Lus en 2022
Ca fait 10 ans que ça dure : ma liste des lectures BD de l'année.
Je ne sais pas si le début de l'année sera très rempli vu que dans les faits je suis en bouclage hyper intensif d'un album.
Je ne met pas ici les comics de super-héros que je lis lors de leurs sorties en ...
203 BD
créée il y a presque 3 ans · modifiée il y a 6 moisLa Baie de l'Aquicorne (2018)
Aquicorn Cove
Sortie : 20 novembre 2020 (France).
BD (divers) de Kay O'Neill
arnonaud a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Janvier]
J'avais bien aimé le Cercle du Dragon-Thé de Katie O'Neill, donc je suis très heureux de me lire une autre de ses BD.
Comme pour le Cercle du Dragon-Thé, c'est vraiment extrêmement beau graphiquement, super charmant et ça fait toujours plaisir de lire une BD avec un tel style graphique. Au niveau de l'histoire, on est pas sur de la fantasy comme pour le Dragon-Thé mais sur un récit un peu plus ancré dans la réalité avec un peu de fantastique, et globalement une petite vibe Ponyo de Miyazaki.
C'est très sympa, avec un message écolo en toile de fond toujours bon à prendre. Une chouette lecture qui me confirme qu'O'Neill est une autrice à suivre.
Les Idées d'Achille Talon cerveau-choc ! - Achille Talon, tome 1 (1966)
Sortie : janvier 1966 (France).
BD franco-belge de Michel Régnier (Greg)
arnonaud a mis 6/10.
Annotation :
[Janvier]
Je profite de cette année nouvelle pour découvrir ce héros du patrimoine franco-belge dont je n'avais jamais rien lu.
Et ce premier tome était plutôt sympathique, même si c'est une BD à gags où je n'ai pas vraiment ri. Toutefois, ça restait intéressant à découvrir et quand même amusant par moment. "Pince-sans-rire" comme on pourrait dire.
Ce qui a capté mon intention c'est évidemment la manière qu'à Greg d'écrire les dialogues, très soignés et ampoulés, pleins de jeux de mots, de jeux sur le champ lexical utilisé dans la page. Moi qui aime bien les blagues à base de dialogues qui en font volontairement trop, cet aspect était assez réjouissant.
Après, ça reste un tome 1. On sent que l'univers et les personnages cherchent encore à se définir clairement. On peut ainsi noter le fait que les tous premiers gags jouent beaucoup sur Achille qui réagit aux jeux de jeunes garçons, avant que l'auteur se détourne complètement de ce genre de gags dans la suite de l'album.
Un point qui est assez dommage, c'est la quasi absence de personnages féminins. C'est fréquent dans les BD franco-belge de l'époque, mais c'est toujours regrettable. Et ici, à part Virgule, les femmes sont rares et ont peu la parole. Et surtout, elles n'ont pas trop l'occasion d'être drôles et servent surtout de faire-valoir/passe-plat.
Graphiquement, on est dans la veine du Uderzo des années 60, ce qui est un style graphique plutôt agréable, même si un peu moins élégant que le style atome des années 50. Mais ça fonctionne plutôt bien.
L'obsession de Greg pour faire marcher les personnages sur la ligne inférieure des cases est assez surprenante (même si c'est là aussi un truc qui se faisait régulièrement à l'époque) mais pourquoi pas, ça donne des compositions intéressantes.
Bref, à voir ce que donnera le reste de la série mais ce premier tome était pas désagréable, sans que ce soit une lecture incroyable non plus.
H2, tome 1 (1992)
Sortie : 14 septembre 2006 (France).
Manga de Mitsuru Adachi
arnonaud a mis 7/10.
Annotation :
[Janvier]
Relecture.
Vu que j'ai réussi à me procurer deux nouveaux tomes de H2 récemment, c'est l'occasion de se lancer dans une relecture de la série. C'est au moins la 3e fois que je lis ce tome 1, mais ça reste toujours une lecture très plaisante.
Ce tome 1 n'est pas sans défauts et n'est pas forcément le début de série le plus réussi de l'auteur (de mémoire, Cross Game commençait de manière bien plus efficace), mais il pose les bases et une fois que commence le match entre le club de foot et le club des amateurs de baseball, ça devient plus captivant, et le tome s'arrête sur un chouette retournement de situation qui donne vraiment envie de lire la suite.
Par contre, je trouve toujours regrettable que pour cette édition française, Tonkam ait décidé de ne pas traduire ou sous-titrer les onomatopées. Et c'est dommage également qu'il n'y ait pas de contenu édito pour expliquer le baseball aux néophytes, comme ce qu'avait fait Glénat sur Touch.
Par conséquent c'est pas vraiment le début de série que je recommanderais pour découvrir Adachi (allez plus sur Touch pour découvrir sa facette baseball, et Katsu sinon, qui est un très bon manga de boxe), mais ça reste une lecture très sympa. Il faut dire qu'Adachi a vraiment un style assez unique dans sa narration, dans son dessin, et c'est toujours un plaisir de le retrouver.
H2, tome 2
Manga de Mitsuru Adachi
arnonaud a mis 8/10.
Annotation :
[Janvier]
Suite de ma relecture de H2.
Ce tome commence très fort puisque le premier tiers est consacré au match entre le club de foot et les celui des fans de baseball. Adachi raconte ça hyper bien et c'est passionnant à suivre.
Ensuite le reste du tome est consacré à questionner si Hiro veut vraiment se remettre au baseball ou non, et à savoir si le club des fans de baseball peut devenir un vrai club de baseball. C'est très agréable à lire, même si on aurait pu s'épargner la blague sur le père du héros qui drague sa camarade de classe Haruka.
Mais à part ça, c'est un plaisir de se replonger dans H2.
Babette - Les Tours de Bois-Maury, tome 1 (1984)
Sortie : octobre 1984 (France).
BD franco-belge de Hermann Huppen (Hermann)
arnonaud a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Janvier]
Je découvre avec cet album le travail de Hermann, dont je n'ai jamais rien lu (je connais globalement très très mal les BD réalistes franco-belge). J'ai été très impressionné par la façon qu'a l'auteur d'utiliser les couleurs, par son découpage et son utilisation des cases en insert, par sa narration où il y a des jeux sur les transitions, des passages muets pour poser une ambiance sans forcément faire avancer l'action... Cette narration est très cinématographique, et en BD on voit plutôt ce genre de techniques utilisées en mangas plutôt que dans les autres traditions de BD mondiales.
Et donc je serais curieux de savoir quand est-ce que ses techniques, ces approches, sont apparues dans son travail et plus généralement comment tout ça s'inscrit dans l'évolution de la BD réaliste franco-belge de l'époque. Est-ce que ce sont des innovations ou non.
Pour revenir sur les couleurs, elles sont vraiment chouettes. Y a une vrai volonté de créer des ambiances lumineuses, de donner une vraie atmosphère aux scènes, tout en utilisant beaucoup d'aplats et des couleurs assez vives, et c'est vraiment très beau. Les BD historiques modernes qui ont souvent des couleurs assez ternes feraient bien de s'en inspirer. J'aime bien que la volonté de donner une ambiance colorée aux scènes aillent jusqu'aux bulles qui sont colorisées pour participer à l'atmosphère de chaque séquence. Je crois que c'est la première fois que je vois ça et c'est très intéressant comme technique.
Graphiquement, je suis pas forcément fan de la façon de dessiner les visages, mais globalement c'est très chouette, notamment les décors qui sont superbes et souvent très détaillés. On a le droit à un moyen-âge qui semble vivant, sale et crédible. Et on a aussi quelques chouettes séquences d'action. Mais bon, comme pour la narration et les couleurs, ce qui m'a le plus impressionné reste la façon qu'a Hermann dans son dessin de poser des ambiances.
Enfin scénaristiquement, ce premier tome est plutôt intéressant. Même si ça commence par une scène de viol ce qui est assez rude. On a une peinture de la société de ce moyen-âge indéterminé, avec tout un focus sur la destinée tumultueuse et un peu tragique du maçon Germain. En parallèle on nous présente Aymar de Bois-Maury, le probable héros de la série, avec son caractère noble et son envie de reconquête mais sa quête en est vraiment qu'à ses balbutiements ici.
