Les Meilleures Histoires des Invaders

Annotation :

Cette série est incroyable. Je n'osais imaginer qu'une série d'une telle qualité soit possible sur les Invaders.

La très bonne idée de Zdarsky, c'est de ne pas faire se reformer l'équipe pour affronter une vieille menace nazie issue du passé, mais de centrer le récit sur Captain America, Human Torch et Bucky qui essayent d'arrêter un Namor qui semble être déterminé à mené une nouvelle guerre contre la surface.

Et là où c'est encore plus malin, c'est que Namor n'est pas écrit de manière manichéenne, bien au contraire. On s'intéresse à ses traumatismes de guerre, à l'origine de sa folie, à des secrets jusque là jamais révélé sur le personnage... C'est vraiment très bien géré et très humain.

En outre, ça faisait longtemps qu'on avait pas eu une série autant centré sur Namor (depuis les New Avengers de Hickman je pense), et ça fait vraiment plaisir puisque le personnage est toujours aussi fascinant et il est très bien écrit ici.

Les flashbacks sur la guerre sont excellents, magnifiquement illustré par Butch Guice. Carlos Magno sur les séquences dans le présent à un style réaliste qui s'éloigne de ce que l'on voit d'habitude en comics, mais ça fonctionne plutôt bien aussi, notamment grâce à une colorisation maîtrisée.

Annotation :

Très bon récit où le duo magique Brubaker et Epting nous racontent les débuts de l'univers Marvel avant l'entrée en guerre des USA lors de la WWII. Quasiment un Invaders Year One puisque l'histoire s'achève avec leur formation.

C'est vraiment très bien fait, avec tout le talent de Brubaker pour raconter une histoire, avec beaucoup de bonnes idées, beaucoup de personnages représentés et des dessins somptueux de Steve Epting (et magnifiquement colorisés par le brillant Dave Stewart).

On regrettera seulement ce choix de narrateur qui finit en queue de poisson et l'absence des personnages féminins (qui pourtant existaient, que ce soit à l'époque ou ajoutés à posteriori).

Annotation :

Ce n'est pas une histoire des Invaders à proprement parlé, mais une histoire concernant les héros du Golden Age Marvel, donc on reste dans une thématique assez similaire.

Douze héros combattant durant la Seconde Guerre Mondiale sont téléportés dans le présent, et commence ensuite un huit-clos où on va en apprendre petit à petit un peu plus sur chacun d'entre eux, chacun ayant ses petits secrets.

C'est quasiment indépendant du reste de l'univers Marvel, mais c'est très sympa à lire, très bien écrit. Une réinterprétation grim & gritty de ces vieux héros qui fonctionne bien.

Annotation :

C'est tout aussi sympathique que le tome 1, voire peut-être plus encore, puisque c'est la conclusion de cette histoire, et les derniers secrets se révèlent.

J'ai pas de souvenirs très précis de cette histoire, mais j'avais beaucoup aimé. C'est dommage qu'en VO cette série ait souffert de retards et se soit donc terminées dans un quasi-anonymat. Du coup on a jamais revu tous ces personnages pourtant riche de potentiel, et ils sont allé directement rejoindre de nouveau les limbes desquelles on les avait extirpé.

Annotation :

Première des deux intégrales consacrées aux aventures originales des Invaders. En effet, si les héros (Captain America, Bucky, Namor, la Torche Humaine et Toro) ont été créé avant la Seconde Guerre Mondiale et on eut des histoires durant toute la guerre, ils n'ont jamais vraiment eu d'aventures tous ensemble. C'est le scénariste Roy Thomas, gros fan des comics du golden age qui a décidé de les rassembler rétro-activement, et il raconte dans ses histoires des années 70 les aventures de cette équipe de surhommes durant la guerre.

C'est vraiment une vision de la guerre très colorée, sans doute un peu trop innocente, mais ça reste de bonnes histoires, très agréables à suivre et rempli d'adversaires haut en couleur (Master Man, U-Man l'atlante nazi, Crâne Rouge, des dieux wagnériens de l'espace...). Toute la "saga Falsworth" autour de cette famille de héros et surhommes britanniques est notamment très réussie, avec toute une mythologie qui se construit, des personnages charismatiques et surtout d'excellents épisodes.

