universelle.

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Martin est venu se ressourcer chez son grand-père et aussi aider, partager des moments de vie, ce dernier lui transmettra son savoir, un peu de ses racines et les secrets de ce potager cultivé par amour pour sa femme disparue. Pendant 75 minutes, on patiente, on prend le temps, on écoute les silences nombreux sans jamais s’ennuyer. Le réalisateur consigne des faits et gestes pour retrouver ses racines et pour transférer au public cette science qui n’appartient presque plus qu’aux anciens. A l’heure des superproductions hollywoodiennes, "Le potager de mon grand-père" est un petit film sur un microsujet. Mais surtout un film intime, où chacun d'entre nous peut s'y retrouver et se remémorer des instants de vie partagés avec nos aïeux, c’est le potager de notre grand-père, c’est votre potager, c’est le potager que vous partagez avec vos enfants et petits enfants.

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Film percutant qui se déroule en pleine crise des subprimes aux États-Unis. Dennis, ouvrier du bâtiment, vit avec sa mère et son fils. Les retards de paiement s'accumulent et l'agent immobilier, chargé par la banque de l'expulsion, Rick Carver ,est à sa porte. Rage, désespoir, humiliation sont les premiers sentiments à affronter. Mais, ensuite, il faut trouver du travail pour payer le motel, solution d'attente qui ne doit pas devenir définitive. Le chaumage sévit et lorsque Dennis recroise Rick, il accepte de travailler pour lui, d'abord pour des travaux mais, bientôt pour les expulsions. L'argent afflue, Dennis récupère sa maison ... mais à quel prix ? Un thriller social très bien joué.

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Seize prestations télévisées des trois dames présentées par ordre chronologique, du Steven Allen Show (24 septembre 1964) au Hollywood Palace (18 octobre 1969). Les plus grandes chansons répondent - presque - toutes à l'appel : I Hear A Symphony bien sur, mais aussi Stop In The Name Of Love, My World Is Empty Without You (largement copiée par The Coral sur leur Dreaming Of You), Baby Love, Come See About Me... Robes 60's et chorégraphies inimitables s'affichent fièrement dans ces prestations peu à peu colorisées, dont le kitch assumé se pare d'un irrésistible charme. Avec en bonus plusieurs titres à cappella, des sous-titres passionnants et une visite dans le cœur des studios Motown.

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A Santiago, Gloria, femme divorcée de 58 ans, adore danser et fréquente régulièrement les dancings où elle fait de brèves rencontres jusqu'au jour où elle rencontre Rodolfo. Sa vie prend un tournant, alternant espoir et désillusions. Portée par la magnifique Paulina Garcia (couronnée du prix de la Mailleur actrice au Festival de Berlin), ce film à la fois amer et gai décrit avec finesse la force féminine de la résilience.

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Olivia, une romancière, prend en charge un atelier d'écriture avec 7 jeunes en insertion de La Ciotat. Très vite, au cours des séances, Antoine se démarque des autres. Ceux-ci jouent le jeu et souhaitent parler du passé ouvrier, du chantier naval qui ont fortement marqué la ville. Mais Antoine se montre à la fois fermé et agressif. Il monte le groupe contre lui et agace Olivia autant qu'il l'intrigue. Petit à petit, elle va chercher à en savoir plus sur lui. Un film magnifique et prenant où seule Marina Foïs (remarquable) est connue. Les jeunes acteurs sont éblouissants de vérité. Très vite, le spectateur s'interroge : est-ce une fiction ou un documentaire ? Laurent Cantet montre de façon subtile et irréfutable les failles sociétales, générationnelles, que nous vivons tous les jours. Un film d'une rare intensité.

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1979. En pleine guerre froide, deux familles ordinaires d'Allemagne de l'Est rêvent de passer à l'Ouest. Leur plan : construire une montgolfière et survoler la frontière. Une histoire aussi incroyable qu’elle est inspirée de faits réels.
L’histoire est menée sans temps mort, à la manière d’un thriller, dans un jeu du chat et de la souris entre ces familles et la STASI, service de police politique, de renseignements, d'espionnage et de contre-espionnage de la République démocratique allemande (RDA). On est captivé par les aventures des familles Strelzyk et Wetzel menées de manière haletante. L’occasion également de revenir sur une période de l’histoire allemande pas forcément très étudiée dans notre pays et de s’interroger sur le contexte politique et la vie quotidienne des habitants de la RDA à l’époque. La photographie du film est également très soignée et les acteurs portent parfaitement les personnages qu’ils incarnent.