En bref, ce premier tome est une très bonne surprise.
Mortelle Fantasy - Die, tome 1 (2019)
DIE Volume 1: Fantasy Heartbreaker
Sortie : 2 septembre 2020 (France).
Comics de Kieron Gillen et Stéphanie Hans
arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Janvier]
Les Eternals de Gillen m'ont réconcilié avec le scénariste et j'ai eu envie de tester ses dernières séries indés, qui en plus me semblent recevoir pas mal de bonnes critiques. Je ne sais pas encore quand est-ce que j'aurais l'occasion de lire Once & Future (avec l'incroyable Dan Mora aux dessins et la formidable Tamra Bonvillain à la colo, ça donne vraiment envie), mais je me suis en tout cas lancé dans Die et j'ai vraiment beaucoup aimé. Plus que d'autres séries indés que j'ai essayé ces derniers mois comme Bitter Root ou Invisible Kingdom, qui sont sympathiques et ont dû potentiel, mais qu'on sentait trop en lutte avec leur pagination. Là où ici j'ai trouvé le rythme parfaitement maîtrisé.
Die parle de l'univers du jeu de rôle, que je ne maîtrise pas totalement vu que je n'ai jamais fait de partie de JdR, mais Gillen arrive à être accessible à ce sujet (à part sur les citations d'ouverture de numéros où les personnalités invoquées ne sont pas contextualisées). On part sur un genre de Jumanji du jeu de rôle, avec les joueurs qui se retrouvent aspirés dans l'univers de leur partie à incarner leurs propres personnages, mais Gillen tord un peu ça, puisqu'on ne va pas voir ce qui se passe durant leur aventure dans ce monde, mais ce qui arrive ensuite, quand ils reviennent dans le monde réel et que 25 ans plus tard ils se réunissent à nouveau et doivent retourner dans cet univers.
Et c'est un twist intéressant parce que d'une part, Gillen multipliant les ellipses, ça offre pas mal de mystères et de zones d'ombres à explorer, et ensuite ça offre des personnages qui ont totalement perdus leur naïveté et qui sont tous traumatisés, à la fois par la première expérience qu'ils ont eu dans cet univers, et aussi un peu par leur vie d'adulte.
J'aime bien la tonalité assez désespérée des personnages et de l'intrigue, puisqu'on se demande vraiment comment ils vont faire pour s'en sortir et si ils vont s'en sortir. En outre, Gillen révèle ses personnages par petites touches et c'est plaisant de les découvrir dans leurs nuances et leurs fêlures.
Sur la partie graphique, c'est un plaisir de retrouver la française Stéphanie Hans. C'est très beau, avec un jeu intéressant sur les couleurs. Les décors sont peut-être un peu trop flous pour vraiment donner de la densité à l'univers de la série, mais globalement elle rend super bien l'ambiance mélancolique de la série.
Bref un très bon tome 1 qui donne vraiment envie de lire la suite.
Touch, tome 1 (2005)
Tacchi
Sortie : 18 mai 2005 (France).
Manga de Mitsuru Adachi
arnonaud a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Janvier]
Petite pause dans la relecture H2 pour entamer une autre relecture d'Adachi, celle de sa série Touch, dont j'avais lu une dizaine de tomes il y a quelques années à la bibliothèque et dont je me suis racheté récemment les deux premiers tomes (il faut dire que c'est une série encore distribuée, dont tous les volumes sont disponibles à ma connaissance, donc une des quelques séries d'Adachi avec Rough et Niji-Iro Tohgarashi qu'il est possible de terminer à l'heure actuelle).
Pour la petite histoire, après avoir vu le film le Stratège, qui parle de baseball avec de super dialogues d'Aaron Sorkin, ça m'avait donné envie d'aller voir du côté du manga ce qu'il y avait comme récit de baseball et qui était disponible en France, et c'est comme ça que j'ai commencé Touch et que je suis ensuite devenu complètement fan d'Adachi.
Bref, c'était un plaisir de relire ce Touch 1 que je n'avais pas lu depuis des années. C'est intéressant de revenir quasiment aux racines du style d'Adachi, et de voir ses codes pas aussi rodés que dans H2, mais aussi qui s'intègrent dans une époque du manga assez différente dans ses codes esthétiques et narratifs. Ce qui est également intéressant, c'est que Touch est beaucoup plus tourné vers l'aspect romance que H2 et que l'aspect baseball est vraiment très en retrait dans ce premier tome.
Mais c'est vraiment un très bon début de romance, dans un style de comédie romantique complètement différent de ce qu'on lit en shonen habituellement, moins graveleux (même si Adachi fait quelques blagues potaches de temps en temps) et beaucoup plus dans le non-dit et qui se fait sur le temps long, tranquillement, de manière assez décompressée, quasiment tranche-de-vie.
Aussi, c'est l'inverse de bien des comédies romantiques modernes en manga où c'est un triangle amoureux avec un gars et plusieurs filles, puisque là il n'y a qu'une fille et deux garçons, ce qui offre là aussi une dynamique un peu différente.
Bref c'est un début très efficace et à mon avis une excellente porte d'entrée pour découvrir Adachi (même si ceux qui veulent surtout lire du baseball seront sûrement un poil déçus). Je suis en tout cas très content de m'être replongé dans cette série.
Achille Talon aggrave son cas - Achille Talon, tome 2 (1967)
Sortie : juillet 1967 (France).
BD franco-belge de Michel Régnier (Greg)
arnonaud a mis 6/10.
Annotation :
[Janvier]
Je continue ma découverte de la série Achille Talon, avec ce tome 2. Et déjà un gros changement pour le personnage, puisqu'on passe de gags en 1 page dans le tome 1 à des gags systématiquement en 2 pages dans celui-ci !
Et si, de base, je suis toujours un peu méfiant vis à vis des gags en 2 pages qui ont souvent tendance à diluer le gag avec des péripéties dispensables, dans le cas d'Achille Talon je trouve que ce changement est une très bonne initiative. Vu que ce que je préfère dans la série ce sont les dialogues de Greg, qui sont très soignés, avec un côté pompeux humoristique savamment cultivé, des jeux sur les champs lexicaux utilisés... Ce changement de format leur donne plus de place pour se développer et c'est savoureux. Y a aussi tout un jeu sur le rythme, la taille des bulles, la façon d'écrire certains mots, qui sont très amusants et qui sont d'ailleurs des mécaniques humoristiques qu'on a pu retrouver, entre autre, chez Gotlib ou Goossens. Bref, toute la partie dialogue est vraiment chouette et on se régale plutôt à ce niveau là.
Après les gags en eux-même sont sympathiques et amusantes, et le format en deux pages permet d'avoir de grandes cases de chute impressionnantes, mais je me suis pas non plus écroulé de rire. On reste vraiment plus sur le registre du sourire amusé.
Au niveau du développement de l'univers de Talon, il continue de se définir tranquillement. Le plus marquant dans ce tome, c'est bien entendu l'arrivée du père d'Achille Talon qui devient instantanément un personnage très récurrent. Pour le reste, toujours très très très peu de personnages féminins, et les gamins qu'on voyait pas mal au début du tome 1 sont désormais complètement absents. Par contre, toujours pas de présence du journal Polite pour l'instant.
Bref, une lecture toujours sympathique et intéressante. C'est clairement mieux que le tome 1, mais pour autant je me sens pas encore de passer à la note au-dessus. Mais je prends de plus en plus de plaisir à lire les histoires d'Achille Talon.
Touch, tome 2 (2005)
Tacchi
Sortie : 13 juillet 2005 (France).
Manga de Mitsuru Adachi
arnonaud a mis 8/10.
Annotation :
[Janvier]
Suite de ma relecture de Touch. Hélas, je n'ai pas encore acheté le tome 3, donc pour l'instant la relecture va s'arrêter là.
