Lu en 2015

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ENFIN fini. Pas que la lecture fut pénible, loin de là, mais par manque de temps et de chance, elle n'en a été que reportée. C'est sans doute pour cela que le livre manque de peu le 10 car ce fut une des premières fois où j'ai vraiment été ému en lisant un roman.

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Février

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Beaucoup aimé.

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Mars

Plutôt déçu, première fois avec Dostoïevski.
Je suis beaucoup plus convaincu par ses romans où plusieurs personnages avec leurs points de vue interviennent l'un après l'autre, dans un grand débat de mille pages. Ici, juste un délire paranoïaque (très bien transcrit), mais plutôt lassant. Influence kafkaïenne avant l'heure.

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Outre l'effet de mode qui découle des attentats, une bonne lecture, dont on ne retiendra que les débats sur la liberté de culte, sur le prosélytisme et la liberté d'expression (en clair, les exemples historiques fournis par Voltaire ne sont pas indispensables à retenir).

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Premier livre de Dostoïevski. Le format de correspondance entre les deux personnages est original, mais on retrouve les thèmes déjà chers à l'auteur, notamment sur la misère humaine, la dépression. La société russe est tout de même magnifiquement décrite et la mise en parallèle avec ses autres écrits aide à brosser le portrait type du roman dostoïevskien.

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Après deux tentatives pour le boucler, la troisième a été la bonne.
Très drôle et impertinent, on savait se marrer à l'époque.

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Avril

Dostoiëvski sympathique mais anecdotique. Je préfère définitivement ses gros pavés.

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The Wire en livre, la note qui va avec.
Même au bout de près de 1000 pages, l'intérêt est encore là. David Simon réussit le même coup qu'avec The Wire (sorti évidemment après Baltimore), à savoir dresser un portrait sociologique d'une ville inégalitaire et rongé par le crime à travers les quelques exemples de ses habitants. Le travail journalistique est ici ahurissant de complexité et de détails, notamment dans l'immersion de Simon dans la brigade criminelle de Baltimore.
Et comme à la fin de The Wire, on a l'impression qu'il est impossible que l'histoire s'arrête sans mettre toute la ville sur OFF...

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Un peu déçu, trop loufoque pour moi sans doute. En attendant la suite sur les recommandations de ce cher A.D....

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Illisible et arrêté au bout de 100 pages. A croire que les auteurs ne se concertent pas au moment de faire une collection. Le premier tome était facile à lire, vulgarisé juste ce qu'il fallait, et surtout chronologique. Pour ce second tome, on a droit à un exposé académique sans aucun style, découpé en thèmes juste bons à exciter les gens qui s'y connaissent. Dommage, ce n'est pas mon cas, je m'en cogne complet de la Guerre de Trente Ans.

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Juin :

A inspiré le film 'Enemy' de Dennis Villeneuve, ou comment un homme découvre son double exact dans une VHS, et les conséquences qui en découlent.
La typographie de José Saramago est déconcertante de prime abord (très peu de ponctuation hormis les points de phrase, et surtout aucun dialogue sous la forme que l'on connait habituellement : ici, les dialogues s'insèrent juste au beau milieu de la phrase), mais participe à créer une ambiance ironique et lasse à cette histoire d'un professeur insipide et sans reconnaissance. Je ne vois pas où tirer un quelconque enseignement sur notre société dans ce roman et le voit juste comme une sorte de conte sans vraiment de morale.
Une lecture au demeurant agréable et qui donne envie de lire d'autres œuvres de son auteur, d'ailleurs Prix Nobel.

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Extraordinaire. Très bien vulgarisé, convient à tous ceux qui veulent acquérir des connaissances sur cette longue période. Style très fluide et souvent drôle.

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Juillet :

700 pages tombées très vite, une expérience à vivre.
Critique faite, difficile d'en dire plus pour ne pas tomber dans le piège tendu par l'auteur sur la critique littéraire et académique.

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Après deux mois de lecture, enfin fini.
Juste quelques mots pour évoquer ce livre, de la qualité de ceux dont on ne se souvient pas le début au moment de tourner la dernière page (je plaisante à peine en disant ça, car c’est en général vrai, mais c’est bien pour ça qu’on lit ce genre de pavé non ?).
Les personnages sont développés et charismatiques, mon préféré étant Pierre, dont l’évolution sied à merveille à l'histoire et à sa durée. La taille imposante du roman pourrait rendre rébarbative sa lecture, il n’en est finalement rien. Le style de Tolstoï et ses nombreux passages d’un personnage à un autre, en faisant une ellipse philosophique ou historique, rend son travail d’une profondeur remarquable, mais qui se laisse lire avec une facilité déconcertante.
Comme l’a dit une autre critique du site, Guerre et Paix, c’est l’Histoire avec plein de petits ‘h’, du simple soldat moscovite à la figure impériale d’Alexandre Ier. Le roman se déroulant sur une très longue période facilite encore une fois la lecture de ce genre de fresque historique. On a l’impression de voir la situation évoluer pas à pas, à la fois dans l’impulsion des individus mais aussi dans la marche de l’Histoire chère à l’auteur.
Beaucoup aimé, enfin, les réflexions de Tolstoï sur l’Histoire et l’historiographie, notamment celle de Napoléon. D’abord présenté comme invincible et rusé, il devient, au fil de la campagne de Russie, un général juste chanceux, et enfin, lors de la déroute finale, un homme porté par hasard, par un concours de circonstances, là où il est, simple humain commandant à tant d’autres.