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Un regard simple et tendre sur un couple de septuagénaires à la Havane, qui la fin des années 90 alors que l’embargo américain plonge la société cubaine dans une situation précaire, trouve un moyen pour le moins surprenant de gagner de l’argent. Cette folie maîtrisée va raviver les ardeurs de leur jeunesse et resserrer les liens de leurs sentiments amoureux, sans entamer une certaine vision humaniste et sociale. Un film sur les conséquences effectives de décisions politiques déconnectées de la réalité sur le quotidien d’une population.

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Été 1983, en Toscane. Elio, jeune homme de 17 ans, passe ses vacances avec ses parents dans une villa du XVIIème siècle. Une mère, traductrice, et un père, archéologue dont il est très proche. Comme chaque année, la famille héberge un jeune universitaire qui vient travailler avec le père d’Elio. Cet été-là, il s’agit d’un américain, Oliver, qui se révèle brillant et particulièrement séduisant. Au rythme des repas, des promenades et des baignades sous le soleil d’Italie débute une partie de cache-cache entre le jeune Elio, qui se cherche encore, et Oliver, l’étudiant sûr de lui.

Délicate et magnifique adaptation du roman de André Aciman, le film a remporté l’Oscar 2018 de la meilleure adaptation. Le film est servi par des acteurs talentueux de la nouvelle génération, Armie Hammer dans le rôle d’Oliver, et Thimothée Chalamet, dans celui d’Elio. Michael Stuhlbarg, qui interprète le rôle du père d’Elio, est aussi époustouflant de sincérité tout particulièrement lors d’un tête-à-tête inoubliable avec son fils. C’est un film d’apprentissage qui met en lumière le passage compliqué de l’adolescence à l’âge adulte, période au cours de laquelle beaucoup de jeunes gens se cherchent encore. La force du film réside dans le fait que le spectateur vit en grande empathie les errements des deux jeunes hommes, leur amour et le désir naissant face à une société encore très réticente à accepter une telle relation (nous sommes pendant les années 80, n’oublions pas !). Un véritable hymne à la tolérance.
La bande originale, également disponible dans nos collections, vient appuyer les sentiments ressentis par le spectateur : la joie et l’insouciance avec des titres dansants des années 80, mais aussi la douceur et la mélancolie avec des titres plus intimistes spécialement écrits et composés par l’auteur-compositeur américain Sufjan Stevens. La chanson de fin « Visons of Gideon », associée au plan clôturant le film, fera sans doute verser quelques larmes aux plus sensibles et ce n’est pas si déplaisant pour l’un des plus beaux films d’amour de ces dernières années
Soulignons aussi une photographie et une réalisation superbes sublimant les paysages de l’Italie et donnant une profondeur encore plus grande aux personnages.

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Ils sont vendeurs de journaux, fabricants de couteaux, retraités ou étudiants en goguette, tous enfantés par Sheffield, laborieuse cité du Nord de l’Angleterre. Loin du panégyrique, Florian Habicht dresse le portrait de Pulp à travers le regard de ces « common people » venus en ce 8 décembre 2012 saluer le concert d’adieu du groupe dans sa ville natale ; il s’en dégage une empathie et un humanisme touchants. En parallèle les musiciens livrent leurs sentiments quant à la célébrité et à leur parcours, leur discrétion contrastant avec les prestations spectaculaires du chanteur Jarvis Cocker, maigrichon timide devenu sex-symbol national par la grâce de la musique pop.

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Compositeur de Belle & Sebastian, Stuart Murdoch met enfin ses chansons en scène dans cette comédie musicale indie. Dans un Glasgow étudiant, la jeune Eve panse son anorexie mentale en écrivant des chansons qu’elle rêve d’entendre jouer à la radio. La rencontre avec James et Cassie donne naissance à un groupe. Malgré des temps faibles qu’on pardonnera à un réalisateur débutant, le film dégage une réelle fraicheur et devrait ravir les amateurs de pop aux tons pastel.