Mais c'est franchement un énorme plaisir de replonger dans cette série. Surtout que le fait que le triangle amoureux prenne une place plus importante que dans ses œuvres plus tardives (notamment H2) est vraiment agréable et donne de très bonnes choses.
Les situations sont bien trouvées, les personnages et leurs relations se développent tranquillement, et y a toujours pleins de moment où Adachi s'amuse à jouer avec les attentes des lecteurs, soit pour le plaisir du gag, mais aussi pour faire évoluer son récit dans des directions intéressantes.
C'est vraiment une super lecture. Je comprends pourquoi j'avais accroché lorsque je l'ai découvert, et ça confirme que ce début de Touch est vraiment un des meilleurs moyens pour découvrir Adachi et tomber amoureux de son travail.
Dark Meat City - Mutafukaz, tome 1 (2006)
Sortie : 24 août 2006.
BD (divers) de Guillaume Renard (Run)
arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Janvier]
Relecture.
Avec la sortie de MFK 2, il serait peut-être temps que je termine enfin la première saga Mutafukaz. J'avais essayé de relire le tome 1 il y a quelques années mais je m'étais interrompu en cours de route, par conséquent je n'avais pas relu ce tome en entier depuis 2013, ce qui commence à dater.
Et ce tome 1 est toujours aussi particulier. Déjà, c'est un melting-pot improbable de la pop-culture de l'époque avec des influences comics, manga, des BD de l'Association, du street art, mélangé à la Lucha Libre, au sud des Etats-Unis, à GTA San Andreas, et aux théories du complot (dans leur versant extra-terrestre et post 11 Septembre).
Le trait fait assez underground mais c'est mélangé à une colo hyper numérique pleine d'effets dans tous les sens, avec un lettrage, numérique lui aussi, qui fait très comics, ce qui donne un cocktail assez détonnant. Le tout dans un bouquin où l'auteur semble tout se permettre, avec beaucoup de bonus et un changement de papier en plein milieu, alors que c'est la première BD de son auteur, ce qui est assez fou.
Et bien entendu, le passage avec changement de papier et changement de colo, qui m'a marqué depuis ma première lecture, est toujours le passage clé de l'album. Cette rupture met vraiment en valeur cette scène d'action qui est par ailleurs très réussie.
Mais le reste de l'album est très sympa également (notamment les scènes d'action qui sont toujours très réussies et assez captivantes). On se laisse entraîner dans la fuite en avant des deux héros, et comme eux, on ne sait pas vraiment où on va, avec en parallèle les premières pierres de l'univers de la série qui sont posées.
Bref, c'était très plaisant de se replonger dans ce tome 1.
Herr Doktor Tenma - Monster, tome 1 (2001)
Monsutā
Sortie : 20 octobre 2001 (France).
Manga de Naoki Urasawa
arnonaud a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Janvier]
Relecture.
J'ai lu la série dans son intégralité il y a très longtemps (à peu près à l'époque où se terminait sa publication en France je crois), et je m'étais relu les premiers tomes en 2015 avant d'arrêter ma relecture en cours de route.
Mais Urasawa reste un maître, et Monster reste une série que j'ai envie de relire, donc je me suis relu à nouveau le tome 1. On verra jusqu'où ira ma relecture de la série cette fois-ci.
Et ce tome 1 est toujours aussi fabuleux. Le concept de cette série, qui se révèle tout au long du tome 1, est vraiment fascinant et génialement cruel pour notre pauvre héros. C'est vraiment une idée incroyable et c'est en plus merveilleusement raconté par Urasawa qui sait mener un recit comme personne, et dont la narration est vraiment totalement maîtrisée.
Bref, c'est vraiment un super début de série, qui vaut toujours autant le détour.
Dandadan, tome 1 (2021)
Sortie : 5 octobre 2022 (France).
Manga de Yukinobu Tatsu
arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Janvier]
Lu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où l'intégralité de la série est disponible gratuitement en ce moment.
Le tome 1 comporte les 5 premiers chapitres.
J'avais entendu beaucoup de bien de cette série, donc j'avais hâte de la tester et en effet c'était très chouette et j'ai dévoré l'équivalent du premier tome très rapidement.
Pour le moment c'est pas non plus révolutionnaire, ça reste un shonen d'action/baston avec des héros à pouvoir, mais c'est très bien fait et on se laisse vraiment facilement porté. J'aime beaucoup le fait que ce soit l'héroïne qui soit le protagoniste principal, surtout qu'elle est charismatique et qu'elle a un fort caractère, ce qui la rend très agréable à suivre. Et c'est intéressant d'avoir le protagoniste masculin plus en retrait, même s'il reste la force physique principale lors des bastons, là où l'héroïne va jouer avec ses (très puissants) pouvoirs mentaux et semble plus orientée stratégie.
Globalement les deux héros sont réussis, l'auteur prend le temps de les développer un minimum, de construire leur amitié, et de leur donner un petit background à chacun pour qu'ils soient attachants. En plus l'histoire est racontée avec beaucoup d'humour, ce qui aide aussi en ce sens.
En outre, il faut bien le dire, j'ai trouvé les dessins extrêmement beaux. C'est dans un style moderne et très maîtrisé et ça aide pas mal à rentrer dans la série. Et j'ai bien aimé que les monstres qu'affrontent nos héros aient des designs assez incroyables qui lorgnent du côté de l'horreur. Ca contraste totalement avec l'humour et les bouilles rondes des protagonistes et ça donne tout de suite une tension et de l'enjeu aux affrontements.
Affrontements qui sont d'ailleurs fort bien menés. Nos héros ont beau avoir des pouvoirs, ils sont totalement inexpérimentés et restent de simples lycéens. Et c'est toujours plus appréciable quand on se demande comment ils vont s'en sortir et qu'ils galèrent un peu. En outre, leurs pouvoirs ont bien entendu des limites qui participent aussi à rendre ça plus intéressant.
Concernant l'univers de la série, il est pour l'instant très classique. La grosse originalité venant du fait de mélanger menaces aliens et menaces surnaturelles (esprits/démons/yokais...), mais les séries où des lycéens affrontent des monstres plus ou moins ésotériques restent légion. C'est là où le côté plus horrifique des monstres vient aussi ajouter son grain de sel.
En tout cas, perso j'ai beaucoup aimé ce premier tome.
Dandadan, tome 2 (2021)
Sortie : 5 octobre 2022 (France).
Manga de Yukinobu Tatsu
arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Février]
Lu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où l'intégralité de la série est disponible gratuitement en ce moment.
Le tome 2 comporte les chapitres 6 à 14.
J'ai dévoré le tome 1 dimanche soir et j'enchaîne désormais sur le tome 2 et Dandadan se révèle toujours un shônen de très bonne facture. C'est chouette de lire un manga d'action moderne après avoir lu des mangas qui n'avait rien à voir en ce début d'année.
Ce tome 2 commence par deux-trois chapitres de poursuite/baston hyper réussis avec des doubles pages hyper impressionnantes et globalement plein de passages hyper spectaculaires et marquants. De toute manière, le manga est toujours aussi beau, ce qui le rend vraiment super agréable à suivre. C'est vraiment un départ de tome canon qui accroche bien le lecteur.
Une fois cet arc terminé, l'auteur se permet de ralentir sacrément le rythme pour aller vers un esprit comédie romantique scolaire qu'on avait pu entrapercevoir dans le chapitre 1 et ça et là ensuite. Et c'est très réussi, surtout que ce n'est pas du tout de la comédie romantique de type pantsu/fan-service. Ce que propose l'auteur est très drôle et on s'attache vraiment à nos deux héros dont la relation est plutôt mignonne.
En outre, le mangaka ramène rapidement un nouvel enjeu pour la série assez WTF (mais en même temps c'était déjà le cas d'un des enjeux du début de la série) ce qui permet de relancer tranquillement la série. On a aussi de nouveaux protagonistes qui se ramènent et qui sont très drôles et assez savoureux.