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Un second tome meilleur que La Huitième Couleur, car déjà beaucoup plus drôle et surtout moins fouillis dans le style. Quelques répliques sont bien senties et j'ai globalement mieux accroché à l'univers que dans le premier tome, malgré les mêmes personnages présents.

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De la collection La documentation française (mon lieu de stage en a une flopée de numéros).
Le principal problème vient du mot "aujourd'hui", puisque bon nombre de problématiques ont bien vieilli depuis neuf ans.
Plutôt bien pour aborder les aspects institutionnels et historiques.
Certains raccourcis sont évitables.

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De la même collection que celui du dessus.
Très bien pour aborder un sujet que je ne connaissais absolument pas, celui de l'Italie de la fin du XXe et du début du XXe siècle. La partie sur la politique étrangère du pays est très intéressante.
On donnerait beaucoup pour avoir le même type de livre pour l'Italie de 2015, et notamment sur l'analyse du gouvernement Renzi.

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Relu, pour le mémoire.

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Un troisième tome très en deçà de ce que j'attendais.
Le changement de personnages principaux est agréable et permet de renouveler l'intrigue, d'autant que Mémé et Esk sont plutôt sympathiques et pas franchement prises de tête.
Néanmoins, l'intrigue met énormément de temps à commencer, et on perd un temps énorme lors de certains dialogues et péripéties plutôt inutiles. Déçu donc.

Annotation :

Quatrième tome au sujet original : un jeune garçon simplet devient l'apprenti de la Mort, qui veut avoir un peu de temps libre.
Comme toujours ça commence très bien mais ça dégénère trop rapidement en partant décidément trop loin pour que le niveau reste homogène tout au long du livre. A tel point que sur certains passages je me suis plus perdu qu'autre chose...

Heureusement que l'humour est toujours là par contre ! Mention spéciale au dieu des étables isolées.

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Août :

Découvert grâce à mon boss. Très drôle et ultra caricatural de la fin de l'époque thatchérienne, où se mêlent des nostalgiques de l'empire colonial, des traders dopés à la came, des politiciens corrompus et des familles de nobles anglais. Plusieurs scènes sont hilarantes, avant une apothéose finale enjolivée par le style ironique de l'auteur.
Une bonne surprise, qui donne envie de lire autre chose de Tom Sharpe.

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Découvert aussi grâce à mon boss. Lugan est un historien controversé mais a le mérite de faire découvrir l'histoire d'un pays méconnu et (injustement ?) rabaissé à sa pratique d'apartheid. L'histoire du Grand Trek est très intéressante pour comprendre ce qui animait les populations Boer dans leur 'colonisation' de la zone.

A noter que mon édition date de 1990, mais l'auteur préfigure déjà les changements à venir suite à la libération de N. Mandela.

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Lu en anglais.

Facile à lire, bonne intrigue, mais vraiment long, surtout pour les dernières résolutions de mystères et l'affaire médiatique de fin.

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Septembre

Critiqué.

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Octobre

Lu en VO.
Analyse des relations entre la Chine et d'abord l'Occident, puis avec les Etats-Unis, expérience personnelle oblige. Très intéressant sur la forme comme sur le fond. Kissinger ne tombe pas dans des détails inutiles à son postulat en ce qui concerne l'histoire de Chine et ne se concentre que sur le strict nécessaire (Confucius, Sun Tzu, guerre de l'opium, des Boxers...).
Les portraits de Mao, Deng et surtout de Zhou (qui compte parmi les trois-quatre personnes les plus impressionnantes que l'auteur ait rencontrées de son propre avis) sont magnifiques. Les derniers chapitres sont intéressants pour comprendre l'évolution de la relation entre les deux nouvelles superpuissances du XXIe siècle.

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Novembre

Pas terrible. J'ai été plutôt absorbé par l'univers sanglant et suicidaire décrit par l'auteur, mais n'ai ressenti aucune empathie pour les deux personnages, sans doute à cause d'une mauvaise traduction.

Annotation :

Très intéressant, malgré un style problématique aux débuts.