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Dans ce film, la réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi narre la rencontre et l’amour naissant de deux êtres complexes et marginaux malgré eux. Solitaires, prisonniers de leurs handicaps physique et mental (lui souffre d’une paralysie du bras gauche, elle d’une forme d’autisme troublante), tout semble les condamner à rester de simples spectateurs de leurs vies. Au fur et à mesure, ils vont essayer de casser ce cercle infernal et de faire converger leurs solitudes. On se croirait presque dans un tableau impressionniste sur lequel de petites touches régulières sont apposées pour faire naître une relation et un amour au-delà des normes sociales. La photographie choisie pour le film, les impressions de flou ou encore la lumière qui éclaire les personnages conforte d’ailleurs cette sensation.
Les acteurs, enfin, développent un jeu subtil faisant de ce film une belle réussite et un plaidoyer très finement ciselé pour le droit à la différence et le droit à l’amour. Ce film a été récompensé par un Ours d’Or au Festival de Berlin en 2017.

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Shibati, quartier ancien et populaire de Chongqing, où les rues étroites forment un dédale, où la vie déborde des maisons sur le trottoir, où proximité, convivialité, tambouille et débrouille animent les étroites ruelles, sera bientôt démoli. Derniers jours à Shibati et non derniers jours de Shibati, car le réalisateur focalise son attention sur les habitants plutôt que sur le décor. Car aussi, malicieusement, l’esprit du quartier survit dans ses anciens habitants relogés. Pour encore combien de temps, dans les tours impersonnelles des lointaines banlieues ?

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Un documentaire tendre et émouvant, qui relate le quotidien d'une classe mixte dans un village d'Auvergne. La simplicité, la sincérité des "acteurs", est finalement un spectacle beaucoup réaliste et intimiste que s'ils avaient été mis en scène. Car ces petites misères, ces grandes joies, ces chagrins, ce furent aussi les nôtres. On admire la sagesse, l'écoute, la patience et le charisme de ce si simple professeur, métier mis à l'honneur dans ce docu où l'on vit d'autant plus les péripéties (même si certaines sont factices) que les réactions sont le plus souvent naturelles, non scriptées, et jouées par des personnes qui le plus souvent oublient la présence des caméras. Un docu qui se regarde comme une pause, un retour à la campagne, un retour à l'enfance. Un film datant de 2003, mais pourtant criant de vérités sur la situation de nos campagnes de nos jours.

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La direction de l'usine Perrin Industrie décide de fermer le site. Les 1100 salariés de l'usine, emmenés par leur porte-parole Laurent Amédéo, refusent cette décision brutale et vont tout tenter pour sauver leur emploi.
Dans la lignée de « La loi du marché », Stéphane Brizé nous livre un film social et politique montrant une violence qui peut exister au travail. Servi encore une fois par la performance de l’acteur Vincent Lindon, mais également de divers acteurs non professionnels eux-mêmes victimes de fermeture d’usines, le film prend de nouveau aux tripes. Filmé de manière quasi-documentaire et face à une fin qui s’annonce tragique, on n’en ressort pas indemne et on s’interroge sur notre société et sa manière de traiter l’humain au cœur d’une économie qui peut faire bien des ravages.

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Un film plein de vérité et de grâce. Mary, 6 ans, vit avec son oncle qui se dévoue pour elle depuis la mort de sa mère. Il est temps d'aller à l'école et de se faire des amis mais Mary est "gifted" (titre original du film), c'est-à-dire surdouée en mathématiques. Très vite repérée, elle éveille ainsi l'attention de sa grand-mère maternelle qui décide de se battre pour obtenir sa garde. Sensible, humain, plein d'humour, révélateur des tensions familiales que peut engendre le surdon, ce film chaleureux bénéficie d'un très bon casting et vous y prendrez grand plaisir.