Le tome se termine sur le début de la partie action de ce nouvel arc, et c'est toujours très sympa, même si ce n'est pas aussi tonitruant que les précédentes scènes d'action de la série pour le moment. En outre, le mélange aliens/surnaturel qui faisait le sel du chapitre 1 commence un peu à manquer en cette fin de tome 2, vu que ça fait un moment où on se concentre surtout sur la partie surnaturelle de la série.
Malgré ces petites réserves, j'ai vraiment adoré ce tome 2 comme j'avais adoré le tome 1. C'est pour l'instant super bien mené, super beau, très drôle et avec des protagonistes principaux hyper attachants et réussis. J'espère que la suite de la série saura rester à ce niveau et que ça ne s'essoufflera pas.
Dandadan, tome 3 (2021)
Sortie : 7 décembre 2022 (France).
Manga de Yukinobu Tatsu
arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Février]
Lu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où l'intégralité de la série est disponible gratuitement en ce moment.
Le tome 3 comporte les chapitres 15 à 23.
Je continue de dévorer les tomes de Dandadan, avec à présent le dernier tome sorti au Japon à l'heure où j'écris ces lignes.
Comme prévu, et comme le tome 2, le tome s'ouvre avec la conclusion de la baston entamée à la fin du tome précédent. L'affrontement est chouette à suivre avec toujours régulièrement hyper impressionnantes qu'on aime dans cette série.
Mais la fin de l'affrontement est plutôt surprenante puisqu'on bascule sur une séquence tire-larme, à beaucoup plus petite échelle et plus réaliste notamment dans sa première partie. Une rupture de ton assez radicale, mais bienvenue. C'est déjà les transitions assez franches entre passages d'action et passage de comédie romantique qui étaient plaisants, et savoir qu'on peut avoir en plus des séquences un peu tragiques comme celle-ci de temps en temps est une bonne nouvelle.
La séquence est d'ailleurs plutôt pas mal, même si le fait qu'elle concerne des personnages quasi inédits et qu'elle ne soit pas très longue restreint un peu son impact, surtout que l'auteur nous offre quelque chose d'assez stéréotypé sur ce passage. Donc ce n'est pas parfait, mais comme dit, la rupture de ton était bienvenue.
Après ça on retourne immédiatement sur de la comédie romantique bourrée de blagues (donc encore une rupture de ton assez franche) et toujours aussi agréable à suivre et qui permet de continuer à développer les persos et de s'attacher à eux. On enchaîne cependant assez rapidement sur un nouvel affrontement qui prend toute la fin du volume et qui, comme d'hab' se conclura dans le prochain.
Cependant, et c'est une très bonne nouvelle, c'est le retour de la partie SF/Aliens de la série et c'est un affrontement assez jouissif qu'on a le droit de suivre. Y a plein de blagues un peu débile, et surtout, ça y va sur les cases, les splash pages et doubles splash pages hyper impressionnantes, dynamiques et explosives. Les héros commencent en plus à avoir un poil plus de capacités martiales, ce qui n'est pas plus mal, même si on garde l'excellente dynamique où ils sont plutôt bien dépassés par la puissance de leurs adversaires. En tout cas cette partie du tome est assez excellente, pleine de bonnes idées et de cases assez folles.
Bref, la série continue d'être super agréable à suivre.
La Jeune Femme et la mer (2021)
Sortie : 29 octobre 2021.
BD franco-belge de Catherine Meurisse
arnonaud a mis 7/10.
Annotation :
[Février]
C'est le premier Catherine Meurisse que je lis, et c'était très sympa.
J'ai surtout beaucoup apprécié graphiquement où l'album est vraiment très beau. Les décors sont dépeints avec soin avec des techniques picturales variées et riches, et le trait des personnages, simple et vivant, et hyper efficace. La façon qu'elle a de se dessiner en particulier est très chouette, éloigné des représentations stéréotypées/fantasmés du corps féminin pour quelque chose de beaucoup plus sincère, authentique, avec surtout des attitudes corporelles hyper bien choisies, dynamiques, vivantes, naturelles. Son trait vif fait vraiment des merveilles.
A ça, il faut ajouter l'excellent travail de mise en couleur d'Isabelle Merlet, qui mériterait d'avoir son nom davantage mis en avant vu le super boulot qu'elle a fait. Son choix d'aplats pastels est superbe, hyper doux et apaisant. Le trait de contour qui semble légèrement bleuté est superbe, et le travail sur la mise en couleur des décors est superbe. Je me suis demandé en permanence qu'est-ce qui était issus du travail de Meurisse et qu'est-ce qui avait été ajouté à la colo, vu comme certains effets se mélangent parfaitement bien.
J'aime aussi beaucoup comment sont utilisés les aplats, avec les techniques de colo "à la Lucky Luke" (un perso ou un décor soudainement en aplat d'une seule couleur vive, ou l'utilisation du fond blanc ou du perso soudainement en blanc) que l'on voit d'habitude sur des colos assez vives et qui est ici merveilleusement mélangé à la colorisation pastel et aux ambiances apaisées. C'est vraiment super chouette.
Au niveau du scénario, je suis un peu moins conquis, mais on se laisse quand même porté agréablement par l'ambiance de l'album et les personnages sympathiques. En fait je ne crois pas avoir réussi à vraiment me passionner pour les "quêtes" des différents persos. Je ne suis pas sûr d'où l'autrice voulait vraiment en venir, où si ça m'intéressait vraiment, ou peut-être que j'ai eu du mal à m'investir dans sa façon plus ou moins fantasmé de retranscrire le Japon, mais en même temps c'est un album hyper sympa à suivre, où je ne me suis pas du tout ennuyé, où j'ai beaucoup aimé le ton contemplatif, amusant mais aussi par moment un peu mélancolique. Et comme je l'ai dit, c'était un vrai plaisir pour les yeux. Bref, très chouette lecture et ça me donne envie de lire d'autres ouvrages de Meurisse.
Dandadan, tome 4 (2022)
Sortie : 1 février 2023 (France).
Manga de Yukinobu Tatsu
arnonaud a mis 7/10.
Annotation :
[Février]
Lu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où l'intégralité de la série est disponible gratuitement en ce moment.
Le tome 4 comporte les chapitres 24 à 32
On a donc le droit à la fin de l'arc ultra épique face aux aliens dans l'école inondé, où les cases hyper impressionnantes se multiplient. C'est assez jouissif.
Après ça, comme d'hab', on repasse en mode comédie romantique, avec le cocktail habituel d'humour débile et développement des persos et c'est toujours très sympa.
L'un des grand moment de ce tome est l'arrivée de Jiji, l'ami d'enfance de Momo, qui lance donc une nouvelle dynamique entre les persos. Puisque là où on avait un espèce de triangle amoureux autour de Ken avec l'arrivée d'Aira, on a désormais un genre de triangle autour de Momo, ce qui est sympa également, et évite en outre à la série de partir en "harem" autour de Ken (ouf).
On a aussi l'arc du mannequin de salle de science, qui est d'un des arcs les moins épiques de la série, mais qui est quand même sympathique. Globalement, une fois fini le gros arc en début de volume, on a essentiellement un tome "de repos" mais c'est pas désagréable non plus.
A noter qu'il y a un moment qui essaye de développer le lore de la série est qui est une piste très intéressante, mais pour l'instant ce n'est qu'une théorie d'un perso et ce n'est pas du tout approfondi.
Dandadan, tome 5 (2022)
Sortie : 26 avril 2023 (France).
Manga de Yukinobu Tatsu
arnonaud a mis 8/10.
Annotation :
[Février]
Lu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où l'intégralité de la série est disponible gratuitement en ce moment.
Le tome 5 comporte les chapitres 33 à 40
Le tome est consacré à l'arc autour de Jiji qui est une longue montée en puissance, avec pas mal de fausses pistes au début, avant de partir sur un truc de plus en plus fou jusqu'au twist du dernier chapitre du tome qui est assez réussi et donne bien envie de lire la suite. Ca semble en plus annoncer un arc un peu plus long que d'habitude.
Comparé au tome précédent, très peu de comédie romantique cette fois-ci si ce n'est dans le tout début du volume, mais après on a vraiment beaucoup d'action.