Bref, c'est des histoires de très bonne qualité. Le trait de Frank Robbins est inhabituel, mais il est énergique et au service de bons designs de personnages.

Annotation :

Mini-série qui nous parle de la vie de Jeff Mace, aussi connu comme étant le vigilante Patriot, un gars qui est ensuite devenu le 3e Captain America au sein de la All-Winner Squad (les Invaders d'après-guerre), après avoir retrouvé le 2e Captain America mort durant un affrontement avec un super-vilain. Ce 2e Cap qui s'était mis à remplacer Steve Rogers au moment où celui-ci est tombé dans la flotte et s'est congelé à la fin du conflit mondial.

Ces histoires des Captain America de remplacement n'ont jamais été très développées (à part le Cap des 50's), donc c'est intéressant d'en savoir plus sur Mace. Sa carrière n'est pas remplie d’événements rocambolesques, mais c'est chouette de voir un Cap qui est un simple humain sans pouvoirs, qui n'est pas le plus stratège, ni le meilleur communiquant ou le plus doué; mais simplement un patriote dévoué (sans être un nationaliste conservateur non plus).

Ça donne un récit d'époque à échelle humaine vraiment très agréable à lire, surtout que c'est magnifiquement illustré par Mitch Breitweiser, qui bénéficie des couleurs sublimes d'Elisabeth Breitweiser. C'est très beau et un peu dans la lignée graphique de ce que la série Captain America de Brubaker pouvait offrir.

Annotation :

Deuxième intégrale consacrée à la série Invaders originale, et qui contient aussi l'improbable revival des années 90, toujours écrit par Roy Thomas, mais avec un dessin très "extrême" typique de l'époque. On retiendra surtout de cette mini-série que c'est la première apparition de Dr. Nemesis (depuis devenu un personnage des titres X-Men)

A part ça, cette 2e moitié de la série originelle est un peu en-dessous des débuts, parce qu'aucun arc n'arrive vraiment à retrouver la maestria de la saga Falsworth. En plus, Roy Thomas cède sa place à Don Glut sur pas mal d'épisodes, et pareillement, Frank Robbins quitte les dessins à un moment pour céder sa place à un dessinateur plus classique.

Mais on a quand même pas mal de bons moments : la première apparition du Kid Commandos, une équipe de jeunes où Bucky est accompagné de deux nouveaux héros adolescents, dans un arc qui permet de parler des camps de concentration de japonais en Californie par les Etats-Unis. On a aussi la rencontre des Invaders avec Thor (combattant du côté de l'Axe !), un arc qui voit aussi apparaître un autre perso bien connu de l'univers Marvel, pour un cameo qui fait plaisir.

Et enfin, je retiendrais aussi le dernier arc qui voit la première apparition de la vilaine plutôt réussie, Lady Lotus (vilaine récemment réutilisée dans le titre The Marvels de Kurt Busiek).

Annotation :

Intégrale de la série Marvel Universe de 98, censé raconter des histoires se situant dans le passé de l'univers Marvel.

L'histoire sur les Invaders est franchement sympa, dessinée par Steve Epting, et permet d'avoir une tonalité un brin plus mature que les Invaders de Roy Thomas. En outre, ça s'intéresse aux débuts de Hydra à la fin de la guerre et ça résout le problème posé par la présence de Doctor Doom dans un des épisodes classiques des Invaders.

Le problème est que le récit secondaire (qui prend la majeur partie du tome) sur les Monster Hunters (une équipe agissant dans les années 50 face aux monstres géants de l'époque), sans vraiment être mauvais, est un poil moins passionnant.

Annotation :

L'idée de rassembler dans le présent les Invaders historique était intéressante, surtout désormais que Bucky est à nouveau disponible.

Mais il faut bien avouer que ce premier arc de la série de Robinson n'est pas incroyable. Le dessin de Steve Pugh ne colle pas à la colorisation super lumineuse (et surtout un peu nulle) de Guru-eFX et cette intrigue avec les krees se termine franchement n'importe comment, laissant le lecteur plutôt dubitatif.

Le gros point fort du titre restera la volonté de réinsertion de Jim Hammond dans l'univers Marvel moderne, que Robinson a baladé ensuite dans ses différents titres.