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Téhéran, 1997. La petite Mina attend sa maman à la sortie de l'école. Mais comme elle n'arrive pas, elle décide, malgré son bras dans le plâtre, de rentrer toute seule vers sa maison dont elle connait le chemin mais pas l'adresse. Elle se trouve ainsi confrontée au monde des adultes, dans un contexte hostile aux femmes. Or, tout à coup, cette petite fille obstinée ne veut plus jouer ... son rôle d'actrice ! Promesses et cajoleries n'y font rien : l'équipe de tournage se retrouve démunie devant son obstination ... le film subit alors une mise en abyme extraordinaire car la petite Mina enlève le faux-plâtre, la doudoune rose et décide de rentrer chez elle ... pour de vrai ! Panahi et son équipe la suive à son insu dans la ville grâce au micro qu'elle a gardé sur elle. Ce glissement de l'histoire est jubilatoire : cette petite fille, qui tient tête aux hommes qu'elle croise, devient l'incarnation de la liberté ! Un plaisir détonnant. Léopard d'or au festival de Locarno.

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Claire (Catherine Frot), sage-femme, est à un tournant de sa vie : la clinique où elle exerce va fermer, son fils Vincent est en âge de quitter le foyer … et voilà que le passé réapparaît sous les traits de Béatrice (Catherine Deneuve). Béatrice fut autrefois la maîtresse de son père et a partagé leur vie. La reprise de contact est difficile entre deux femmes aussi opposées. Autant Claire est sage, autant Béatrice est fantasque. Mais surtout Béatrice est en difficulté, plus qu'elle ne le dit et la vie de Claire va être bouleversée au-delà de ce qu'elle peut imaginer. Un très bon film, portée par deux actrices superbes, drôle, plein d'humanité.

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Val est employée depuis de nombreuses années dans une riche famille de Sao Paulo. Elle fait "partie de la famille" comme on dit et a tendrement élevé le fils unique de ce couple de grands bourgeois. Mais quand sa fille Jessica débarque pour poursuivre ses études, elle fait éclater les conventions de son petit univers et met à bas tous les non-dits, permettant enfin à sa mère de vivre une vie à elle. Les trois actrices sont formidables de variété et de naturel. Le paradoxe social qui amène les mères pauvres à négliger leurs propres enfants pour s'occuper à temps plein de ceux des autres est au coeur de ce beau film.
Prix d'Interprétation - Festival de Sundance 2015 - Grand Prix - Festival de Valenciennes 2015

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Quand Emily Taylor, dépressive chronique et suicidaire demande de l'aide à Jonathan Banks, un psychiatre réputé et ambitieux, celui-ci lui prescrit un traitement expérimental, qui fait peu à peu son effet. Si la jeune femme se sent bien mieux, elle souffre parfois de crises de somnambulisme. Un matin, Emily est retrouvée couverte de sang, un couteau dans la main, près du corps sans vie de son mari. La jeune femme, qui dit ne se souvenir de rien, blâme publiquement les méthodes controversées de son médecin. Jonathan Banks, lui, refuse d'assumer la responsabilité de la tragédie. Pour laver sa réputation et regagner la confiance de ses patients, le médecin décide de mener sa propre enquête...
Dès le premier instant, on est saisi par ce film où la tension est continuellement à son comble. A chaque nouvelle information distillée au spectateur, ce dernier s’entend penser : « non, ils n’ont quand même pas osé ? ». Ce thriller est mené de main de maître aussi bien grâce à une réalisation sans faille qu’à des acteurs extrêmement convaincants : Jude Law et Catherine Zeta-Jones dans la peau de psychiatres, mais aussi Rooney Mara dans le rôle de la jeune femme dépressive. Entrer plus dans le détail de l’histoire et des relations entre les personnages serait déflorer le suspens et les probables retournements de situations, fausses-pistes, et indices à double-sens, qui vont vous faire passer un excellent moment au cœur d’un thriller psychologique comme on aimerait en voir plus souvent.

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Quelques années après la bombe d'Hiroshima, Yasuko vit avec son oncle et sa tante à la campagne. Celui-ci entreprend de marier sa nièce en vain. La méfiance obsède les prétendants et leur famille. A t-elle été contaminée ce 6 août 45 ? Elle avait reçu cette pluie noire qui tombait des nuages irradiés. Elle est devenue une hibakusha. Ce chef d'oeuvre sorti en 1989 adapté du roman de Masuji Ibuse analyse le traumatisme d'une société en décomposition. Une leçon d'humanité sans concession. Un noir et blanc au sommet du genre. Pour adultes, certaines images peuvent choquer.