Mention spéciale au chapitre où Momo bastonne des vieux gars dans une baraque en commençant par un énorme roundhouse kick, c'était très jouissif et c'est une de mes scènes de baston préférée de la série.
Et après ça, ce n'est qu'une montée en puissance continue et on se régale. Surtout que la série est toujours aussi magnifique graphiquement et l'auteur n'hésite pas à dégainer des visuels ultra impressionnants très régulièrement. Ce tome est aussi l'occasion d'approfondir un peu le perso de Jiji ce qui est bienvenue.
Bref un très bon tome de Dandadan.
Kaiju nº 8, tome 1 (2020)
Kaijū 8-gō
Sortie : 6 octobre 2021 (France).
Manga de Naoya Matsumoto
arnonaud a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Février]
Lu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où l'intégralité de la série est disponible gratuitement en ce moment.
Le tome 1 comporte les chapitres 1 à 7.
Le lancement tonitruant de la série par Kazé sentait beaucoup trop le forcing pour me donner envie de lire ce tome 1, surtout que je n'ai pas vu passer beaucoup d'avis particulièrement positif suite à ce lancement pour vraiment me motiver. Mais le fait de pouvoir le lire gratos sur l'appli Manga Plus m'a incité à lui donné sa chance, et honnêtement j'ai été agréablement surpris. Même si, en même temps, je comprends ceux qui ont trouvé ce tome très classique et un peu déjà-vu. On sent clairement que le mangaka a vraiment été piocher dans tous les gros shonen de ces dernières années.
Notamment, on se retrouve hyper rapidement avec un examen pour devenir chasseur de kaiju, donc inutile de vous dire que la vibe Hunter X Hunter, Naruto et surtout My Hero Academia est vraiment très très présente (surtout que même graphiquement, on est sur du dessin de shonen moderne proche de MHA).
Ce que j'ai apprécié dans ce premier tome, c'est tout d'abord le fait que le héros ait 32 ans. Ca change des gamins habituels des shônen, et le fait qu'il avait renoncé à son rêve avant de retenter une dernière fois est plutôt touchant, en tout cas c'est le genre de protagoniste auxquels j'arrive vraiment à m'attacher. La relation entre le héros et son nouveau pote est très chouette également, avec de bons moment d'entraide.
J'ai aussi bien aimé les protagonistes féminins également. Elles sont pas très nombreuses, mais les deux qu'on croise sont très badass et redoutablement puissantes. Elles sont même les persos les plus puissants de la série pour le moment, ce qui est assez rare dans un shonen de baston de ce genre, et c'est vraiment bienvenu.
Mais un des aspects que j'ai le plus apprécié c'est le twist à la toute fin du chapitre 1. J'étais pas vraiment au courant de cet aspect de l'intrigue, et on semblait se diriger vers une fin de chapitre classique, et là, boum, twist surprise qui ajoute une toute nouvelle dimension hyper intéressante au titre et une dynamique tout autre. C'est géré avec beaucoup d'humour dans le 2e chapitre et c'est très fun. A voir maintenant comment cet aspect sera utilisé par la suite.
A noter aussi que la narration est hyper fluide. Le tome se lit tout seul et se termine sur un bon gros cliff qui donne envie de lire la suite au plus vite.
Mister Ajikko : Le Petit Chef, tome 1 (2019)
Mistā Ajikko
Sortie : 21 octobre 2019 (France).
Manga de Daisuke Terasawa
arnonaud a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
[Février]
Lu en numérique sur Mangas.io
Je tente le service Mangas.io, qui est un service d'abonnement pour lire en numérique des mangas en français, avec un catalogue composé de beaucoup de titres Black Box, auquel vient de s'ajouter Kana récemment. Il y a aussi des titres Akata, Ki-Oon, Naban...
Mister Ajikko - Le Petit Chef est un shonen de cuisine de 86 qui, je dois l'avouer, m'intriguait un peu depuis que j'avais découvert son existence il y a des années. Le succès de Food Wars m'avait d'ailleurs donné encore plus envie, pour lire un shonen de cuisine en se passant du côté fan-service racoleur.
En tout cas j'ai lu ce tome 1 et j'ai adoré. D'un côté y a un côté initiation à la cuisine japonaise qui est super intéressant pour essayer d'un peu mieux la comprendre et en même temps, ce qui est génial c'est la narration qui en fait des giga-caisses en permanence.
Tout est raconté de manière intense, les persos sont à 200% dans leur cuisine, et c'est absolument fantastique de les entendre parler de chaque plat, de comment les aliments vont se combiner et ce qu'ils vont apporter au plat ou non. Et bien entendu tout le monde a des réactions hyper dramatique à chaque nouvelle idée culinaire. En outre, il partent dans des délires dans leur cuisine, comme ce moment improbable où il faut que le héros récupère la viande de poulet parfaite pour son curry à la japonaise et se retrouve à aller acheter un vieux coq de combat (tout ça pour que deux chapitres plus loin il se rende compte que sa viande est trop dure et qu'il se mette à chercher les astuces les plus improbables pour rendre la viande plus tendre).
Un des aspect les plus fascinant, c'est que le héros est un gamin qui est un génie de la cuisine. Il est surpuissant, hyper sûr de lui, il est toujours le plus fort et le plus doué et pourtant on prend beaucoup de plaisir à le suivre. On se demande qu'est-ce qu'il va nous inventer pour chaque plat, et à chaque fois c'est totalement incroyable vu qu'il garde toujours des surprises dans sa manche et vu qu'il part toujours un peu trop loin (sa réinvention des spaghettis bolognaises est folle).
Je me suis vraiment régalé à lire ce manga. C'est super fun et la narration est hyper fluide : les bulles ne sont pas trop longues, les cases aérées et du coup même si le manga passe son temps à nous expliquer des trucs, on est jamais assommé d'infos, on est plongé dans la lecture et les pages et les chapitres s'enchaînent tout seuls.
Excellente surprise.
Naruto Uzumaki !! - Naruto, tome 1 (2002)
Sortie : 9 mars 2002 (France).
Manga de Masashi Kishimoto
arnonaud a mis 6/10.
Annotation :
[Février]
Relu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où les premiers chapitres sont en train de ressortir et sont dispo gratuitement pendant un temps limité.
J'ai donc lu les 7 premiers chapitres qui sont l'équivalent du tome 1.
Naruto tome 1 est, je pense, le tout premier manga que j'ai lu, et je ne l'avais jamais relu depuis. Avec sa réédition sur Manga Plus, c'était l'occasion. Et force est de constater, en ayant lu Dandadan il y a quelques jours, le choc graphique a été là. Ce tome 1 n'est pas toujours si beau que ça (même si c'est pas moche non plus). Il faut dire qu'il n'est pas mis en valeur par le lettrage américain qui est particulièrement abominable.
En fait, la quasi absence de trames, la façon de hachurer et certaines techniques d'encrage utilisées, surtout dans les tous premiers chapitres, donnent un côté très dénudé au manga et un côté presque amateur. A moins que ce soit le fait que le style de Kishimoto a tellement été copié par les aspirant mangakas ou les auteurs à leur début que ça m'évoque ça ? Ou sinon c'est juste que Kishimoto avait encore quelques faiblesses à ses débuts, je ne sais pas trop.
Bref, sinon c'était sympa à relire, même s'il manque bien entendu le plaisir de la découverte. Mais bon, c'est quand même très chouette, parce qu'il faut bien dire que cet entraînement où il faut réussir à récupérer les clochettes de Kakashi est rentré dans la légende, tout comme ces personnages : Naruto, Sakura, Sasuke, Kakashi, avec leurs designs incroyables qui les campent immédiatement. Le choix de leur avoir fait des personnalité hyper marquées et très très différentes, à défaut d'être vraiment approfondies pour le moment, donne une super dynamique.
Et c'est intéressant de le relire en se demandant quels sont les ingrédients qui ont fait que ce titre là soit devenu le plus gros succès du manga en France.
Par rapport aux autres tomes 1 de shonen modernes que j'ai pu lire ces derniers temps, celui de Naruto n'est peut-être pas aussi efficace mais il est loin d'être désagréable.
Kaiju nº 8, tome 2 (2021)
Kaijū 8-gō
Sortie : 8 décembre 2021 (France).
Manga de Naoya Matsumoto
arnonaud a mis 7/10.
Annotation :
[Février]
Lu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où l'intégralité de la série est disponible gratuitement en ce moment.
Le tome 2 comporte les chapitres 8 à 17.
Ayant vraiment aimé le tome 1, qui se terminait en plus sur un cliffhanger qui donnait vraiment envie de savoir la suite, je n'ai pas trop traîné pour lire ce tome 2.
On a donc le droit à la fin de l'examen, des chapitres de transition pour installer tranquillement les choses et développer les persos et leur relations entre eux, et le début de la première mission, avec déjà un gros adversaire qui va faire déborder cet arc dans le tome suivant.
Et c'est toujours sympa à lire. Le héros avec son côté un peu minable est amusant. Le fait qu'il doive cacher sa forme monstrueuse est très chouette et donne d'excellentes dynamiques avec les autres persos, que ce soit son amitié avec Leno, sa rivalité avec Kikoru ou le fait que son supérieur Hoshina le soupçonne de quelque chose (cette dernière dynamique n'est pas hyper exploitée, mais elle a un gros potentiel. J'adore quand on a un perso charismatique qui enquête/traque sans relâche un héros à secret, ça offre toujours une super tension). La relation particulière entre le héros et la encore très mystérieuse Mina est chouette aussi.
Bref, même si les personnages sont pas non plus d'une profondeur dingue, ils arrivent quand même à être très attachants, avec une bonne camaraderie entre eux, et on a déjà pas envie de les voir mourir en mission, on a envie qu'il s'en sorte. A voir comment le mangaka gèrera ce point d'ailleurs. Il a annoncé assez tôt qu'ils risqueraient leur vie face aux kaijus, mais va t-il oser tuer des persos ?
La narration est très fluide, très décompressée. Presque trop quand on lit en chapitres, où la fin est vite arrivée et peut un peu casser le flow si on enchaîne pas immédiatement sur le chapitre suivant.
Graphiquement, c'est sympa. Rien de renverssant mais ça marche bien, surtout pour les scènes humoristiques, où le héros nous fait régulièrement des têtes bien débiles.
Après avec ce tome 2, on se rend vraiment compte qu'on rentre dans un univers très militaire, avec plein de gros guns... Et je suis pas en énorme kiff la dessus mais bon. Au moins ça donne un peu d'originalité à la série, avec des affrontement en gunfights et pas façon arts martiaux à pouvoirs.
Bref, un deuxième tome sympathique. La série a du potentiel mais je suis quand même un poil moins enthousiaste qu'après ma lecture du tome 1.
Kaiju nº 8, tome 3 (2021)
Kaijū 8-gō
Sortie : 8 février 2022 (France).
Manga de Naoya Matsumoto
arnonaud a mis 7/10.
Annotation :
[Février]
Lu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où l'intégralité de la série est disponible gratuitement en ce moment.
Le tome 3 comporte les chapitres 18 à 26.
Contrairement aux 2 premiers tomes, j'ai lu ce tome 3 de manière assez hachée et j'étais pas toujours très concentré. Ce manga a des chapitres assez courts et très décompressé, avec peu de cases par pages, peu de dialogues, une mise en scène assez simple (le découpage est assez basique et y a beaucoup de gros plans et de grosses cases impressionnantes), ce qui a à la fois des avantages et des inconvénients. L'avantage c'est qu'on peut se lire un ou deux petits chapitre dès qu'on a 5 minutes de pause, même si on est crevé vu qu'il y a pas besoin d'être hyper concentré et que ça se lit très vite, mais en même temps chaque chapitre avance très peu l'histoire, ce qui fait qu'en lisant par chapitre on reste forcément un peu sur notre faim à chaque fois et la lecture est forcément un poil plus décousue vu qu'on a moins en tête ce qui s'est passé juste avant.
Un des aspects intéressants de cette série, c'est qu'elle joue pleinement sur un côté One Punch Man mais au premier degré, avec le héros surpuissant qui se fait attendre et qui vient rétamer de manière jouissive le gros vilain ensuite. C'est un peu à la Goku dans DBZ, et l'avantage c'est que le mangaka a complètement justifier ce truc dans son scénar, vu que le héros doit cacher le plus possible son alter-ego et n'a donc pas l'occasion de le dégainer tout de suite.
Sinon à part ça, la relation entre le héros et le commandant Hoshina donne toujours des trucs chouettes, pareil pour la relation entre le héros et Kikoru, en forme d'idylle naissante mais encore complètement en non-dit. J'aime bien aussi comment est géré le Kaiju n°9 dans une scène où on se croirait presque dans Parasite (de manière plus globale, le titre continue de toute façon d'être un énorme patchwork de pleins d'éléments chouettes de différents shonen).
Enfin, le tome se termine avec le début du nouveau gros arc. Je m'attendais à la base que l'arc face à Kaiju n°9 dure plus longtemps mais c'est finalement remis à plus tard. On va voir combien de temps dure ce nouvel arc.
En tout cas c'est un manga agréable à lire, pas prise de tête, mais c'est clairement pas mon shonen favori pour le moment. Le tome 1 laissait entrevoir un potentiel chouette (en tout cas c'est le tome qui m'a le plus enthousiasmé pour l'instant), mais on est quand même plutôt sur des rails depuis.
Troublants trous noirs - Mutafukaz, tome 2 (2007)
Sortie : 6 septembre 2007.
BD (divers) de Guillaume Renard (Run)
arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Février]
Relecture.
J'interromps ma frénésie manga de ces derniers jours pour poursuivre ma relecture Mutafukaz entamée en Janvier. Comme pour le tome 1, je n'avais pas relu ce tome 2 depuis 2013.
Et je fais ma relecture en m'écoutant en parallèle les podcasts "Metafucast" fait par First Print, qui sont des interviews fleuves de Run sur le projet et c'est très intéressant et enrichissant. Ca éclaire notamment ses intentions derrière l'œuvre et aussi ses nombreuses influences (et il parle bien d'une influence GTA San Andreas pour le côté gang de Mutafukaz, même si c'est plus son voyage aux USA et la documentation sur les gangs de L.A. qu'il avait récupéré à l'époque qui semblent influencer cette partie du lore de la série).
J'aime beaucoup ce tome de la série. Il y a un vrai step-up graphique par rapport au tome 1. La couverture est magnifique, le passage manga est assez génial et est, je pense, mon passage préféré parmi les passages "changement de papier" de la série (toutefois je n'ai pas relu les tomes 3 et 4 depuis longtemps et je n'ai jamais lu le tome 5 et les suivants, donc mon avis sur la question peut changer), la course poursuite en auto au début est assez folle également, et le changement d'ambiance graphique sur le passage aquarellé est très réussi aussi.
En outre côté scénario, on a quand même quelques infos sur les machos et on comprends mieux le rôle des catcheurs dans cette vaste toile même si leur trajectoire est encore séparée de celle d'Angelino et Vinz. On a aussi l'arrivée du trou noir de poche qui est une idée géniale et un très bon cliff de fin, meilleur que celui du tome 1 à mon sens.
Y a un peu plus de persos féminins dans ce tome, mais elles ont un peu trop tendance à toujours être sexualisées ou associé à des fétiches divers, ce qui est sacrément dommage. Mais globalement Mutafukaz est de toute façon une plongée dans des univers très virilistes.
En tout cas une super lecture. Toutefois, je ne sais pas si ça vaut vraiment le 9 que je lui ai mis par le passé. J'ai baissé à 8 qui correspond plus à mon ressenti actuel, et ça laisse de la marge à la suite de la série pour faire mieux.
Un client embarrassant - Naruto, tome 2 (2002)
Naruto
Sortie : 15 avril 2002 (France).
Manga de Masashi Kishimoto
arnonaud a mis 7/10.
Annotation :
[Février]
Relu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où les premiers chapitres sont en train de ressortir et sont dispo gratuitement pendant un temps limité.
J'ai donc lu les chapitres 8 à 17 qui correspondent au tome 2.
Je continue ma relecture Naruto sur Manga Plus, et vu qu'il y a un nouveau chapitre publié par jour et un chapitre enlevé de l'appli par jour, ça oblige à garder le rythme.
Dans ce tome 2, on a donc la première mission de Naruto et son équipe, avec les premiers combats face à de vrais adversaires. Et les affrontements sont plutôt chouettes. Les techniques de ninjas permettent de multiplier les rebondissements totalement improbables, ce qui est plutôt chouette, permettant de garder en permanence le lecteur sous tension. Ce qui est accentué par le fait que Naruto, Sasuke et Sakura sont des débutants. Ils sont forcément en position de faiblesse dans les combats, et Kakashi ne peut pas toujours les sauver en permanence, donc les bastons ne sont pas gagnées d'avance.
En outre, Kishimoto arrive à nous offrir la mise en scène impressionnante nécessaire à un bon affrontement, donc c'est agréable à lire. Je dois bien avouer que tout n'est pas toujours très lisible, et je suis parfois étonné par ses choix de cadrages ou sa façon de décomposer l'action, mais globalement ça fait le café. Ca marche mieux en tout cas que quand il doit faire des décors un poil urbain avec de la perspective ou quand il doit dessiner des vagues, où l'on voit clairement que ce n'est pas son fort.
Et autant je me souvenais un peu de Zabusa, ce quasi premier adversaire puissant et charismatique, autant j'avais complètement oublié le personnage de Gato qui porte un... costard ? Je ne m'étais pas rendu compte que les costards étaient une possibilité vestimentaire du monde de Naruto et je dois avouer que ça fait assez bizarre de le voir débarquer vu que ça jure un peu avec le reste de l'ambiance visuelle. Heureusement on le voit très peu.
En tout cas un tome 2 tout à fait sympathique. Par contre, autant les shonen modernes jouent super à fond sur le cliff de fin de tome, autant ce tome 2 de Naruto se termine de manière assez plate sur un chapitre de pause et sur l'explication du chakra. Etrange choix.
Popaïne et vieux tableaux - Gil Jourdan, tome 2 (1959)
Sortie : janvier 1959.
BD franco-belge de Maurice Tillieux
arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Février]
Lu dans l'intégrale Gil Jourdan tome 1.
Je continue ma découverte de Gil Jourdan entamée en fin d'année dernière en poursuivant avec ce deuxième tome qui est en outre la seconde moitié de l'intrigue où Gil Jourdan essaye de démanteler un réseau de trafic de drogue quasiment à lui tout seul, n'ayant comme aide que celle de ses deux employés.
Et c'est vraiment très bien ! Je comprends tout à fait pourquoi la série a aussi bonne réputation. Tillieux maîtrise très bien son récit, et on a là une super BD policière dans un style atome hyper élégant et c'est vraiment agréable à lire.
Toute la première partie du tome avec l'enquête en solo de la jeune secrétaire de Jourdan, Queue de Cerise, est vraiment géniale. Ce personnage m'avait déjà marqué dans le tome 1 même si elle était plutôt en retrait, et là avoir toute une séquence consacrée à elle est un délice. C'est un personnage féminin fort et volontaire, absolument pas sexualisé ou rendu mignonne, c'est vraiment une figure intéressante dans le paysage de la BD franco-belge. Et puis l'intrigue qu'elle a où elle doit s'infiltrer dans un château et récolter des infos est vraiment top, avec de la tension, des rebondissements et un peu d'humour, notamment via les dialogues truculents de Tillieux (qui ont souvent un bon mot, mais où ça n'en fait jamais trop, où ça ne tombe jamais dans le lourdingue).
Mais tout le reste du tome est tout aussi bien mené. On suit les stratagèmes de Jourdan pour arriver à ses fins avec plaisir, et il y a toujours plein de petites blagues amusantes en parallèle... J'ai pas spécialement besoin de m'étendre, c'est juste très bien foutu.
Les dessins de Tillieux sont vraiment intéressant. Le dessin des personnages n'est pas aussi maîtrisé que chez Franquin, ça ne bouge pas aussi bien, mais y a quand même régulièrement de bons designs de personnages, et surtout j'aime beaucoup ses décors détaillés, très soignés, couplé avec le fait qu'il n'ait pas peur des scènes de foules. Les grandes cases sont souvent vraiment superbes, et j'aime beaucoup quand il met des personnages en avant-plan, il arrive souvent à en faire de très chouettes compositions. Globalement, y a une vraie ambiance, une vrai atmosphère qui sort de ses pages et ça a vraiment beaucoup de charme.
Bref, une super BD. Je suis très heureux d'avoir enfin découvert Gil Jourdan. Les deux premiers tomes sont vraiment impressionnants.
Kaiju nº 8, tome 4 (2021)
Kaijū 8-gō
Sortie : 6 avril 2022 (France).
Manga de Naoya Matsumoto
arnonaud a mis 7/10.
Annotation :
[Février]
Lu en numérique en anglais sur l'app Manga Plus où l'intégralité de la série est disponible gratuitement en ce moment.
Le tome 4 comporte les chapitres 27 à 35.
Je continue ma lecture de Kaiju n°8 avec ce 4e tome, qui poursuit donc l'arc entamé à la fin du tome précédent, et s'intéresse en particulier dans sa première moitié à l'affrontement entre Kaiju n°10 et le vice-commandant Hoshino.
C'est son moment pour briller, et c'est un combat plutôt bien mené, et forcément, le perso gagne en charisme et on s'attache davantage à lui.
Après ça, on a un gros twist qu'on attendait depuis longtemps et que j'attendais pour plus tard. Je reste assez étonné que ça ait été dégainé si vite, mais bon pourquoi pas, va falloir voir ce que le mangaka va en faire.
En tout cas, ça bouscule la dynamique globale de la série ce qui est pas plus mal, et ça évite de s'endormir dans une suite de mission qui pourraient paraître un peu semblables. En outre, ça permet à Matsumoto de développer un peu le lore de son manga, d'introduire de nouveaux persos... Bref, pour l'instant ça renouvèle un peu la série, ce qui est bienvenue.
Et le tome se termine sur un énorme cliffhanger.
Toutefois mon avis sur la série reste le même : c'est un petit shonen de baston très sympathique, mais pas non plus ébouriffant. C'est un best-of efficace, les persos sont attachants et y a régulièrement des bonnes idées, mais il faudrait que ça aille un peu plus loin. Soit en essayant d'avoir plus d'intensité émotionnelle ou en bousculant plus les codes du genre, je ne sais pas trop. Ou c'est peut-être le côté hyper militarisé qui m'empêche d'être à 200% derrière la série.
Je reste curieux vis à vis de cette série, mais j'avoue que j'ai peur de m'en lasser/désintéresser sur la longueur. Mais en attendant c'est toujours une chouette lecture qui à l'avantage de se lire rapidement et d'être pas très exigeante, donc c'est toujours pratique.
Something is Killing the Children Volume 1: Discover now (2020)
Sortie : 10 juin 2020 (États-Unis).
Comics de James Tynion IV et Werther Dell'Edera
arnonaud a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
[Février]
En dehors de mes lectures super-héroïques hebdomadaires je n'avais pas encore lu beaucoup de comics cette année, surtout ce mois-ci, donc je m'y remet.
Something is Killing the Children est une série qui a vraiment fait sensation aux USA, en lançant la dynamique qui a remis l'éditeur Boom Studios en avant, tout en propulsant Tynion IV dans les scénaristes à surveiller en parallèle de sa reprise à succès de Batman.
Tynion IV qui est ensuite devenu une machine à succès critique et commerciaux en récits hors super-héros, avec son Department of Truth et son The Nice House on the Lake qui ont été encore mieux accueilli que Something is Killing the Children. C'est vraiment devenu un scénariste de tout premier plan dans l'industrie.
Et donc après avoir snobé l'édition en souple qu'avait proposé Urban l'an dernier (un peu par hasard), je me lance dans la série avec sa ressortie en cartonnée où on peut avoir 2 tomes pour seulement 10 €, offre que je n'avais pas l'intention de louper.
Si ce premier tome a évidemment quelques accents horrifiques, c'est étonnement avant tout un récit d'enquête, plutôt pépère, plein de mystères, dans une petite ville américaine grisâtre.
Les dessins sont assez particuliers, avec un encrage fin et un poil brouillon et une héroïne qui a un super design mais qui semble quasiment être plus cartoony que les autres persos (qui ont en outre des designs hyper basiques). Le tout est couplé avec une narration qui part en double page un peu n'importe quand et une mise en couleur hyper fade et terne pour les scènes en journée, ce qui donne un cocktail étonnant, pas toujours attrayant (pour moi en tout cas). Par contre, les attitudes corporelles des personnages sont hyper soignées, ça les rend vivants et ça aide un peu à s'intéresser à eux.
Sur la fin du tome, tout s'accélère pour une fin d'arc super bien menée. Et si j'étais pas convaincu outre mesure par le titre jusque là, ce final m'a vraiment conquis. C'est pas tous les jours qu'on a des fins d'arcs réussies, donc ça fait du bien. Cette partie du tome est plus intense, tendue, avec les différents fils de l'intrigue qui se relient et pas mal d'action. En outre, la colorisation prend elle aussi son envol, profitant de l'obscurité pour s'autoriser à être plus pop, avec des éclairages un peu "néons", plus vifs et dynamiques, et c'est vraiment superbe en plus de bien coller à la dimension surnaturelle de cette partie.
Bref, au final un premier tome plutôt sympa.
L'École emportée (Édition originale), tome 1 (2021)
Hyōryū Kyōshitsu
Sortie : 7 juillet 2021 (France).
Manga de Kazuo Umezu
arnonaud a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
[Février]
Cette réédition de l'Ecole Emportée me faisait de l'œil depuis quelques mois et je me suis finalement décidé à la tester. Et j'ai bien fait parce que je me suis pris une sacrée claque. C'était totalement fou et ça m'a vraiment accroché. Je ne sais pas ce que donnera la série sur la durée (elle fait quand même 6 tomes doubles), mais ce début est vraiment excellent.
L'Ecole Emportée est un manga des années 70 de Kazuo Umezz, qui est je crois considéré comme un pionnier du manga d'horreur. Je ne saurais pas dire si l'Ecole Emportée est vraiment un récit horrifique, mais en tout cas c'est clairement un thriller assez palpitant et pour l'instant très bien mené.
En fait la narration d'Umezz est hyper intense. Quasiment dès le début, les personnages ne communiquent quasiment qu'en hurlant, avec leurs bouches grandes ouvertes (qui leur donne des allures effrayantes quand ils sont de profil ou de 3/4 dos), et ils courent beaucoup (d'une manière assez peu naturelle là aussi, ce qui participe à l'ambiance bizarre du manga), ce qui donne tout de suite une espèce de tension permanente qui ne fait que s'accentuer, notamment dans la première moitié du tome. C'est une vraie fuite en avant, avec un sentiment d'urgence palpable, avec des enfants qui luttent pour leur survie dans un endroit où tout le monde semble à deux doigts de sombrer dans le désespoir et la folie.
Je crois que le manga était à la base publié dans une revue shonen, mais Umezz ne ménage pas du tout ses personnages. Ils font souvent face à des visions/réalisations particulièrement choquante pour eux, que le mangaka représente dans des double splash pages particulièrement réussies. Globalement, la narration est vraiment hyper maîtrisée, Umezz sachant quand rester dans une mise en page assez sage et quand faire un changement de rythme, soit avec ses splash/double splash (voire même plusieurs double splash d'affilées), ou quand au début il se met soudainement à faire déborder les cases jusqu'à la tranche des pages. Et il y a bien entendu aussi les grosses cases placées au bon moment. Il sait donner de l'impact à ses séquences, leur donner toute la brutalité nécessaire.
Et bien entendu, le dessin de l'auteur, qui est plein d'aplats noirs, de persos un peu trop rigides et de décors angoissant super texturés, ajoute à l'ensemble un sentiment d'inconfort qui colle parfaitement au récit.
Bref, cette lecture a été une vraie claque, j'ai absolument adoré.
The House of Slaughter - Something is Killing the Children, tome 2 (2021)
Sortie : 19 février 2021 (France).
Comics de James Tynion IV et Werther Dell'Edera
arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
(oui la fiche du tome 2 a la même couverture que le tome 1. Il faut dire que la fiche du tome 1 est celle du tome VO et celle du tome 2 est celle de la première édition souple d'Urban. Il faudrait sûrement actualiser les fiches ou en refaire pour les rééditions cartonnées VF des tomes. Surtout que la couverture du tome 2 cartonnée est superbe)
[Février]
Très peu de temps après avoir fini le tome 1, j'enchaîne donc avec le tome 2, que j'ai lu en plus d'une traite. Donc autant vous dire que c'était les conditions idéales pour l'apprécier.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce tome. Les personnages gagnent en épaisseur, et l'univers de la série commence vraiment à se définir, à gagner en richesse et en profondeur. En outre, l'intrigue du tome est vraiment bien géré. C'est plus rythmé que le premier tome, y a plus de moments d'action et de tension, et y a des moments un peu plus émotionnels qui sont sympas aussi. On est vraiment, à mon sens, en face d'une série comics indé de très bonne qualité comme on les aime. Et au niveau du relationnel entre les personnages c'est super bien foutu et on a beaucoup de scènes de dialogues avec de super dynamiques qui donnent vraiment de bonne choses. Et on commence vraiment à s'attacher aux personnages, ce qui est très chouette.
Concernant la partie graphique, le style de Werther Dell'Edera continue d'être efficace même si c'est pas mon style graphique favori. Ca a le mérite d'être dynamique comme il faut dans les scènes d'action et l'acting des personnages reste toujours aussi soigné que ce soit dans leurs attitudes corporelles ou leurs visages qui sont très expressifs et vivants. En outre, la colorisation de Miquel Muerto est plutôt réussie dans ce tome. On a beaucoup plus de scènes au crépuscule ou de nuit ce qui est vraiment une bonne chose puisque je trouve le travail du coloriste vraiment chouette dans ce genre de scènes, où il fait quelque chose avec plus d'ambiance, de chaleur, plus dynamique et contrasté, qui renforce vraiment les séquences, là où le travail du coloriste sur les scènes en journée à tendance à être abominablement terne et fade.
Bref, un tome 2 que j'ai vraiment trouvé très réussi. Ca fait longtemps que je n'avais pas lu de tome 2 d'une série de comics indé, et j'avais oublié le plaisir que c'était de voir une intrigue, un univers et des perso prendre de l'ampleur. Par rapport à un tome 1 qui doit tout installer, où il faut rentrer dans l'univers... Là c'est vraiment top.
H2, tome 3
Manga de Mitsuru Adachi
arnonaud a mis 8/10.
Annotation :
[Février]
Il fallait bien que je reprenne ma relecture de H2.
C'est toujours très chouette. Nos héros essayent de monter leur club de baseball et doivent réussir à convaincre le proviseur de leur lycée pour cela. La tâche n'est pas simple, mais ce qui va être le plus compliqué c'est ensuite de remplir la condition imposée pour que le club puisse exister, puisque le challenge est assez énorme mais en même temps assez excitant.
Tout ça est toujours très bien raconté par Adachi. C'est chouette de voir l'équipe se constituer petit à petit, de voir le mangaka développer tranquillement les personnages et leurs relations... Globalement il y a une ambiance assez chill qui est vraiment agréable. Il faut dire que la narration de l'auteur laisse toujours beaucoup de place aux décors et là il y a en outre toute une ambiance estivale.
On a aussi toute une montée en puissance tout le long du tome qui promet un tome 4 centré sur un match qui s'annonce assez dantesque.
Bref, c'est toujours chouette de lire du Adachi et c'est toujours chouette de se relire H2.